
font attaques par les pucerons, qui les font
périr. .Ainfi, la place qui lui convient le mieux
pour paffer 1 hiver , eft celle des ferres graduées
entre huit & dix degrés de chaleur-
On multiplie cet arbriffeau par le moyen de
Tes graines qui doivent être femées au printems
fous chaftis ; elles lèvent promptement, & le jeune
plant acquiert fouvent dans la même année deux
à trois pieds de haut 5 à défaut de graines, on lé
multiplie, de marcotres & encoré plus promptement
de boutures. Ces dernières peuvent être faites
pendant tout Tété, mais il vaut mieux attendre au
printems. On choifit, dans tous le cas, desjeunes
branches de 1 avant-dernière pouffe, & fi cefl au
printems, on les plante fur une couche tiède à
;1 ombre ; fi c eft pendant l’été, dans une plate-bande .
au nord, afin qu’elles puifTem pouffer des racines
en affezgrande quanti ré pour être levées en toure
, fureté fix femaines après l’opération.
Comme cet^arbriffeaii ne commence à fleurir que
vers fa fin de l’automne, il efl rare que fes fetnences
^aient le tems de mûrir chez nous ; mais il y a un
moyen très-facile pour s’en prpcurèr :* vers là fin
de mai ori plante en pleine terre , dans un fol
meuble & fubflanciel, & à une expofition chaude,
un pied vigoureux de cet- arbriffeau, que l’on
arrofe fréquemment, il pouffe alors avec la plus
grande rapidité , fleurit pendant l’été , & produit
des femcnces qfti font parfaitement aoûtées à la
fin de Pautomne. 11 eft vrai qu’il eft bien difficile
de conferver le pied qui les a produites, à moins
que de le tranfplanter avec foin dans une caiffe,
& de le rentrer dans une ferre pendant l’hiv-er. A
tout'hafard on peut le couvrir de paille & de
paillaffons, & fi l’hiver eft doux , il repouffera'
de fon pied le printems fuivanr.
Hijforique : L Europe doit la poffeffion de cet
arbriffeau aux foins de feu M. Jofeph de^Juffieu,
qui le découvrit au Pérou, & en envoya les graines
- jardin du Roi, vers l’année 1750.11 s’y eft con-
fervé depuis ce tems,. & .s efl répandu de-là dans
beaucoup dejardins de botanique. (M. T no v i n .)
Ame rosie, Ambroisie, ou thé "du Mexique,
fynonyine: du C h e n o p o d ium am b r o fio id e s . L. des
Boramfres. V o y t i Anserine du Mexioue.-
{M , T K o VIN.),
AMBRÛS I NI E . A m silos i n iA,
. Genre de plante de la famille de,s Goiiets ou
A r u m s , qui ri’eft encore compefé que d’une feule
efpèce..
Ambromnie nerveufe-
A m s r o s i n i a n e r v o fa .. La M. DiéL
A m b r q s i n i a b a ffii. L .
G 1111 e petite plante vivace, dont Ta racine ;
eft tufcére.ufe, arrondie & garnie de. beaucoup de
«bres à la circonférence : Eile'pouftè chaque année
piulieursfeuilles obiongues, qui fe couchent contre
terre j du milieu de ces feuilles, s’élève une hampe j
yjm le termine par une fleur verdâtre tachée de
pourpre dans fon intérieur, & qui a la forme d’un
coqucluchon.
Cette plante croît en Sicile, dans les bois, dans
quelques parties de l’Italie & en Barbarie*, quoique
nous ne l’ayons pas encore cultivée, nous croyons
qu’en raifon de fa nature & du pays où elle croît
naturellement, on pourroit la conferver dans notre
climat, fous des chaffis à la maniéré des liliacées
du Cap, ou dans les orangeries fur les appuis -des
croifées. ( M. T h o v i n . ) , _
• A M B U L I E. A m b v x 1 a .
Suivant M. Adanfon , ce genre fait partie de
ceux qui compofent la famille des P e r s o n h é e s .
On n’en connott encore qu’une efpèce qui a été
décrire & figurée par Van Rheede , dans fon
hortus Malabaricus.
Ambulie aromatique.
A mbu z i A aromatica. La M. Diél.
