
caiffes -, Ü faut chaque année les changer de pots
& de terre > ce qui s’appelle rempoter. Voyez ce
mot.
Ar b r e s e n m a n n e q u in s . On plante dans des
mannequins les arbres délicats qui * reprennent
difficilement, qui ont befoin d’une nature de terre
particulière, de chaleur artificielle, ou d’une ex- .
pofition qui leur foit convenable , afin que, lorf-
qu’ils font parfaitement repris , on puiffe les placer
à leur deftination fans courir les rilques dune
nouvelle tranfplantation y mais il convient que ce |
changement dè place fe faffe dans le cours de l’année
; car plus tard les mannequins font pourris ,
ou très - près de l’être ', & alors on perd une partie
4u fruit de fa précaution.
L ’ufage des mannequins eft fort répandu parmi
les jardiniers fleuriftes de Paris, ce qui eft tr-ès-
çommode pour les particuliers qui veulent plantet à l
contre - faifon y à la vérité ils paient les arbres ’Un
quart plus cher environ qüë ceux qui font à racines
nues, mais iis font fûrs de'la xéuffite de' leur
plantation.
Ar b r e s ,( m u lt ip l ic a t io n d e s * ) . Les moyens
de multiplication pour les végétaux ligneux , font
les femençes, les greffes, les marcottés, les ' drangeons
, les boutures ' & les racines y il n’eft point
d’arbres qui ; në fe multiplient par un de . cçs
moyens, ot ii'en eft plûfieurs qüi'fe propagent de
toutes les manières-, les climats, les faifons > & la
nature des terres, doivent diriger dans le choix
de ces moyens, & rendent impôffible rëtabüffe-
mertt d’une théorie' générale y c’eft pourquoi nous
nous contenterons de renvoyer aux articles.,
f em e n ç e s , g r e ffe s , m a r c o tté s , d r a g e o n s , b o u tu r e s . ,
'& memes pour des vues générales: fur cesmoyen? ■
de multiplication, & aux articles jdc chaque arbre,
pour les, détails particuliers à chadun d?eü>r. 11
A r b r e s ( c u ltu r e d e s ). Cette culture comprend
V é d u c a tio n d e s a rb r e s d a n s l e u r je u n e j fe , le s r e p 'r
q u a g e s , le s ' a r r o fem e n s , l e s la b o u r s , l ’m dm ih ijtfa ?
t i o n d e s e n g ra is qui leur font propres, les dlyerfes
opérations de la taille^ & :le traitement de Ipüfs
m a la d ie s . Comme tous cés,objets Foraient, dei articles
particuliers , nous y renvoyons i'elé^léurpour
ne point faire de doubles emploi?. ( M. TifQvtH.).
A r b r e à' bâton. Cela f i n i s. V o y e z C é l a st r e .
Ar b r e à baume. C lu fia f l o v a . JL. V o y e z C f x j -
SÏTZR ja u n e .
A r b r e à -bouton. Cephalartthiis oçcidentalis
L. Voyez. Ce p h a l a n t e d;Amérique dansje D i cl.
des arbres & arbufies. . ’ .
Ar b r e à bouton. ConocarpusércSus.'L. Voyez
C onocar‘p e droit. : .
A r b r e à caüebaffe. Crefccntia cüjete. L . Voyez
C a lba ssier a feuilles longues:
Ar b r e à chapelet.Meîiq a y c d a r a c h . L. Voyez
A z ed a r r c b ip in n é .
A rb r e à choux, pal mille franc pu chou - Pal-
mille. Areca oleraçea. L . V°$eï Â'R.ic'. Amérique,’
A r b r e à c o t t o n d e f o i e . Bombax ceyba. L .
Voyez F r o m a g e r a cinq feuilles.
A r b r e à e n c e n s . Pintis ueda.fL. Voyez P rN
de Virginie dans le Dictionnaire des arbres 6*
arbujles.
A r b r e à é p o n g e . Mimofa famé fa n a . L . Voyez
A c a c i e de Famefe. -- ‘
A r b r e à fè v e s a f tr in g e n t e s Mimofa feandens.
L . Voyez A c a c i e à grandes goujfes,
- A r b r e à frange. Chionanthus Virginicus. L.
Voyez C h i o n a n t e de Virginie au D iâ. des arbres
.& arbujles.
: A r b r e à g i r o f l e o u g é r o f l e . Cariopkyllus aro-
maticus. L .Voyez G i r o f l i e r aromatique.
A r b r e à g r i v e s , f o r b i e r d e s o i f e l e u r s o u c o c
h ê n e . Soxhus aucuparia. L . Voyez S o r b i e r des
: oifeleurs dans le Dictionnaire des arbres &arbujîes.
A r b r e d e M a c aw . ElaisGuineenfs.L. Voyez
A v o i r a de Guinée,
A r b r e ' d e Mahogoni. Switehia Mahagoni L.
