
les cultive en Europe, dans les ferres chaudes de
quelques jardins de Botanique.
Efpeces.
i. Ayène délicate.
A yeu i a pufilla. L. © & a* de la Jamaïque
& de Cumana.
2. A y è n e tomentéufe.
A y e n i a tomentoja. L. de Cumana*
3. A y è n e élevée.
A y e n i a magna. L . 2^ de Cumana.
L’ayène délicate eft une petite plante qui
pouffe une tige droite, laquelle.s’élève d’environ
huit pouces de haut. Elle fe ramifie dans toute
fa longueur, & donne naiffance à beaucoup de
branches qui partent, à angle droit, de la tige
principale & qui diminuent de longueur à rae-
furequelles approchent de l’extrémité de la tige.
Sur ces rameaux, font clair-femées de petites
feuilles en coeur , dans les aiffelles defquelles
viennent les fleurs. La ftruélure de ces dernières
efl auflï fingulière qu’agréable , lorfqu on les
examine de près, parce qu’elles font fort petites.
Il leurfu'ccède, pendant l'Automne, des capfules
qui renferment cinq petites femences, & qui
finiflem d’arriver à leur maturité dans la ferre
chaude , vers le mois de Novembre.
Culture. L ’ a y è n e délicate, quoiqu’annuelle
de fa nature, vit néanmoins deux ans lorfqu’on
la rentre l’hiver dans une ferre chaude. On en
feniëÉ chaque année , les graines au commencer
ment d’Avril , dans des pots remplis d’une
terre légère que l’on place fur couche & fous
- chafiis. Les femences lèvent quinze ou vingt jours
après avoir été femées. Il convient alors de leur
donner de l’air fréquemment & de ne pas trop
les arrofer , parce que la trop grande humidité
fait.fondre le jeune plant, & que le défaut d’air
le fait étioler. Lorfqu’il a trois à quatre pouces
de haut , on doit le féparer en motte autant
qu’il efl poflible , & placer les pots dans lefquels
on l’a replanté fur une couche tiède & fous
chaiiis. En les garantiffant du grand foleil pendant
une huitaine de jours, on accélère leur
reprife, & bientôt les jeunes plantes commencent
à montrer leurs premières fleurs. On peut
alors les laiffer à l’air libre , fur une couche,
jufqu’à ce que les nuits commencent à être froides
3 enfuite on les rentre dans la ferre chaude
, fur les appuis des çroifées , pour parachever
la maturité de leurs femences.
Les jeunes pieds qui ont paffé l’Hiver dans
la ferre, étant mis de bonne heure fur une couche
chaude , flenriffent beaucoup plutôt que ceux
qui proviennent dçs graines lemées au Printems j
ptais ils périffent à l’Automne.
deux autres efpècçs d’Aÿènç ne nous font
pas connues , non plus que leur culture particulière.
( M . T h o v i n . )
A Y E R , nom Indien d’une plante farmenteufe >
qui paroît avoir des rapports avec les' lierres & les
achits *, mais dont le genre, ni là famille n’ont
pu encore être déterminés. Rumphe a nommé cette
plante /unis murcenarum latifolius , dans fon
herbarium Amboinicum vol. 5 , p. 68, planche 36.
L ’Ayer efl une liane qui grimpe lur les arbres
& s’élève jufqu’à leur cime. Parvenue à
cette élévation , & ne trouvant plus à s’élever
, elle redefeend vers la terre, jufqu’à ce
qu’elle trouve un autre arbre qui lui fourniffe
un nouveau foutien.
Ses rameaux font cylindriques & remplis
d’une eau limpide, qui peut fervir à défalterer
les voyageurs preffés par la foif. Cette eau expofée
à l’air pendant quelques temps, s’épaiffu & devient
vifqueufe. Les feuilles de cette plante font
alternes, pétiolées ^ ÿ fa le s , pointues, & ont
huit à neuf pouces cre ‘longueur, fur fix à‘ fept
pouces de large. Les fleurs naiflent latéralement
lur les rameaux, & font difpofées en corymbes
fur des pétioles rouges & rameux. Elles produifent
des baies rougeâtres, tranfparentes & pleines d’un
fùc aqueux, d’ une faveur douce.