C’eft une plante qui croît au Malabar, dans les
lieux fablonneux & fubmergés de quelques pouces
d’eau y elle pouffe de fa racine plufieurs tiges qui
s’élèvent à un pied de haut environ *, elles font
garnies de feuilles longues, étroites, dentées, &
de couleur verte. Les fleurs font purpurines *, elles
fortent dentre les feuilles fupérieures * & font remplacées
par descapfules qui contiennent des femences
menue*.
Tentes les parties de bette plante ont une odeur
aromatique , fuave, & leur faveur eft amere; on
s’en fert pour guérir différentes maladies.
Jufqu’à préfent l’Ambulie n’a point été cultivée
en Europe, & nous croyons qu’il fera difficile de
l’y introduire -, d’abord , parce que les femences
des plantes aquatiques perdent promptement leur
propriété germinative, & en fécond lieu, parce
que les plantes' qui exigent beaucoup de chaleur
& d’humidité., font fort délicates & d’une culture
difficile dans nos ferres. ( M. T hq-v in .) .
AMBULON, arbre qui croît dans Tille Aru-
ehir, & dont le fruit, qui ’eft blanc & femblable
à du fucre, ou comme couvert dé fucre, eft de
la groffeur de la graine de coriandre. ( anc. Encycl:)
Cer arbre paroît être une efpèce de Galé. ( Voye\
ce mot- ) M. T h o v i n .
AMEDA ou Ham e d a , arbre dont l’écorce &
les feuilles donnent, par la décoèlion,: un très-
bon remède antr-feorbutique. M. Lind ( Traité
du Scorbut, tome 1 , p. 299 , ) croit que c’eft le
grand' fapin de l’Amérique. Quelques-uns ont
prétendu que c’étoit le laurier faffafras, & d’au’-
tres l’aubépine- Mais le même écrivain, d’après
lequel M. Lind- indique cette vertu de TAmeda-,
parle de l’aubépine , fans le confondre avec cet
arbre qu’il dit avoir trois braffes de circonférence-
( Dict. Econ.y. Il feroit à defirer que nous euffions
fur cet arbre des renfeignemens plus étendus , qui
nous miffent à portée de le connoître, & de tirer
parti de fes propriétés. ( M. T h o v i n . )
AMELANGHIER, nom d’une divifion des
éfpèces du genre des Mefpilus. ( Voyei le Diét.
des Arbres & Àrbuftes. ( M. T h o vin . )
Amelanchier de Virginie. Synonyme impropre
, employé dans quelques ouvrages d’agriculture,
pour déïignèr le Chionaptkus virginïcus.
L . des Botaniftes. ( Voye^ Chionante de V ir g
in ie , dans le D it. des Arbres & Arbuftes.)
M. T hovin.
AME des Plantes, u Les Phyficiens ont tours
jours été peu d’accord fur le lieu où réfide Y Ame '
55 des Plantes ; les uns la placent dans la- plante
35 ou dans la graine , avant d’être femée,; les au-
33 très, dans, le pépin ou dans lenoyau.des fruits.
33 La Quintynie veut qu’elle confifte'dans le
33milieu des arbres, qui eft le fiége de la vie, &
33 dans des racines laines, qu’une chaleur conve-
»jnable & l’humidité de la sève font agir. Mal-
33 pighi veut que les principaux organes des plantes
33foient les fibres ligneufes, les trachées, les
33utricules placées dans la tige des arbres. D’au-
33 très difent que Y Ame des Plantes n’eft autre
33chofe que les parties fubtiles de la terre, Lef-
33 quelles pouffées, par la chaleur, paffenr à travers
33 les pores des plantes, où étant ramaffées, elles
33 forment la fubftance qui les nourrit.
33 Aujourd’hui, eh faifant revivre le fentiment
33 de Théophrafle, de Pline & de Columeüe, on
33 foutient que Y Ame des végétaux réfide dans la
33moelle, qui s’étend dans toutes les branches &
33 les bourgeons* Cette moelle, qui eft une efpèce
33 d'Ame, & qui fe trouve dans le centre du tronc
33 & des branches d’un arbre, fe remarque plus aifé-
33ment dans les plantes ligneufes, telles que le
33fureau, le figuier & la vigne, que dans les her-
33bacées. Cependant, par analogie, ces dernières
33 n’en doivent pas être dépourvues. >0 ( Ancienne
■Encyclopédie. ) ( M. l’abbé T e s s ie r .)
