
1 8 . A i l mufqué#
A l l iu m mofchatum. L . des'provinces méridionales
de France.
r<?« A i l iaane.
A l l iu m flavum. L . des provinces méridionales
de France.
to . A i l à fleurs pâles.
A l l iu m pallerts. L . ^ des parties méridionales
de f Europe.
n . A il paniculé.
A l l iu m paniculatum. L. des provinces-
méridionales de la France & de l’Europe.
22. Ail des vignes , Aillerotte,
A l l ium vine ale. L. commun dans beaucoup
de parties de la France.
2 3 . A i l verdâtre.
A l l iu m oUraceum.. L. de l’Europe tempérée.
24 . A i l penché.
A l l iu m nutans. L . Qfi de Sibérie.
2 5 . A i l anguleux.
A l l iu m angulofum. L. ^ de Sibérie.
2 6. A i l à feuilles de narciffe.
A l l iu m narcijjifolium. La M. Diéî. n.° 16 ,
*2p des montagnes d’Auvergne.
2 7 . Ail de Montpellier.
A l l iu m MonfpeJJiilanum. Gouan Uluflr. 24.
t. 16. e2 f.
2 8 . A i l à grandes fleurs.
A l l ium grandiflorum.. La M. Diél, n.° 28,
Qfi du Dauphiné.
29. A i l de Canada.
A l l ium Çanadcnfe. L. 2 & do l’Amérique
feptentrionale.
30. A i l triangulaire.
A l l iu m triquetrum. L . QL de l’Europe méridionale.
3 1 . A j l pétiolé ou des bois.
A l l iu m urjinûm. L . ^ des lieux ombragés
& humides de la France.
32. A i l doré.
A l l iu m moly. L . ^ des Pyrénées.
3 3 . A i l à tige ventrue , ou l’oignon des cuifines.
A l l iu m cepa. L . çj* d’Afie. ( Voye\ au mot
O ig n o n . )
_ 3-4. A i l flérile ou l’échalotte. •
A l m u m afcalonicum. L. Qfi du levant ( Voye\
ÈCHALOTTE.)
35. A i l joncoïdes, ou la civette des jardins.
A l l iu m feheenoprafum. L. des montagnes
du D a u p h in é .Voy. Civ e t t e des J ardins.)
36. A i l de Portugal.
A l l iu m lufitanicum. La M. Diél. n.° 36, <2fé.
37. A il de Sibérie.
A l l iu m Sibiricum. L. 2<£ du nord de
l’Afie.
38. A i l à feuilles menues.
A l l iu m tenuijjimum. L. de Sibérie.
■ 39. A i l nam.
A l-i i v m çhamoe-moly. L . rj £ d’Italie«
Multiplication.
Les Aulx fe multiplient de trois manières différentes
, par les graines, par les cayeux & par
les foboles.
Les graines des efpèces qui croifîent naturellement
dans les pays froids & tempérés , fe
sèment en automne, foit en pleine terre , foie
en pot, fuivant qu’on pofsède plus ou moins
de graines , ou qu’on a plus à coeur de les
multiplier : elles aiment une terre meuble &
légère, & une expofition sèche & chaude.
Les femences des efpèces qui viennent des
pays plus chauds, doivent être femées au printems
de l’année qui fuit leur récolte, & mifes dans
des pots qu’on place fur une couche chaude, à
l’expofirion du midi 3 de cette manière, les
graines lèvent dans i’efpace de huit à vingt jours,
& les jeunes plants font allez forts pour être
repiqués dès le mois de juin , foit en pot ,
foit en pleine terre. Quelques efpècesfleu-riffent
dès la première année, d’autres la deuxième, &
le refie la troifième ou quatrième année. -
Les foboles fournilîènt un moyen plus- expéditif
que les graines, pour multiplier les efpèces
qui en produifenr. Lorfque ces foboles o-u rocam-
boles font parvenues à leur point de maturité,
ce qui le reconnoît au defsèchement de leurs
fanes , ou lorfqu’elles. quittent fans effort la
tige qui les a produites , on les recueille & on
les lai lie fée h. r au fol eü pendant quelques Jours,
pour confoiider leur enveloppe extérieure , &
les empêcher de pourrir. On les plantç enluite
dans une terre légère & fablonneufe , à une
expofition chaude , en ayant foin de ne les
enfoncer qu’autant que leur gro fleur l’exige.