Cette liane croît à Amboine , dans les vallons
près des rivières, elle eft inconnue en Europe.
( M. T h o v in . )
A Y METTEN nom Indien de Vunotia aymetten
la M. Dictionnaire. Voye[ Unone des Moluques.
• ( M . T h o v i n )
A YN 1TU , arbre des Ifles Moluques , nommé
par Rumphe, dans fon Herbarium Amboinicum 9
Jblium calcofum vol. 4 , p. 129, planche 64. Il
paroît avoir des rapports avec les genres du ricin
ou du croton , par les parties de fa fructification
} mais la defeription qu’en a donné Rumphe
eft trop incomplette , pour conflater à quelle
famille appartieht cet arbre , qui d’ailleurs n’offre
rien d’intéreffant pour fe9 propriétés & fon agrément.
Il croît dans les Ifles Moluques & particulièrement
à Amboine & à Ceram. ( J f . T h o v i n . )
A YPHARU ,autréarbre des Moluques, dont le
genre ni la famille ne font connus. Rumphe l’indique
dans fon Herbarium Amboinicum, fous le
nom d’arbor rediviva. vol. 3 , p. 165 a pl. 104.
Cet arbre offre une particularité remarquable;
il fe dépouille chaque année delà totalité de fes
feuilles, ce. qui eft très - extraordinaire dans un
pays ou les arbres confervent leurs feuilles toute
l’année;. Cette propriété, qui le rapproche de nos
arbres européens, nous fait croire qu’il s'acclimaterait
dans notre pays. Il pourrait y être
utile à caufe de la qualité de fon bois >qui eft
pefant & folide. ( M. T h o v in . )
AYRI. Arbre qui paroît appartenir à la famille
des palmiers , & au genre de l’avoira ;
d’après la defeription qu’en donne Pifon dans
fon Hiftoire du^Bréfil , p. 120. Il s’élève à une
grande hauteur $ fon tronc efl garni d’épines •,
les feuilles, font longues, étroites & ailées. Il
porte des fruits ronds qui renferment une fub-
flance graffe& blanchâtre.
Le bois de cet arbre efl noir, & fi dur, que
les B ra fi lien s en arment leurs flèches & leurs
maffues. (M . T h o v i n . )
AYTIMUL. Arbre décrit par Rumphe dans
fori Herbarium Amboinicum fous le nom de li-
gneum eurinum ,vol. 3 , p. 6 3 ,pl. 35.
C’eft un arbre de moyenne grandeur, qui ne
s’élève pas beaucoup plus qu’un limonnier ordinaire
, mais dont le tronc eft plus épais. Ses
feuilles font d’un verd noirâtre en deffus , &
d’une couleur cendrée par-deflous. Il porte des
petites fleurs peu apparentes, qui donnent naiffance
à des capfules, dans lefquelles font renfermées
les femences. x
Cet arbre croît dans le^Moluques, & à Java *,
fon bois efl jaunâtre, veiné de brun lorfqu’il
eft vieux, & d’une confiftance affez folide. Lorfqu’on
entame fon écorce, elle rend un fuc laiteux
& vifqueux. Les habitans de Boéron font,
avec le bois de cet arbre, des peignes & des carquois
pour enfermer leurs flèches. ( Af. T ho v i n .')
A Y TU Y . Arbre d’Amboine qui paroît être
V A g a l io c h v m o f f ic in a r v m . V o y e \ A g a l -
lo ch e , 2e efpèce. ( M. T h o v i n . ) j
A YV A L ou L ig n v m A q v a t i z e deRumph.
Amb. T . 4 , p. 135. C’eft-un arbriffeau peu élevé
dont la tige n’eft pas plus groffe que le bras. Elle
Te divife en rameaux tétragones qui. font chargés
de feuilles ovales, entières, munies de nervures
purpurines, qui produifent un fort bel effet. Les
fruits viennent par bouquets le long des branches
& font de couleur blanche.
