
d e l e s . Les efpèces dont il eft compofé font
originaires d’Afriqùe à l'exception d’une feule.
Elles ont tontes un port allez fihgulie'r, & leurs
fleurs font difpofëèsen épis d’un beau jaune. On
les cultive, dans'quelques jardins , parmi les
plantes d’orangerie.
. ' Efpèces.
I. Antheric friirefceni.
A n tu e r i cvm fr u te fc e n sL . Qf du cap de
Bonhe-Efpérance. „
1. AnthÈm c à feuilles d’Aloès.
A n t h e r i c vm a lo o ïd e s L. Qf, du cap de Bonne-
Efpérance. /
3. Antheric àfphodeloidè.
A n t h e r i c u m a fp b o d d o ïd è s . L. d’Ethiopie.
4. Antheric annuel.
A nth er icum annutim. L. © d’Ethiopie." .
5. A n t h e r i c Velu.
r A n t h e r i c u m h ijp id um . L.^ducapdeBonne-
Efpérânce. ' _‘
6. A n t h e r i c des m a r a is .
A n t h e r i c u m o J f i f r a g u n i.L . des m a r a is de
l’Europe.
Voyez pour les autres efpèces, le genre des
phcdangères.
Culture.
Les cinq-premières efpèces d’Anteriçs fe multiplient
affez facilement de graines. On les fème
au prihtems dans des pots, fur une couche
chaude & à l’air libre. Lorfque ces graines font
de la dernière récolte, elles lèvent dans Tenace
d’un mois. 1 1 ' eft à propos de les arrofer fbu-
vent avknt qu’elles foient forties de terre*, mais
à mefuré que le jeune plant acquiert de la
force , il faut diminuer les arrofemens , parce
qu’il tient de la nature des plantes grades, qu’une
trop grandehtimidité feroit périr. Le jeune plant,
& fur-tout èelui :des efpèces vivaces , croît lentement
. en conféqnëncè, il rië faut pas fe prefler
de le féparer y il! eft même très-prudénr ’d’attendre
àfta fin du i prihtems de- la féconde année :
!alors on met chaque pied 'fépafêmenr daris des
potsi > avec ünê/tefre à oranger *, mais qui foit
plus^ divifée , & qlii tienne le milieu entre la
féchereffe & l’humidité. On place enfuire ces
plantes fur une couche tièdë , avec ^attention de
les garantir du foleil , pendant les premiers jours *,
on les arrofe modérément jnfqu’à ce qu’elles
commencent à pouffer’ , & on les cultive après
cela comme’ies awfes'plantes graffes.
Mais leur muliipliéaticm^efl dncore plus expéditive,
par le moyen, des; oeilletons & des boutures.
La faifon la plus favorable à leur réuflîte,
efl le commencement de Eéfé 3 dn plante les
oeilletons suffi - tôt qu’ils ont été féparés de-leur
jnere racine 3 mais on hiffe faner les boutures
trois ou quatre jours à l’ombre} du reffe , on
les met également dans une terre fembïable §
celle que nous avons indiquée pour les jeunes
plants, & on les traite de la même manière,
excepté qu’il faut encore moins- les arrofer dans
les premiers tems de leur plantation. L Amhéric
frutefcent ne doit être rentré dans 1 orangerie,
que lorfqu’ il gèle de trois degrés *, on le laiffe
ordinairement au pied du mur de la ferre, a
l’abri de la pluie ,& on ne le rentre que lorl-
qu’ii tombe de la neige, ou qu’il fur vient de
grands froids. L ’Anthéric à feuilles d aLoès eu
plus délicat*, on le conferve l’hiver fur les appuis
des croifées, dans les ferres tempérées ,'
ou fous des chaflis avec les plantes du cap. 11
veut être arrofé médiocrement dans cette tanon.
La troifième efpèce craint moins 1 humidité ;
elle peut être placée, pendant 1 hiver , fur les
gradins dans une bonne orangerie.
