
fix pouces de lo n g , & font évafées en forme de
cloche. 16. L ’A m a r i l l i s à feuilles i*onde$ fedifiingue
aifément par fes grandes feuilles , un peu plus
larges cpe longues. Ses fleurs viennent en manière
d ombelle, à l’extrémité d’une hampe de
fept à huit pouces de haut*, elles font petites &
de couleur blauche.
17^ Am a rill is d’Afrique. La bulbe de cette
efpèce a la forme & la groffeur d’un oignon
de tulipe*, elle pouffe, vers le mois de feptembre,
cinq ou fix feuilles, longues d’environ dix pouces,,
fur fix lignes de large *, lefquelles font d’un verd
glauque & difpofées fur deux rangs. Sa hampe ,
qui s’élève d’un pied , fe termine par une demi-
douzaine de fleurs, allez grandes & d’un jaune
d’or fort apparent *, elles donnent rarement des
graines dans notre climat. Cette plante croît
pendant tout l’hiver, .enfuite elle fe flétrit, & fon
feuillage efl entièrement defféché à la fin du mois
de juin.
Culture : Elle fe cultive dans des pots remplis
de terreau de bruyère, mélangé avec un tiers de
terre franche*, on la conferve l’hiver dans une
ferre tempérée*, ellefe multiplie, par fes cayeux,
à la manière des autres efpèces de ce genre.
Ufage : Comme cette plante fleurit l’hiver ,
elle peut fervir à l’ornement des ferres pendant
cette faifon.
H ifio n q u eElle croît naturellement dans l’ifle
de Madagafcar , aux environs des établiffemens
françois, où elle fut découverte par feu M. Eiifée
Aubier, & envoyée au jardin du Roi en 1-760,*
elle s’y efl confervée depuis ce tems , & y
fleurit tous les deux ou trois ans.
18 . A m a r i l l i s flriée. Les fleurs de cette efpèce
font de couLur d’or} elles font marquées
de lignes longitudinales, d’un blanc qui imite
la couleur de l’argent y elles naifîent fur une
hampe peu élevée, & font accompagnées de
quelques feuilles étroites, pointues & d’un beau
verd. Son oignon eft de médiocre groffeur.
19. L ’A m a r i l l i s diftique a le port d’une hé-
mante par la difpofition de fes feuilles. Elles
croiffent fur deux rangs, & accompagnent une
hampe courte , qui fe termine par une groffe
ombelle de petites fleurs couleur de chair.
Nous ne connoiffons les efpèces n.-®*' 1 5 , 1 6 ,
18 & 15), que par les defcriptions & les ligures qui
nous en ont été données par les botanifles ; elles
n’ont point encore été cultivées chez nous, &
leur culture particulière nous eft inconnue. Mais
nous croyons que les deux efpèces qui croiffent
en A lie fe conferveroient ajfément dans les
tannées des ferres chaudes , & que celles qui
croiffent au cap de Bonne-Efpérance pourroient
être cultivées avec fuccès fous des chalfis abrités
des gelées, ou dans les ferres tempérées pendant
[’hiver. ( M. T u o v 1 n.)
A M A S O N I E. A m a s o n i a .
Nouveau genre de plante , ainfi nommé par
Linné, fils, dans fon lupplément, en l’honneur
de M. Amafon, favant voyageur, qui a parcouru
différentes parties de l’Amérique. Il n’eft encore
compofé que d’une feule efpèce , qui eft une plante
herbacée, commune à Surinam.
Amas0nie droite.
A m a so n ia ereSa. Lin. fil. fuppl. 294.
Cette plante s’élève à la hauteur- de trois
pieds *, fes tiges- font fans rameaux, couvertes
feulement de feuilles ü placées alternativement *,
elles font de figure elliptique , terminées en pointe,
rudes au toucher & dentelées fur les bords.
Ses fleurs, qui terminent les tiges, font difpofées
en grappes, lefquelles ont près d’un pied de
long*, elles naiffent trois à trois, & font d’un
àffez beau jaune. Son fruit eft une capfule
ovale, qui contient une feule femence.
