
les compitales (i)j le total fera de huit quadrantals par ah poiffl
chaque perfonne. Les efclaves qui affifteront à ces fetes doivent avoir
du vin au prorata du travail quils auront fait;
Vous garderez le plus que vous pourrez des olives qui feront tombées
d’elles-memes, & même de .celles qui auront été cueillies à tems ; mais
dont vous ne pourrez pas vous promettre beaucoup d’huile ; vous en donnerez
avec épargne à vos gens, afin que la provifimi dure long-tems:
Lorfquelle fera epuifée, il faudra leur donner du halec (z) avec du
vinaigre. Vous leur donnerez auiliunfextarius d’huile par mois, & un.
modius dé fel par an pour chacun. fij
Entretien des habits. Tous les deux ans vous donnerez a vos
sens une tunique fans manches, de trois pieds & demi, avec des fayesr
& en leur livrant ces habillemens, ayez foin de reprendre ceux quils
quitteront, pour enfin® des cafaques. I l faut leur donner encore tous
ks deux ans de bons fabots garnis de clous de fer. I
E ta t de ce qu’il fa u t pour la nourriture des boeufs. 1 1 faut
pour la nourriture de chaque paire de boeufs, cent vingt ma du
de lupins par an, cent qurante modii de gland cinq cents quatre-,
vingt livres de foin, & autant de dragée, vingt moda de teves, 8C
trente de vefee. _ I „ , . • • »
Précepte important d’agriculture. Quel eft le premier principe de
la bonne culture? e’eft de bien labourer. Quel eft le fécond? ce : de
labourer encore; &c le troifième? de fumer. Si ceft un champ de bled
que vous avez à. labourer; labourez-le bien & a.tems, & non pas lorfquil
n e fe ra qu e fu p e rfic iellem ent dé tremp é. ■ ■ r
Manière de faire l’huile verte. Lorfque 1 olive fera noircie fur
l’arbre, cueiüez-la. Plus elle fera acerbe, plus l’huile quelle rendra fera
de bonne qualité : & ne la laiffez féjourner fur k terre ou fur le plancher
que le moins de tems poffible, parce quelle S y corrompt. Lorfque
les olives ne font pas propres, on les lave & on les purge des feuilles
qui font inhérentes, & de toute immondice. On fait 1 huile le lendemain,
ou trois jours après quelles ont etc ramaüees. S il gele
dans le tems de la cueillette, il ne faut faire 1 huile quau bout de trois
pu quatre jours. On peut alors faupoudrer 1 olive de fel, fi on le juge
à propos. I l faut entretenir le plus haut degre de chaleur dans le
Cri T es Tatumalcs étoient des fêtes que les efclaves eélébroient dans 'es campagnes
»ers la^pi-dêcembre; lafolemnité duroit trois jours. Les compilai" fe eélébroient toutes
S E M I M I délicate, que les anciens fàifoient a^c les
in/eftins d’un poiffon qui' nous dlInconnu, & qu'ils nommolent garan H I & -
foient auffi du balec avec des petits poiffons d? vil prix, tels^ue, les anchois. Les gens
pauvres trempdient leur pain dans cette efpèce de faumure,qu on pouvoir regarder comme
ilç la gelée de poiffon»
preffoir & dans le fellier. Caton détaille enfuite les fondions de celui qui
garde le preffoir, ôc lui enfeigne la préparation qu’il faut donner aux futailles,
avant de leur confier l’huile. I l doit les remplir de lie d’huile qu’il y
laiffera pendant huit jours, ayant foin d’en mettre tous les jours de la
nouvelle, à proportion du déchet quelle aura fouffert; après quoi il
retirera cette lie 8é fera fécher les futailles. Quand elles feront sèches,
on délaiera dans 4e l’eau de la gomme, qu’on y aura fait détremper
le jour précédent ; enfuite on chauffera les futailles jufqu’à ce quelles
foient un peu au-deffous du degré de chaleur qui leur eft nécefîàirc
pour être enduites de poix : c’eft pourquoi il fuffira de les chauffer
a un feu clair : lorfqu’elles feront modérément échStiffées, on jettera
la gomme dedans, & on les en frottera bien. Pour les frotter comme
il faut, quatre livres de gomme fijffiront pour chaque futaille de cinquante
fextarii de contenance.
Remède pour prévenir les maladies des boeufs. Si vous craignez
que vos boeufs ne tombent malades, faites leur prendre une compo-
fition dans laquelle entrera trois grains de fel, trois feuilles de laurier,
trois feuilles de poireau, trois gouffes d’oignon de Cypre, trois gouffes
d’ail, trois grains d’encens, trois pieds de favinière, trois feuilles-de
rhue, trois tiges de couleuvrée.blanehe, trois pieds de jufquiame blanche,
trois charbons ardens & trois fe x ta rii devin. On donnera trois fois de
cette potion à chaque boeuf, pendant trois jours confécurifs. On la
partagera de façon quelle foit prife dans ks trois fois.
Remède pour guérir un boe u f malade. Auffi-tôt que vous vous
appercevrez qu’un de vos boeufs eft malade, faites-lui avaler un oe uf de
poule crudj le lendemain vous broierez un pied d’ail de Cypre dans
une hémine de vin, que vous lui ferez boire.
D e peur "que ks boeufs n’ufent la corne de leurs pieds, frottez-la
pardeffous avec de la poix liquide, avant qu’ils fe mettent en
marche.
t <a t U U i H Ç l y V U U i
donnerez aux boeufs cette medecine pour conforter leur fanté : prenez
une peau de ferpent, broyez-la avec de la farine, du fel & du ferpolet,:
& faites-en prendre à tous dans du vin. Une des précautions les plus
ellennei es pour qu’ils fe portent bien, c’eft de ne leur faire boire en été
que de bonne eau & bien limpide.
^Manière d é fa ire plufieur* fo r te s de pain. Le pain depflicius,
ceft-a-dire, par® Amplement & fans levain,, fe fait avec de La farine
e eau meles enfemble. On y répand de l’eau peu-à-peu, on
panne bien, & on. la fait cuire fous un couvercle de tourtière.
jUr T 6 ^ Pa'n a PPdèélibum, ( efpèce de gâteau qu’on offrok
m . dieux), on pile dans un pétrin deux livres dç fromage, on y