L ’Anthéric annuel exige une culture un peu
différente *, fes graines veulent être femées à la
fin du mois de mars, dans un pot, fur couche
& fous chafiis f elles lèvent en peu de jours,
& le jeune plant eft affez fort pour être féparé
dès le mois de juillet. Dans un climat plus
chaud que le nôtre , ôn peut le repiquer tout
Amplement en pleine terre, dans un terrein meuble
, fec & chaud *, mais il convient ici de prendre
un peu plus de précaution, & de partager
le femis en deux parties, dont l’une eft mue en
pleine terre, à la place qu’elle doit occuper dans
l’école de botanique, & l’autre eft Entée. dans
un:grand pot, qivon tient fur couche à la plus
grande chaleur , afin d’âccéléi êr la maturité des
graines,qui n’ont fouvent pas le tems de mu ir >
lorfque la plante eft en pleine terre , & que la
faiYon n’a pas été chaude.
L ’Amhéric des marais eft plus difficile a cultiver,
parce qu’il faut, pour le conferver en bon
état, Une fituation qui fé renconire rarement dans
les jardins. Cette plante croît naturellement dans
les marais bourbeux , dont la terre entretenue
conftamment humide par des eaux ftagnantes,
n’eft formée que de débris de végétaux. A défaut
d’un terrein fembïable , on la 'cultive dam
de grands pots remplis de terfëau de feuilles &
de fable de bruyère, mêlés enfcmble par égales
paniés, & l’on place ces pots dans des^ terrines
ou baquets qu’on entretient toujours pleins «eau. |
On a loin d’ombrager ces plantes pendant lere,
de manière qu'elles, ne reçoivent qüe les
rayons du foleil levant & du foleii cOuchan j
malgré ces précautions, elles végètent rarement
plus de deux ou trois ans dans noire climat 5
elles J fleüriffént foiblement , & n’y/graine«
prefque jamais. On les cultive avec plus de uc
cès dans les marais artificiels. ( Voyt{ de -moi ;•
Ufagc. Les Anthérics n.os, r , 5 J 10”
des. plantes, qui "figurent affez bi^n dâns les lerr
avec lès autres plantes grades *, les d'eux
efpèces étant plus rares qu’agréables v font reléguées
dans lesécolesdeBotanique. (M . T h o u in ) .
A N T H O C È R E , A n t h o c e r o s .
Genre de,la fiimille des A l g u e s ,- compofé
de petites plantes qui ne font que des membranes
verdâtres , collées fur la terre & d’une
fubftance gélatineufe.
Efpèces.
1. Anthocere ponéluée.
A n t h o c e r o s p u n â a tu s . L. 0 de l’Europe.
2. Anthocere liffe.
A n t h ù c e r o s l a v i s . L. 0 d’Europe & d’Amérique.
3. Anthocere multifide.
A n t h o c e r o s m u lt ifid u s . L. © de la Suiffe &
de l’Allemagne.
Les Anthocères croiffent naturellement, en Europe
& en Amérique, dans les foffés humides,
le long .des parois qui font taillées à pic , & à
travers lefquelles l’eau fuinte continuellement.
Elles aiment les pofitions ombragées. Elles ne
peuvent vivre dans les jardins , à moins qu’on
ne" leur' donne un fol & une expofition fem-
blables , deux ebofes difficiles à leur procurer}
auffi ne les rencontre-t-on que très - rarement
dans les écoles de Botanique, qui font les feuls
endroits où elles puiffent être utiles. ( M. T h o v i n ).
A N T H O L I S E , A n t h 'o l y s a .
Beau genre de plantes de la famille des I r i s ,
il eft corn poféd’efpèces bulbeufes, dont les oignons
font arrondis dans leur circonférence , & applaris
aux deux extrémités. Leurs feuilles reffemblent à
celles des iris , & leurs fleurs font difpofées en
épis, qui ont fouvent plus d’un pied de long.