Cette plante n’a point encore été cultivée en
France, & jufqu’à préfent aucun auteur n’a traité
de fa culture. Si quelque jour elle arrive'
dans notre climat, on ne rifquera rien de la
cultiver comme' les plantes de la zône torride,
jufqu’à ce que l’expérience nous ait appris la
culture qui lui convient. (M . T h o u i n . )
AMASSI ou BOA MASSÎ, arbre des ifles
Moluques, dont le genre & la famille nous font
inconnus. Il eft de grandeur moyenne} fon bois
eft très-dur, fes branches font garnies de feuilles
glabres & d’un beau verd} fes fleurs, qui font
fort petites, viennent en grappes ou panicules,
à l’extrémité des rameaux. Elles donnent naiffance
a des noix de la groffeur d’un oeuf de pigeon ,
dont l’amande eft bonne à manger. On la fait
griller ou bouillir comme les châtaignes. Son bois
eft employé à la charpente. -
Cet arbre intéreffant n’a point encore été cultivé
en Europe. ( M . T h o u i n .)
AMATZQUlTI, Jive unedo papyracea. "Nie-
remberg Bot. Plante dont la fubftance eft légère
Comme celle du figuier, dont les feuilles ref-
femblent à celles du citronnier, mais plus velues
& plus pointues, & dont le fruit eft de la
groffeur d’une noix, rempli de graines blanches,
de la même forme que celles de la figue. Cette
plante aime les pays chauds , & fe trouve à
Chietla} la décoéîion de fa racine pafte pour
falutaire dans les maladies fébriles. ( Ane. En-
eyclop. ) '
Nous ne favons à quoi rapporter cette plante,
qui , probablement, eft décrite par les botanifles
fous un autre nom, ce qui nous prive de la
connoiffance de fon véritable genre, de fon hif-
. toire, & de fa culture. (M . T ho v i n .)
: A M B E L A N I E R . A m b e e A n i A.
Genre nouveau découvert & décrit par fefi
M. Aubier,
]VI Aublet dans fon hiftoire des ■ plantes de la 1
Guyane françoife } il paroît avoir des rapports
ayeccelles de la famille des A p o c i n s , nous n en
cormoiffons qu’une efpèce, nommée
A M B E L A N I E R acide.
A m b e z a n i a acida. Aubl. Hiß. Guy an.
■%S ç j tab. 1C-4.
C’eft un arhiiffeau laiteux dans toutes fes
parties , dont 4 a tige s’élève à fept ou huit
pieds & qui fe divife à fon fommet en rameaux
noueux & couverts de feuilles. Les plus grandes
ont jufqua fept pouces de long fur trots
pouces de large ; elles font entières & dun
verd luifant., agréable à la vue. Ses fleurs,, qui
paroiffent en feptembre, font blanchâtres , &
croiffent, trois ou- quatre enfemble, dans les
aifleUes des feuilles. Elles produifent des fruits,
qui, arrivés à leur maturité , font d’un jaune
citron, & ont prefque la forme & la groffeur
d’un oeuf. Ils font partagés en deux loges, remplîtes
de femences applaries, dont l amande eft
blanche. Ce fruit eft bon à manger, quoique
laiteux. Après l’avoir, dépouillé de fa peau extérieur^,
on le fait tremper pendant quelques
tems dans l’eau*, ainfi préparé, il a un goût
acide & agréable } & comme , par fa vifeofité, il
s’attache aux dents & aux lèvres, les Créoles
de Cayenne l’ont nommé Quiehbiendcnts, en
corrompant l’expreflion qui tient bien aux dents.
On confit les fruits dépouillés & non dépouillés.
La confiture des premiers eft un peu acide .&
rafraîchiffante. Celle des féconds eft légèrement
purgative. On la confeille dans le pays pour
guérir lés dyffenreries. .
L’Ambelanier croît dans 1 ifle de Cayenne &.
en différens. éndroits de la Guyane , particulièrement
dans les grandes forêts. Les Galibis
lui donnent le nom à’Ambelani & de Paraveris.
