
elles croiffent. Voyez a« mot tranfport des plantes y
la manière de faire réuffir ces envois.
Elles feroient propres à décorer les rochers
des jardins payfagiftes. Les efpèces qui ne pour-
roient réfifter à nos hivers , ferviroient à répandre
de la variété dans nos (erres chaudes y
on pourroit même quelquefois y former de petits
rochers, fur lefquels elles figureroieni avanta-
geufemenr.
ACROSTIQUE feptentrionale. Acrcfiichumfeptentrionale.
L.
Ceft une petite plante de trois à quatre pouces
de haut, qui croît par touffes dans les fentes des
rochers, dont les feuilles font linéaires-, découpées,
& d’une verdure, cendrée. On la cultive- dans des
pots remplis de fable de bruyère mêlé de petits
cailloux. L ’hiver on la place dans l’orangerie,
fur les appuis des croifées. Elle craint fur-tout
l'humidité. On la multiplie par fes oeilletons ,
qui doivent être féparés au commencement du
printems.
Ufage : Cette plante pourroît être placée dans lès
fentes des rochers, à des expofitions fèches &
chaudes} mais fa petiteffe & là couleur cendrée
peu agréables ne lui permettent guère d’occuper
d’autre place que celle qu’elle tient dans
les jardins de botanique, (M . T h o v i n . )
A C T É E . A c t h a .
Genre de plante qui fait partie de la famille
des pavots. -, nous ne connoiffons. que deux efpèces,
de ce genre , dont une a , deux variétés.
Les efpèces & les variétés font également in-
téreffantes par la forme & la, couleur de leur
feuillage, & fur-tout par celle de leurs fruits *,
les unes & les autres font vivaces, & paffent l’hiver
en pleine terre dans notre climat. Toutes,
peuvent occuper une place dans nos jardins,
<& contribuer à leur ornement,
Ejpèces.
1 . A c t é e à épi-
A c te a Jpùata. L. des montagnes de
^Europe.
B. A c t é e à épi & à fruit rouge.
A cte A fpicata rubra. *2L de l’Amérique feptentrionale..
D. A c-t é e à épi & à fruit blanc.
A cte A Jpicata alba. QL de l’Amérique fépten-
trionale.
2. A c t é e à grappes.
A cte A racemofa. L. de l’Amérique feptentrionale.
La première efpèce & fes deux variétés s’élèvent'
à la hauteur de vingt-quatre à trente pouc'es; leurs
feuilles font grandes, découpées, & d’un verd jaunâtre*,
les fleurs , de couleur blanche, difpofées en-
épi très-peu ferré, commencent à paroître en Avril
& durent environ iix femaines\ elles font remplacées
par des baies de la grofüeur d’un p.ois, lefquelles,
parvenues à leur maturité, prennent une
belle couleur noires rouge ou blanche, très-
luifante.
Ces plantes fe multiplient de graines qui doivent
être femées, en automne , dans des pots remplis
d’une terre meuble & fubftancielle, que l’on place
en pleine terre dans une plate-bande, à i’expo-
fition du nord. Les graines germent au printems
fuivant,* mais , pendant cette première année, les
jeunes plantes ne pouffent que des feuilles. A la
fin de l’automne on doit les féparer & les repiquer
à un pied de diftance les unes des autres,
dans un terrein un peu gras, toujours àTexpo-
firion du nord. Il faut avoir foin de les couvrir,
pendant l’hiver, de feuilles fèches ou de fougère,
de l’épaiffeur d’un pied. Pour l’ordinaire, le jeune
plant ne donne que des fleurs foibles la fécondé
année, mais à la troifième il fleurit parfaitement,
& alors il eft en état d’être tranfplanté à demeure
dans l’endroit qui lui eft defliné. Comme la végétation
de ces-plan tes commence de bonne heure
& s’arrête dès le mois de feptenibre , il eft à propos
de choifir ce mois & celui d’oèlobre pour les
tranfplanter.
On les multiplie encore par des drageons &
des oeilletons qui doivent être,féparés des racines
meres dans les mois de feprembre-ou d’oélobre,,
& plantés à la manière ordinaire des jeunes plants.-
En générallcs aélées aiment les lieux humides &
ombragés & les terreios profonds & fubftanciels.
La première efpèce qui croît naturellement dans
nos montagnes eft rüftîque & n’exige, prefque
aucuns foins , mais fés deux variétés qui font
originaires dé l’Amérique feptentrionale ainfi que
la-feconde efpèce, font plus délicates & demandent
une culture plus foignée.
ActéE'à grappes-. Cette efpèce,-.une fois plus
grande que la première , pouffe de fa racine une
touffe de feuilles d’un vert clair, arrondies en maffe
& furmontées dans les mois de juin & de juillet par
de longs épis de fl,eurs blanches. Ses fruits ne font
pas inréreffans comme ceux de l’efpèce & dès variétés
précédentes, ils font fées & peu apparens, mais
ce défavamage eft compenfé par la forme & le
port pittorefque de la plante, qui, d’ailleurs ,
exige la même culture que les trois précédentes. •
Ufage : Les aéïées font très-propres à- garnir les
bordures des bofquets y-elles y jettent de la variété
, les tfnes par la couleur-brillante de leurs
fruits, lés autres par la-beauté dé leur feuillage
& l’élégance de lèur port. La dérnière efpèce ,
fur- tour, peut être, placée avantageufement dans
des polirions ifolées *, elle y produit1 un effet
agréable y c’eft irne des plus : belles plantes que
npus ayons reçues de l’Amérique feptentrionale.
( M T H OVIN-.)
A D Â M B E. A d a m n e a .