Elles font d’une couleur rouge ou ponceau,
très-éclatante. Ces plantes méritent, à tous égards,
d’être cultivées dans les jardins des curieux } elles
fe confervent dans des ferres tempérées, ou fous
des chaflis.
Efpèces.
1 Antholise à fleurs en gueule.
A n t h o l i z a rig en s . L. d’Ethiopie, & du cap
de Bonne-Efpérânce.
2. Antholise velue!
A n t h o l i z a h ir fu t a .\ j& M. Diél.
A n A n t h o l i z a p l i c a t a ï L . fupp. *2^ du
cap de Bonne-Efpérânce.
$. Antholise de Perfe,.
A n t h o l i z a çunpn ia. X . !2£ d’Afié & d’Afrique.
■ / , ;■
Agriculture. Tome I? f} I I . e V'àfûe.
4. An t h o l is e d’Ethiopie."
A n t h o l i z a Etkiopica. L . 2L du cap de Bonne
Efpérance & d’Ethiopie.
Voyt{ le genre des Merianelles pour les autres
efpèces.
■ Culture.
Les Antbolifes fe multiplient de graines & de
cayeux ; la voie des femences eft la plus profitable,
puifqu’en même-tems qu’ elle fournit un plus
grand" nombre d’individus , elle procure fouvent
de nouvelles variétés*, mais celle des cayeux eft
plus expéditive, & donne une jouiflance plus
prompte.
Les graines de ces plantes doivent être femées,
à l’automne , dans des terrines remplies d’une terre
légère & fablonneufe. Le terreau de bruyère convient
plus particulièrement que toute autre ef-
pèce de terre à ces femis. On recouvre les graines
d’environ fix lignés, avec le même terreau de
bruyère , bien épuré , & on place les femis fur
couchés , à l’expofitïon du levant } ils relient
J dans cet état jufqu’au tems des gelées *, alors offles
enterre dans 4e terreau d’une couche tiède, expofée
au plein midi, & couverte d’un chaflis. Il faut
avoir foin d’entretenir toujours, par des arrofe-
mens fréquens, mais légers, la terre des femis
dans un état d’humidité, favorable à la germination
des graines, & fur-tout de les prëferver des plus
foibles gelées, foit en les couvrant de paillaffons
pendant les nuits, foit en faifant des réchauds à
la couche fur laquelle ils font placés , lorfqu’il
furvient des froids confidérables. L ’air, & principalement
la préfence du foleil n’eft pas moins
néceffaire à ces femis , que la chaleur & l’humidité}
c’eft pourquoi il eft convenable de découvrir,
feulement pendant quelques heures, les chaflis
lorfqu’il ne gèle pas, & de lever les panneaux, lorfque
le foleil paroi t. Ces femences fe préparent
& fe renflent pendant l’automne & l’hiver, & dès
le mois de février leurs germes commencent à
fortir de terre } alors il faut redoubler d’attention
pour empêcher le froid de pénétrer fous ies chaflis,
augmenter la chaleur de la couche, & aérer le
jeune plant le plus fouvent qu’il fera poflibie. Sa
végétation continue jufqu’au mois de mai, enfuite
elle s’arrête, & les fànnes fe déffèchent} c’efl le
moment de ceffer tout arrofement. Les petits oignons
ne repouffent qu’au mois de feptembre fui-
vant *, ils peuvent refler pendant les deux premières
années dans les terrines où ils ont été femés} &
pendant ce tems, ils n’exigent que d’être préfervés
des froids pendant l’hiver & tenus fèchement ,
lorfque leur végétation eft ceffée.
Quand les oignons ont acquis la groffeur d’us
pois , on peut les lever de terre vers le mois de
juillet, & lès replanter huit ou dix jours après
dans une nouvelle terre fembïable à celle des femis.
On les met ordinairement en pépinière dans des
terrines > pour économifer la place } & les années
C c c c
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