
6 9 % A S P
* Fleu r s h e rm a p h r o d it e s .
L e D r a g o n i e r .........D r a cæ h a .
L ’A s p e r g e ....................i A s p a r a g u s .
L a D i a n e l l e .. . . . .D ia r e l l a .
L a F l a g e l l a i r e . . . . .Fl a g e l l a r ia .
La M é d éo l e . . . . . . . . Medeola.
L a P a r i s o l e . r,. . . . . . J r il l iv m .
L a Pa r i s e t t e ...............P a r i s .
L e M u g u e t . ................ C o u r a l i a r i a .
* * Fleurs d ioiqv e s.
L e F r a g o n . . . .............R u s c u s .
Le Smilace.................. S ju il a x •
L’Igname............... F10 s core a.
L a R e j a n e . .R a j a k i a .
( M. T h o u in . )
A S P E R U L E . A s p e r u l a .
Genre de plantes de la famille des R v biac e es ,
uniquement compofé de végétaux herbacées ,
prefqne tous vivaces. Ils croiffent en Europe,
fur les montagnes, dans des terreins légers & fa-
bîonneux. Ils font tous d’une petite Rature, &
leurs fleurs ont peu d’agrémenr. Leurs racines font !
decouleurde garence. Quelques-unes dece? plantes
fontd’ufageen Médecine, & les racines de quelques
autres font employées dans la teinture. En général
, on ne les cultive guères que dans les
jardins de Botanique.
Ffpeces.
I. A s p e r u l e odorante ou hépatique étoilée.
A s p e r u l a odorat a. L . des environs de
Pa ris , dans les bois. /
i . A s p e r u l e des champs.
A s p e r u la arvenfis. L . © des champs, dans
les pays tempérés de l’Europe.
•3. A s p e r u l e ninerve.
A s p e r u l a paurina. L . des montagnes de
Suifle & d’ Italie.
4 . Asperule à feuilles épaiffes.
A s p e r u la craffifolLa. L . ï> de l’ Ifle de Candie
de du Levant.
5 . A s p e r u l è rubéole.
A s p e r u l a tinâoria. L .
B . A s p e r u l e rubéole à fleur à quatre divifions,
ou herbe à l’efquinancie.
A s p e r u la cynanehica. L . <2l> des Feux fablon-
neuxdes environs de Pari .
6. A.rPERULE de roche.
A s p e r u la f.ix a tilis. L a M.- Ditl. *2p des montagnes
d’Auvergne.
7 . A s p e r u l e F (Te.
A spe.i v i a luiigaL :. L .
A S P
B. Asperule lifte à fruits épineux.
A s p e r u l a lu e v ig a t a m i j o r ; QC des.montagnes
de l’Europe aulhale.
?>'. A s p e r u l e de Calabre.
A s p e r u l a C a la b r i c a . Lin. Fil. Suppl. ï> de
Calabre , du Levant, & .du Mont-Athlas.
9. A s p e r u l e barbue.
A s p e r u l a a r i f la t a . Lin. Fil. Suppl, de l’Europe
auftrale.
D e f c r i p t io n d u p o r t > & c u l t u r e d e s e fp è c e s .
Les Afperuies n.5 1 , 5 & 7 , font des plantes
vivaces, dont les racines tracent fous terre , à
peu de profondeur. Elles pouffent, chaque année,
une multitude de tiges, qui s’élèvent depuis
fix jufqu’à douze pouces de haut, & forment
' des touffes épaiffes. Leur feuillage eft léger,
d’une verdure .gaie & luifante. Les tiges fe terminent
par de petits bouquets de fleurs blanches,
affez jolies. Celles de la première efpèce ont une
odeur douce fort agréable. Elles viennent dans
les mois de juin & juillet. Leurs femences înû-
riffçnt fix femaines après, & leurs fanes fe def-
sèchent dès le commencement de l’automne.
