
connues que par les defcriptions qu'eu ont donné
les auteurs de botanique. Nous y renvoyons les
ledieurs; mais nous croyons que la culture indiquée
pour l’efpèce précédente pourroit leur être
adminiflrée avec fucçès. ( M. T h o v i n. )
Amarantkine ( terme de fleurifte), ce(l
une couleur qui"approche de celle de 1 amaranthe,
& qu’on rencontre quelquefois dans différentes
fleurs de tulipes, d'anémones, de renoncules,
d’oeillet, &c. '(M. T h a u i h. ) '
AMARÀNTHOIDE, & par abbréviatton To-
lides, fynonymes du nom d’une plante connue
des botaniftes fous celui de Gomphrcna globofa. L .
■ V o y e j A M A R A H - I H X N Ï G L O B t J .L EXT S £ .
( M . T h OUIN.)
A MA HE L L F , nom qu’on donne 5 en Breue,
à une efpèce de Gentiane qui nuit aux grains cultivés.
( M . l ’ ab bé T e s s i e r . )
A M A R I L L I S . A m à r y z i i s .
Genre de plantes bulbeufes, lefquelîes font
partie de celles qui compofent laftmille des N a r cisses
, l’une des divtfions de laclaffe de? L i- :
a A c in s .C t beaugenrecomprend dix-neufefpèces
diftinéles, toutes étrangères à l’Europe. Jolies
croiffent au cap de Bonne-Efpérance & dans lçs
parties les plus chaudes de . l’Amérique & de
l ’Afie; la plupart d’entr’elles ont un port élégant.
Leurs fleurs font grandes, d’une belle forme, &
d’une couleur éclatante ; quelques-unes ont une
odeur fuave ; toutes fe multiplient plus ou moins
facilement par leurs cayeux &. par leurs graines.
En général, elles aiment les terres meubles, fablon-
neufes & fubflancielles ; elles craignent plus ou
moins les gelées, & fe confervent, dans notre
climat, à des expofitions abritées, fous des chaflis1
& dans les ferres tempérées. Quoiqu’elles foient
recherchées & cultivées avec foin dans quelques
jardins de l’Europe, cependant on n’eft point
encore parvenu à y raffembler la totalité .des
‘ efpèces dont nous allons préfenter la Jift.ç.
Efpèces.
* Spaths nniflore.
1. A m a r i l l i s du Cap.
A m A s m i s Capcnfis. L. Qf du Cap de
Bonne-Efpérance. -
1. B. Amarillis du Cap, a fleurs maculées.
A m a r y i i i s C a p cn fis m a c u lo fa :
2, A m s u u s à .deux feuilles-.
A m a r y i i i i s bifolia. La M- Diél. H.* 1 . fp
de Saint-Domingue.
1. Amarillis jaune.
A m a r y i i i s l u t t a . L. I f d’Efpagne, d’Italie
& d’Afie.
4. A m a r i l l i s de Virginie,
A MARY m s atamafeo. L. V f de l’Amérique
tetnpérfe.
4. A m a r i l l i s à fleur eu croix, ou Lis -
de Saint - .1 acquêt.
A m a r y i i i s formofifiima, L. du Mexique,
*■ S PATEE muhiflore.
6. Amarillis à fleur rof©, ou Belladona
des Italiens.
A m a r i l l i s rofea. La M. .Di$L ri.° 6 , y
des Antilles. .
7* A m a r i l l i s écarlate , ou Lis de Mexique.
A m a r y l l i s punicea. La M. Diél. n»°.7 >
de Surinam & de Cayenne.
8. A m a r i l l i s ondulée.
A m a r r z u s undulata. L. y du Cap de Bonne*
Efpénmce.
9.- A m a r i l l i s grénéfienne, ou Lis du ^apon.
A mas, y l u s farnienjis. L. y* des iiles du Japon
& de Guernefey.
10. A m a r i l l i s à feuilles longues.
A m a r y l l i s fongïfolia. L . . y ^’Afrique,
i i . A m a r i l l i s orientale , ou la girandole.
A m a r y l l i s orientalis. L. des Indes orientales.
i l . A m a r i l l i s tachée.
A ma r y l l i s guttata, L. y du Cap & d'Ethiopie.
