
l’aurpne, la fantoline, & un grand nombre
d’autres de différens genres & de plulieurs familles
, mais principalement des labiées & des
corvmbif^res.
Ces plantes font d’autant plus Aromatiques
qu’elles croiffent dans des terreins fecs & fous
des climats chauds. Si on les cultive dans des
terreins gras & fertiles,' & qu’on les préferve
de la grande chaleur, elles s’élèveront davantage,
& deviendront plus belles & plus grandes j mais
elles perdront une partie de leurs qualités Aromatiques
, qui fe trouvent alors abforbées par
la partie aqueufe. .
On fe fert des plantes Aromatiques dans les
jardins potagers pour border les planches qui
entourent les quartés de légumes. Ce font ordinairement
les fauges, les lavandes, les thims ,
les marjolaines, les hyffopes, les gejpnandrées, &c.
qu’on emploie à cetjufage. Dans les jardins de
plantes médicinales , on s’en fert, au lieu de
buis, pour border les plate-bandes. Ces bordures
exigent d’êrre fréquemment tondues pour qu elles
occupent moins de place, & il faut les replanter
tous les trois ou quatre ans pour les rajeunir
& les faire profpérer. ( M. T houin. )
ARONDÉLlÈRE, ancien fynonyme du Cheli-
donium des Boraniftes. Voye^ C h e l id o in e
COMMUNE. (M . T hOVIN.)
> ARONE ou pied-de-veau. Synonyme françois
d’un genre de plante, connu fous le nom d Arum .
Voyei Gouet. (M . T ho u j n . )— *
A R O U N IE R , A r o u n a .
Genre établi par A u b l e t , dans fon Hiftoire
des Plantes de la Guyanne Françoife. 11 n’eft
compofé que d’une feule efpèce.
A r o u n ie r de la Guyanne ou Arouna des
Gaiibis.
A ro u n a Guianenfis. Aubl. Guyan. p. 1 6» \ t. 5. p. ï) des forêts de Cayenne. /
C’efl un arbre de 30 à 40 pieds de haut,
dont le tronc a environ deux pieds de diamètre,
& qui pouffe à fon fommet des branches qui
fe répandent en tout fens. Ses'feuilles font com-
pofées de fept folioles, glabres &. d’un beau
vert -, fes fleurs font très-petites , de couleur
verte, & viennent par grappes dans les aiffelles
des feuilles-, fon fruit eft une capfule ovale qui
contient une ou deux femençes enveloppées d’une
pulpe rougeâtre & acide.'
Cet arbre croît dans les grandes forêts de^ la
Guyanne -, il fleurit en novembre, & fon fruit mûrit
dans le mois de mars-, fon bois eft dur & d un
vert jaunâtre.
Nous ne connoiffons point la culture dè cet
arbre qui n’a point encore été tranfporté en
Europe. (M . T houinI)
a AROUE , poids dont on fe fert dans le
j j Pérou, le Chili & autres provinces & royaume
5j de f Amérique > qui font *' de ia domination
>5 Efpagnole. L ’Aroue, qui n’efl rien autre chofe
jjque l'Arobe d’Efpagne^ pèfe 25 livres, ppids
55de France. î j Ane. Ency. Comme ce poids,
dont on ne dit pas i’ufage, pourroit être celui
des a, grains, fourages, farines & autres objets
dependans de l’Agriculture , j ai cru devoir en
faire mention ici. (M. l’Abbé T e s s ie r *),
' AROURE. {Voyei A r a i r e . }- ( M. VAbhç
T e s s i e r . )
a r p e n t .
Ce mot peut être regardé comme le pins propre
à défigner parmi nous une étendue déterminée de
terrein-, puifqifon en a dérivé le mot Arpentage,
c’efl-à-dire, la fcience, qui mefure les terres, les
bois & les pièces d’eau. Ileft^te plus généralement
adopté en France- On s’en fert dans les
environs de Paris. Les livres d’Àgriculture,, de
Commerce, d’Economie, de Jurifprudence, emploient
ordinairement la dénomination à.’Arpent.
La divilion la plus commune de l’Arpent, eft
en demi-arpens , quartiers, demi-quartiers, perches
& pieds. Dans quelques pays, on te divife
en vergés ; dans d’autres j en cordes;, dans d autres,
en roëds j dans d’autres, en mines, minots &
boiffeaux, &c.
