
eft pour confire*, on y deftine les tiges & les
grottes racines. Les petites racines, les feuilles
'& les graines dont on n’a pas befoin, fe vendent
aux dinillateurs & aux apothicaires •, il s’en fait
des liqueurs & des eaux dillillëes, employées en
pharmacie. La qualité de l’angélique de Niort r
qui la rend préférable aux autres, dépend de la
nature du fol, puilque celle qu’on confit à Nantes
& à Paris, quoique plus belle & quelquefois
mieux préparée j n’eft pas aufli agréable.
' Pour confire l’angélique : «< Otez les feuilles,
pelez les tiges que vous choifirez fraîches &
33 grottes j coupez-les d’une longueur convenable;
33 jetez-les dans l’eau fraîche j paflez-les de
33 cette eau dans une autre, que vous ferez bouillir
33 à gros bouillons : c’eft ainli que l’angélique fe
33 blanchir. On s’ap perçoit que les\ cardons font
33afiez blancs quand ils s’ècrafent entre lés doigts;
33 tirez - les de cette eau ; pafiez- les à l’eau fraîche ;
33 laifiez - les égoutter; mettez-les bien égouttés
33 dans une poêle de fucre clarifié ; qu’ils y
33 prennent plu fleurs bouillons ; écumez - les
33pendant qu’ils bouillent; & quand ils auront
33 allez bouilli, & qu’ils auront été aflez écumés,
33 mettez le tout dans uîTe terrine. Le lendemain,
3;féparez ce firop; faires-le cuire, puis le ré-
33 pan nez fur les cardons. Quelques jours après,
33 féparez encore le firop que les cardons auront
35 dépofé ; faites - le cuire à la petite perle, &
33 le répandez de rechef fur les cardons. Séparez
33une troifième fois le reftanr du firop; faites-le
33cuire à la grotte perle; ajoutez-y du. fucre';
33 dépofez-y vos caidoris, & faites-les Bouillir;
33cela fait, tirez-les, & - étendez- les fur des
33 ardoiles; fau poudrez- les de beaucoup de fucre,
35 & faites-les féeher à l’étuve. 33 Ahci. Encyclop.
J ’ai appris que cette manière de confire l’atigé-
lique étoit celle quon employoit à Niort..
{M. l ’A b b é T e s s i e r . )
Angélique archangélique. Angelica archange*
hca. V oyez angélique des jardins. ( M. T h o v ï n . )
Angélique baccifere. Aralia. Voyez Aralie.
( M . T h o v ïn . } ■
Angélique àbayes. Aralia racemofa. L, Voyez
Aralie à grappe. ( M. T h o v ï n . ) 1
Angélique en arbre. Araliafpinofa. L. Voyez
Aralie épineufe. ( M. T h o v ï n . )
Angéelique fauvage. Æ g o p o d iu m p o d a g r à jîa .
L . V , Boucage à feuilles d’angélique. (M. T ho v ï n■)
Angélique de virginie. C iç u ta m a c u là ta . L.
Voyez Cicutaire maculée. ( M. T ho v ï n.)
Angélique épineufe. A r a l i a JpinoJa, Voyez
Aralie épineufe. (M . Th o v ï n. ) '
Angélique (poire ). Virus. Voyez le moi
Poirier dans le Dictionnaire des arbres & arbuftes,
( M . T h o v ï n .}
ANGELOT, petit fromage de N ormandie. Il
eft ordinairement quarré ou en coeur ;• c’eft un
fromage affiné , gras & excellent. ( M. l ’Abbé
T e s s i e r . )
ANGHIVE* On ne connoît ce genre que par
ce que Flaccourt en dit dans l’hiftoiredes voyages
vol. 8, p. 614. Suivant lui,c’eft un arbrifteau de
Madagafcar dont il exifte deux efpèces; l’une qui
s’élève aflez haut, porte un fruit de couleur écar-
lare, de la grofleur d’un oeuf de poule, & l’autre
beaucoup plus petite, produit un fruit de la grofleur
d’une grpfeille verte. La racine de cette dernière
eft employée en médecine.