AMELI. Nom que les Brames donnent à un
arbriffeau qui croît au Malabar , & dont les parties
de la fructification font trop peu connues' pour
qu’on puiffe le rapporter à.fa famille naturelle,
' & conftater fon genre.
Suivant Rhéede, i’Ameli eft un arbriffeau touffu
, toujours vert, qui s’élève d’environ fept
pieds. Ses fleurs font blanches., & viennent par
bouquets à l’extrémité des branches. Elles donnent
naiffance à des capfules arrondies ? & à trois
loges qui contiennent chacune une graine.
Cet arbriffeafl croît fur la côte du Malabar,
dans les terreins fablonneux & pierreuxil fleurit
fous les ans, & fes fruits font mûrs vers le mois
d août. Il eft employé en médecine pour guérir
différentes maladies’.
Rhéede cite une autres efpèce d’Amélie , qu’il
nomme Katon-bellutta amelpodi dont il donne
nne figure dans la planche 3 3 , fig. 1 , t. 5 , de’
fon Hortus Malabaricus. C’eft tin arbriffeau qui
diffère du précédent, en ce qu’il eft plus petit-,
que fes fleurs font entièrement blanches, & que
& racine eft blanchâtre & non noirâtre-, comme
celle de l’autre. Il croît également au Malabar,
mais dans les lieux irïcultes & montagneux.
Jufqu’à préfent ces arbriffeaux n’ont point été
cultivés en Europe *, s’ils y arrivent un jour, il
eft probable qu’on ne pourra les conferver que
dans les ferres chaudes, & que leur culture fera
là même que celle des plantes de l’Inde que nous
poffédons. (-M. T ho u i n . )
AMÉLIORATION, A m é l io r e r . Donner à
une chofe plus de valeur, c’eft Yaméliorer. Ce
mot s’applique à un domaine, à un bois, à un
champ, à un jardin, à un troupeau. On améliore
un domaine quand on en augmente l’étendue ou le
revenu. Un champ eft amélioré, fi on le met en
état de donner plus de produit j l’amélioration
d’un troupeau eft fon accroiffement ou la perfection
de ce qu’on en tire.
L ’augmentation d’un domaine en étendue dépend
des acquifirions qu’on y ajoute; pour eft
augmenter le revenu fans nouvelles acquifirions,
il faut améliorer au moins une partie des objets
qui le compofent. Ces objets font ou des ferres
labourables, ou des prairies & herbages, otf
des troupeaux, ou des bois, ou quelque autre
chofe.
L’amélioration des terres fe fait quand on les
laboure mieux, quand on y répand plus d’engrais-,
quand on rend le fol plus eompaôl ou plus divifé,
quand on l’empêche d’être noyé d’eau, ou qu’orr
l’arrofe. ( Voye^ A m e n d e m e n t , L a b o u r , E n g
r a i s , M a r n e s , F o s sé s d’é c o u l em e n t y
Ir r ig a t io n .) ■
Les prairies' & les herbages ont befoin d’une
partie de ces moyens pour être améliorées.
Les troupeaux bien foignés, nourris & logés
convenablement, ne manquent pas de s’améliorer^
La branche des bêtes à cornes, des chevaux &
des moutons t s’améliore encore par le mélange
des bonnes races avec les races médiocres.
Le bon moyen d’améliorer les bois, eft de les
garantir des beftiaux, du gibier, du pillage dès-
payfans, &c.-,- de les faire couper plus tôt ou plus*
tard, félon le terrein, de ne planter que les arbres
qui conviennent, & de ne point les élaguer, &
d’y faire des percées pour la diftribution de l’ak'
& de la lumière. (M.- l’abbé T e s s ie r . )
A M E L L E. A m e z l u s -.
Genre de plante de la famille des Composées ÿ
qui renferme des fous-arbriffeaux peu ligneux,,
d’une courte durée , mais agréables par leurs fleurs
radiées.- Us croiffent- au Cap de B’onne-Efpérance-
& en Amérique ,> & fe cohfervent ici dans les-
orangeries-ou dans la ferre chaude--
Efpèccs.-
t . A m e l l e lichnire.-
 m e z z v s lyclinitis. L. \y du Cap de Bonnet
Efpérance.
2 . A m e l l e à feuilles menues;
A mezlvs tenu’Joli u s . Burn.- ind-. prod. 2$y