
divifer en huit parties, d’environ un mois &C demi chacune. D abord
depuis le tems où le foleil fe couche au point d’où fouffle le vent
favonien, jufqua l’équinoxè du printems, il y aura quarante jours;
depuis féquinoxe du printems jufquau lever des pleïades, quarante-
quatre; depuis le lever des pléiades jufqu’au folftice, quarante-huit-;
depuis le folftice jufqu’au lever de la canicule, vingt-neuf; depuis le
lever de la canicule jufqu’à l’équinoxe d'automne, foixante-fept; depuis
l’équinoxe d’automne jufqu’au coucher des pleïades, trente-deux; depuis
le coucher des pléiades jufqu’au folftice d’hiver, cinquante-fept ; SC
depuis le folftice d’hiver jufqu au tems ou le foleil fe couche au point
d’où fouffle le vent favonien, quarante-cinq. g
Travaux relatifs aux quatre faifons de l’annee. Le pnntems
eft deftiné à certaines plantations. C eft encore dans cette lai Ion qu il
faut donner le premier labour à la terre, tant pour en arracher toutes
les plantes venues d’elles-mêmes, avant quelles laiffent tomber leur
graine; qu’afin que les mottes que le labour aura levées, venant à être
bien échauffées par le foleil, foient plus difpofées à recevoir la pluie;
& qu’étant amollies, elles fe prêtent mieux aux fondions quelles ont
à remplir pour la nutrition des plantes. On ne doit pas donner moins
de deux labours à la terre, & il eft très-avantageux de lui en donner
trois. En été, on fait la moiflon; en automne, pourvu que le tems
foit fec, il eft bon de faire la vendange, &c de travailler dans les forets;
on pourra pour lors y éouper les arbres par le pied; mais il faudra
attendre jufqu’aux premières pluies pour en arracher les racines, de
peur quelles ne repouffent. On fera la taille des arbres en hiver, en
évitant cependant de la faire, lorfque leur écorce fe trouvera couverte
. de neige, de pluie ou de glace. __ __ - ,
Travaux à faire pendant les huit intervalles. Depuis le tems
où le foleil fe couche au point dou fouffle le vent favonien ( i ) ,
jufqua l’équinoxe du printems, il faut femer des pépinières de toute
efpèce, & fur-tout tailler la vigne & la çjéchaulkr, en coupant les
racines quelle peut avoir jettées hors de terre; eeft le tems doter dès
prés les pierres & les mauvaifes herbes ; de planter des fouflaies, de
farder les terres labourées, qu’on appelle feg a te s, depuis l’inftant où
elles font labourées, jufqu’à celui où elles font enfemencees; &t qui fe
nomment navales, lorfqu’aprçs s’être repofées, elles ont etç enfe-
piencées, fans avoir eu befoin d’un fécond labour. , , r
Entre l’équinoxe du printems le lever des pleïades (i), u faut
(i) Ceft-à-dire, depuis environ le 1 0 . 'février, jufqu au milieu du mois de mars. H
Du tems de Varron, jè lever des pléiadesTépondou au commencement d u mots
de. giai. . *
nétoyer les terres labourées, c’eft-à-dire, en. arracher les mauvaifes
herbes; donner le premier labour aux autres terres; couper les foules;
interdire l’entrée des prés aux troupeaux; achever de donner aux arbres'
avant que les boutons & les fleurs paroiffent, les façons qui auraient dû
leur être données dans les tems précédens; il faut planter & élaguer
les oliviers. °
Dansle trolfième intervalle, entre le lever des pléiades & le folftice
0.na 0!j-bêc!1£1r 0U labourer Ies îeuncs vignes,. & enfuite les herfer’
ceit-a-dirc, brffer toutes les mottes qui s’y trouveront, fans en laiffer
aucune. I l fout épamprer les vignes, mais avec intelligence, d’autant
que cette opération eft de plus grande conféquence que celle de la
taïUe. Epamprer, c’eft ne laiffer for un Cep qu’une ou deux, & quelquefois
jufqu a trois des plus fortes tiges, & retrancher toutes les autres •
de peur que fl on les laiffoit toutes, le cep ne fût plus en état de
fournir la nourriture qurleur ferait néceffaire. I l faut encore dans !<■
cours de cet intervalle, couper toutes les efpèces de fourrages en
commençant par la dragée, enfuite les légumes, que l’on coupé en
herbes pour donner aux beftiaux, & on finit par le foin. 1
La plupart font la moiffon dans le quatrième intervalle, c’eft-à-dire
entre le folftice & la canicule, parce qu’ils prétendent que le bled doié
refter quinze jours enfermé dans fon fourreau, quinze jours en fleur
? quinze jours a fe durer, jufqu’à ce qu’il foit parfaitement mûr’
Alors on doit finir les labours, qui feront d’autant plus profitables
qu ils auront etc faits dans un tems où la terre aura été plus chaude
I l convient de femer la vefee, les lentilles, la gefle, B B S 5 E B 6
fos autres légumes II faut herfer les vieilles vigne! pour la fécondé foif
T yrcfte encoi;e des mottesquine^ ;
1 Entre la canicule & l’équinoxe d’automne, on coupe la paille & on
1 muet en & § £ § donne le fecond labour, on tond les arbres
fauche pour la fécondé fois les prés arrofés. “ ’ $ 011
Certains auteurs veulent que l’on commence à femm- Ai. 1 r -x i
intervalle, ceft-à-diie, depr* K 9u i „ „ x f d ™ ^ « " "
tuïue a ]c faire pendant quatre.vinut-onze iour. n i,.' v
cependant qu’on ne doit femer après le folfri l ™ 6 ’ dc
qu’on y fera contraint par la nécïfeé • , É l F *
rence fi marquée d’un terni à i w ’ P f «ne diflè-
« loldi.c, lève dès le lèptième iour- au 2 | CC qU‘ ^ re,,ne avanc
près, lève à. peine
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