
cendrée & par la couleur de fes ffoita, en ffiême-
tems qu’elle y répandroit une odeur agréable.
4- A c h i l l é e pubefcente. Cette plante forme une
touffe blanchâtre & arrondie de quinze à vingt
pouces de haut ; fes fleurs, raflemblées à l’extré-*
miré des branches font jaunâtres ; elles commencent
à fe montrer vers le milieu du mois de juin
& durent jufqu’en feptembre. Souvent fes fe-
mences parviennent à leur | parfaite maturité ,
avant la fin de l’automne. Cette efpèce fe multiple
de fes graines & d’oeilletons qu’on éplate
des vieux pieds, au commencement du printems,
& qu’on fait reprendre fur des couches fièdes,
après quoi on les place à demeure en pleine
terre. L’hiver, lorfque les gelées font au-deflus
de fix degrés, il eft bon de les couvrir de paille
sèche. Cette plante aime les terreins fecs & les
exportions chaudes.
Ufage : Sa couleur blanche peut lui faire occuper
une place dans nos jardins fymmétriques &
payfagiftes parmi les plantes vivaces de pleine
terre, elle y produira de la variété.
ObJzrvatiQîi : Elle efl originaire du levant &
a été apportée en France par Tournefort en l’année
1702.
5. A c h t l l é b à feuilles d’automne. Celle-ci
pouffe de là hafe dès feuilles très-longues & finement
découpées , du milieu defquelles s’élèvent
des tiges de deux à trois pieds de haut, arrondies
en maffe,. & terminées par des corymbes
de fleurs jaunes affez apparentes- On la.multiplie
par le moyen de fes graines, & plus aifément encore
par fes- drageons, à la manière des efpèces
précédentes -, mais elle efl plus délicate ; elle a
hefoin d’être changée de place tous les deux, ou
trois ans , & d’être garantie des grands froids
par des couvertures de feuilles ou de litière.
Ufage : On en peut faire le même ufage que*
de la précédente.
Obfervàtion : Ce fl encore une des plantes qui
nous a été - rapportée du, levant par Tournefort.
6- Achili.ée d’Egypte. Cette belle efpèce efl
vjvace & fe cultive en pleine terre. Ses. feuilles ;
font très-blanches, furmontées de tiges hautes de
quinze à dix-huit pouces, terminées par des bouquets
de fleurs jaunes- qui paroifiem pendant les
mois de juin & juillet} fes femences > qui mû-
riflènt dans les années sèches & chaudes , peuvent
être récoltées en août. On fème les graines
de certe plante au commencement du printems
dans des pots placés fur des couches , à l’air
libre. L e jeune plant doit être repiqué dans des
pots , pour paffer. le. premier hiver dans l ’o-
rangerie ; il ne fleurit pour l’ordinaire que la
fécondé année ; au printems, on peut le mettre
en pleine terre dans un terrein fec , meuble 81 à
j ’expolirion. du midi. Comme eette achillée périt
quelquefois lorfque les. hi vers font rudes , il efl
bon d’en réferver quelques pieds dans des pots *
que i’on rentre à l’orangerie pendant les grands
froids. On la multiplie aufli d’éclats A de fcotf»
tures faites dans, le mois d avril.
"Ufage: La couleur blanche de cette plante ;
qui çontrafle avec celle de fes fleurs jaunes /doit
lui faire trouver place dans les jardins curieux,
Obftrvdtion : M, Tournefort Fa trouvée dans
1 ifle de Stenofa , une de celles de l’Archipel ;
il en. apporta lès graines au jardin du roi
en 17 0 2 , où cette plante s’eft confervée depuis
ce rems... .
7 * A c h i l l é e paucifîore. Elle a , par fa formel
beaucoup de rapport avec Kachillée pubefcente »
mais elle en diffère en ce qu’elle1 s’élève moins
haut, que fes tiges font moins garnies de feuilles,
& que fes fleurs font plus grandes; d’ailleurs la
culture, l’ufage & l’hiflorique font abfûlument
les mêmes.
