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34. AsPALAT cytifoide.
A spAxAtjivs cytifoides. L. M. Diél. î) du cap S
de Bonne-Efpérance.s
55. Asp a l a t à feuilles lâches.
A s p a ia th u s lux-ata. L, ï> du cap de Bonne-
Efpérance, fur les rochers.
3 6. A s p a l a t argenté,
A s p a x a t h u s argentea.L. ï) d’Ethiopie.
37. A s p a l a t calleux.
A s p a x a t h u s callofa. L. ï) d Ethiopie.
38. Aspalat du levant.
A s p a x a t h u s orientalis. L. ï) du levant.
De toutes ces efpèces, il n’en eft qu’un petit
nombre qui foient cultivées en Europe. Nos« ne
parlerons que de celles qui nous font connues,
& nous indiquerons leur port en même-tems que
nous donnerons leur culture.
12. L’A sp al at chénopode eft un arbrifleau d en*
viron trois pieds de haut, dont les rameaux font
grêlés & flexibles -, ils font garnis^ de petits tait-
ceaux compofés de fix à neuf feuilles, aigutiées
en alêne, piquantes à leur extrémité, & couvertes
d’un poil rude. Les fleurs font jaunes, difpofées
entête, à l’extrémité des rameaux, & entourées
d’un.duvet laineux y rarement elles produifent des
fertiences en Europe. ' .
12. Aspalat blanchâtre. Les tiges de cette
•efpèce (ont droites ; garnies de feuilles en alêne,
laffemblées par paquets de cinq ou fopt, fur les
rameaux fupérieurs. Elles font longues, étroites,
terminées en pointes aiguës, & couvertes dun
duvet foyeux St argenté. Les fleurs font blanches,
difpofées en petits bouquets à l’extrémité des
.branches. Quelquefois elles produilent des le-
tnences qui mûriffent dans notre climat
i c L’AspalaT del lnde enun.fons-arbnaeau
qui s’élève à la hauteur d'environ quatre pieds j
fes tiges fe divifent en plufienrs rameaux, grêles,
filifoinies St garnis de feuilles, prefque tou-
ionrs réunies cinq à cinq. Elles font exttêmemem
ictites, obiongues & verdâtres. Ses fleurs, d’un
fouge pâle , font folitairës &/ viennent le Jong
<les rameaux , vers 1 extrémité. Elles paroiffent
dans le courant du mois d’août, & donnent naif-
fence'à des goufl'es cylindriques & pointues, qut
renferment quatre ou cinq femenceç. Rarement
«lies parviennent à leur maturité dans notre
AspalaÆ digité.On a regardé pendantlong*
rems cette^efp&e,comme faisant partie de celle
des Entiers cependant elle s en éloigne par la
ferme de fes, fruits St par la dtfpoiraoji de fes
’feuilles C’efi mj fotis-arbriffeau, dont les racines
font lorgnes,' pivotantes peu garnies de chevelu ,
& d’une fubflance filandre ufe & coriace. Elles
Eoufictrt une tige droite, qui- fe divife, à cinq
ou fix pouces de terre, en un grand nombre
de branches, longues, grêles, garniesde loin en
loin , de feuilles argentées 81 difpofees cm<i a
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cinq. Ses rameaux fe terminent par de petits
bouquets de fleurs blanches , peu apparentes.
Ces fkurs paroiffent en juin & juillet, & font
fuivies de goufles prefque rondes, qui ne ren-
ferment qu’une ou deux femences. Elles mûrif-
fent communément dans lp courant du mois
d’août. .
29. L’A sp al at décrété nous eft inconnu, mais
nous cultivons depuis long-tems fa variété B.
C’eft un arbrifleau qui s’élève à cinq ou fix pieds
de haut. Ses branches, rapprochées de la tige
principale , font en grand nombre, & forment
une mafle arrondie & touffue. Ses feuilles font
obiongues, réunies trois à trois au même point 3
elles font couvertes d’un duvet foyeux & légèrement
argenté, dont les branches & les tiges font
tellement garnies, qu’on n’apperçoit point
corce. Dans les mois de juillet & d’août , cet
arbrifleau fe couvre de petites fleurs d’un beau
jaune, qui croifleht par petits bouquets vers
l’extrémité des rameaux. Elles ne font point fuivies
de femences dans Dotre climat.
