
u d i s c o u r s
ques ouvrages d’agriculture, ou fi ceft Heraclides Tarent inus,
médecin empyrique, dont parle fouvent Galien.
. Theomneüus, auteuf dont nous n’avons rien de certain. _
Varron, l’un des plus favans Romains , qui a compofc trois livres-
d’agriculture, dont nous parlerons bientôt. _ . . .
Vindanionius, appelle Vindonius par Phouusi on ne le connaît
que de nom. . _
Zoroaflre, célèbre aftronome, qui vivoit 500 ans avant la guen«
de Troye, au rapport de Suidas; nous ne pouvons affurer fi celt celui
dont on trouve le nom quelquefois dans ce recueil. J -
Après avoir fair connoître en abrégé les auteurs dont il elt lait .
mention dans cet ouvrage, il eft important de rendre compte des>
matières qu’il contient; il eft divifé en vingt livres, dont chacun renferme
pluficurs chapitres. I I * H Vt , .
Dans le premier livre, on trouve certaines connoiftances generales
qu’il faut avoir , lorfquon veut fe livrer à l’agriculture; des pronoftics
fur la pluie & le beau tems; des confidérations fur le lever & le cou-
eher des étoiles; quels font les effets de l’air & des vents. I
Divifion de l’année en quatre faifons. I l eft neceffaire_ qu un<
agriculteur connoiffe- le cours des aftres & les viciflimdes des faifons,
afin qu’il faffe chaque chofe dans un tems convenable, i lufieurs auteurs,
entr’autres Varron, difent que le printems arrive lorfque le vent
favonien commence à fouffler, c’eft-à-dire, vers la fept des ides de
février (1), le foleil étant alors depuis trois ou quatre jours dans le ligne
du verfeau, & qu’il dure iufqu’aux nones de mai. Suivant ces memes
écrivains , l’été commence le huit des ides de mai, lorfque k foleil eft
dans le figne du taureau, & il finit le fept des ides d’août. L automne
commencé le fept des ides d’août, le foleil étant dans le figne du
lion & il finit le cinq des ides de novembre. L'hiver commence le*
quatre des ides de novembre, le foleil parcourant alors le M
fcorpion, & il finit le huit des ides de fevner. Le folftice d hiver
arrive le huit des calendes de janvier, & celui d’ete le huit des calendes
de juillet, quelques-uns le placent cependant vers le fept des
(1) Les anciens nedatoient point, comme nous , par le nombre des. jours du^ o i s ; ;
ils avoient trois époques principales, favoir, les ides, les nones &, es ca e .
ides partageoient les mois en deux parties, & tombo.ent le quinzième lour des mois de
mars! mai, juillet & pflobre, & le treizième de tous les autres mois. Les nones ainfi
appellées, parce quelles étoicnt le neuvième jour avant les ides, étoient par- confisquent,
1 ƒ Septième tour des quatre mots que nous avons nommés, & le cinquième de tous les
autres. Le! S n d e s Soient le premier jour-de chaque mois.
l ’pne de ces époques jufqu’à l’antre , preqoient le nom de 1 époque qu ils précé^omnt •
ainfi, l’on difott Te fept des ides df février, c’eft-à-dire,fuivant notre manière de compter,
Jefeptième de février. nones
P R E L I M I M A I R E. *i
tiones de ce même mois. L ’équinoxe du printems répond au huit des
calendes d’avril , & celui d’automne au huit des calendes d’octobre. L e
lever des pléiades commence le quatre des ides de juin, 8c leur coucher
Je quatre des nones de novembre. Florçntinus.
L e deuxième livre renferme des préceptes particuliers d'agriculture,
ce qui convient aux terres, aux fruits, au froment, à l’orge & aux
vignes.
Qualités des terres. La terre noire eft généralement eftimée,
parce quelle fixpporte plus facilement l’humidite & la féchereffe; apiès
celle-là vient la terre jaunâtre, celk quia été ramaffée par les alluvions
des rivières, & qu’on appelle limoneuiè ; elle eft bonne pour le bled
& pour les arbres. La terre profonde eft la meilleure, pourvu qu’elle
foit friable & duéüle; mais la terre rougp l’emporte fiir toutes les
autres: elfe ne vaut rien _cependant pour les arbres. Beritius.
Qualité des terres, proportionnée aux différentes efpèces de
femences. On sème le froment dans une terre forte, l’orge dans une
terre médiocre, les légumes dans un terrein léger. On peut femer, fi
J on veut, les légumes après la récolte du froment. Gette efpèce de
grain améliore les ternes, n’ayant que des racines très-minces. T a -
rentinus.
Dans le troifième livre, on apprend ce qu’il faut frire pendant
-chaque mois de l’année, relativement à la culture des champs. Les
.exemples qui font cités dans ce livre font pris de l’économie rurale de
» arron, dont nous parlerons bientôt.
Le quatrième regarde la culture des vignes, la manière de les
planter, de les enter & de confèrver longtems les raifins.
Taille des vignes. Il faut commencer à tailler la vigne depuis le
1J de février jufquau 10 de mars. Certaines perfonnes la taillent
immédiatement après la vendange : on croit qu’il eft plus avantageux
-de débarrafler la «vigne des farmens, parce que dans cette faifon elle ne
pleure point, comme au printems : il eft confiant néanmoins que celles
‘î'f °nt été taillées dans l’automne pouffent plutôt; mais fi le printems
eft froid elles en font beaucoup endommagées ; c’eft pourquoi il faut,
dans les lieux froids, biffer quelques farmens lorfqu’on taille la vigne
en automne, & finir de les couper au printems. Le vigneron aura
-loin de-ne tailler-la vigne qu’à l’heure du jour où le foleil aura diffîpé
es vapeurs de 1 atrfiofphere & lorfque les branches feront sèches. Pam-
«philus.
Le cinquième livre concerne -le même objet. On apprend quel eft
le tems le plus propre pour la vendange, par quels moyens on peut
eloig-ner les betes qni font tort à la vigne, & plufieurs autres chofes
■»ntereflantcs.
Agriculture. Tome I, L,