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fournirent des expofitions, aufli variées qu’a van -
tageufes, aux différens genres de.culture des végétaux.
Les paillaffons , les chapeau« , Ies; cloches.,
les chajfis f les haches -, les hangards , les orangeries^
y les J erre s-chaude s font encore autant
d'abris qui ont leurs ufages particuliers. Voyez
ces mots. ( M. T houitj. )
ABRICOT de faint Domingue ou des Indes,
fruit du Mammea Amcricana, L . Voy. M am m é .
f M. T houiw. )
ABRICOTIER de faint Domingue on des
Indes , Mammea Americava. L . Voy. M am m é .
A BR 1ER. ou Abriter c eft. garantir delà
chaleur ou du froid, de la. pluie ou des vents-,
du foleil ou de l’ombre , les végétaux qui en
feraient, incommodés , ,. ou ceux dont on veut
hârer ou retarder la croiffance j pour cela on fe
fert à3abris naturels ou artificiels. ( Voyez Abri. )
(M . TüOUIJï. )
A B R ü S ,
Liane à réglifle, réglifle des ifles, ou poids de
bedeau. Abrus precatorius, L.
Ce genre de plante dont on ne connoît qu’une
cfpèce qui foit iméreffànte par fes ufages,
eft de la famille des légumineufes. Voyez ce
mot.
L a b r u s , fuivant M. Adanfon, eft; une plante
extrêmement commune au Sénégal y elle fe trouve
parmi les brouflailles, & fur-tout au milieu des
acacies gommiers dans les fables y elle fleurit dans
les mois de novembre & de décembre , & fes
fruits muriffent’ dans le mois de, février. On
cultive, cette plante dans beaucoup de pays,
pour en faire des tonnelles ou des berceaux, à
càufe de la beauté de fa verdure & de la couleur
de feu j ou d écarlate de fes graines qui relient
long-tems fur ta plante après l’ouverture de leurs
Iniques. Honorius - Beüus nous apprend qu’on
ha transportée de l’Afrique dans l’ifle de Candie.
Kumphius dit qu’on Ta apportée de Guinée aux
allés d Amboines & au Bréfil , ou elle elt au-
jourdhui naturalifée dans les campagnes, fur la
côte maritime.
Lorfqu’on cueille les graines de l’abrus avant
leur maturité, au lieu de prendre une belle,
couleur d écarlate, elles deviennent noires comme
lorfqu elles font moifies : cette remarque fournit
mrmoyen- de s’afîiirer dé celles qui font bonnes
a femer , ou qu’on peut efpérer de voir lever.
Elles font extrêmement lentes à germer , &
refient quelquefois, jufqu’à trois ans , fans fe
corrompre, dans les terres qui sèchent promptement
& qui ne retiennent pas l’eau.. Au lieu que ;
dans les fables humides & dans les terres fortes
& argilleufes , elles lèvent au bout de quelques
mois. _ u *
La culture de l’abrusj en France, exige des
A Br S
foins particulier«. Ses femenees, doivent être mifl&
tremper dans l’eau pendant deux ou trois jours
avant que d’être fetnées, pour les préparer à une
plus prompte germination. La faiîcwi la plus
favorable pour les mettre en terre , efi le com-
i mèneement du mois d’avril y on. les sème dans
des pots remplis de terre préparée, & on ne
les recouvre que de l’épaifieur, de quatre à fix
lignes de terre. Ces pots doivent, enfui te être
placés fur une couche de fumier chaud , & rer
couverts d’un chaflis y on doit les arrofer matin
& foir pendant les trois premières femaines., Los
graines, femées de cette manière.,, lèvent ordinairement
dans les quinze premiers jours ; alors il
convient de modérer les arrofemens de donner
de I air aux jèunes plantes , pendant ta grande
chaleur du jour.
