<dorangers, d’if s , taillés en pyramide, en boule,
&c. de. vafes,'remplis d’arbuftes & de fleurs > fui-
vant les faifons.’On les enrichifloif de fontaines
*7 5Îe ftatues, On voit encore à Marlÿ, 8c dans
oiffércns jardins, cpnflruits par Le Nôtre , des’
amphithéâtre? de cette efpèce. Ce font les refles
d un goût qui n’éroit point, encore formé. Toute?
ee? décorations faélices font entièrement paffées
de mode. Lorfqu’on veut aujourd’hui diflribuer
un terrein irrégulier dan? fa furface, on préfère,
avec raifon , d’y pratiquer de? allées douces &
imueufes, qui, fuivant fans contrainte, les pente?
îiaturelles du terrein, font pjusvçommodes pour
Ja promenade, & plus agréables:.-à l’oeil que les
coupes roides & régulières , que figurenr ordinairement
les amphithéâtres.
Dans les jardins d’agrément & de botanique,
©n difpofe eh amphithéâtre, (bit à l'air libre,
foit dans le? ferres , les plantes étrangères- qu’on
cultive dans des pots pu dan§ de? .cailles. Si l’on
eliaflorri en arbufte? de différentes hauteurs, on
le contenté' de les placer fur le même pian, en
mettant les plus petits fur le premier rang, fur le
fécond , ceux qui font plus élevés , 8c ainli ‘ de
fuite jufqu’au dernier rang qui doit être com-
pofé des arbüftes les plus grands. Si l’on ne
pofsède que des plantes de la même taille, alors
il faut pratiquer des’ gradins, foit en formant des
banquettes en terre, exhaüfféésTes unes au-deflus
des. autres, foit en établiflant plufieurs rangées
de planché?, par étages, dans la longueur, &
fur la hauteur jugée néceflaire poiir-contenir les
plantes dont on veut compofer ces amphithéâtres ;
& afin que toutes les plantes jouiifent également
de l’afpeél du foleil, Oh les.élève, autant qu’il eft
pofîible, dans la direction de l’eft à l’oueft.’
Les théâtres ou les amphithéâtres des; flèuriftes
font dés efpèces d’abris , conftrùitsèn bois où
en toile, dont lé fond eft rempli par un gradin,
ils ne font pas moins deftinés à produire ûn
cftet; agréable à l’oeil , qu’à prolonger la durée
des fleurs , & à procurer une jouiflancè plu!
commode, en rapprochent, de la vue, des objets,
qui, par leur petite ftature, en fer oient trop
éloignés , s’ils éroient en pleine terre. '
Pour qu'un amphithéâtre de cette efpèce püiffe
remplir ces divers objets d'agrément & d’utilité,
il en néceflaire qu’il foit mobile, afin de pouvoir
l’orienter à différentes exportions , fuivant les
différentes faifons de l’année , ou fuivant la
nature des plantes qui doivent le garnir. »Sa
conftru&ion eft très - finipie., Il eft; formé de
quatre montant de bois, joints.enfémble par des
traverfes, qui préfentent -, dans leur plan , une
moitié d'ovale, au fond de laquelle eft un gradin
<Je planches, à cinq ou fix étages. Ce bâtiJ dont
1 élévation eft d’à-peu-près huit pieds, & qui fe
termine en dôme par fa partie fupéiiéure , eft
recouvert 8c garni de toile cirée, dans tout fon
^ourcour^ ce qui lui donne la forme d’une niche
à mettre une flatue. On en ferme le devant par
un rideau. Quelquefois on conftruir entièrement
-ce^ théâtres en bois, alors on leur donne la forme
d'un carré long. On les . peint en verd à l'extérieur,
8c en noir dans l'intérieur, pour que les
couleurs' des fleurs relfortent davantage. Ceux-ci
font infiniment plus folides que les autres-, mais
ils font moins portatifs, 8c par conféquent moins
commodes.: ;
Les plantes dont on orne ces amphithéâtres,
varient fuivant les faifons. Au printems, on les
garnir ordinairement avec les oreilles d’ours, les
primevères, les jacinthes, & quelques efpèces de
tulipes. On les remplace en été, par diverfes
efpèces. de quarantaines, de géroflées, de géranium
, des pervènehes du Cap , 8c de Sàint-
Jacques, 8cq. E t , à l’automne, on y place les
tubéreufes Amples’ & doubles , les plus' belles
variétés d’amaranthes1, de tricôlor, de belfamines,
de grénéfienne, 8c- généralement toutes les plantes
dont lés fleurs ont un mérite diflingué, tant par
la vivacité’ des couleurs, què par leur -fdrme ou
leur rareté, 8c dont on eft bien aife de faire durer
la fleuraifon.