13. Amarillis rayée, Belladonne dété, ou
de Rouen.
A m a r y l l i s line ata. La M. Diél. n.° 13.
A m a r y l l i s -çeilanica, Miller. Diét. n.° o j
y des Indes orientales.
14 , A m a r i l l i s vivipare.
A m a r y L L i s vivipara. La M. Diél. n.° 14»
C r i n v m ajiatîcum. L. 2£ d u Malabar,
15. A m a r i l l i s à feuilles larges. |
A m a r y l l i s latifolia. La M. Diél. n.° 15 >
y de Pinde. -
16. A m a r i l l i s il feuilles rondes'. ^
A m a r y l l i s rotuàdifolia. LaM. Diél. n.° 16,
y de l’ Inde.
17 . Amarillis d'Afrique , ou Belladonne
jaune dA’rnque.
A m a r y l l i s Africana. La M. Diél. n.0 17?
y de Madagafcar.
18. A m a r i l l i s flridé;1
A m a r y l l i s ftriata. La M. Diél. n.* 18 , y
19. A m a r i l l i s diftique.
A m a r y l l i s difiicka. La M. Dicl. n.* 19 5
y du Cap.
Vc/cription b culture des cfpeces.
1. A m a r i l l i s du cap. L'oignon de cette efpèce
n'efl pas plus gros qu tîne noiferte ; tous les ans
il pouffe du fommet cinq on fix feuilles étroites
& longues d’environ fîx pouces, du milieu del-
quelles fort une ou plufieurs hampes menues >
qui ont à peine la longueur des feuilles, & qu*
fe terminent par une feule fleur en forme d étoile.
Ces fleurs font d'une couleur blanche purpurine,
& ne durent que trois ou quatre jours.
Celles de la'variiété B. lont plus grandes, «.
leurs pétales font marqués, à la bafe > d’une tache
noirâtre très-foncée. . ' ,
Culture ; Ççi dçux plantes fe cultivent dans des
pots quon place l’hiver fous des chaflis ; fans
feu, ou dans des ferres tempérées fur les appuis
des croifées; elles réufliffent également bien, pourvu
qu’on les garantiffe exàélement des gelées. La
terre qui leur convient le mieux , eft une terre
meuble , compofée, pour les trois quarts, de
terreau de bruyère. On les multiplie par leurs
cayeux, qui doivent êtreféparés des oignons dans
le mois de juillet.
2. Am a rill is â deux feuilles. La bulbe de
celle-ci eft de moitié plus groffe que celle de la
précédente -, elle pouffe deux feuilles pointues,
dont l’une a plus d’un pied de long , tandis quà
peine l’autre a quatre pouces. Du milieu de ces
feuilles fort une hampe qui a près d’un pied
d’élévation , & qui donne naiffancc à une belle
fleur purpurine de moyenne grandeur. Cette plante
fleurit vers la fin du printems, mais fes fleurs
n’ont point-encore donné de femences fécondes
dans notre climat.
Cette efpèce fe conferve pendant l’hiver dans
les tannées des ferres chaudes graduées à douze
degrés. Elle exige des arrofemens affez fréquens
lorfqu’elle efl en végétation , mais il faut les fup- |
primer entièrement lorfque l’oignon efl dans fon
rems de repos. Il convient même de le retirer de
terre & de le tenir dans un lieu fec pendant une
quinzaine de jours. Une terre fablonneufe & très-
meuble , efl celle qui paroît convenir davantage
à cette planté -, d’ailleurs on la multiplie comme
la précédente , par le moyen de fes cayeux.
3. Amarillis jaune. L ’oignon de cetre efpèce 1
efl de la groffeur & de la couleur d’une châtaigne
arrondie: l’intérieur en efl blanc. Il pouffe dès le |
mois d’août cinq ou fix feuilles qui ont environ
huit pouces de long fur fix lignes de large, d’un
verd foncé tirant fur le noir. Elles font bientôt
fuivies de fleurs d’un beau jaune, plus grandes,
mais de la même forme que celle du lafran. Il
n’en vient qu’une fur chaque hampe, & elles le
fuccèdenr fans interruption jufqu’aux gelées. La
plante continue de végéter pendant l’hiver, &
tes fannes fe defsèchent dans le mois de juin.
