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tendît pas au-deffous de douze, degrés pendant
l’hiver. .»
Les Apeiba aiment la chaleur, & craignent Lnu-
midité pendant l’hiver. La terre, qui paraît la
plus propre ù leur culture , eft celle qui, lans
être trop forie , eft cependant fubftantielle.
Dans leur jeuneffejls (ont très-fujets à être ar-
ragués par les pucerons il faut avoir foin de
les en écarter,& de tenir leur feuillage & leur
bois bien propres, en les lavant de tems‘à autre.
Ces arbres ne peuvent refler à l’air libre que
pendant les mois de juillet & d’août, & encore
lorfqu’ils font chauds; à l’exception de ces deux
mois, ils relient toute l’année dans les tannées
fies ferres chaudes, où ils font un allez bel effet
par leur feuillage; mais jufqu'à préfent ils nont
point donné de fleurs. ( M. T h o u i n . )
APHACA , nom trivial d’une efpèce de gefle,
connue des Botanifles fous le nom de lathyrus
aphaca. Voyc{ Gesse Jans feuilles. ( M. T n o v ix .,
A e x Aees des en Ames , aphants arvenfis L.
Voyez alchimille des champs. ( M. T n a um . )
A P H 1T É E . A p h i t e i A.
Genre de plante découvert par M. Thnmberg,
auquel il a donné le nom de hyinora africaaa.
Il n’ ell encore compofé que d’uni efpèce.
Apitée parafite.
A p h i t e i A kydnora L. F il. Suppl» du cap de
Bonne-Efpérance.
Gette plante parafite croît fur les racines du
tiihymale de Mauritanie-, elle eft dépourvue de
feuilles, & même de tiges, & n’a , comme la
clandeftine, que les parties de la fruéUfication,
qui naiffent immédiatement fur les racines. Elle
ne produit qu’une feule fleur qui eft feffile , haute
de trois pouces, coriace & fucculente j fon fruit
eft une baie à une feule loge-, qui contient beaucoup
de femences, difperfées dans une pulpe y l’odeur
de fa fleur & de fon fruit, lorfqu’il eft mur,
n’eft point défagréable. Les renards , les civettes
& les mangouftes, font avides du fruit, & les
Hottentots les mangent cruds ou rôtis fous la
cendre. Cette plante flngulfère n’a point encore,
été cultivée en Europe. Il eft probable qu'il fe-
roit auifi difficile de l'y cultiver, que toutes celles
de la même nature •, mais peut-être qu'en I apportant
avec le tithy male, fur lequel elle croît,
on parviendroit à la conferver, ainfi que cet ar-
bufte,dans les ferres tempérées, où il réuflit fort
t ie n , depuis noihbre d’années. I M. T hquin. ) j
APHTE» On comprend fous ce mot tous les
ulcères formés dans la bouche du-cheval, du
fcoeuf, de la brebis, &c. quoiqu’il exprime plus
particulièrement l'état de tuppuration des petites
glandes > qui tapiffent l’intérieur de cet organe. ,
Les Aphtes font, ou une maladie locale , ou la
A P H
fuite d’une maladie aiguë & inflammatoire. Dam
les deux cas , tantôt ce font de grottes tumeurs
qui abcèdent , tantôt de petits points inflammatoires,
qui fe terminent par fuppuration.
Les aphtes de la bouche du cheval, ont ordinairement
pour caille une petite puftule pleine
de férofité , terminée quelquefois par une
pointe noire très-douloureufe. Celles du boeuf
font produites par des véficules, fituées derrière
la langue ou fur fes côtés y elles contiennent une
humeur rouffâtre. Elles peuvent encore être cau-
fées par de petits boutons inflammatoires. Les
lèvres & les gencives en font plus fouvént attaquées
que la langue & le palais.
Les aphtes , maladie locale , préfentent communément
peu de danger. Quelquefois ils deviennent
funeftes, s’ils lont nombreux, très-étendus,
& placés fur des organes effentiels à la déglutition..
