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Fépaifféur de trois à quatre lignes. Elles ronflent I
& fe difpofent à germer , pour for tir de terre
au printems fqivant. Le jeune plant ne pouffe
que trois à quatre feuilles pendant la première
année, & fa végétation ceffe en Oélobre Quelques
femaines après on le lève de ferre , & on le
place à deux pieds de diftance l’un de l’antre,
dans une plate-bande d’une terre douce & fraîche,
à l’expofition du Levant. L’année fuivante, à
laufomné , ou au plus tard > deux ans après
qu’il a été mis en pépinière, il eft affez fort
pour être planté à demeure. Le refte de la culture
de cette plante fe réduit à la changer de place
tous'les .cinq ou fix ans, à rajeunir fes racines
devenues trop vieilles ou boifeufes , à lui donner
un labour toutes les années, & à la farder,
pour en écarter les mauvaifes herbes.
Ufage. Elle peut être plantée avec fuccès furies
tfl i.ères des bolquets dans les jardins pâyfagiftes ;
elle figurera très-bien dans les lieux légèrement
ombragés, parmi les plantes vivaces. Mais^on
doit obferver de préférer la variété B., dont,
la fleur purpurine efl infiniment plus agréable
que celle de fon efpèce primitive.
2 . L’Astra n c e à fe u ille s étroites fe diflingue
de la précédente par la periteffe de toutes. fes~
parties ; mais d’ailleurs c’tft ,1e même port.
Elle ne s’élève que de fix à huit pouces ;
il fort de fa racine, dès le premier printems,
quatre ou cinq petites feuilles qui accompagnent
une fige grêle, terminée par de petites ombelles
.de fleurs blanches. EUes paroiffent à la fin du
printems, & toute la plante fe deffèche vers le
pii lieu de l’été.
Culture. Cette efpèce efl infiniment plus délicate
que la précédente ; il lui faut un terrein
léger, fablonneux & humide , & une expofition
ombragée. Les plates - bandés de terreau de
bruyèr.e lui conviennent affez bien ; elle s’y
conferve & s-’y multiplie. Comme elle croît fur
les hautes montagnes couvertes de neige pendant
l’hiver , il eft à-propos, dans les grands froids,
de la couvrir de faunes d e fougère, ou autres
feuilles d.e nature de fèche.
On la multiplie par fes drageons & par fés
graines , de la même manière & aux mêmes
époques que la 'précédente, mais en proportionnant
les données à fa délicateffe,
Ufage. Cette jolie plante peut être admife
dans les jardins des Curieux. Placée fur des gradins
de rçrreau de Bruyère , parmi les plantes
alpines ? elle y produira de la variété & de l’agrément.
Les efpèces N.° 3 & 4 nous font inconnues,
ainfi que leur culture.
( M . T ho v i v . )
A S T R O IN , As t i to n iu m .
Geprc de plante établi par M. Jacquin &
a s T
dont la famille n’eft point encore déterminée*
Il n’eft compofé que d’une feule efpèce.
A s t r o in puant.
A s t r o n iu m graveolens. L. T) d’Amérique.
L ’A s t r o in eft un arbre de petite ftature, qui
s’élève d’environ trente pieds. Ses feuilles font
ailées aveckimpaire, & compofées de fept folioles
qui ont environ trois pouces de long. Ses feuilles
viennent en panicules vers l’extrémité des rameaux
5 elles font petites, rouges & de fexe
différent. Les fleurs mâle, croiffent fur un pied,
& les fleurs femelles fur un autre. Le fruit con-
lifte en une feule femence, environné par le calice
qui s’accroît jufqu’à la maturité delà graine5
alors il s’ouvre en manière d’étoile & la laiffe
tomber. Le fuc de cet arbre répand une odeur
nauféabonde ; ce qui lui a fait donner l’épichete
qu’il porte.
L’Astroin croît dans les bois aux environs
de Carthagène. Il eft inconnu en Europe ainli
que fa culture.