Les Arpens n’ont pas par-tout 1e même nombre
de perches. Il y en a qui n’en contiennent que
foixante-quatre, tandis que d*autres en contiennent
cent trente, & même davantage. Ces derniers
arpens peuvent être.moins grands, fi la perche
a bien moins d’étendue. Par exemple, à Louvres,
en Parifis , ou l’arpent eft de foixante-quatre
perches, la perche ayant vingt-cinq pieds, il eft
coinpofé de quarante mille pieds, quarrés. La
perche de Gotha en Saxe n’étant que de quatorze
pieds, l’Arpent contient feulement trois
mille deux cent neuf pieds, quôiqui! foit de
cent trente perches. 11 faut encore avoir égard
au pied qui ' n’a pas douze pouces dans tous les
pays. Le nombre de perches varie donc, fuivant tes
pays, & par conféquent la grandenr.de l’arpent.
L ’Arpent de Paris,qui elt de cent perches, la
perche de dix-huit pieds, 1e pied de douze pouces
de Roi, contient neuf cens toifes de fuperfiçie,
ou trente-deux mille quatre cens pieds.
L ’Arpent légal ou royal, dit Arpent de France,
réglé pour tes Eaux & Forêts, par un Edit de
1 6 6 9 eft également de cent perches -, mais la
perche ayant vingt-deux pieds, il contient mille
trois cent quarante-quatre toifes, feize pieds, ou
quarantediuit mille.quatre cens pieds.
Dans l’ufage ordinaire, on donne.la préférence
à l’arpent dé Paris, à èaufe de fa fimplicité, &
de la commodité de fa fubdivifion, en un nombre
rond de neuf cens toifes pour la fuperfiçie -, au
lieu que l’Arpent légal ou royal ne peut fe fub-
divifer qu’en pied*, ayant pour fuperfiçie, nulle
trois cens
quarante-qflatre toifes quatre neuvièmes de toife.
Les fractions caufent toujours un embarras dans
les calculs, fur-tout aux perfonnes qui n'en ont
pas l'habitude.
■ Ce qui rend néceflaire le rapport des mefures
à une mefure commune, c’eft la grande diverfité de
celles qui font adoptées dans les pays cultivés.
On les voit différer non-feulement de province à
province, mais de. village à village, & quelquefois
dans le même village. Les exemples n’en
lonr pas rares. L ’AtTemblée provinciale du Hai-
nault, tenue en 1788, a obfervé que ce pays
n étant compofé que de trois cens treize Commu-
nautés.,il yavoit centvingc-troismefures différentes,
fclle a demandé qu'on en fît la comparaifon.
Exemple frappant de la diverfité des
Mefures dans un fe u l Bailliage.
On trouve dans le Bailliage de Montdidier en
Jrxcardié, un grand nombre de mefures, quoiqu’il
ne comprenne que cent quarante-fix ParoilTes, ou
environ. 11 me paraît utile de défigner toutes ces
.t'aroijes, amfi que les hameaux, fermes. &c. en
réqnmant enfemble les endroits qui emploient la
même mefure. C efl, d'une part, donner un exemple
de la grande diverfité de mefures dans un canton
détermmé & de l’autre, engager les perfonnes
qui font h portée de recueillir celles de leurs
pays, à s en occuper d’une manière exaéle. J e
dois la connoiffance des mefures du Bailliage de
Montdidier a M. Leroux-, Arpenteur royal dans
zè"ee o,/f| ’ 11 s y eft prêté avec d’autant plus de
zèle, qu il a fenti, mieux que perfonne, l’utilité
du travail. On en diflingue de deux fortes ; les mesures
principales & les mefures particulières.
Principales Mefuns.
v ’ \ .Cellerdue M, Bailliage. Les lieux qui
1 emploient, font Abbemont, Ailly. fur-Noye
r lnva ’ Argumont, Arviller, Ayencourt, Beaurcaouurr
’t , BRomTllFan7co’ urt, BoufficourBt,o Butcahcohàer,, CBaoiux-
Cantignyes.Gavremout^Gayeuj^ontoire.Cour
D Davenefcourt, Demuin
Uiencourt, Domeliens, Domfront, Dotnpierre.
Dompmartm Etelfay, Figuière, Filecamp,Folie-
F r f,, ’ F ° Ie" e . Fontaine -fous-Montdidier.
G r a Z ^ r ’ ^ - ' C h a u f f é , Genouville!
