
pots, qu'on rentrera dans l’orangerie pendant les
fortes gelées,
Ufage : Cette efpèce eft cultivée dans les jardins
de botanique.
17. Achillée à feuilles en coin. Jolie petite
plante qui ne s’élève guère plus de,quatre à cinq
pouces *, fes feuilles font d’un beau verd, fes fleurs
font blanches & affez grandes, proportionnément
à fon volume. Elle fe multiplie par fes graines,
qui doivent être femées à l’automne dans des
pots remplis de fable de bruyère , & placés
en pleine terre à l’expofition du nord } les
femences lèvent au printems fuivant, & le jeune
plant peut refter dans le même pot jufqu’à l’automne
*, alors on en fera plusieurs pots qu'on rentrera
pendant l’hiver à l’orangerie, fur les appuis
des croifées.
Cette plante craint le foleil & l’humidité lia*
gnante -, il convient de la mettre dans du fable
de bruyère, & de la placer à l’expofition du nord
pendant les grandes chaleurs.
Vfage. : Elle peut occuper une place fur les gradins
de plantes alpines, à caufe de fa verdure
gaie, & fur-tout de fon odeur agréable. Elle eft
encore propre à-garnir les appuis des croifées des
orangeries pendant l’hiver.
Hifîorique : Elle croît dans, les montagnes des
Alpes, d’où elle a été envoyée en nature au jardin
du R o i, par M. Allion.
18. Achillée laineufe. Elle approche beaucoup
de la précédente par fon port ; feulement
elle efl un peu plus élevée, & d’une couleur blan?
che dans toutes fes parties. Au refte la culture &
l'ufage en font les mêmes.
19. Achillée odorante. Cette efpèce s’élève
d’environ deux pieds *, fes tiges font garnies de
feuilles très-découpées de couleur blanche *, fes
fleurs font fort petites & d’un blanc fale *, elles
font rafiemblées en corymbes à l’extrémité des
tiges. Cette plante n’eft point délicate & elle fe
multiplie très-aifément.
Son ufage fe borne à occuper une place dans
fes écoles de botanique.
Toute la culture qu’elle exige lorfqu’elle eft une
fois plantée, eft d’être relevée toutes les années,
pour diminuer le volume de fa touffe , dont les
drageons rempüroient bientôt la- pîatebande où
çlle fe trouve placée,
20. ApHiLLÉE à odeiir de camphre. Les tiges
de cette efpèce font plus droites que celles de la
précédente, & fa touffe a une figure pyramidale
arrondie affez régulière 5 d’ailleurs elle exige la
même culture, & n’eft pas plus délicate.
21. Achillée commune, ou millefeuille.
B. Millefeuille purpurine.
D. Grande millefeuille.
La millefeuille eft trop connue pour qu’il foit
fcefein d’en parler ; mais lès'Variétés font intérêt
fjantes. La purpurine s’ élève plus haut & eft plus
grande, dans toutes fes parties-que fon efpèce, De
plus, fes fleurs font d’une belle couleur pourpré
qui la fait rechercher dans les jardins. La fécondé
variété furpaffe encore la première en grandeur ;
toutes fe multiplient de drageons, & rien n’eft
aufli ruftique que ces plantes.
UJage : La millefeuille commune & la grande
millefeùille occupent une place dans les jardins
médicinaux, La millefeuille purpurine eft
employée dans la décoration des jardins d’agrément
•, mais il faut qu’elle foit placée à l’ombre ,
fi l’on veut conferver la belle couleur de fes
fleurs, que le foleil ternit en peu de tems.
21. Achillée corne de cerf. Cette efpèce ne
s’élève pas à plus d’un pied •, elle eft couverte d’un
duvet blanc & cotonneux. Ses fleurs, qui font
ralfemblées en pçtits corymbes à l’extrémité des
tiges, font blanches, £ paroiffent en juin & juillet.
