
mais en lui donnant un pouce , le! eaux s'écouleront
encore avec plus de facilité, & l’on pourra Î'ouir plutôt de la promenade. Il y aurait de
’inconvénient à lui donner un plus grand degré
de pente , les eaux alors entraîneraient le fable
& rormeroient des ravines«
. Lorfqu’une fois les pentes font déterminées,
o n place deux piquets au milieu de T a i r e l ’un
dans le haut., & l’aufre darfê le bas, dont les
Commets doivent marquer la hauteur refpeélive
du fol ; enfuire * au moyen de jalons qu’on
appuie fur la tête de çe9 deux premiers piquets,
o n en place d’intermédiaires dans la même direction
, fûivant Ja même pente, & à quatre toifes
«ttyirort lesuns des autres. Pour établir après cela
lés contre-pentes, on pofe aux deux extrémités de
l ’aUée , &» de chaque côté du .premier piquet du
ntilieu , deux autifes piquets, l’un b droite &
l’autre à gauche , que I on enfonce au-de (Tous
du niveau dés deux premiers piquets, de 2 , 3 , 4 .
cinq pouces de profondeur, fuivant la largeur
de l’aire & le degré de pente qu’on vèut lui
donner -, & pour mettre plus de précifiôn & de
régularité dans -dette opération , on fait ufagé
de la règle & du niveau,* on placé enfuite , avec
les jalons , d’autres piquets intermédiaires , de
la même manière que nous l’avons dit ci-deffus, j
pour là ligne du milieu.
^. Cela fait , les terraffiers piochent la furfice de
Paire , fans déranger les piquets. Ils l’uni fient
tnfujre à deux pouces aù-défions de la tête de
Gés même' piquets*-auxquels ijs attachent fiiccefc
fivement des cordeaux qui les dirigent, & ietir
font obférver plus exactement les pentes & -les
contrei-pemes de Taire, ils ont foin que la terre
de cette furface foit bien divifée dans toute fon
étendue , qu’il fi’y refie pas de grofies pierres,
& qu’ il ne s’en trouve pas même à plus .de deux
pouces au-defious * fans quoi les recoupés ou le
faipètre ne fe lieroiehr pas avec le fo ly& s ’en-
leveroient par plâques-.
Quand lÀiréeft ajnfi difpofée, oh la recouvre
d’une couche de recoupes de pierres de taille
palfées b la claie , ou de marc de fdlpêtre blanc,
laquelle on donne trois pouces d’épaiflenr,
c*eft-à-dire , un pouce de plus que la hauteur
des piquets , afin quelle fe trouve enfuite à leur
niveau lorfquelle aura été battue , & on Punir
avec le rateaii. Si ces fubflancés font sèches , on
les arrofe avec un arrofdir àr pomme, en obfer-
vàîit ,de verfer l’eau le plus égaleméntqu’il efl
poflible*, une demr-Reure après, on donne le
premier coup de batte. Si le falpêtre ou les
recoupes, étaient trop imbibés d’eau, on arren-
droif qu’ils: fu/Terit moin- humides , parce qu’au
lieu de.prendre îdel la cohlidance & de s’affermir
i ijss’en le v e r.ôi e nr: a v ec la batte , &. l’Aire n’acquer-
roit .point de fibüdité. . :
On donne ordindirement trors volées de batte
aax Airèx fermées en recoupes ou en falpêtre* A
la première, le« batteurs frappent en avançant
devant eux, & ils n’appuient que légèrement fur
leurs battes, parce que, dans cette première opé-
ration , il s’agit moins «raffermir les recoupes ou
le falpêtre que de lier Ces matières avec la terre
de l’allée. La fécondé volée fe donne quelques
heures après Ja première , iorfque les fubftances
qui couvrent L’Aire ont perdu üfle partié de leur
humidité. Dans celle-ci les batteurs frappent en
recularit, & en'laifiant devant eux la partie.bat-,
tue y ils appuient plUs fortement fur leurs battes
que ia première fois., afin de compiirrrer davan-
tage le terrein & les fubftances qui le recouvrent#
On attend, pour donner la troifième volée, que les
recoupes ou le falpêrrfe foient fecs aux trois quarts j
»lots les batteurs .frappent de routes leurs forcés,
& achèvent Uinfi de confolider l’Aire & de fa f fermir.