ï « Gu^ t g n y , HamcMes-Pierrepont, Ham
f e P^ G‘ f e ’ H^gicourt, Hariflart (le
fa ( 6 gra,nd) ’ Hourges, Ignaucourt,
rard k N r e -nUc ’ la Dreue»e >
chell’e i uv.lUe:.fireI“Bernard> la Morliere, Lé-
Monche £ MeMffint.George’s , le
Lépinov 1t.PlPm F P^ " y ’ le Petlt Hangefl,
vifler V PI f f "îr; Ra“ “ evé> le Pleffier-JRofain;
Ccnterre L k „k er' fUrr‘ Salnt'Ju ft> ,e Quc«c|- 'n-
À■^ggrni ccuùll,£urreet TmoCm ’e L BSu',v rIeJcph ;epst.r Mtlca,i lly-Comié,’
1 Ma!part, Marefmoutiers, Meharicourf, Mervil-
I au-Bois, Mézière , Mongival, Mo n td id ie r ,
Moreuil, Morizel, Peraine, Pierreponr, Quiry-
le-Verd, Rouvrel, Royancourt, Rozières, Saint -
Albin, Saint-Ribert, Saint-Ricquier, Sauchoy,
Sauviller , Secours-des-Bertancourt, Septoute 9
Thennes, Thory, Villers-aux-Erables, Warfies.
Warvillers, Welle.
Dans cette mefure, le pied a onze .pouces, la
verge vingt-deux pieds, 1e journal cent verges;
la longueur de la verge eft de deux cens quarante-
deux pouces j l’Arpent a onze cens vingt-neuf
toifes quarrées.
2.° Celle dite de laPrevâte'. On s’en fert à Breîeuii
& dans les environs, à Ailly-fur-Noye, Anfeauvil-
ler-Chauffé 3 Àubeviller, Bacouel, Beauvoir, Blanc-
Foffé, Blin, Bois-l’Abbé, Bois-Renaut,Bonneuil s
Bouvillar, Breteuil, Caplie, Catheux , Chepoix,
Chirmont, Cormeille, Coullemelle, Courcelle,
Domeiiers , Ebelliau , Edencourt, Epagny ,
Epayelle, Erondelle, Erouty, Efquenoy, Evo-
ceaux, Fariviller, Flefchier, Folleville, Gannes,
Gauffecourt, Grivefnes, la Grange, la Herelle,
la V ille , la Warde-Mauger, 1e Choquoy, le
Croq, le Rofoy, Mocreux, Mory, Montplaifir,
Paillarr, Quinquempoix, Rouvroy , les Merles,
Saint-Agnan, Saint-André, Saint-Martin-les-Fa-
loifes, Saint-Sauveur, Sauchoy-Epagny, Sauchoy-
fur-Domeliers , Sourdon, Tartigny, Trouffen»
court, Vendeuil, Villers-Vicomte, Vifigneux,-
Warraaife, Wavignies.
Dans cette mefure, le pied a dix pouces un
tiers, la verge vingt-quatre pieds, 1e journal
cent verges \ la longueur de la verge eft de deux
cens cinquante-fix pouces *, tes cent verges ont douze
cens foixante-quatre toifes.
3.0 Celle dite Vancienne mejure du Bailliage, qui
a été, fuivant l’opinion commune, fupprimée en
156 3, & dont on fe fert encore à Broyés, Efclain-
viller, le Cardonnois , 1e Lombus, le Pleffier-
Gobert, Plinville, Rocquencourt, Sérefviller j,
& Villers- Tournelles.
Dans cette mefure, 1e pied a dix pouces deux
tiers, la verge vingt-deux pieds , le journal
cent verges *, la longueur de la verge eft de deux
cent trente-quatre pouces deux tiers 3 l’arpent a
mille foixante-deux toifes quarrées.
Mefures particulières.
Dans celte d’AngivilIer, Baupuis, Grandviller-%
au-Bois, la Neuville-le-Roy, Lieuviller, Montiers,
Promplo-roy, Ravenel, 1e pied a onze pouces, la
iverge vingt-deux pieds, la njine, foixante-quinzo
verges, & l ’arpent huit cent quarantc-fept toifes
quarrées.
Dans celle d’Aflinviller, Beauvoir ,Bélicourt,'‘
Bicrmonr, Coinrel 3 Coureelle-Epayellé, Crève-,'
coeur-les-Ferrières, Cuvilly, Faverolles, Ferrièrr,'
Foi-Secours, Frctoy, ÇodaiflYillier, Gratte-Pance^
L U I