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P R EMI E R DISCOURS
P A R M. l’Abbé T e s s i e r .
H fa ire abrëgée & progrès de l’Agriculture cheç dijférens
Peuples, & moyens de l’améliorer en France.
L a g r icuï -tu r e cfb iin des plus anciens & le plus utile de tous
les arts. Si Ion pouvoir s’en rapporter à Ce que la fimple réflexion
indique ',- il paraîtrait que fon origine eft due à la réunion des
omrnes en fociété. Les premiers habitans du globe ne connoifloient
vraisemblablement d’aune manière dç fe nourrir, qu’avec les fruits
quils ramafloient aux pieds dés'arbres ; ce que la nature bienfaifante
eur offrait, ils s en contentoient, parce qu’ils étoient peu nombreux,
n e multipliant, ils fe virent forcés d’avoir recours à a aunes alimens
Leux qui fréquentèrent les bords de la mer, des lacs & des rivières,'
e uvrerent a la pêche; ceux, qui relièrent dans les environs des
lorets, firent la chaffe aux animaux, pour en manger la chair. Il
i emble que ce ne fut que quand il fe forma des focietés, qui devin-
ffkcn ou ,molns confidérables, qu’on longea à fe procurer une
i ance plus certaine, plus abondante, & d’une nature plus agréable,
n arracha dans les bois les arbres, dont les fruits avoient été trouvés
hdJr U aV?UrCUX ’ 11 *es rran-fplanta, on lés cultiva auprès des
habitations; la vigne fut prdvignée ; la terre reçut dans fon fein les
nutritive daris lefquelles on avoir remarqué des qualités
s , f ' ovation, 1 indu ftric& le befoin ingénieux, contribuèrent
a per e on es premières tentatives, & f agriculture devint un art.
our en- donner une hiftoire complette, il faudrait remonter aux
p em îs âges du monde, il faudrait fouiller dans l’antiquité la plus
I « d " l» • M K t e - » . De reliés recher!
.Cires lansreroieçt peut-ctre la curioflté de quelques lecteurs ; mais elles
. -Agriculture. Tome I. \