Ainfi, les plus petites , qui ne font pas plus
groffes qu’un grain de millet, n’ont befoin que
d’être recouvertes de deux lignes de terre. Celles
du plus gros volume , comme les foboles de
l’ail des Indes/, qui ont la grofteur d’une noix,
doivent être enfoncées à un pouce & demi de
profondeur 3 les autres,, qui font d’un volume
intermédiaire , doivent tenir le milieu entre ces
deux données.
Les foboles des efpèces qui viennent de
pays plus méridionaux que le nôtre, doivent
être plantée? dans des pots , & rentrées l’hiver
à l’orangerie , ou défendues des gelées par des
chalfis.
Les plantes que l’on obtient de cette manière,
font plus fortes & plus vigoureufes, & fruélifient
ordinairement un an plutôt que celles qui viennent
de graines 3 mais aulfi il arrive dans quelques
efpèces, comme dans T Ail des Indes, dans 1 Ail
à fleur rofe, &c. que les pieds venus de rocanv
boles donnent plus volontiers des bulbes que
des fleurs 3 à la vérité, c’eft un avantage pour
le Cultivateur qui fpécule fur le produit des
bulbes, mais c’eft undéfavantage pour le Fleur-ifte
qui
qui ne confidère dans fa culture que l'agrément ;
"les fleurs. ' . . . ...
Mais de toutes les maniérés de multiplier,
les Aulx, la plus prompte & la plus expéditive,
celle dont la culture eft moins délicate, ëft la
multiplication par lès cayeux. C’eft 'ordinairement
dans les mois d'août; & ’ de fep,timbre ^ qu’on
peut féparer les cayeùx dès gros oignons. Au
fefte, cette époque eft plus-furement annoncée
par le defsèchement des fartés’* dés^ différentes,
efpèces, que par l’indication des mois. On peut
y procéder depuis le moment où les plantes font
sèches, jufqtt’à celui où les oignons commencent
à pouffer. Les cayeux doivent être réparés à, la,
main , fans’ employer dinftrumens tranebaps *,;
on-les lailfe rdfuyer pendant qifôlqiies jours à
l’air libre' & dans un lieù fec après quoi on
les plante en pleine terre ou dans des pots. La
terre qui leur Convient le mieux , eft celle que
nous avons indiquée pour les' foboles, & la
profondeur à laquelle il convient de, les planter,
doit fuivré la même proportion relativement _aux
grolfeurs. ' '
En général y1 tous les Aulx aiment les terres
meubles , fablonneufes , légères & sèchès ", excepté
cependant les efpèces qui fe trouvent fous
les n.os 7 ', 3 1 , 32 yJèfqueiiés exigent un fol
plus fubftanciel & légèrement humide. Elles préfèrent
aulfi les expofitions découvertes-, & fuir-tout
celles du midi*, il n’y a que les efpèces 5,, 29 &
3 1 , qui Te plaifent à l’ombre , & veulent , être
garanties -du grand foleil. ' ; \7Y. T
On conferve en pleine terre toutes lés êfpèces
d’Aulx qui croilfent dans les pays plus (epfçn-
trionaux que lé nôtre 3 elles; n exigent d’aü'tges
foins que d’être fardées''de tems en teins 3 &
d’être relevées tous les deux ou trois, ans , dans
la faifon de leur repos, pour renouvêller la terrey
celles qui viennent des lieux plus méridionaux ,
demandent d’autres précautions.
On les cultive dans des pots , •qu’on*place
l’hiver dans les orangeries, fur lès:appuis.-des
crôifées 3 & pourvu que le froid ne fafle pas
defcéndre le thermomètre’ au-defîbus du -terme
de la glace , on eft sûr de les conferver par ce
moyen. Mais il feroit plus commode de cultiver
ces plantes en pleine terre , dans des platebandes,
au pied d’un mur, & à l’éxpofition du midi. On
les garantiroit du froid par le moyen d’un chalfis,
qu’on couvriroitde paillalfons & de liticié ' en
proportion du degré de froid de Tafriïofphèfe*,
de cette manière, elles ne feroient pas fujèttès à
s’étioler & à ' pourrir pendant l’hiver 3 elles fe
conferveroient plus vigoureufes , fleuriraient
plutôt, & donnerôieht de plus belles fleurs.