Maisavant, cette, dernière, opération, iî
faut avoir foin de remplir exactement avec du
falpêtre Ou des recoupes humides > les petites
cavités qui fe trouvent fur la furface de l’Aire ,
& de l’unir dans toute fon.. étendue * afin que
leau ne: puifle s’arrêter nulle part I, St fuivé La
direction des pentes & contre-petites.
Immédiatement après avoir doniîé à l’Aife ta
troifième volée , on la couvre de fable. Le meilleur.
eft celui qui fe trouve dans les lits .dés
rivières , & dont le graineft un peu grós V celui
qu on. tire des mines eft en général terreux &
trop fin1, il s’imbibe d’eau , & la retient long«
tems. Six lignes de fable de rivière füfSfent
pour -donner un libre cours aux eaux. Si l’otf
en met davantage , il fuit fous les pieds, & la
marche en efl plus fatigante. Le fable s’étend
d’abord avçc la dos du rateau *, & lorfqu'ïl efl
bien uni, on fe fert des dents pour en extraire
les pierres & les corps étrangers qui s’y ren-
contrent.
^*es'Aires qu’on cônftruit avec du gravier * font
plus aifées à faire & coûtent moins , fur-tout dans"
les pays où cette fubftance efl communie. Il ne
s â^itr que de dréffer fon terrein comme nous
Lavons dit icKdeffus , de le couvrir avec une
couche de gravier de trois à quatre pouces d’épaif-
feur , & de faire paffer enfuite un pefant rouleau
pardeffüs pour l’affermir, & rendre la promenade
plus commode.
Les mofaïqiies de cailloux roulés-dont on fe
fert quelquefois pour varier l’Aire des promenades
dans les jardins pàyfagifleS , font très-difpen-
dieufés. On les empldie dans-1 les -pefités- très-
rapides où lés eaux forment fôüvènî des ravines;
on s’en fert encore à couvrir lés ponts , à faire
lés lits des petits fui (féaux, & former le fol dès
grottes. Mais comme cette coflflruelion regardé
l’Archireéte des’ jardins, nOtft renvoyons au dictionnaire
qui traité? dé ceftfe^partie. ' 1 : 1
Dans tes paysfoù il -y a beaucoup’ de. tanneries
* on emploie 4a tannée qui fort des foffes-^
des Gorroyeufs , b couvrir l’Airé des aUëès* C àw
fubflance, qui efl douce fous, les .pieds, rend la
îharche ' agréable & facile v' ellç a dç plus- un
autre avantage qui lui e fl particulier , ç’èfl de
fervir h ferdlîfer les terres., lorfqu’ellè commence
à fe réduire en terreau \ on la ramaffe alors & m la
répand fur les plàte-bandês des parterres ou. dans
les planches des potagers ; elle y produit l’effet
d’un excellent engrais *, aù-liqu que; les recoupes *
les falpêtrés, le fable & le gravier introduits
dans les jardins , ne peuvent que détériorer m
qualité du fol , par le mèlangç dé ces différentes
lubflance^ ; îavjec les terres' , fur-tout 1 orfqu’oq
change ces Aires .de place. '
Les foins qu’exigènt ces différentes Aires pour
les entretenir & les cotiferver , varient fuivant
la nature dés matériaux qui entrent dans leur
cônflruftiôn j celtes'qui font faites avec desre-r
coupes’ & du marc de falpêtre blanc recouvert
de/ fable de rivière, ont befoin d’être râtiffêes
dé tepis en tetris- pour d’étfuire le? plantés adr
venfices, & râtelées enfuite avec un rateaù fin
pour la. propreté des jardins. Une aiitre attention
non moins intéreffante , efl de rie point
marcher fur ces fortes d* Aires , pendant les dégels}
on mêleroit le fable avec le falpêtre, & ori for-
meroit des'trous qui gâteraient les allées pour
le refie, de la faifon , & obliger oient à dçs réparations
.difoendieuïes. •
Les Aires de gravier ou de cailloux mafiiqués *
font beaucoup moins fujettes b être endommagées
par 'lés dégels , mais elles coûtent infiniment
plus ;à établir & à réparer. ..