C u l t u r e . La première efpèce croît fans culture
fur les J i fi ères des bois, & fous les hautes futaies,
dans les environs de Paris. Elle afFcèlionne
les terreins légers, fablônneüx S t humides. Les
deux autres elpèces cioiffenr en France, dans la
moyenne région des montagnes de féconde grandeur
, parmi les arbuftes & les arbriffeaux. Cultivées
dans nos jardins, ces trois efpèces réufiif-
fem dans toutes fortes de terreinY & à toutes les
expofi tions.
On les multiplie très-aifément au moyen de
leurs drageons qu’on peut féparer des vieux
pieds, au printems ou à l’automne. C’efl même
en raifon de cette facilité, qu’il eft rare qu’on
faffe nfage des graines, on ne s’en fort qu’à défaut
de drageons. Dans ce cas , on sème les
graines au primeras de l’année qui fuit leur récolte
,oar ce que fi elles lèvent la fécondé année,
rarement elles germent la troifième. Ces ferais
- f e r o n t en. pleine terre ou en p o t, fnivant la
quantité de graines que l’on poffède j mais, de
quelque manière que ce foit, les femences lèvent
vers le commencement de l’été , & le jeune
plant peut être repiqué à l’automne , ou au prin-
temsfuivant.
U f a g e . La première efpèce étant d’ufage eu
Médecine , eft cultivée dans les jardins de plantes
médicinales, les deux autres peuvent être plan»
lées fur les libères des bofquets payfagiftes.
1 . Asperule des champs. -Celle-ci eft annuelle.
C’eft une plante grêle , d’environ huit
pouces de haut, qui n ’a rrai agrément, & qu’on
ne cultive que dans les Ecoles de botanique.,Sa
culy:re L réduit à la femer dés le commjr.ce-
ment de ma;s} à la place qu’elle-doit occuper,
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à farder les mauvaifes herbes qui pourroiént l’étouffer,
& à recueillir-les graines qui mûriffent
dans le courant de juillet. Peu de teins après
cette époque, la plante fe defsèche &. meurt.
4. L ’A s p e r u l e à feuilles épaiffes, pouffe de
fa racine plufieurs tiges rameufes, qui fe divifent
en branches , fur lesquelles font portées des
feuilles longues & étroites, difpofées (juatre à.
quatre. Toute la plante n’a pas plus d’un pied
de haut ^ elle eft d’une verdure cendrée. Ses fleurs
font d’un blanc jaunâtre, de peu d’apparence ,
& produifent de petites femences qui mûriffent
dans le courant de [’automne.
C u l t u r e . Cette efpèce fe cultive dans des pots
que l’on rentre pendant l’hh'er dans l’orangerie.
Elle réfifte cependant en pleine terre , lerfque
les gelées ne paffent point cinq à fix degrés , &
qu’on a la précaution de la couvrir pendant les
froids. Elle aime une terre douce, lablonneufe
& fubftancielle. L’expofition du midi lui eft favorable
, & elle ne craint l’humidité que dans
l’hiver.
On la multiplie aifément par le moyen de fes
graines, que l’on sème au printems dans des
pots remplis d’une terre meuble & légère, que
l’on place enfuite fur une couche chaude, à 1 air
libre, & à l’expolition du midi. Elles lèvent au
commencement de l’été., & le jeune plant eft 'affez
fort pour être féparé dans le mois d’août. A l’approche
des gelées il doit être ren tré dans l’orangerie,
& placé fur les appuis des croifées. Il exige peu
d’arrofemens pendant l’hiver, fur-tout lorfque fes
fanes font defféchées. Cette plante n’eft admife
que dans les jardins de botanique -, elle ne vit
que trois ou quatre ans, c’eft pourquoi il eft bon
d’en femer de tems en te ms pouF conferver l’cf-
pèce.
5.Ô' 5 B. L ’ A s p e r u l e rubéole & fa variété#,
font deux plantes dont les tiges, d’un pied & demi
à deux pieds de long, font couchées fur la terre
dans toute la circonférence de la fouche. Elles
forment un tapis Erré d’un beau vert, fur lequel
tranche agréablement la multitude de petites fleurs
couleur de rofe, dont elles fe couvrent pendant
l’été. Ces fleurs font fuivies de femences, qui mûriffent
en automne. Elles ne conlervent leur propriété
germinative que trois à quatre ans.