30. L’Aspalat érinacé eft unarbufte qui forme
un buiflon hémifphérique, lequel ne s’élève, dans
le milieu, que d’environ dix-huit pouces. Ses^
racines font longues , dénuées de chevelu & d une
fubftance coriace. De leur collet partent plufieurs
branches > qui fe divifent & fe fubdivifent en beau*
coup de rameaux noueux, tonus & terminés par
des pointes très-piquantes; Ses feuilles peu nom-
breufes, & clair-femées fur les jeunes rameaux ,
font étroites, lancéolées d’un verd pâle, feuvent
difpofées trois à trois, & quelquefois une une.
Les fleurs qui font fort petites, & d*un beau
jaune, ne font point rafiemblées comme dans les
efpèces précédentes, mais viennent féparément à
l’extrémité des rameaux. Elles produifent des
goufles ovales-arrondies, qui ne renfermera qu’une
feule femence.
36. A spalat argenté-Cette plante, par le duvet
fatiné qui couvre fon feuillage, & fur lequel
de jolies fleurs , d’un beau rouge , tranchent
d’une manière agréable , eft une des plus inté-
reflames de ce genre. Sa tige s’élève d’environ
trois pieds de haut. Elle fe divife en un grand
nombre de -branches qui fe fubdivifent en rameaux
chargés de petites feuilles, difpofées trois
à trois y & couvertes d’un duvet foyeux & lui-
fanr. Les fleurs forment des épis ferrés & courts,
qui viennent à l’extrémité des rameaux.. Ces
fleurs font couvertes à l’extérieur du même duvet
que les feuilles, mais à l'intérieur elles
font d’un rouge vif. Elles paroiffent, pour l’ordinaire,
dans le mois d’oût, mais elles ne donnent
point de femences dans nos jardins.
Culture. Les Afpalats d’Afrique ont des racines
longues * pivotantes , d’une confiftance
sèche & coriace, comme font, en général ,
toutes celles des arbriffeaux qui croiflem dans
un fol fabl<»ineuxi& à une expofition très-chaude*
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Ceux-ci aiment une terre compofée , aux trois
qâarts, de terreau de bruyère & d’un quart de
terre franche, douce & onéfueufe. Oncles cultive
dans des pots qui reftent en plein-air pendant
Béré, à une expofition chaude, & pendant
l’hiver, fous des vitraux fans feu, mais abrités
de toute gelée, ou, lorfqu’ils font forts, dans
une bonne orangerie bien aérée. En tout tems
ees arbriffeaux redoutent l’humidité, mais ils la
craignent fur-tour pendant l’hiver.
Chaque année, il convient de fes changer de
vafes, foit pour procurer plus d’efpace aux racines,
à mefure que les arbuftes prennent de la
force, Coit pour renouveller la terre qui s’ufe &
s’appauvrit infenfiblemenr. Cette opération doit
fe faire'au printems, huit ou dix jours après que
les plantes font forries des ferres. 11 faut avoir
bien foin de ne couper aucune grofie racine, &
fur-tout de ne pas les tranfvafer dans des pots
trop grands. Le défaut contraire feroit moins
nuifible, attendu que ces arbuftes rirent prt de
fubfiftance de la terre*, au lieu qu’en les traitant
dans de trop grands vafes, les pluies ou lesar-
rofemens produifent-. une (humidité ftagnante ,
qui fait fou vent pourrir les racines. Si, après avoir
rempoté ces arbuftes, on les place fur une couche
tiède, & qu’on les ombrage pendant quelques
jours, on afl'urera leur reprife, & on accélérera
leur végétation.
L’Afpaiat de crête & l’Afpalat étinacé font
moins délicats que les précédera; ils fe contentent
d’une bonne terre préparée , comme celle
des orangers, mais plus meuble, & ils paffent
fort bien, l’hiver fur des gradins, dans une orangerie
ordinaire. On les arrofe fuivant leurs be-
foins, fans trop s’embarraffer du plus ou du
moins *, la variété B. de l’Afpalat de crête a paffé
en Angleterre, fuivant Miller, plufieurs années
en p.leine terre, & elle n’a été détruite que par
l’hiver de 1740 *, mais il eft probable qu’on
avoit foin de la couvrir, & qu’un hiver moins
rude eût fuffi pour la faire périr, fans cette
précaution. L’Afpalat érinacé n’eft pas plus délicat,
puifqu’il croît à Mahon & dans les autres
ifles Baléares , d’où M. Antoine Richard l’a rapporté
en France.