Du refte nous ne connoiflons ni la famille
naturelle, ni la culture des cés. àrbrifleaux.
( M . T h o v ï n . )
ANGLETERRE ( poire ) épithète donnée à une
efpèce de poire de la divifion des beurrés & du
genre des pyrus. Voyez au mot P o ir ie r dans
le dictionnaire des arbres & arbuftes. (M . T h o v ï n .)
ANGLOIS ( 1’ j variété de narcifle, à fleur toute
jaune , plus grande que celle du narcifle de Narbonne.
Narcijjus. Voy.N a r c is s e . ( M . T h o v ï n .)
ANGOBERT. Variété du Pyrus commmunis.
Sorte de poirier dont le bois reflemble un peu
à celui du beurré. La poire en eft grofle & bonne
à cuire, fa chair eft douce & ferme. Elle eft longue
& colorée, d’un côté, comme le beurré ;.maîs
elle a de plus l’avantage de fe conferver fort
avant dans l’hiver. "
, Voyez le mot P o ir ie r du diCtionaire des arbres
& arbuftes.Ç M . T h o v ï n .)
A N GO L A N . A x a n g j v m . .
- Genre de la famille des M y r t e s , lequel eft compofé
de grands arbres qui croiflent fur la côte du
Malabar; ces arbres portent des fruits qui font
bons à manger & qui ont des propriétés médici-»
nales; jufqu’à préfent ils n’ont point été cultivés
en Europe,.
/ i , Efpèces.
1. Angolan. à dix pétales.
A l a n g i v m decapetalum. L . M. DiCl. -rE> deli
côte de Malabar.
2. Angolan . à fix pétales. •,? y
A l a n g i v m heaiapetalum. La M. DiCt. T> des
montagnes du Malabar.
3. A n g on a n , cotonneux.:
A l a n g i v m tpmentofum. La M. DiCt. ïj de
l’Inde..
i.° L ’angolân à dix pétales eft un arbre1 d’un
très-beau port, & toujours vérd , dont la cime
S’élève en forme ‘pyramidale , jufqu’à cent
pieds de hauteur. 11 eft prefque continuellement
chargé de fletfrs & de fruits. La couleur blanche
des fleurs contrafte agréablement avec la couleur
rouge du fruit, qui reflemble à nos plus grottes
cerifes. Lesfteurs ont une odeur fuave , & le frurt
qui eft compofé d*une pülpe fucculente, eft d’uns
faveur douce & très-agréable ; on le regarde
comme un mets délicieux.
Les Malabares nomment cet arbre alangi, &
les Brames l’appellent aucolant. 11 croît parmi les
rochers, dans les fables & fur les montagnes. Les
peuples de ces climats le regardent comme le fym-
bole de la royauté , fi câufe de la majefté de fon
port & de la forme de Tes fleurs qui imitent celle
d’un diadème.
2.0 Angolan à fix pétales; indépendamment des
différences qui fe rencontrent dans les parties de la
fruélification de cet arbre ,'il fe diflingue aifément
du précédent par fon port & par les qualités de fon
fruit. Celui-ci s’élève rarement au defliis de quatre-
vingts pieds ; fes fruits font des baies dont la peau
eft coriace & de couleur purpurine; leur chair eft
cotonneufe, rougeûtre , vifqueiife & d’une faveur
légèrement acide; leur qualité trop échauffante les
rend d’ailleurs peu propres à être mangés : mais cet
arbre a des propriétés intéreflantes qui compenfenr
en partie celles' qui lui manquent dans l’ufage économique
; fgracine eft purgative, & fes feuilles
cuites dans l’huile, font un remède fouverain pour
les bleflures. • • . •
3.0 L ’angolan cotonneux reflemble à la première
efpèce par la forme de fes feuilles, & à la fécondé ,
par celle de fes fruits; mais il fe diflingue des deux
par un duvet cotonneux qui couvre toutes fes parties,
& rend fa verdure cendrée ; d’ailleurs on connoît
peu fon port, & les qualirés de fes fruits.