Ces plan tes doivent être difpofées furjes gradins
, de manière que les fleurs de l'une faflent
reffortir celles de l’autre, 8c quelles concourent
toutes a produire, par la diftribution’ exacte de
leurs couleurs , un enfemble agréable 8c- pitto-
refquè. On doit aufti avoir égard à la grandeur
dés plantes, à la couleur de leur verdure, à la
forme de leur feuillage, afin que ces maflifs, vus
de près.., ôffrent des détails de forme bien.con-
tràftës , de teintes bien*fondues', 8c que le gradin
préfente un tapis rapide 8c ferré de bas en
haut, pour qu’on n’apperçoive, que le moins
pôffible, le fond de l’âmphi t héâtre.
Les foins qu’exigent les plantes d’un théâtre,
fe réduifent, i.° à-des arrofemens. qu’il faut ad-
minifirer avec prudence, & feulement aux individus
qui ont foif , car il feroit dangereux de
trop ârrofer des plantes, qui, étant privées, du
grand air, 8t fur-tout du foleil, ne font qu’une
très-foible déperdition. 2.° A éplucher les feuilles
mortes ou. mourantes , 8c à changer lès individus,
dont les fleurs font paffées , pour les remplacer
par d’autres. 3.0 Et enfin , à fermer les rideaux
du devant de lamphithéâtre, aux heures où les
plantes pourroient être frappées des rayons du
foleil> 8ç à les ouvrir auffi-tÔt que leur effet n’eft
plus à craindre. 11 eft néeelfaire d’avoir la même
précaution , iorfqu il furviem dés vents fecs ou des
hâles qui abforfient rhumidïté radicale des plantes.
- Mais ces plantes, ainfi privées, du-foleil 8c du
grand air,-font fu jettes à s'étioler, fur-tout lorf-
qu’eljes relient long-rems renfermées .dan? ces. amphithéâtres.;
Le moyen de prévenir les. fuites.de
cette maladie, eft de tailler les ‘plantes à mefure
qu’on les retire de défions les théâtres., de fngpofTédons
que de jeunes individus. Il eft probable
que c’eft à la difficulté de réunir ces con-
noiffancës, 8c plus encore à celle qu’on a eue,
de ne pouvoir fe procurer, même à prix d’argent,
une grande partie des végétaux qui doivent compofer
cet amphiréâtre qu’on doit attribuer le
retard qu’on a mis à effeCtner un fi beau projet.
Mais aujourd’hui que nos connoiflançes s’ac-
croiflent , & s’étendent par la publication de
plufieurs. bons ouvrages fur l’hifloire des arbres
de pleine terre, que nos pépinières commencent
à en être pourvues, 8c que des communications
faciles font ouvertes avec les pépiniériftes An-
glois, 8c fur-tout avec l’Amérique feptentrionale, il
devient beaucoup plus aiféde le réalifer. Tout nous
y invite, 8c nousofons croire que le fuccès furpaf-
fera les efpérances qu’on a conçues. (M. T houin.)
AMPONFOUTCHI , ou Afouth. de Macîa-
cafear. C’eft un arbre dont il eft fait mention
dans L’hiftoire des voyages , vol. V III, pag. 618.
Les botanifles n’ont encore pu parvenir à le
rapporter à fon genre. Ils préfument que ce
pourroit être une efpèce d’hibifeus ou de quet-
mie ; mais cette préemption porte plus fur la
conformité de fes ufages économiques, que fur
les caraélères de fa fructification qu’ils non;/pas
été à portée d’obferver. .
Son écorce fort à faire des cordes, 8c fon
bois qui eft d’une extrême légèreté, étant réduit
en charbon , pourroit être employé avec fuccès
à faire dé , la potidre à canon. Nous n’avons
aucune connoiflànce de la culture de cet
arbres: en Europe. ( M. T h o u i n. )
A N A B A S E . A n a b a s i s .
Genre de plante de la famille des A r -
roches.
Il eft compofé de quatre efpèces exotiques j
dont trois forrt des arbrifleaux d’un port plus
fingulier qu’agréab le -, 8c don t les fleurs n’on t nu 1
agrément. Ils croiffent fur les.bords de la mer
dans des fables fortement imprégnés de fel marin.
On ne les cultive .que dans des jardins de
botanique, & ils y. réuftiftènt difficilement..
Efpèces.
1 . Anabasé non feuillée.
A n Ab a s 1 s aphylla. L . F» des bords de le
mer Cafpienne.
2. ànab'ase feuillée.
A n a b a s is foliofa. L. © d’Aftracan.
3. A n a b a s e à feuilles de tamaris.
A n a b a s is tamarifci folia. L . T) d’Efpagne.""
4. A n a b a s e épineux.
A n a b a s i s jpinofijjîma.. L. F . Suppl. 17 3.