
EJpècès'.
i. à l b u c a blanc.
A l b u c a a lla . La M. Did. n.° r.
An. A lbuca major. L. d’Afrique.
. 2. A l b u c a jaune.
A lbuca hit ça. La M. Di(5l. n.° 2.
An. A l bu c a major. L. d’Afrique; t>1
1. A l b u c a 'blanc. De l’oignon decetre plante,
il fort dès le mois de fepîenibre-quatre ou cinq
feuilles radicales , longues & étroites, du milieu
defqtielles s’élève une tige qui croît jufqu’à la
.hauteur de trois à quatre pieds. Cette tige eft
garnie, dans fa partie fupéri.eure , de fleurs, blanches
& vertes , difpofées en épi lâche;, & qui fou-
vent fe fuccèdent depuis le mois de novembre
jufqu’au mois de février. Llf.es, font d’une formé
lingulière. Trois des pétales reftent fermés $ tandis
que les trois autres ;lont ouverts. Ces- fleurs .font
remplacées fucçeffivement, depuis le mois de janvier
jufqu’au mois de mai, par des capfuîes- remplies
de trois rangs de femences noires & applaties,
qui mûriflent à fur,& à mefurç, dp tombent aufli*
tôt que la capfule s’ou(vrç. C’eft pourquoi, 1 orfqu’ôn
veut ên ramafler les graines s .il faut avoir fattent
fion de les furveiller. Quinze jours après la jéçolte,
©n pourra les femer dans.. ,des pots remplis d’une
terre légère & fablonneufe, qu’on aura foin de
placer fur une couche expofée au midi, & recouverte
d’un chaflis. Elles lèvent prefque aufli facilement
que nos graines d’oignon ordinaire. Vers le
mois de juillet, les,jeunes plants font en état'dette
repiqués en ppu } mais à l’approche des -gelées, il
faudra les rentrer dans les ferres .tempérées les
mettre fur. lèsappuis des fenêtres, ou mieux encore,
fous dés chàffis.
Lejeune plant fleurit quelquefois dès la première
année, mais très-fouvent laiecondç.
On multiplie encore çe{te planté par les cayeux
qu’on fénare des gros, oignons pendant le tems
qu’ils ne’fontpas.en végétation ,.c’eft-àrdire, depuis
la lin de juillet jufqu au commencement defeptem-
bre. Pendant ce tems de repos, on peut fe difpenfer
de relever de terre les oignons*} ils fe confervent
fort bien fans cette précaution, pourvu toutefois
qu’on ne les arrofe pas} mais lorfqu’ils abondent
en cayeux, ou que la terre dans laquelle ils
font plantés efl appauvrie, alors, on les relève,
foit pour lés débarràfler d’une partie de ces cayeux,
foit pour leur! donner unç térrç neuve. La terre qui
par oit leur Convenir le mieux, cft celle qui a de
îa eonfiftance,. quoiqu’un peu fablonneufe.
Ufage i Cette plante mérite d’occuper' une place
dans nos ferres, à caufe de l’agrément qu’y pro-
duifent lès fleurs, dans une faifon où elles font
afl’ez rares. !
2. Albuca jaune. Lés bulbes;de cette efpèce
font aufli groffes que celles de la précédente ; elle
pouffe de t»ème quatre ou cinq feuilles étroites,
d’un verd foncé, du milieu defquefles s’élève une
tige d’environ un pied dç haut, couverte d’une
eftlorefcence glauque. Cette hampe eft garnie de
cinq ou lix fleurs d’un jaune verdâtre, réunies au
Commet en manière d’ombelle« Elles paroiflént en
mars & avril, & allez fouvent une fécondé fois en
juillet & août}.: mais il eft très-^rare quelles donnent
des femences en Europe. ;
Ôn multiplie cette efpèce par le moyen de fes
graines J qii’on .peut tirer du Cap de Bonnej-efpé-
rauce/, &. encore plus .aifément par, fes^cayeux.
Pour la conferver, on emploie les mêrqes-moyens
que pour la précédente. Mais comme elle éft moins
délicate, peut-être que fl , au lieu de la cultiver
dans des pots, on la mettoit en pleine terre , fous
des chaflis abrités des gelées, on pafviendroit à
obtenir des femences en Europe, St pa»r cpnféquejit
à acclimater jùfqu’à un certain point cette plante
dans nos jardins. ( M. T h o v 1 n . ) ,
ALBU.QUE. Synonyme du nom d’un genre de
plante nommé albuca par les botaniftes. Voye\
A l b u c a . (M . T h o u i n . )
ALCÉE OU ROSE TREMIERE. A l CEA.