Elles font remplacées par des femences qui viennent
à parfaite maturité dans notre climat. On
fème les graines de cette plante à l’automne, dans
des caiffes à femences ou des pots remplis de
fable de bruyère , qu’on place dans une platei
bande au nord , & qu’on couvre de litière dans
les grandes gelées *, les graines lèvent pour l’ordinaire
le printems fuivant, mais quelquefois plus
tard. Lorfque le jeune plant commence à former
de petites touffes, on le partage en plufieurs pots
remplis de fable de bruyère, mêlé avec un tiers
de terre à oranger, pour qu’ il ait plus de corps t
& pendant l’hiver , on rentre cette plante dans
les orangeries, fur les appuis des croifées.
Ufege : Çettc jolie plante eft propre à meubler
les orangeries pendant l’hivqr, & peut figurer
fur un gradin de piantçs alpines,
Obfervation : Quoiqu’elle croifle naturellement
fur les hautes montagnes de l’Europe, il eft rare
qu’elle paffe l’hiver chez nous en pleine terre,
aiême en la couvrant avec foin. (M. T n o v i x . j
A C H I T. Ç i s s u s .
Genre de plante de la famille des Vig n e s .
Ce genre eft compofé d’arbrifteaux , les uns
grimpans ©u rampans, & les autres farmenteuxj
la plupart produifent des fruits en baies de différentes
couleurs , dont quelques-uns font employés
dans l’économie domeftique & dans Jes
Arts.
Toutes les efpèçes d’achit font étrangères ^
l’Europe *, elles croiffent dans les trois autres
parties du monde , dans les lieux les plus chauds.
On les multiplie de graines, de boutures & de
marcottes , & l’hiver on jes confepe dans les
ferres chaudes.
Ces arbriffeaux font très-difficiles à élever dan$
notre climat, à caufe de leur grande délicateffe,
& comme les foins £ les dépenfes qu’exige leur
culture, ne font point compenfés par l’agrémen^
qu’ils produifent , pn ne les trouve guère quç
Hans les Jardins de botanique, où l’on fe pro-
pofe de former une colleélion de végétaux.
Efpcces.
1. Achit à feuilles en coeur.
Cis sv s cordifolia. L . ly de l’Amérique méridionale.
2. Achit à larges feuilles.
. C issv s Jicyoides. L . ïj de l’Amérique méridionale.
$. Achit acide.
C issu s acidà.h. ï> de l’Amérique méridionale.
4. Achit ailé.
C is sv s trifoliata. L . J) de l’Amérique méridionale.
1. Achit à feuilles en coeur. Cet arbrifleau
fàrmentenx croît en Amérique" dans les lieux
déferts *, fes rameaux s'entortillent autour des
arbres qui l’avoifinent, & montent jufqu’aufommet•,
fes feuilles font amples, d’une forme agréable &
d’un beau verd*, il produit des fruits de couleur
bleue, prefque femblables au raifin \ les nègres
en mangent avec plaifir, les oifeaux fur-tout en font
très-friands.
On multiplie cet arbrifleau par le moyen de
fes graines , qu’on peut tirer des Antilles *, elles
doivent être femées au printems fur des couches
chaudes, couvertes de chaffis. Lorfque les graines
font fraîches , elles lèvent ordinairement dans
3’efpace de vingt jours ; avec beaucoup de
chaleur, le jeune plant croît affez vite j il a vers
la fin dë juillet , ftx à huit pouces de hauteur*,
on doit alors le repiquer dans des pots , qu’il
eft bon de placer fous une hache , jufqu’à la
moitié de l’automne. A cette époque, il convient
de rentrer les individus dans la ferre chaude,
& de les mettre dans une tannée, où ils doivent
refter la plus grande partie de leur vie.
On multiplie encore cet arbrifleau par la voie
des marcottes' £ des boutures. Elles doivent être
faites fur le bois de deux ans, & non fur celui
de l’année, qui eft trop tendre, & d’une nature
trop herbacée.
Ufage : Cet arbrifleau eft propre à tapiffer les
murs des ferres chaudes , & à former dès guirlandes
le long des vitraux.
