
a v a n t -p r o p o s
P O U R L A P A R T I E D U J A R D I N A G E .
Par M. T h <
L j E j ar d i n a g e , cette branche de l’hiftoire naturelle fi inté-
n n ïnte ■* E af reabIe Par p rapports qu’elle a direftement avec
formenrXf enCe T M f“ fations’ eft> ,‘fo toutes les parties qui
r r V a T T S S M K “ lle qui avoir été traitée
le pks fiiperficienement, & qui la.lTe le plus à dcfirer; on trouve,
a la vente, dexcellens préceptes, & de Pages-confeils, mais peu de
details & prefque point d applications, & ce font toujours les appli-
cations & les details, qui nous guident dans la pratique. Je m’ern-
prefle de rendre hommage aux talens des hommes célèbres qui ont
concouru a former ce vafte dépôt des connoiflànces humaines; le
plan auquel ils etoient afTujettis ne leur permettait guère d’entrer
dans les details necellaires. Renfermés dans des limites étroites, ils
ont cru qu il foffifoit de generalifer les préceptes, en lailfant à chaque
particulier le foin den faire l’application fuiyant les circonftances ;
& voila la fource des inconvemens que l’on remarque en confultant
les articles qu ils ont fournis : il y en a pluûeurs affez confidérables,
PrcmKr ’ c cft de ne prefenter aux cultivateurs que la moitié des
chofes quds efpcrpient y rencontrer, & qui font cependant indif-
penfables dans la pratique du jardinage. Le fécond, n’eft pas d’une
moindre confequence, & paraît avoir une autre origine. Les coopérateurs
n ayant point déterminé les bornes refpedives du travail dont
chacun deux serait chargé , il en eft réfulté des omilfions fans
nombre , des redites non moins confidérables qui, en augmentant
ouvrage, ne lont rendu que plus défectueux : c’eft au point que
te q u o n c l ioe k un ^article, on rencontre prefque toujours toute
autre choie que ce qu on, devroit y trouver.
» ion ajoute à ces deux défauts déjà très-graves, celui du peu
d uniformité qu, exrfte dans le ftyle & dans la compofition des articles
, on conviendra que ces matériaux, fi peu en rapport avec
leurs titres, & qui fe trouvent difperfés çà & là dans une immen-
fite d autres articles de toute cfpèce, laiffent peu de parti à tirer de
leur exiftence. L Encyclopédie par ordre de matières, en remédiant
a la pfos grande partie des défauts de l’ancienne édition, offrira
«n dictionnaire plus étendu des objets qui compofent le jardinage.
Nous indiquerons plus bas la marche qu’on fuivra pour arriver a ce
but ; mais auparavant il convient de bien circonfcrire les limites de
la partie que nous embraffons ; ce qui nous force à confidérer l’agriculture
en général.
L’agriculture fe divife en agriculture proprement dite, qui eft celle
des champs, en culture des bois & en jardinage.
L’agriculture, proprement dite, traite de la culture des grains,
des fourrages , des vignes, des oliviers, enfin de tout ce qui fe
cultive en grand & en plein champ.
La culture des bois a pour objet les femis & plantations, 1 amenagement
des forêts, Si tout ce qui a rapport a la culture Se a 1 exploitation
des futaies.
Le jardinage eft plus varie dans le nombre des produirions qui
lui appartiennent, il embraffe la culture du potager, des jardins a
fleurs ou d’ornement, & enfin celle des jardins de botanique.
C ’eft uniquement du Jardinage que nous nous propofons de parler
; tous les termes, tous les noms relatifs a cet art feront traites.
& placés dans l’ordre alphabétique. Ces termes & ces noms etant^ de
différente nature, &c ayant differens motifs d interet, méritent detre
diftingués les uns des autres, afin de connoître leurs degrés d’importance
r on peut les divifer en quatre ordres.
i .* En termes propres à l’agriculture ;
2..° En noms d’uftenfiles d’agriculture ;
j.° En termes de pratique d’agriculture ;
4.° En noms des végétaux.
Le premier de ces ordres eft compofé de tous les termes quï
forment, pour ainfi dire, la langue de cet a r t, &c qui , defighant
moins les chofes que leur manière d être, n ont befoin pour être-
entendus , que d’une définition fuccinte, claire, Si toujours placée
fous le nom propre.
Le fécond renferme tous les termes d uftenfiles employés dans le
jardinage , comme bêches, rateaux , arrofoirs, cloches, chaflis ,
ferres, &c. Ces noms-ci, indépendamment de leur définition , demandent
des defcriptions détaillées, quelquefois des figures, & toujours
leur ufage.
Le troifième eft formé de tous les termes de pratique, comme
labours, marcottes, greffes, tailles, plantations, &c. Ces mots fourniront
des articles étendus, qui doivent préfenter ; 1 ° la théorie générale
de chacune de ces cultures ; i.° leurs différentes efpèces ; ;.
leurs ufages ; 4.° les moyens le.s plus expéditifs Si les moins difpen-
dieux de les, mettre en pratique.