( M. T h o v in . )
AT,atte,ou pomme canelle. Synonymes Indien
& François de Ÿ Annota afiatica. L. Voye\
Corofiol d’Alie.
(Af. T hou^.n .')
ATHAMANTE , a t h a m a n t a .
Ce genre, qui fait partie de la grande famille
des Ombellifères, n’eft compofé ,'que de plantes
originaires des pays froids ou tempérés. Toutes
font vivaces & ont des racines fortes & prefque
ligneufes. Elles pouffent dès le premier printems
& perdent, tous les ans, à l’automne, leurs tiges
de très-bonne-lieure. Leur feuillage eft léger &
d’une verdure gaie. Leurs fleurs, difpofées à l’ex-
tremité des branches, font de couleur blanche,
affez apparentes. Elles produifent des femences
qui viennent à parfaite maturité dans notre climat
, mais qui ne conférvent leur propriété germinative
que deux ou trois ans.
Ces plantes fe trouvent fréquemment dans les
jardins de plantes médicinales & dans les écoles
de Botanique On pourroit en tirer un parti
, avantageux dans les jardins payfagifles où elles
jeteroient de la variété. Leur culture efl aifée
ainli que leur multiplication.
1. At h a m a n t e libanotide#
A t h a m a n t a libanotis L. Des hautes mon-
tagne de la France,
, 2. At h am a n t e de Sibérie.
A t h a m a n t a Sibirica ^ du nord del’Àfîe.
3. At h a m a n t e condensée.
A t h a m a n t a condenfata. L. de Sibérie.
4. Ath am a n t e . de Crète.
A t h a m a n t a Cretenjîs L. des montagnes
de Dauphiné, de Provence & tie Suiffe.
5-. At h am a n t e Mureliinoide.
A t h a m a n t a ftfutçllinoides, H. R. (2L d’Autri-*
|É ||
6 . At h am a n t e capillacée.
A t h a m a n t a capillacca La. M. Diél. n*. 5
de Tille de Candie.
7. A th am a n t e de Sicile.
A t h a m a n t a Sicula. e2f de Sicile.
Voyez pour les Athamanta Cervaria & Orco-
felinum de Linné, le genre des Selins auquel ces
plantes doivent être rapportées.
Les racines des Athamantes font füfiformes
& s’enfoncent perpendiculairement en terre à la
profondeur d’un à deux pieds 3 elles font peu garnies
de chevelu & fe divifem ordinairement par
leur bafe en plufieurs ramifications. De leur
collet, qui eft fouvent de la grofleur du poing
& formé d’un grand nombre d’oeilletons, forcent,
chaque année, dèslè premier printems, des feuilles
& des tiges, qui s’élèvent dans les trois premières
efpèces, jufqu’à trois & quatre pieds de haut,
mais qui, pour l’ordinaire, n’ont que deux pieds,
dans les autres efpèces. Les tiges fe ramifient dans
toute leur longueur & chaque rameau fe termine
par une ombelle de fleurs blanches plus ou
moins grandes, fuivant les efpèces, & le lieu
où elles fe trouvent placées fur les tiges. Celles
qui appartiennent aux trois premières efpèces
& qui font au fomnier des tiges principales,
ont quelquefois jufqu’a fix pouces de diamètre*,
tandis que les ombelles des dernières efpèces &
lur-toutde l’Athamante de Sicile, n’ont que deux
pouces tout au plus. Les feuilles qui partent immédiatement
de la racine & celles qui font portées
fur les tiges & les rameaux offrent des différences.
Toures font divifées en un grand nombre
de fegmens plus ou moins larges & ont un volume
d’autant plus confidérable qu’elles fe trouvent
placées plus près du collet de la racine. Leur
couleur eft d’abord d’un verd tendre, enfuite elle
acquiert plus d’intenftté & finit par devenir jaunâtre
torique la végétation eft prête à s’arrêter.
Ces plantes fleuriflènr à la fin du printemps &
dans le courant de l’été,& leurs femences inû-
riflent en automne; enfuite elles fe deffèchent
& meurent jufqu’à /ez-terre.