Obfervation : Cette efpèce eft encore rare en
Europe , & n'y a point encore fructifié.
. 2. Achit à larges feuilles. Elle a le même
port que la précédente $ mais fes feuilles font
plus larges £ fon fruit eft noir. Au refte , les
moyens de la multiplier, fa culture & fon ufage
font abfolument les mêmes.
3. Achit acide. Arbrifleau farmenteux , dont
les branches s’étendent à fept ou huit pieds de
diflance de leur tronc, £ s’attachent à tout ce
qui les environne , au moyen de leurs vrilles.
Ses feuilles font petites, divifées en trois parties,
d un verd un peu obfcur. Dans notre climat,
fe tte efpèce produit vers le milieu du mois d’août,
des corymbes de petites fleurs verdâtres, peu
apparentes , & qui font quelquefois fuiviés de
petits fruits acerbes, qui ne peuvent être mangés.
On multiplie cet arbrifleau de graines de
marcottes £ de boutures, à la manière des efpècej
précédentes, mais il eft beaucoup moins délicat.
On le conferve fur les tablettes des ferres chaudes
pendant 1 hiver, & on peut le laiffer à l’air libre «
pendant les cinq mois les plus chauds de l’anrtéet
Ufage : Cet achit n eft guère propre qu’à
figurer dans les jardins de botanique, parce qu’il
fe dépouille fouvent de fes feuilles pendant l’hiver
1 ?uli , peÎT même une Partie de fon jeune bois
lorfquil eft placé dans une ferre tempérée.
4 * Achit ailé. Ses fruits font noirs lorfqu’ils
font mûrs, & les nègres les mangent. Cette efpèce
fe diftmgue des autres par fes tiges, ailées, mai»
la culture eft la même, ainfi que fes ufages.
Il exifte un bien plus grand nombre d’efpèces
de ce genre , décrites par les Boraniftes mais
n,ayant pas encore été cultivées en Europe, nous
nen connoiflbns pas la culture. (M . T ho v iv .)
ACHEMINE. Cheval acheminé, qui eft en dit
pniition de fe former au travail. ( U . l’abbé
T s s s i i r . }
A C H E V É . Cheval accoutumé au travail.
( M. l ’abbé T x s s i x x A
ACHOPEMENT. Voyei Botes. (M . l’abbe L Z SSI JEX. )
ACHORES. On appelle ainfi de petits ulcères
qui fe forment à la tête des poulains lorfqu’ils
commencent à porter des licous. Ces petits ulcères
lont occafionnés par le frottement qu’éprouve leur
peau tendre , à J époque où ils font près de
jeter leur gourme. L ’humeur âcre & limpide qui
en découle fait tomber le poil. Ils ne fe deffèchent &
ne fe guénffent quelquefois que lorfque la gomme
eft palfée ce qui prouve que c’eft la même humeur
qui fort par des parties affoiblies. On ne
doit y appliquer auculis remèdes, mais feulement
SU laY.er & le.s tenir le plus proprement pof-
lible. Il y auroit à craindre, fi on faifoit ufage de
vinaigre & de topiques, qu’on ne fît rentrer cette
humeur, & que l'animal n’en mourût, comme lorf-
qu on arrête imprudemment la gourme. (M .l’abbé
T e s s i e r . ) v
A C N I D E . A c n 1 d a .
Genre de plante de la fiunillc des A rroches *
qui n’eft compofé que d’une feule efpèce peu
agréable. r
Acnide de Virginie, ou Chanvre de Virginie.
Acnida cannabina. L.
Cette plante annuelle ne produit que des
fleurs infiniment petites, auxquelles fuccèdent des «
femences qui munirent vers la fin de juillet. On
peut les femer dès l’automne, foit en pot foit en
pleine terre, dans un fol humide, & à une expofi-
non ombragée. Au printems fuivant, lorfque les
jeunes plants font allez forts, ondoitlesrepiquerea