Pendant-l’été:, lor(qu’il fait de grandès chaleurs ,
il eft nécelfaite d’arrofer quelquefois les Aulx
qu’on cultive en pleine terre.=Geux qui font dans
•des pots, veulent être arrofés plus fréquemment *,
Biais dès que les fanes de- ces plantes- font
Agriculture, Tome I er; JL e Partict
dcffécîiées, il faut s’abflepir entièrement d’arrofer
les uns & les^'aètrés. ,11 GQnvient même do
coucher fur le c6té les pots qui renferment les
oignons, qui ;font dans leur tems de repos»
fur-tout ceux des efpèces qui viennent des côtes
fablonneufes. .de l'Afrique, du levant & du midi
del'Euro^e.' te s pluies tjop abondantes de notre
ciimat Tes fçroient. pourrir & c’eft la raifon pour
laquelle pîufieitrs jardiniers relèvent les oignons
de ôès plantes, ' les cônfervent dans des caifles,
&■ les replantent lorfqu’ils entrent en végé-
tation.
Ufagcs. Les efpèces indiquées fous les n.0! 2 ,
i l , ' 1 5 , 35 , . 3 4 , 33 '& 3 6 , font des plantes
potagères, recommandables par leurs ufages dans
l a ’euifine., & dont, par cette'raifon, nous traiterons
plus amplement à leurs articles: refpeélifs.
Voyei_ aux mots PpiafEAU , . RocaMBOLE
OlÔNON-' DE« ' CUI-siNÉS,. , ÉcHALOTTE &
Civette , la culture détaillée & l’ufage i p ce s,
plantes.-Les efpèces n.“ 6 ,. 7 ' , 1.0 , 2 4 & 3 2 , produirait!
des fleurs agréables' affez apparentes & de
différentes ç à u l é u r s f o n t employées ‘ par [les
amaféursJ it l’ornement de- ' leurs jardins. Elles
flbiiriffent.au printems' ou' dans lé ço'mtnéncemenc
de l’ été. Toutes .les autres efpèces ne_ font guères
recbèrchéeS que dans-les écoles 'dé .botanique.
( M. T h à u 1 .v. ) t" ' ...
Ail cultivé. Alïiumfativum de Tournefort &
Linneus. L ’ail cultivé’ -'eft la douzième-efpèce du
Diélioiinairé de Botanique.
' La racine efl ittie bulbe arrondie, recouverte
de quelques tuniques mincçs.fôus lefquellcs fontp|u-
fleurs butbes partiçülièrés' jointes enfemble, plus ou
moirts'iiombreüfes ; ôn les nomme improprement
gaûjpcs d’a ii, ce mot n étant propre quà défi gner
les fruits des plaît tes-légumineufes, tels que ceux,
des pois, fèves &c. La tige de l’ail n’éll.pas creufe
comme celle de l’oignon. A fon fojiimerelle a des,
fleurs blanchâtres , qui portent .ordinairement beaucoup
de petites bulbes.' ' ^
On effaré que’l’ail cultivé croît naturêllément,
dans la Sicile ' & dans la ProVetice. Suivant le
témoignage de M. King , qtii, 'après là mort du
célèbre,Coob, a continué fon journal, il y a de
l’ail au Kamtfchaka, fans qu’on l’y cultive. Quoiqu’on
n’en défigne' pas l’efpècé, il eft fingulier.
aué l ’ail fe reirbiîve dans, des latititdés fl différentes."
Ce n ’eft pas le fei.il exemple qu’on ait de ce phénomène.
Souvent cite expofition focalir compenfe
la différence de làtitüde. On -voit’ d’ailleurs des
plantés s’accoutumer peu-â-péu dans des climats
qui ne paroiffent pas -devoir leur convenir ; enfin il
y a des genres de plantes;, dont les efpèces font
répandues par-tour. Laiifle des aulx, qui précède,
en eft une pfèùvè.
L ’ail fe cultive en France prcfque dans tous les
jardins. :On cultivé aùfli cette planté en grand &
en plein champ dans les pays méridionaux, oit
le tet rein lui cil favorable, & où l’on a l’efpérahcc
F f f