Ce genre de plante qui fait partie de la famille
des Ma l v ac é e s , eft compofé de trois efpècés
différentes , lefquelles fourniffent un très-grand
nombre de belles variétés plus intéreflantes les
unes que les autres par la grandeur de leur port,
& fur-tout par la forme & la couleur de leurs fleurs.
Ces plantes ont les racines peu vivaces, & leurs
tiges périffent chaque année-, mais la culture en eft
facile*, & comme il eft. aifé de lés propager & de
les ciiltiveV en pleine terre, elles font recherchées
dans tous lés jardins d’agrémbrit.
Efpèecs.
1 . A l ç é e rofe, ou rofe trémière ordinaire.
A zceA rofca. L . 2f, de T A fie tempérée.
2 . A l c é e ou rofe trémière à feuilles de figuier.
A lc e à ficifolia. L. Qf du nord de l’Afie.
3. A l c é e ou rofe trémière dé la Chine.
A lc e â Chinenfts. La M. Diéf. n.° 3-. *2f •
Vefcription du port des Efpèce s.
Les deux premières ne pouffent ordinairement
la première année que des feuilles larges, plus ou
moins profondément Années, & qui font d’un verd
Clair -, elles forment des maffes. touffues & p3rrami-
dales, du centre defquelles fortent de fortes tiges
qui s’élèvent de fix à neuf pieds dÇ haut, fuivant
l’âge des plantés,.la nature du térrein , & la culture
quvonleur donne..Ces tiges fe ramifient trèsrfouvent
vers la partie fupérieure, & forment des 'thyrfes
de trois û quatre pieds de long , qui fe couvrent de
grandes fleurs plus ou moins doubles, variées fur
des pieds différen.s, de toutes les nuances pofli-
blés, dans les couleurs blanches, rouges, jaunes
&. pourpre. Ces fleurs ne s’ouvrent pas toutes à-la-
fois *, celles qui fon t au bas des tiges s’épanoui fient
les premières, Ôç les autres fucçeffivement, & de
p r o c h e
proche en proche jufqu’à l’extrémité. Les premières
paroi fient dès le mois de juin, & fouvent la fleu-
raifon des dernières n’eft arrêtée que par les gelées
blanches de l’automne.
3. L’Alcée de la Chine eftune plante qui ne vit
que quatre ou cinq ans -, elle pouffe chaque année
de fa racine, des tiges qui s’élèvent à la hauteur d’environ
trois-pieds *, elle a beaucoup d’affinité^ pour
le port avec les deux efpèces précédentes-, mais elle
en diffère par fes feuilles moins profondément
Années -, par fas fiaturc de moitiéplus petite, & fur-
tout par fes fleurs qui font couleur de rofe, &
bordées d’un liféré blanc à leur -circonférence.
Cette efpèce renferme beaucoup moins de variétés
que les deux précédentes, encore ne diffèrent-elles
les unes des autres que par leurs fleurs plus ou
moins doubles, mais leur couleur eft la même.
Culture.
Les Alcées fe multiplient facilement par leurs
femences, qui confervent pendant plufieurs années '
leur propriété germinative,lorfqu’elles ont été récoltées
par un tems fec, & qu’on les a laiffées dans
leur calice jufqu’au moment de les mettre en- terre.
On sème ces graines au printems ou en automne,
en pleine terre ou dans des pots que l’on met fur
couche. Chacune de ces. manières a fes avantages
particuliers relativement au but qu’on fe propofe.
Lorfqu’on veut que ces plantes fleuriffent plus
promptement, on en sème les graines en automne
dans une plate-bande fituée au pied d?un mur, à
l’expofition du midi.
Il eft néceffaire que la terre de cette plate-bande
foit nouvellement labourée , qu’elle ait douze à
quinze pouces de profondeur, & foit d’une nature
meuble & légère , fablonneufe & plus fèche
qu’humide. Manque-t-elle de quelqu’une de ces
qualités , on les lui donne artificiellement. Quant
à l’humidité, on remédie ;t. cet inconvénient en
coupant le terrein par des filions formés dans la
direéiion de la pente.