Culture : Cette Amarillis- efl ruflique & croît en
pleine terre, fans beaucoup de foins \ on la multiplie
aifément par le moyen de fes cayeux, qui
doivent être féparés des oignons dans le courant
de juillet. On choifit un teins fec pour faire cette
opération, & , après avoir laiffé reffuyer ces bulbes
dans un lieu fec & aéré, on les plante à quatre
ou cinq pouces de profondeur , & à pareille
diflance les unes des autres, dans un terréin nouvellement
labouré, un peu frais, & de nature
fablonneufe. Toutes les expofitions leur conviennent,
mais elles fleuriffçnt plutôt & plus abondamment
à l’expofition du midi qu’à tpute autre.
Ufàge : Cette plante efl envoyée à la décoration
des parterres. On en fait des- lignes qui, 'entremêlées
de colchiques Amples & doubles 3 & de
Agriculture, Tome J.eT, JI;* Partit,
fafran d’automne, font un fort bel effet dans les
jardins.
4. Amarillis de Virginie. L ’oignon de celle-
ci-efl oblong;il pouffe dès le mois de feptembre
des feuilles linéaires d’environ un pied de long,
fur deux lignes de large*, lefquelîes, n’ayant pas
aflez de force pour feSoutenir droites, fe couchent
contre terre; du milieu de ces feuilles fort une
hampe de cinq à fix pouces de haut, terminée par
une feule fleur affez grande , qui d’abord efl
couleur de chair, & finit enfuite par être blanche.
Cette fleur efl quelquefois fuivie d’une capfulev
triangulaire remplie de femences qui mûnffent
dans notre climat. Cette plante fleurit ordinairement
au- printems, mais quelquefois en Automne.
Culture : Elle, croît naturellement dans les prés
& dans les bois de l’Amérique feptentrionale ,
particulièrement dans la Caroline & dans la Virginie.
Ici elle exige plus de foins. Il faut, pour
la conferver en pleine terre, la mettre à une expo-
firion chaude, & la garantir des gelées par le
moyen des couvertures ; c’eft pourquoi on préfère
fouvent de lui faire paffer l’hiver fous des chaflis
ou fur les appuis des croifées, dans les orangeries.
On la multiplie par fes cayeux, qui doivent être
féparés des oignons dans le mois de juillet ; elle
aime une terre forte mêlée de fable fin. Ses oignons
n’ont befoind’être relevés que tous les deuxou trois
ans, pour en féparerles cayeux & les éplucher.
UJage : cette plante efl cultivée depuis long-
tems, dans quelques jardins d’agrément, pour la
beauté de fes fleurs ; elle orne les chaflis & figure
affez bien fur dès. gradins, parmi les fleurs printanières.
5. A m a r i l l i s à fleurs en c ro ix , ou lis de
Saint-Jacques. . !
La fleur de cette efpèce efl la plus fingulière
& la plus belle de toutes celles de.fon genre, &
même de fa famille. Ses longs pétales font difpofés
de manière qu’ils repréfentent entrçux la fleur-
de-lys dès armoiries de France. Leur .couleur efl:
d’un rouge velouté tirant fur le carmin ; & lorfque
la fleur efl éclairée par le foleil,, elle femble
être parfemée d'un fable d’or qui en augmente
encore l’éclat & le relève. Mais les avantages qui
tiennent à la beauté font fugitifs & paffagers comme
elle. Cette fleur ne dure qu’un jour ou deux,
encore faut-il avoir la précaution de la placer à
l’abri du foleil & du hâle.
L ’oignon de cette efpèce efl de figure conique;
il a ordinairement un pouce & demi de diamètre
â fa bafe, fur trois de hauteur. Il efl cdhvert
d’une tunique de couleur maron, & l’intérieur
efl d’un blanc de . lait. Ç’efl de la partie inférieure
de ,cet oignon que fortent les racines & les cayeux.
Ses racines font longues, charnues, tendres &
Caffantes, & de couleur blanche. Les cayeux , à
la fin dé la première année , font ordinairement
de la groffeur*d’une noifette ; ils augmentent du
double la fécondé année , & la troifiême, ils ont
O o o