C u l t u r e . Ces deux plantes viennent de préférence
dans les terres maigres & pierreufes, à l'expo-
fitiandumidi ,& fur les pentes des petites collines.
Elles fe plaifent fur les peloufes, parmi les petits
gramens &. autres plantes baffes. Dans les jardins,
elles croiffent dans toutes fortes de terreins, pourvu
qu’ils ne foient ni trop forts ni trop humides.
•On les multiplie de graines qui doivent être
femées au mois de mars, foit dans des pots, foit
en pleine terre \ elles lèvent dans l’efpaee de trois
ou quatre femaines, & le jeune plant peut être
Uçpiqué en pleine terre à i'auiQUUic« Oq. cultive
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ces plantes dans les écoles de plantes médicinale»
& dans les jardins de Botanique.
8. àsperulb de Calabre. Cette efpèce efl
un petit arbufte d’environ un pied de haut, qui
forme un petit buiffon irrégulier. Ses feuilles
font linéaires , lancéolées, vertes en-deffu; & blanchâtres
en-deflous. Elles font portées fur des branches
qui font rouges vers l’extrémité. Les fleurs
viennent par petits bouquets au bout des rameaux ;
elles paroiffent en été, & durent jufqn’à la fin de
l’Automne. Elles produisent des baies qui mûriffent
fueceffivement jufqu’à la fin de l’hiver. Toutes
les parties de cet arbufte ont. une odeur défagréable.
C u l t u r e . Il fe cultive dans des pots qu’on
rentre l’hiver dans l’orangerie , on qu’on
place fous des chaffis. Il croît fort bien dans
une terre fablonneufe & légère. Il veut être ar-
rofé modérément pendant l’été, & 1 hiver il redoute
fhumidiré*, on le multiplie aifément da
graines , de marcottes & même de boutures.
On fème les graines au printems, fur une couche,
à l’air libre , & daus des pots, avec une terre
légère. Elles lèvent dans l’efpacede fix femaines,
ioriqu'elles font de la dernière récolte, & le jeune
plant qui en provient eli fouvent affez fort pour
être repiqué dans les premiers jours de 1 automne.
On le plante dans des pots qu on place fur une couche
tiède, & qu’on ombrage penaantles huit ou dix
premiers jours de la transplantation. On le laiffe
enfuite en plein a ir, 5 t à 1 approche ^des gelées
on le met fur les appuis des croifées d’une bonne
orangerie.
Les marcottes fe font en toute faifon, mats
principalement au printems. On choifit des branches
un peu ligneufes, que l’on couche à trois ou
quatre pouces de profondeur dans la terre du
vafe, & que l’on arrête avec un crochet de bois.
Il n’eft befuin ni de les incifer ni de les ligaturer,
elles pouffent affez promptement, fans cela,
des racines qui font même en affez grande quantité
pour permettra de féparer les marcottes de
leur mère, fix femaines ou deux mois 3 près qu’elle»
ont été faites.
I.es boutures ne reprennent pas aufS facilement ,
ni auiîi fùrement.- C’eft ordinairement vers le milieu
du printems qu’on coupe les boutures. On
prend de Jeunes branches de l’avant dernière pouffe;
on les éclate de l’arbufte arec un peu de talon,
s’il eft poffihte, & on les plante dans de petits
pots remplis de terreau de bruyère. On les arrofe
copieufernent & enfuite on place les pots fur uns
couche tiède, recouverts d’une cloche que l ou
ombrage encore pour empêcher 1 effet du foleif.
Il eft a propos de vifiter de tems en tems les
boutures, (oit pour renouvxller l’a ir, foit pour
ôter les feuilles mortes qui occafionneroient une
humidité .nuiûble. Lorfqu’on s’apperçoit qu’elles
commencent à.pouffer, on les découvre par degrés
& on les habitûe mfenfiblement à fupponer la
préfeace du fokU , &D3 en ê,re fn’guée». Aior»
T t t liq