Lorfque le plant fera parvenu à 1a hauteur, de
fix pouces, il doit être repiqué avec, foin, dans
des pots qu’on placera fur une couche tiède, &
onJ Q garantira des rayons du foleil, jufqu’à ce
qu il foit repris. En donnant àcette plante beaucoup
de chaleur & d’humidité , elle arrivera , vers la
fin du mois de feprembre,à ta hauteur de quatre
à cinq pieds : il faut alors" mettre les individus
dans dès pots plus grands que ceux où ils ont
été repiqués, & les placer dans ta tannée d’une
ferre chaude, dont îe thermomètre ne defeende
pas au-deffbus de douze degrés de chaleur.
Pour l’ordinaire, cette plante fleurit ta féconde
ou ta troifième année lorfqu’elle eft placée dans-
une ferre chaude y fes femenees muriffent rarement
en Europe.
Qualités; Toutes Ies-parties de, Fâbras.fonS
lucrées comme la racine de notre réglifle.-
Ufages : avec fes femenees on fait des cRapeletsÿ.
des cordons de montres & autres bijoux agréables«.
On fjeut, en mettant cette plante en pleine terre:
au pied du mur de fond d’une ferre chaudet
en faire une jolie paliffade. ( M. T no v in , y
ABSINTHE. Artemifia. Voyez A rm o i s e .
A b s in t h e romaine. Artemifia abjînthium. L i
Voyez A rm o is e a m e r e .
_ A b s in t h e , (grande) Artemifia abjînthium L .
Voyez A rm o is e a m è r e .
A b s in t h e pontique, ou petite abfinthe. Ar~
temïfia pontica. L. Voyez A rm o is e p o n t iq u e .,
A b s in th e des- boutiques. Artemifia abjînthium^
L . Voyez A rm o i s e ^ a m è r e .
. Absinthe à feuilles dé- lavande. Artemifia
coerulejcens. Voyez A rm o is e b l e u â t r e .
A b s in t h e des Alpes, ou Génépi des-Savoÿàrd’si
Artemifia glaeialis. Voy. A rm o is e g l o m é r u l é e *
A b s in t h e d’Amérique. Partkenium hytero~
phorus. Voyez P a r t h e n io n .
A b s in t h e de Canada. Ambrofia trifida- L -
Voyez A m b e o s ie t r if id e t .
A b s in t h e de Virginie, Ambrofia artemififoliar*.
L . Voyez A m b ro s ie a f e u i l l e s d ’a rm o i s e »>
A B U
ABSORBER, en terme de jardinage, fignifie
•s’emparer d’une trop grande quantité de nourriture.
Les branches gourmandes d’un arbre fruitier,
abforbent à elles feules ta nourriture deftinéeà
toutes les autres, & les font périr , fi l’on n’a
foin de les arrêter. Anciennement on ne favoit
■que les fupprimer , on fait aujourd’hui lès' con-
ferver & les rendre utiles. Voyez au mot G o u r m
a n d . ( M . T h oïriw. )
A b s y n t h e ou A b s in t h e . Artemifia. Voyez
A rm o is e .
A b s y n t h e de Portugal. Artemifia arborefçens.
L. Voyez A rm o is e e n a r b r e . (M . T houin.)
A B ü T I L O N. Sida. L.
Plante de 1a famille des malvacées. Voyez
JMUl v a c é e s .
Ce genre renferme des végétaux annuels, des
arbuftês & des arbriffeaux tous également inté-
reffans par leurs feuillages, leurs fleurs, & leur 1
port. Comme toutes les efpèces de ce genre font
étrangères , !& viennent la plupart des climats .
chauds, elles ont befoin d’une chaleur artificielle, .
pour fubfifter dans le nôtre. On les multiplie
de graines qui fe confervent plufieurs années j
elles fe sèment au printems fous des couches
chaudes, couvertes de chaflis , & les efpèces vivaces
fe confervent dans les ferres chaudes. Quelques
Unes fervent, dans différens climats , à des
ufages médicinaux & économiques.
.Voici, les ejpcces dont la culture nous efi connue.
i . A b u t il o n à feuilles étroites.