On doit bien augurer de . ceux qui fur-
vietment à la fuite d’une maladie aiguë & inflammatoire.
y
Quand un animal ne peut mâcher ni manger,
il faut regarder dans fa bouche , parce que
cela dépend quelquefois des aphtes. Aufii - )àt
qu’on en eft affuré, on doit y remédier. Si Ion
apperçoit une ou plufieurs tumeurs remplies de
pus, on les ouvre avec la lancette., ou on les
emporte avec le biftouri ou les cizeauxy lorfque
leur volume eft confidérable , on fearifie le fond
& le bord de l’ulcère y on le lave avec une in-
fufion d’abfynthe, dans du vinaigre faturé de fel
marin, ou bien avec de l'acide vitriolique, à la dofe
d’une once, fur flx onces d'eau, & deux onces
de miel. On peut qncore employer la teinture de
myrrhe & daloës, ou de l’eauude-vie, chargée
de fel ammoniac , ou de fei ordinaire & de^ camphre
y enfin le vinaigre chargé de fe l, de poivre &
d 'a il, eft aufli très-bon.. On touche 4 ou 5 fois
par jour l’ulcère , avec un pinceau imbibé de
ces liqueurs, & on a l’attention de garantir les
dents. On donne,pendant ce tems, à l'animal une
boiffon nourriffante , telle que de la farine
de froment délayée dans de l’eau , & aigui-
fée d’un peu de fel marin y on lui fait prendre
aufli des lavemens de lait , dans lefquels
on met de la même farine. Les gens de la campagne,
fur-tout dans laBeauce , ratifient l'ulcère
avec une pièce de monnoie. Mais ce moyen n eu
pas aufli fûr que ceux que je viens d’indiquer,
particulièrement d’après la médecine vétérinaire^
de M. Vitet, Médecin de Lyon. l’Abbé
Te s s ie r .)' c , , . - ; ,
API (pomme d' ) variété" du pommier fau-
v a g e .P y r u s .m a l u s v a r i e t . Voyt\ le mot P ommier
dansle Diél. des arbres & arbuftes.( M. T houin.)
API. Nom donné au Céleri dans quelques
Provinces. A p i u m g r a v è o le h s c é le r i. V o y e [ PERr
s il ^feuilles d’ache. (.AL T houin. ). j ,
API'Ap i . Nom Maéaflare d’une efpèce à ’e p i-
dendrum. Geft YAngroecjim feptimum feu fiavum9
A P O
décrit par Rhumphius, fans fon Herbarium àm-
boinicum, vol. VII. pi. 103 , pl. XLV» Vo.yei
An g r e c v ( M . T h o u i n . )
A PINEL. Racine qu'on croit appartenir à
l’Ariflolochia anguicida. h . Voye[ ARISTOLOCHE
anguicide. ( M. T hovin. ):
APIOS. Nom trivial d’une efpèce de Glyciné/
Glycine upios. L . Voyez ‘Glycine tubéreufe,
( M . T h O U IN . ) ' . • r. • jg
A P L U D E. A p z v d a .
Genre de plante de la famille des Gr am in é e s ,
compofé d'éfpè.ces étrangères à l’Europe y elles
croinent .naturellement en Amérique & dans
l’Inde, où elles fbnt partie des plantes ’qgi forment
les prairies ,, dont lë fourrage fert à la nourriture
des animaux. En Europe, ces plantes1 n’offrant
rien d’intéreflant ; rie font cultivées que
dans les jardins de botanique.
Efpeccs,
1. Ap lu dBilans barbe.
A p lvd a rriüticà. L . de l’Inde.
2. Aplude barbue.
ApLUDA-ariflata. L. de l’Inde.
3. .Aplude à feuilles ovales.
A p luba yeugLUs. L. des montagnes de la
Jamaïque.
4. Aplud e digîtée.
A p l u d A digittLta. L . fil. fuppl. de l’Inde.
Culture.