Culture. Tomesies efpèces d’Athaman te fe con-
fervent en pleine terre dans notre climat.. Les trois
premières exigent un terrein meuble, profond, gras
& un peu humide; les expofition5 ombragées leur
font favorables. Les dernières au contraire
préfèrent un fol fec& pierreux & les ex polirions
les plus chaudes. Lorfqu’il arrive des hivers longs,..
froids & humides, elles périffent fi l’on n’a pas
foin de les couvrir de feuilles fèches ou de litière*
Malgré cetteprécantion, il eft. mile de con-
ferver dans des pots & de ferrer à l’orangerie-,
pendant les fortes gelées quelques individus de
1-Arhamanre de Crête , de la Capillaire & de
• celle de Sicile pour remplacer , au befoin, les
pieds qui pourroient périr èn pleine terre.
•Les. Aihamantes fe multiplient de graines» &.
quelquefois d’oeilletons enracinés. On feme les
graines au printemps ou à l’automne. Les femis
printaniers fe font de deux manières, en pleine
terre & dans des pots. Les efpèces n.° 1 ,2 ,3 ,
& 5, peuvent être femées dès le commencement de
mars, fur une planche de terre meuble, à l’ex-
pofition du Levant. Mais les graines des trois autres
eipècés ne doivent être femées que dans les premiers
jours d’avril. On les met dans des pots
ou terrines qu’on place fur une couche chaude
à l’expofition du midi. En arrofant fréquemment
ces femis, ils lèvent en partie dans fe courant
de l’été. Les graines, qui n’ont point germé fe
confervent en terre & ne paroiffent qu’au printemps
fuivant.
Les femis d’automne fourniffent en général un
plus grand nombre de jeunes plants plus vigoureux
& qui arrivent plutôt à leur état de perfeclion ;
aufli font-ils préférés. On les fait une quinzaine
de jours après la récolte des graines, Toit en
pleine terre pour les efpèces ruftiques telles que
celles qui font comprifes fous les nos 1,2,3. & 5,.
ou dans des^pots ou terrines, pour les autres
efpèces de nature plus délicate. Ces vafes doivent
être enterrés dans une plate-bande fèche & couverts
fde paille pendant l’hiver. Au printemps, on
les place fur une couche chaude au midi.
Le jeune plant provenu de ces femis doit
, fournir fa première & quelquefois même fa fécondé
végétation, dans le lieu où il-,a été feraé,
particulièrement celui des efpèces délicates. Lorf-
qu’i! eft affez fort pour être transplanté, on le repique
fëparément & fans lui couper le pivot „
dans la nature de terrein qui lui convient, & que
nous avons indiqué plus haut. Le tems le plus
favorable à Cette opération eft le mois de Novembre
, parce que la végétation commence dès le
mois de Février dans ces plantes, & que fi onia
faifoit au printems, elle nuiroit à leur bel ac-
croifl'eménr.
La voie de multiplication par oeilletons ne fe
pratique qu’à défaut de graines, parce qu’elle
eft moins étendue, moins fure & ne procure
que dès individus affez généralement» délicats.
On la met en tifage pour les efpèces rufti—
ques, au mois d Octobre., & pour les efpèces délicates
au premier printemps. Il faut eboilir,.autant
qu’il eft poflîble, des oeilletons qui s’écartent un;
peu du collet de. la racine & qui aient un chevelu
particulier. On les h pare avec un couteau?
bien tranchant afin que les plaies fe cicairifent plus.
promptement,&on les plante foit en pleine terre,
feit en-pots, fuivant la iélicateffe des efpèces.
Ufjges. L’Athamante Capillaire:, cellede Crête
& de Sicile font des plantes médicinales qui ne.
font guères recherchées que dans les jardins? qpi
leur font eonfacrés. Les- trois premières efpèces „
par leur fîatur.e élevée,l’élégance de. leur feuillage
& le volume de leurs fleurs peuvent oc.—.