, Ces trois arbres méritent, fi tous égards , d’être
cultivés par lés Européens qui habitent les deux
Indes; il n’eft, pas-douteux qu’ils réuffiroient
parfaitement aux Ifles. de France & de Bourbon,
ainfi que dans les Antilles ; leurs fruits
feroient d’abord une reflourçe de plus pour les
hahitans, & leur bois pourroît - être par la fuite ,
mile à'la marine. Peut-être même parviendroir-on
un jour à tranfplatuer ces arbres avec fucc.ès, dans
les provinces méridionales de la France, s’ils
étoiènf une fois naturalifés à l’Ifte de France.
( M. T h o v ï n . )
.ANGOLE ( pois d’ ), légume cultivé dans,les
pays chauds ; c’eft le citifus cajan des botaniftes,
Voyez cytife des Indes. ( M. T h o v ï n . j ; "
AUGOUMOIS. Epithète donnée à une variété
du prunus armeniàca. L. VoÿezJe mot abricotier
dans le diélionnaire des arbres &' arbuftes.
( M . T ho v in J)
ANGOÜRE de lin. Anguina Lini, plante para-
ftîe, nuifible aux récoltes ; c’eft la cüfcüta Eu-
rQpcea des botaniftes. Voyez eufeute d’Europe. '
( M . T h o v ï n . )
A N G O U R J E . A n g v r i a .
Genre de plante de la famille des C v c v r b i t à -
Çees , compofé de plantes grimpantes & qui portent
des fruits charrias allez femblables aux cou- j
combres ; elles font toutes originaires de la Zone 1
torride & rarement elle fes rencontrent dans les
jardins en Europe.
Efpèces.
1. Angourie à trois lobes.
A n g u r i a trilobata. L. ^ de la Martinique.
2. Angourie pédiaire. . /
A n g v r i a pedata. L. de Saint-Domingue.
3. Angourie fi trois feuilles.
A n g v r i a trifoliata. L. de Saint-Domingue.
Defcription.
, Les tiges de ces plantes font farmenteufes , &
garnies de vrilles, au moyen defquelles elles s’attachent
aux arbres , & s'élèvent jufqu’au fommet.
Leurs fruits font charnus & obïongs ^ de différentes
grofleurs, divifés en quatre loges qui renferment
des femences applâties & de forme ovale;
on les diflingue aifément par la figure de leurs
feuilles, & par celle de leurs fruits.
Culture.
Les graines de ces plantes doivent être femées
au printems, dans des pots remplis d’une terre
légère & fubftancielle. Elles lèvent dans l’efpace
de douze à quinze jours, fi l’on a foin de les arrofer
affidûment foir & matin, & le jeune plant croît
fort vite. Lorfqu’il a fix à huit pouces de haut,
on le repique au pied d’un mur, dans une ferre
chaude, & on a foin de lui donner un treillage
ou de grandes rames, pour qu’il puitte s’élevèr.
Ces plantes exigent la même chaleur que les
ananas ; il leur faut auffi des arrofemens fréquens
mais légers ; elles fleuriflént quelquefois dans
norre climat, mais elles n’y donnent que très-
rarement des graines : c’eft pourquoi il eft bon
d’en faire venir chaque année des Antilles lorf-
qu’on eft jaloux de les pofféder.
■ uf aSe • ces plantes font très - propres à garnir
les murs de fond des ferres chaudes, avec les
grénadiLles , les ciffus , les arifioloches &c.
( M . T h o v ï n . )
A N G R E C. E p i d e n d r v m .
Genre de la famille des O r c h i d e s , très-nombreux.
en efpèces, & entièrement compofé de
plantes vivaces.1 Quelques-unes feulement font
farmenteufesgrimpantes; toutes les autres font
parafites ; elles croiflent fur les arbres dans les
forêts ombragées & humides des pays les plus
chauds. Les fleurs de la plupart des efpèces font
grandes, d’une belle forme, & colorées de différentes
couleurs. Quelques-unes ont une odeur
très-fuave. Elles font fuivies de gonflés longues
& étroites qui renferment un très-grand nombre
de petites femences. Une de ces efpèces poFteun