Les Apludes fe multiplient par leurs graines,
qui doivent être fetnées au printems. fur une couche
chaude & fous chaffis. Elles ont befoin d’être
arrofée.s fou vent pourdéterminer leur germination,
qui arrive , , pour l’ordinaire , dans 4’efpace de
trois femaines. Il convient enfuire d’accélérer la;
végétation de ces plantes par la chaleur artificielle
des couches , des chaflis & des. abrits
parce qpe celle de motre climat n'eft, pas fuffi-
fante pour fai,re mûrir leurs, graines, y & .malgré
ces précautions, on efl fouvent obligé de les ren-
ï(?r dans les ferres, chaudes, jufqu’au mois .de
j^nvieV, pour que les graines puiffent parvenir à
leur parfaite maturité. (M. T houin.),
À P O C I N. A po cynum «
Genre d.e plante qui a donné fon nom à une
îamille aflçz noipbréufe, nommée, par les Bo-
taniftes , lès  pocinées ou, les A poeins. Il eft
f °mf P^antes vlvaces, étrangères, d’un aftez
heau porr y quelques-unes croiflem en pleinç
A P O 5:79
terre dans notre climat, & les autres fe confer-
vent dans les ferres.
E fp k c e s .
1. Apocin gobe-mouche.
A p o c y n u m a n d r o foe m i fo l iu m . L . (2 L de l’Amérique
feptenrrionaie. ^
2. Apoçin à fleurs herbacées.
A p o c y n u m c a n n a b ia um . L. e2 L de Virginie &
de Canada.
3. Apoqin maritime.
A p o c y n u m venetum. L.
B. Apocin maritime à fleur blanche.
A p o c y n u m v e n e tu m a lb u m . dès bords de
la mer, aux environs de Venife.
4. Apocin des Indes.
A p o c y n u m in d ie u m . La M. Di61.
A n A p o c y n u m r e t ic u la tu m . L? des Mo-
luques & ^ e l’Inde. \
5. Apocin à feuilles de tilleul.
A p o c y n u m t i l i a f o l i u m . La M. Diél. OL de
l’Inde. - ^
E s p e c e s i m p a r f a i t e m e n t c o n n u e s *
6. Apocin .à panicules, -
A p o c y n u m p a n iç i ï la tym . La M. Diél. ,
A p o c y n v m a c o u c i. AubL dans les bois de la
Guyane.
7. Apocin à ombelle.
A p o c y n u # um b e j la tu m . Aubl. de Cayenne.
8. Apocin| à feuilles de pervenche.
A p o c y n u m v in c a f o l i u m . La M. Dit?. % de
1 Inde. ~
5). Apocin des Canaries.
A p o c y n u m C a n a r ie n fe . La M. Diél. des
Ifles Canaries.
10.’ Apocin à feuilles de fuftet.
A p o c y n u m c o t y n i fo l iu m . La M. Diél. 9/ de
1’ifie de Java.
11. Apocin fluet.
A p o c y n u m m in u tu m . L. Fil. Suppl."du can
de Bonne -Efpérance.
12. ApÔc in filiforme.
A p o c y n u m f i l i f o rm e . L. Fil. Suppl, du cap
de Bonne-Efpérance.
13. Apocin linéaire.
A p o c y n u m l in e a r e . L. Fil. Suppl, du cap de
Bonne-Efpérance.
14. Apocin à trois fleurs.
A p o c y n u m t r ifio r um L. Fil. Suppl, du cap de
Bonne-Efpérance.
V o y e i pour Y a p o c y n u m f r u t e f e e n s L. au mot
Q u i r i v e z , Ôt pour -les autres efpèces décrites
par Linné & Miller, les mots A s c l e p i a i e e s
E c r i t e s e t P é r i p l o q u e s .
t.° L Apqcin gobe-mouche eft une plante vivace
dont les tiges périflçnt chaque année y elles forténr
de terre vers lé milieu du printems, potiflent
D d d d i