V o y e z M a i i o g o n , cl m eu b les .
A r b r e à m am e l l e s . Mammea Americana L,
Voyez M a m m É -d'Amérique. , .
A r b r e à p a in . Artocarpus inc fu s , L. Voyez
J a c q u i e r prinnadfide. __
A r b r e à p a r a f o l . Magnolia tripetala. L . Voyez
M a g n q l i e r pnrafpj au Dictionnaire des arbres
& arbufies. - :. ' : ; ' , n i |. ;. | . . ■ :. ;- -
A r b r e à p a r a f o l d e l a C h in e . Sterculia platani
folia. L . g Voyez*
A R B R E a p o i f o n . Rhus toxicodendron.lj. Voyez
S u m a c vénéneux dans le Dictionnaire des arbres
& arbufies,
A r b r e à p o i x . Pitius àbies. Li. Voyez S a p i n
commun dans le Di3ionnaire des arbres & arbufies.
A r b r e à t a n n e r d e s .c u ir sXoriaria, myrtifolia.
L . Voyez R e d ô u l h feuilles de myrte, dans U
Dictionnaire des arbres. .
A r b r e ' au m a f tic OÙ l e n tif q iie ; Pifiacia lenticus1
L . Voÿez P i s t a c h i e r lent i f que dans le Diction-
naire desàrbrès & atbufiés, . ^ j .
AâBfi.È’. iiix’favonptïesv "■SapinéRis-faponaiia. L.
Voy ez: S A;v o N n i E R 'des Indes. ■ j
A r b r e au'x 't u l ip e s vliriodendron tulipifera. L .
Voyez T u l i p i e r d'Amérique dans le Diction-
naire des 'arbres & arbufies. -
A r b r e r v is . Heliâeresi Voyez H e l i c t e r e .
A r b r e -d ’am b r é . Anthofpermum oethiopicum. L*
• Voyez A n t h o s p e r m -é dJEtftiop'ie.'
' - A rbre ^ a r g e n ï où;afgèpt,é* Proie à argentea>
L . Voyez P roté ^àfgebxé. j " ;
A-r b r e d ë c i r e . Mfrica -ceriferd. L . 5 Voyez
G mlé cirter dans le DicHànnaire dés 'arbres &
arbufies.
A r b r e d e c o r a i l . Erytjierina çorallodendron,
L . ’ É R Ÿ T H R iN E ^ r s Antilles.
A r b Il e d é “d r a g o n . Draccena firacq, L . D r a -
GOls-rER ji feuilles d ’yùcça. ' / '[
0 AriBce d e i ü d é e dû p^inier. Cercis jUiquofitufn
* p Vo y*
Voyez G a i n i e r commun dans le DiBionnaire des
arbres & arbufies.
A r b r e d e n e i g e , f n a u d r a p , a r b r e à fr a n g e s o u
am e la n c h i e r d e V i r g i n i e . Chionanthus virginicus.
L. Voyez C h i o n a n t e de Virginie dans le Dictionnaire
des arbres & arbufies.
A r b r e de Sainte-Lucie. Prunus mahaleb. L.
Voyez P r u n i e r mahaleb au Diâionnairc des arbres
& arbufies.
A r b r e de foie de Conftantinople. Mimofa arbore
a. h. Voyez A c a c i e en arbre.
A r b r e d e v i e d e C a n a d a . Thuya occifientalis.
L. Voyez T h u y a de Canada dans le Dictionnaire,
des arbres & arbufies.
A r b r e de vie de la Chine. Thuya orientalis. L.
Voyez T h u y a du Levant au Dictiomuùre des arbres'b
arbufies.
A r b r e du baume de Tolu. Toluiferà balfa-
mum. L. Voyez T o l u t i e r d’Amérique.
A r b r e du Sagou. Cycas circinalis. L. Voyez.
C y c a s des Indes.
A r b r e l a i t e u x . Sideroxylon lycioides.h. Voyez
A r g a n a feuilles de faute.
A r b r e p u a n t o u bois p u a n t . Anagyrïs feetida.
L . Voyez A n a g i r e fétide au Dictionnaire des
arbres & aibufles. ( M. Tn o vn i ).
A r b r e s lanigères. On donne quelquefois ce
nom aux arbres qui portent une fubftance laineufe,
comme on en voit ordinairement fur les chatons
des faules, des peupliers, &c. {M. T n o v n i.) .
ARBRI S SEAU, x n v t e x .