Les graines, en raifon du prompt açcroiffemetit
que prend le jeune plant, doivent être clair-femées
& recouvertes feulement, de quatre à cinq lignes,
d’une couche de terre mélangée avec du terreau,
pour la rendre plus légère encore que. celle de la
plate-bande.
Lorfqu’il. fnrvient quelques chaleurs en automne,
& qu’on a foin d’arrofer fréquemment ces>
femis, les graines lèvent ordinairement dans les
dix premiers jours, & le jeune plant pouffe cinq
à fix feuilles avant l’hiver. Mais, pour le préfervec
du froid rigoureux de cette, faifon, on le,couvre
de paille ou-de paillaflbns , fur-tout lorfque les'
gelées font au-defTus de cinq degrés;
Dès le premier printems, on peut repiquer ce
jeune plant à la place qu’il doit occuper dans, les
jardins, à moins qu’on ne veuille le laifl.er fleurir
d’abord pour en faire enfuite une d.iftribution plus,
variée dans les parterres fymmétriques. Alors, on.le
Agriculture, Tome IA 3 IL* Partie.
repique en pépinière dans un terreîn plus fubf-
tanciel, & on efpace les pieds à quinze ou feize
pouces les uns des autres. Leur culture en pépinière
fe réduit à les débarraflèr des mauvaifes
herbes, & à les arrofer de tems en tems, lorfqu’il
furvient des féchereffes trop confidérables.
Avec ces précautions, le jeune plant fleurit pour
la plus grande partie dans le mois de juillet, c’eft-
à-dire, dix à onze mois après que les graines ont
été miles en terre. A mefure que les fleurs s’épa—
nouiflenr, on arrache les pieds qui n’ont produit
que des fleurs Amples ou d’une couleur défagréa.-
ble, & on marque ceux qu’on veut réferver avec
des brins de laine d’une couleur femblable à celie
des fleurs, afin de pouvoir les reconnoître enfuite,
& faire une diftribution plus exaéte des couleur*
& des nuances de chacune des variétés, lors de leur
tranfplantarion dans les parterres fymmétriques.
Cette tranfplantarion peut fe faire dès le mois
d’oéiobre, aufli - tôt que les fanes des plantes font
defféchées. Si l’on a la précaution de lever le plant
en motte, & de lui laiffer toutes fes racines, il
fouffrira peude. ce changement de place, fupportera
très-bien les rigueurs de l’hiver , & fleurira abondamment
l’année fuivante. Cependant il eft à propos
de 1 aider toujours dans la pépinière un certain
nombre de pieds pour remplacer ceux qui pour-
roient périr pendant l’hiver.
Cette précaution eft d’autant plus néceffaire que
cette première manière d’élever les rofes trémière*
n’eft pas à l’abri de tout inconvénient. Par exemple,
lorfqu’après les femis d’automne, il furvient,
comme cela n’arrive que trop fréquemment dans
notre climat., un hiver long, froid & humide-,
avec de faux dégels, alors on doit s’attendre à voir
périr une. grande partie du jeune plant: il en périt
encore davantage lorfqu’au lieu de lever les individus
pour les mettre tout de fuite à la place, qui
leur eft deftinée, on les repiqae d’abord en pépinière,
parce que le plant qui eft plus fort & plus
vigoureux, reprend plus difficilement. Mais pour
rendre ces inconvéniens moins fenfibles, il ne fane
qu’avoir l’attention de faire les femis d’automne
en plus grande quantité que ceux du printems} on
fe ménage ainfl l’avantage de varier fa jouiflance,
& d’en-accélérer, le moment.
Les femis. du printems fe font en pleine terre,
de la même manière que. ceux d’automne. On
chpifit le moment où les; gelées ne font plus à
craindre, & on arrofe plus ou moins fréquemment
les graines,, fuivant le degré deféchereffe ou
d’humidité... Dès- la mi-juin, le jeune; plant eft
affez fort pour être repiqué en pépinière } mais
pendant la première? année, il ne pouffe ordinai-
j renient que des feuiiles. Cependant, lorfque la faifon
a été chaude , & qu’il eft tombé des pluies douces
de tems en terris ■, il fe trouve dans le nombre des
individus plufieurs pieds qui donnent des fleurs en
automne- Alors fl l’on veut planter au hafard ,
■ fans avoir égard à la diftribution exacte des cou-
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