Genre de végétaux compofé de deux efpèces
peu connues des bptaniftes. Ce font des arbçiffeaux
de huit à dût pieds de haut, qui portent un grand
nombre de branches garnies de feuilles d’un beau
verd , lèfquelles fe terminent par des panicules
de fleurs purpurines fort agréables. Ils croiffent
fur la côte de Malabar , &* n’ont encore été ni
tranfportés ni cultivés en Europe. Cependant
en raifon du pays ou ils croiffent, il eft probable
qu’ils fe conferveroient dans nos ferres chaudes
, & qu’ils y produiraient un bel effet par leur
verdure perpétuelle & la beauté de leurs fleurs.
( M . T h o v i n . ) 7
AD AMI QUE, efpèce dé terre, FôyejTERRE
fMMIQUE. (M . T h O V IN , . )
A D E L I E . A d e z 1 A,
Les botaniftes ont décrit trois efpèces de ce
genre, lequel fait partie des plantes qui composent
la famille des Euphorbes. ( Voyez E u phorbe.
1 Ce font des arbriffeaux d’une petite
ftature , d un port irrégulier, & dont les fleurs
11’offrent rien d’agréable pour l’ornement des jardins
j on les multiplie par le moyen de leurs fe-
mences , & ils fe confervent l’hiver dans les
ferres chaudes ; leur ^culture n’eft guère en ufage
que dans les jardins de botanique, où ils fe trouvent
encore rarement.
Efpkces.
A d e l i e cotonneufe.
A d e z ia Bcrnardia. L . ï> des Antilles«.
A d je l 1 E ricinelle.
A d e z ia ricinella. L . T) de la Jamaïque.
A d e l 1 e épineufe.
A d e z ia acitodon. L. ï j de la Jamaïque. ^
Les adelies fe multiplient de femence qu’on
peut fe procurer à la Jamaïque & dans quelques
autres parties de l’Amérique méridionale. Les
graines doivent être femées au printems, dans des
pots qu’il convient de placer fur des couches
chaudes couvertes de chaffis. Lorfque les jeunes
plants ont quatre à cinq pieds de haut, on doit
les repiquer dans des pots remplis d’une terre légère
, qu’on place dans la tannée d’une bâche à
Ananas, jufqu’à la fin de l’automne *, on les tranf-
porte enfuite dans la couche de tan d’une ferre
chaude tempérée, où ils doivent paffer l’hiver.
Ces arbuftes craignent l’humidité pendant cette
faifon *, auflï ne faut-il les arrofer que lorfque la
terre, dans laquelle ils font plantés, devient sèche
& qu’ils conîmencent à pouffer. ïl arrive quelquefois
qu’ils fleuriffent dès la fécondé année ,
mais jufqu’à préfent leurs femences ne font point
encore venues à parfaite maturité dans notre climat.
Hifloriqûe. Houfton , hotanifte anglais , contemporain
& ami du célèbre Bernard de Juflieu,
avoit donné à ce genre , le nom de Bernardia ,
en l’honneur de ce grand démonflrateur *, mais
comme Linné avoit déjà confacré ce nom fi cher
aux botaniftes, par fon genre du Juffea , qui eft
compofé de fix efpèces-, il crut devoir en choifir
un autre, & préféra celui que nous adoptons ici.
( M . T h o v i n . )
A D Ê N E. A d e n 1 A.
Autre genre de plante peu connu des botanil’ es^
& découvert par Forflcal, dans l’Arabie. C’eft un
arbriffeaü grimpant, qu’on regarde dans le pays
comme un poifon très-dangereux *, quelques foienc
d’ailleurs fes autres qualités, celle-ci nous faits
délirer que jamais fa culture ne foit introduite en
Europe. {M . T h o v i n . )
A D Ï A N T E . A d 1 a n r t r m.
Genre de plante de la famille des Fougères.
Ce genre renferme une grande quantité d’ef-
pèces auflï intéreffantes par la forme que par la
couleur de leurs feuilles} mais nous n’en poffédons
qu’un très-petit nombre en Europe *, elles croiffent
prefque toutes dans les pays chauds. On les trouve
dans les lieux humides & ombragés *, quelques-
unes font parafites.
Ces plantes pourroient être tranfportées en
nature dans des caiffes remplies de terre. Voyez
T ransport des plan te s.
On pourroit même fe les procurer d’une manière
beaucoup plus fimple & moins difpendieufe. Il
ne s’agiroit que de ramaffer, dans le tems de la
fruélification , des feuilles de ces plantes , &
d’en faire des lits , que l’on recouvriroit alternativement
avec une terre très-légère. Lorfque
ces envois feroient arrivés en Europe, foit que
les feuilles fuffent décompofées, foit qu’elles fuffenC
encore entières, on prendroit alors ce mélange,
que l’on érendroit dans dès bâches très-ombragées ,
fur un lit de terre fablonneufe, mêlée de détrimens
de végétaux à demi-pourris, & on le .recouvriroitt
d’une légère couche de moufle. Avec beaucoup
de chaleur & d’humidité , les germe» contenus
dans ce mélange , fe développeroient infailliblement
, & donneroient un grand nombre de
plantés, fur-tout fi la terre dont on fe feroit fervf
pour emballer les feuilles , avoit été prife dans
les forêts, où ces plantes croiffent naturellement.
Les adiantes pourroient fervir à garnir ^les
fentes des rochers & des grottes foit à , 1 air
libre, foit dans les ferres chaudes, fuivant qu’elles
auroient la faculté de croître dans i une ou l autre
de ces deux pofitions.
EJpkces.
Adiante reniforme. .
A d ia n t um reniforme. L . e2£i des Ifles madère*
Adiante de Canada, .
vulgairement capillaire dé Canada.
A d ia n t v m pedatum. L. ‘J f fle l’Amérique
feptentrionale. *