Sid a anguftifoîia. La M. Diéï. n.° i . d’Afrique.
2. A b u t il o n à feuiiles en rhombe.
S id a rhombifolia. L . ç f de l’Amérique méridionale.
3. A b u t ilo n à feuilles d’aulne.
S id A a\nifolia. L . ® d’Afie.
4. A b u t il o n à feuilles émouffées.
Sid a retuf a. L. ® d’Afie.
5 . A b u t il o n triangulaire.
Sid a triquetra L . ly de l’Amérique méridionale.
6. A b u t il o n à ombelle.
Sid a umbellata. L . Ô de l’Amérique méridionale.
7. A b u t il o n à feuilles de feammonée.
' Sid a periplocifolia. L . ï> de l’Amérique méridionale.
8. A b u t il o n à feuilles en coeur.
S id a cordifolia. L . I) de l’Inde.
9. A b u t ilo n à feuilles rondes.
S id a rotundifolia, La M. Di<5l. n.° ic , ©
d Afrique,
10. A b u t il o n à poils piquans.
Sid a ureus, L . ly de l’Amérique méridionale.
A B U '347'
H . A b u t i l o n du Pérou.
S id a peruviana. La M. Dict. n.° 19 . T> da
l’Amérique'méridionale.
1 2 . A b u t ilo n à petales-recourbées.
Sid a reflcxa. La M. Diéh n.° 20. ï> de l’Amérique
méridionale.
13.. A b u t il o n ordinaire.
Sid a abutilon. La M. © d’Afie.
.14. A b u t il o n d’occident.
S id a Qccidentalis. L . © de l’Amérique méridionale.
1 5 . A b u t i l o n crépu.
Sid a crifpa. L. © de l’Amérique méridionale,
2 6. A b u t il o n amplexicauie.
Sid a amplexicaulis. La M. Diél. n.® 25. ©
d’Afie.
1 7 . A b u t il o n . d’Afie.
Sid a afiatica. L. © de l’Inde.
18 . A b u t il o n hériffée.
Sid a hirta. La M. n.° 2 7 . © de l’Inde.
19 . A b u t ilo n à feuilles de peuplier.
S id à populifolia. La M. Diét. n.° 28.
ff’Afie.
20. A b u t ilo i j à fleurs planes.
Sid a planiflora. La M. Di61. n.° 29 © d’Afie»
2 1 . A b u t i l o n de l’Inde.
Sid a indka L . ï> d’Afie.
2 2 . A b u t il o n du mexique.
S id a crifiata. L. de l’Amérique méridionale.'
2 3 . A b u t il o n à feuilles de mauve.
Sid a malvifolia. Dombey. fl. Peruv. 0 de
f Amérique méridionale.
24 . A b u t il o n à feuilles laciniées.
Sid A multifida. Dombey- fl. Peruv, © de
l’Amérique méridionale.
• V e la culture propre & particulière h chacune,
de ces ejpcces.
1. A b u t ilo n à feuilles étroites. Cette efpèce ell
un arbriffeau d’environ quatre pieds de haut, peu
ligneux , & dont 1a durée n’excède point quatre
ou cinq ans y il conferve fés feuilles toute l’année.
Ses fleurs, qui font d’un jaune pâle, font peu apparentes.
Elles commencent à paroître vers le
mois de juin, & fe fuccèdent jufqu’à la fin de novembre.
Ufage : Cet arbriffeau peut occuper une place
dans les ferres chaudes fur des gradins , il y
produit de, la variété par la couleur cendrée de
Ion feuillage,
Hifiorique : M. Commerçon eft le premier
Botanifte qui ait envoyé cet arbriffeau en Europe y
il le trouva dans les ifles de France & de Bçur-
bon *, il fut cultivé au jardin du roi dès l’année
2. A b u t il o n à feuiiles en rhombe. Cette plante
eft annuelle : elle fe sème au printems fous chaffis,
on ta repique en pleine terre au mois de juin,
& bientôt après elle fleurit ; fes femenees mûriffçnt
X x ij