On trouve cet arbriffeau dans les Ifles Mo-
luques fur les bords des rivières*, il répand un
fuc vifqueux & fes jeunes feuilles fe mangent
cuites comme les légumes. Il eft inconnu en
Europe. ( M . T h o v i n . )
A Y UN, ouA yv n e . Nom d’un arbre fruitier
de l’Inde, figuré par Rumphe dans fon Herbarium
Amboinicum, & indiqué fous le nom d’An soR
n v d a . Vol. 3 ,pag. 89, Pl. 59. Il paroît avoir
des rapports avec le genre du ftilage *, mais les
caraétères de la fructification ne font pas affez
connus pour qu’on puiffe le rapporter avec certitude
à fon genre & à fa famille naturelle.
Cet arbre eft un des plus minces que l’on
connoifle , relativement à fa hauteur, qui approche
de celle d’un petit fapin :fon tronc eft droit,
ua peu réfineux, Ample, élevé de huit à dix
pieds, fur trois à quatre pouces de diamètre, &
recouvert d’une écorce fi fine, qu’elle reffemble
à une fini pie pellicule, & le fait paraître nud.
Les branches font en petit nombre, elles reffem-
fclent à des farmens longs & fermes, & portent
des feuilles alternes, lancéolées, pointues, entières
, molles, Contenues par de courts pétioles.
Elles font longues de fept à dix pouces , fur
deux fois moins de largeur, d’un verd noirâtre
en deffus , cendrées en deflous, & relevées de
quelques nervures, latérales, obliques, qui partent
de leur côte moyenne. Les feuilles fupé-
rieures ont à la bafe de leur pétiole, deux écailles
ou ftipules, qui tombent peu après leur développement.
Des aiffelles des feuilles forcent des grappes
menues, folitaires, Amples, pendantes, longues
d’environ un pied, & garnies, dansprefquetoute
leur longueur, de petites fleur« feffiles, dont le
calice efl purpurin & de forme.irrégulière. Aces
fleurs fuccèdent des baies ovoïdes, ridées, de la
forme d’un coeur d’oileau ou d’une prune*, leur
couleur eft d’abord d’un vert pâle, enfuite elles
deviennent purpurines & enfin noiies. Sous une
chair peu épaiffe & fucculente, fe trouve un
noyau oblong & ridé. Les fruits à demi-mûrs,
font d’une faveur acide & auftei e , qui s’adoucit
en mûriflant-, mais alors ils confervent encore
une âpretéfemblable à celle de nos prunes mûres ,
oudu jambos fauvage. Ce fruit, lorfqu’on le mange,
rend la bouche & les lèvres d’un violet noir,
comme fait l’airelle ou la myrtille.
L ’Ayun croît à Amboifie & à Célèbes, dans
les plus hautes & les plus épaiffes forêts, & dans
les vallons les plus ombragés. Son bois efibrun,
compact, & très-durable. Ses fruits fe mangent
plutôt, parce qu’ils font rafraîchiffans, que parce
qu’ ils font agréables au goût. On s’enfertà teindre
les toiles en noir. Jufqu’à préfent, cet arbre n’a
point été cultivé en Europe *, m?is il efl probable
qu’on le conferveroit dans les ferres tempérées.
( M. Thovin.)
AZADARACH. Nom peu ufité du Melia
A[edarack. L . Voye[ A z É D a R a c bipinné.
(Af. T h o v i n • )
AZADIRACHTA. Epithete donnée à la îe -
conde efpèce du Melia A\adirachta. L . - Voye\
Azédarac ailé. (Af. Thovin.)
AVALÉE. Nom d’un genre d’arbuftes agréables,
nommé A^alea. Il efteompofé de plufieurs
efpèces étrangères, qui croiffent en pleine rerre
dans notre climat, & dont, pour cette raifon,
il fera traité dans le Diélionnaire des Arbres auquel
nous renvoyons. (Af. Thovin.)
AZARERO. Nom Portugais, adopté en François
du Prunus Lujitanîca L . Voye% Pr u n ie b .
de Portugal , dans le Diélionnaire des Arbres.
(M. Thovin.)
A Z E D A R A C , M e u a .
Genre de la famille des^ citronniers, compofé
de deux efpèces exotiques , qui font des arbres
intéreffans par leur port, & l’agrément de leurs