Il n’exifte point de caraélères effemiels qui diftin-
guentles Arbriffeaux des arbres-, leurs parriesconfti-
tuantesfont les mêmes ^ il n’y a (jiiela différence des
grandeurs qui puiffe fervir entr eux de marque dif-
tinélive, encore ce caradèrefecondaireeft-ilfotivent
en défaut ; en effet, rien n’indique, à l’infpeélion d’un
jeune arbre, s’il eft deftiné à former un arbre ©u
un arbrifîeau j de plus, il arrive fouvent qu’un
petit arbre placé dans un terrein qui ne lui eft pas
favorable, n’atteint jamais la hauteur d’un grand
arbriffeau , tandis que celui - c i, fe trouvant,dans
un lieu qui lui eft propre, croît auffi haut qu’un
arbre de troifième grandeur ; cependant, pour fixer
les idées fur cette dénomination ,& en même-rems
pour qu’on puiffe s’entendre, nous allons raffem-
blerici les petites différences, les femi- caraélères
qui fe trouvent entre les uns & lés autres. En général,
les Arbriffeaux abandonnés à eux-mêmes commencent
à pouffer , dès leur racine, plufieurs tiges
fouvent égales en groffeur & en hauteur fils dra-
geonnent du pied} leur tige eft ordinairement di-
vifée,: dès fa naiffance, en plufieurs branches d’égale
force, qui ne permettent pas de diftinguer
laquelle doit être prife pour le trohe, ou pour
mieux dire, il n’y a point de tronc déterminé}
les Arbriffeaux fleuriffent dans un âge moins avancé
que les arbre?, & en général le terme de leur vie
eft plus court. Ces caractères difficiles à failir dans
Agriculture■ Tome I.er, 1 1 .« Partie. \
é'état de nature, font fouvent rendus nuis par la
culture} l’élaguage fait un arbre d’un Aibriffeau ,
tandis que la tonture & la taille font un Arbriffeau
d’un arbre. Malgré cet inconvénient de la division
des arbres en général en arbres , arbrifieaux b
arbufies , elle eft trop importance à l’art de la
compofition des jardins pour être négligée , feulement
il nous ftmble que le terme d’Arbriffeau
feul eft trop vague, & ne défigne pas aflez les
êtres qu’il renferme-, nous penfoos qu’il vaudroit
mieux les diftinguer en grands Arbrifieaux » en Ar-
brficaux proprement dits, & en fous- Arbrifieaux ;
ces différentes dénominations les circonfcriroient
davantage, & en fer oient mieux connoître l’emploi.
A infi , les gi'ands Arbrifieaux feroiient ceux qui
fuivent immédiatement les petits arbres , & dont
la hauteur eft de 20 à 50 pieds, ou ceux qui ont
pour hauteur moyenne vingt* cinq pieds, comme-
les lilas ordinaires, le filaria, l’aube-épine, &c.
Les Arbriffeaux proprement ditst comprendroient
ceux qui s’élèvent de douze à vingt pieds, & dont
la hauteur moyenne eft de feize pieds, comme
le nerprun , l’alaterne, le fanguin des bois, &c.
Enfin les fous-Arbrifieaux renfermeroient ceux
qui s’élèvent de quatre à douze pieds, & qui ont
pour hauteur moyenne huit pieds d’élévation ,
tels que le bagnaudier, le genêt cfEfpagne, le
feringa, l’obier des bois , &c.
Si les arbres, par la majeftéde leur port, font
faits pour former des maffes impofanîes dans les
jardins, les Arbriffeaux par l’éclat & l’odeur
agréable de leurs fleurs, paroiffent deflinés plus
particulièrement à ornér le voifinage des habitations
de l’homme •, ils font plus près de hii, plus
à fa portée, plus fournis à fa volonté-, les jouif-
fances qu’ils lui procurent font auffi plus volup-
tueüfes & plus vives} qu’y a t-il de plus agréable
que la couleur, & de plus fuaveque fodeur des
fleurs du lilas,de l’aube-épine,de la rofe? elles fem
blent fajtes pour embellir les lieux qu’il habité,
& parfumer l’air qu’il refpire y fi l’on confidere
enfuire que cette claffe de végétaux a pardeffus
les arbres, l’avantage de fournir plus abondamment
des fleurs dans toutes les faifons de l’année -
à commencer par le bois-joli quiileurit en février,
& finiflant par le laurier-thym dont les fkurs
paroiffent en décembre , on conviendra que, fi
les arbres font plus utiles, les Arbriffeaux font
plus agréables.
On emploie avec fuccès les Arbriffeaux à la
décoration des jardinsfymmétriques} on en forme
des maffifsjdes bofquets}onen orne les plate-bandes
des parterres y plufieurs d’entr eux font propres
à former des paliffades , garnir des tonelles, &
tapiffer des murs. Dans lès jardins payfariftes
leur emploi efl bien plus étendu ; ik fervent
à lier les arbres aux arbufies y on en forme des
grouppes fur les tapis de verdureplacés fur les
filières desbofquets, ils en décrivent mieuxles
contours y ils ©ment & parfument. les bords üca
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