8v A c h i l l é e à fleur d’or. Cette efpèce s’élève
de quinze à dix- huit pouces ; fes feuilles' font
découpées & d’une verdure cendrée ; fes fleurs 9-
qui croiffenr à l’extrémité des branches ,, font d’un
beau jaune & plus grandes que toutes celles des.
efpèces précédentes. Elle fleurit au commencement
de juillet-, & dure jufqu’en. feptembre| fes
graines mûriffent prelque toutes les années dans,
notre climat. On multiplie cette plante par le
moyen de fes femences, qui doivent être niifes
en terre au premier printems fur une cQueheî
chaude; elle fe propage encore de drageons &
d’éclats. Les fortes gelées la font quelquefois pé-
1 n r , lorfqu’elle efl. en pleine terre.,, dans un fol
; humide & argilieux ; elle y réfifte mieux s’il
efl meuble & léger; mais,, dans Fun & Paurret
! cas, il-convient, pour plus, de fùreté, de la couvrir
lorfque le froid efl de fepi à. huit degrés.
Ufage ; Cette plante efl cultivée dans les jardins
Gurieux pour la beauté de fes fleur s ,, la
couleur & la forme de fon feuillage^
Hfioriqüe : C’eft encore une de celles qui ont été-
apportées au jardin du roi par Tournefort en 170 :.
9. Ac h il l é e -, couchée. Ses racines tracent
! fous terre à quatre ou cinq, pouces' de profon-
f deur. Ses tiges de douze à dix-huit pouces de
: long, font grêlés*:,; fans- fourien, & fe diyifebt en
; plufteurs rameaux qui fe terminent , vers le mois
' de juin, par des corymbes de petités fleurs, jau- '
nés qui durent environ fix femaines.
Cette plante fe multiplie de fes* graines ; qui
n’ont pas befoin du fecours des couches.' A F au- :
fomne, le jeune plant- efl affez fort pour donner
des fleurs.- On la multiplie encore par le moyen
de fes- drageons. Elle vient affez facilement de
toutes manières ,, mais elle périt avec la même
facilité. Pour 1a conferver , il efl à propos de la
changer de place tous les ans ou du moins tous
les deux ans. E lle aime les terreins meubles
& fubftanciels , & ne craint point nos plus fortes-
gelées-.
Ufage : Elle n’eft guère cultivée que dans les1
jardins de botanique,-
tîiftorique i Ses graines ont été récoltées au
Kamifchatka, pendant le féjour qu’y fit l’équipage
du capitaine Coôlc„-
io.- A ghÏl l é e à grandes feuilles. Cette plante
pouffe de très-bonne heure de grandes feuilles
découpées y qui font bientôt fuivies de tiges garnies
de feuilles d’un beau ver d , & terminées par
des corymbes de fleurs blanches affez apparentes ;
elles paroiffent vers la mi-mai & durent jufqu’en
juin. Souvent les mêmes pieds repouflent de nouvelles:
tiges dans le mois d’août, qui fleuriffent
dans le mois de feptembre. Les graines mûriffent
parfaitement dans notre climat. On la multiplie
par le moyen de fes graines , qui doivent
être femées au mois d’oétobre, dans dès pots enterrés
dans une côtière expofée au couchant. Si
l ’on atrendoit an printems fuivant pour femer les
grainesles jeunes plants ne poufferoient que des
feuilles pendant l’année,- au Mèu qu’en les fernant
à l’automne, on obtient dès fleurs dès le milieu
de l’été fuivant : la durée de cette plante n’eff
pas de plus de trois à quatre ans. Elle aime les
lieux humides & ombragés. On la trouve communément
dans les. petits vallons des hautes montagnes
des Alpes & des Pyrénées.
_ _Ufage : On la cultive dans les jardins de botanique.
La beauté de fort feuillage & de fes
fleurs pourroit lui faire trouver place dans les
jardins payfagiftes.
' n . Achillée à feuilles dé taflaifie. Ses tiges
s’élèvent d’environ trois pieds, elles fe terminent
par des corymbes compofés de petites fleurs purpurines
peu apparentes. On multiplié cette plante
au moyen des drageons qu elle pouffe de fa fouche.