Culture : Des graines de cet arbre v apportées
par M. Aublet, & femées, 311 jardin du Roi,
au printéms, fur une couche chaude, couverte
d’un chafîls , ont levé dans l’efpace de trois fe-
maines} le jeune plant s’eft trouvé affez fort pour
être repiqué daris des pots, à la fin de Juillet} à
l’aiitomne-de la même .année il avoit huit pouces
de haut , & fut rentré & placé dans la tannée
d’une ferré chaude, graduée à douze degrés de
chaleur. Les jeunes individus s’y conferverent &
continuèrent de croître jufqu’au mois de février ,
qu’un accident occafionné par le feu qui prit à la
tannée les fit périr} ce qui nous a eu?pêché de fuivre
plus loin cette culture. ( M . T h o u i n . )
AMBON , nom Indien d’un arbre des Indes
Orientales, que les* botanjftcs n’ont encore pu
rapporter à fon genre faute de connoître exaéley
ment les parties de la fructification.
Suivant le voyageur Pyrard , cet arbre a le
port du neflier , mais fon fruit eft plus délicat
& plus favouréux *, fa forme approche de celle
Agriculture, Tome Xer 3 IX,e Partie,
d’une prune blanche. Il contient un noyau de .la
groffeur d’une noifette, qu’ jJ. dit avoir la propriété
de faire perdre l’efprit pour peu qu’on
en mange. Pyrard affure qu’en ayant imprudemment
goûté, il fe fentit la raifon troublée pendant
vingt-quatre heures. Si l’on en mange beaucoup,
il caufe des maladies mortelles. Hijl. des Voy.
-tom. I I y p. 6$o. -
Rien ne nous indique que cet arbre fruitier ait
été cultivé en Europe, 8c fa culture nous . eft
inconnue. ( M . T h 0 u 1 n.)
AMBRÉ ( Arbriffeau ) épithète donnée à un
arbufte d’Ethiopie & du. cap de-Bonne-Efpérance,
à caufe de l’odeur de fes feuilles, laquelle approche
de celle de l’ambre. Il eft connu des botaniftes
fous le nom <PAnthofpermum (Ethiopicum. L .
V. A n t h o s p e r m e d’E t h io p ie . (M . T hou in . )
AMBRETTE, ou fleur du grand Seigneur,
fynonyme François du nom d’une plante annuelle
d’ornement dans, lés jardins, connue de^ botanifles-
fous celui de Centaurea mofekata. L. Il, en exifle
deux variétés, l’une à fleur blanche, & l’autre à
fleur gris de lin. Voyez C e n t a u r é e M u s q u é e ,
(M . T hou i n .)
A m b r e t t e gris de lin , fynonyme d’une
variété de; Centaurée , nommée en latin ; Centaures
mojehata. L. Voyez C e n t a u r é e m u sq u é e g r i s -
d e l i n . ( M. T HQ VIN.)
Ambrette ou barbeau jaune , fynonyme
de la Centaurea mofehata. L. variété. B. ou de la
Centaurea amberboi du Chevalier de la Marck, qu#
la regarde avec raifon comme unè efpèce diffé-r*
rente de la centaurée mufquée. Voyez C e n t a u r é e
odorante.
A m b r e t t e mufquée , nom qu’on donne
quelquefois à la femence, & par extenflon à
Vhïbifcus abelmofckus. L. des botaniftes. Voyez
Q uetmie musquée. ( M . T H O U I N . )
A m b r e t t e , ( poire d’ J c’eft une .efpèce du
genre des Malus, & de la divifion des Pyrus9
Voyez dans le dictionnaire des arbres &arbuftes,
le genre des P o m m ie r s , & la divifion des Poi-v
RIERS. ( M . T HO U IN. )
A M B R O M E , A mb r oma .
Ce genre fait partie de. ceux qui compofent la
famille des Ca c z a o y e r s . Jufqu à préfent il ne renferme
que deux efpèces qui font de beaux arbrif-
feaux originaires de l’Inde, & qu’on^cultive en
Europe , dans quelques jardins, pour la beauté
de leur port. Ils exigent la ferre chaude pendant
Phiver, & on les multiplie aifément de femences,
fouvent de marcottes, & quelquefois de boutures,
Efpeces.
1. A m b rom e à feuillqs anguleufes.
A mbroua angulata. La M. Di61. n.° r.
A mbroma augufta. Lin. fil. Suppl. 541 , ï)
z. A m b ro m e à feuilles alongées.
A mbroma elongata. L ^ M* Dict. n.® 2 , ï?
des Indes orientales.
P P P