Mais le moins délicat de tous, eft l’Afpalat
digité, ou le dorycimcm. Lorfque l’hiver eft doux,
il peut rçfter en pleine terre, dans un terrein fec
à une expofition chaude, & couvert de paille.
Mais lorfque les gelées font de fix à fept degrés
, & qu’il furvient des tems humides & froids >
il périt prefque toujours; c’eft pourquoi il eft
bon d’en conferver quelques pieds à l’orangerie.
Les graines des Afyalats d’Afrique doiveut
être lernées à l’automne, dans des pots ou terrines
remplis de terreau de bruyère. On place
enfuite ces ferais fous des chaffis abrités des gelées,
& fous lefquels on entretient au moins cinq
0U fix degrés de chaleur, par le moyen d’une
couche de fumier fée. Il eft nêceflaire de les
arrofer de tems en tems pour entretenir un dd*
gré d’humidité favorable à la germination des
graines. Vers la fin de février, on renouvelle la
couche, afin d’excitér un plus fort degré de chaleur,
8c l’on augmente en même-tems les arrofe-
mens. Les femences qui fe font gonflées pendant
l’hiver, lèvent ordinairement dès le premier printems.
II éft bon alors de rendre les arrofemens
plus légers, & de donner de l’air aux ferais, le
plus fouvent qu’il eft pofllble ; fans quoi ils
deviennent jaunes Sc périflenT. Vers le commencement
du mois de mai , on peut retirer le»
vitraux de defliis les chaffis, afin que les jeunes
ferais puiflent jouir de l’air en toute liberté;
mais, comme le foleil, à cet âge, pourroit les
fatiguer, il eft néceftaire (le les en garantir par
des toiles très-claires, ou par des paillaflons etl
Iofange, dont on les couvre, depuis environ dix
heures dtt matin jufqua trois heures après*
midi.
E11 général, les femis des Afpalats font longs
à croître; mais, comme les individus qui en proviennent
reprennent difficilement, à caufe de la
longueur de leurs racines & de leur peu de chevelu
, il ne faut pas attendre qu’ils aient plus da
trois à quatre pouces de haut pour les repiquer.
La faifon la plus favorable- à cette opération ,
éft le commencement de l’automne. On peut encore
la faire au printems, & même dans l’été,
mais elle eft moins fûre. On lève de terre les
jeunes plants, avec toutes leurs racines, & on
met chaque pied féparément, dans des pots à ba»
filic, avec du terreau de bruyère pur. Si les racines
font trop longues pour être plantées perpendiculairement
, il faut bien fe garder de les
couper, mais avoir foin de les contourner au
fond du vafe , fur un lit de terreau de l’épaif-
feur d’un doigt. Les jeunes pieds, ainfi repiqués,
doivent être placés fur une couche tiède, &
garantis du foleil, du hâle <& des grandes pluies.
On les arrofera légèrement, & lorfqu’ils feront
repris parfaitement , on. les Iaiffera à l’ak
libre,
A l’approche des premières gelées blanches ,
on les place fous des chaffis femblables à ceux
où ils ont été femés; ils craignent moins le froid
que l’humidité, cependant il eft bon d’y entre*-
tenir toujours la chaleur à quatre ou cinq degrés
; de les aérer toutes les fois que le foleil
paroît fur l’horizon, & que la température eft
douce. Quelques arrofemens légers & quelques
binages donnés à propos, complètent la culture
que ces arbuftes exigent pendant l’hiver.
Au printems, par un tems chaud & couvert,
on peut retirer I.es jeunes Afpalats des chaffis, &
les placer fur une couche tiède, à l’expofition du,
levant. Tous les individus dont les racines for-
tiront par les trous ou des fenres despots , doivent
être changés & mis dans des pats p!u$
R r r r 2.