Elle croît aifément dans toutes fortes de terreins,
particulièrement dans ceux qui font d’une nature
fablonneufe & légèrement humides. Elle ne craint
pas l’ombre.-
■ Ufage : On ne la' Cultive guère que dans les
jardins de botanique ;• elle pourroit cependant
être placée fur la li frère" des bofqùets, entre lés
àrbuôesv
- 12. Achillee de Sibérie. Cette efpèce dont
les racines font traçantes ,• pouffe des tiges droites
d?environ un* pied &, demi de haut , garnies de
beaucoup de petites feuilles ferrées découpées
profondément-& d’un verd luifant. Ses fleurs qui
naiffenr au fommet des tiges,-font difpofées en
eorymbe & de couleur blanche.; elfes viennent
dans lès mois de juin & de jailler. On la
multiplie de drageons & de graines ; elle aime
les terres fortes & humides j les expofi rions ombragées
lui conviennent plus particulièrement.
Ufdge i Elle figurcrcii afl’êz bien dans les
platebandes des parterres ,- & fur' la lifière dos
Dofqùèts.
Hiftorique \ Nous la devons aux foins de mon-1
fieur Demidow,- qui l’avoir reçue de Sibérie , &
qui nous en a! Communiqué les graines en Ï782.
i}* AcHrLLÉ-E1 des Alpes. Elle s’élève de deux
pieds de haut, & forme des touffes arrondies,
d’un beau verd, dont le fommet, dans le teins
de la fleuraifon, efl couvert de fleurs blanches
très-apparentes. Ses racines tracent an loin , &
fdurniffent un moyen- aufli facile que commodcr
de multiplier cette plante , qui n’eff point délicate
pour le choix du terrein, non plus que pour
l’expofirion. Cependant elle croît beaucoup mieux
& devient plus belle dans un bon fo l, un peu
humide & ombragé.
Ufage : On la cultive dans fes jardins d’orne-
m'ent. Elle feroit propre aufli à g-arnir les .fcor*
dures des bofquet's.
14* A c iïil le é à fleurs compaéîes. Elle formé
une touffe d’environ deux pieds de haut, d’une
couleur cendrée ; elle pouffe, dans les mois dé
juin & de juillet, au fommet de fes tiges y des
corymbes ferrés, garnis de petites fleurs blanches
-peu apparentes. Ses graines mûriffent dans le courant
du mois d’août, & peuvent être récoltées
en feptembre. On multiplie cette efpèce par fes
drageons enracinés , & à leur défaut par fes
graines qui doivent être femées à l’Automne. Elle
aime les terres fraîches, fubflancielles & un peut
humides ; les expofitions ombragées lui font très-
favorables,
Ufage : Oh lie cultivé Cette plante que dans’
les jardins de botanique ; mais comme elle efl
ruflique & ne craint pas l’ombre , elle pourroit
être employée à garnir la lifièré des bofqùets.
15. - Achillée flermitatorre. Elle croît par toute
l’Europe, dans les prés & les IieuX humides, 8e.
n’exige , pour toute culture, que d’être plantée où
l’on veut la faire croître. Mais comme elle traco
beaucoup , il convient de l’a- relever chaque année
, pour en fupprimer les drageons, qui pe tar-*
deroient pas à occuper beaucoup de terrein.
Par la culture on a gagné une variété de cet té
plante dont la fleur efl double & qui fe multi-*
plie prefqu’auffi facilement que Fefpèee fàüvâge0-
On l ’emploie dans la décoration des jardins y
fur "les parterres. C’eft une fort jolie plante dont
la fleur efl blanche ; on- lui- donne le nom dé
bouron d’argent. •
16. Achilléè à feuilles efi fcie. Lés tiges de'
cette plante,qui s’élève d’environ un pied , font'
' droites, garnies de feuilles' blanchâtres, & ter--
minées par de petits bouquets de fleurs blanches.-
Elle fleurir pendant l’été , & produit quelquefois
des graines qui arrivent à leur parfaite maturités
Cette efpèce fe propage par fes drageons, & par
fes graines qui doivent être femées aufli- tôf après
leur maturité,. dans des pots mis en pleine ferre,:
à Fexpofition du nord.- Elles lèvent au prinfeîns1
fuivant, & le jeûne plant efl en. état d’être re--
piqué , vers' le milieu de l’été 5 elle aimé mï
terrein meuble & fiibflancieî< Quoiqu’originairê des
montagnès des Âîpès , elle périr foitvenf pendant
l’hiver dans notre climat ; c’ eft pourquoi
i il efl bon d’en conferver quelques pieds dans des