Les recoupes de pierres de taillé , lè falpêtre
& le gravier fervent encore à, former les Aires
des Orangeries & d^ ferres à, légumes. On .choifit
alors ! la matière la plus convenable fuivant
l’objet que l’on a en vue. ( F*, l’article A l l é e . )
(M . T hq u i n , ) ^ ,
A I R E L L E « V a c c i v i v m .
Genre de .plante de la famille 4es
ü ri’efi compofé jufquà préfént que de onze
ejTpèçps1 connues & décrites ;,p^r f^ s botanifies,
Cependant il en exifte un bien plus^grand nombre;,
fi nous en crçjypns les catalogues des: pépiniérifies
de Londres de ceux des cultivateurs Anglo-
Américains. Mais comme ils n’ont pas déterminé
exa&ement ces efpèçes, nouvelles, nous ,n(^us
contenterons: d’indiquer: ici çeUqs dont nous,
fommés sfirs; ' ;:i ;
* Les Airelles font^ês arbufies & - dès arbrifTeaux
eq élevés, qui pour l i plupart forment de petit?
uiiTons arrondis-, d’une verdure ; & d’un, port-
agréable^ dans quelques efpèees les feuilles fe
confervent toute, l’année., Leurs fleurs, quoique
affez, jolies, n’ont pas beaucoup d’éclat ,• mais les
formes & les tççiüçurs. hnWanfes. ;qn«lq^s - uaei
de leur? fruits, qui d’ail leur sfontbonsà manger
& qui peuvent être employés à ;djfFérensv ufages
économiques, fuffifent pour les sure; rçchèi-qher*
Les Airelles^ fe trouvent dans les pays froids
de l’Europe, de l’Afie & de T Amérique $ l ’Afrique
fç,nle n’a point encore ^ fourni dofnèqes/ù' ce
genre. JEngénéral} elles croiffent fur ‘l'es lieux
élevés, dans deà fables légers J mêlés ; de térrpiii
végétai & fur-tout à des( expofitions humides 5
quelquefois même aquatiques. Elfes aiment un
air y if & fubtil, & c eft la raifori pour laquelle
pes arbufi.es fontfioujou'fs fi délicats "dans1 notre
climat. O n , efl: cependant, parvenu à les y cut-
tivèr en p|©î.rie ’.’ijêfré'-daris . flés' planches dé
terreau de bruyère fittiées à Texpofiupn du nord^.
Efpeces. ■ . • ,!'
£ Airelle anguleufe ou myrtille. ■ \\ '
V S tcc iN iüM . myrtiîlus. L. ( ï) du nord dé
TEuropç.
B. Airelle angqléufe'à friui: blkic.
V 4CCIVIVM myrtiîlus f r iiâ u albo. du, nor^
de l’Europe.,
2. Airelle à étamines longues.
V a c c in i v m Jiamihcimi. L, £> du nord de
l’Amérique.
3. Airelle, veinée. ’^
V a c c in i v m uliginofum. L. ï? de., TEurop*
froidei
4. Airelle blanche. ,
V A c e iN ivM album» L* ï) du nord de l’Amérique.
5. Airelle mucronée.
V a c c in i v h mucronatum. L. ly du. nord de
l’Amérique. _ ..- J
é. Airelle^vè feuilles de myrte. ;
V a c ç in iv m . myrÿnitcs. La M. Dîéï. n.* 6.
A n . Va c ç in ivm corymbofum. jL. ^ de U
Floride.
7. Airelle glauque.
. V A c ç in iv m glaucum. La M. Di<Sl. n.° .7. 1
A n . V a c ç in iv m frondofum, L. I) des iflqt
Miquelon. . . ,
8. Airelle de Penfylvanie. '
V a c ç in iv m Penfytvanicurji. La M. Diél*^
n.® j . bis '
,An. V A c e iN ivM liguflrinum. L. ï) du nord
de l’Amérique.
9. Airelle 4 e Çappadoce.
V a c c in z v m arctoftaphylas» Lin. ï ) de TAfiô
?emperée.
10. Airelle ponèluée. [K „1
V a c ç in iv m vitis -id c ea. L. ^ du nord do
l’Europe.
il. Airelle caunefierge. :
V a cç in ivm oxyçqccus». L. ï> du nord d®
l’Europe.' ' .
, B. Airelle, canneberge , à gros fruit.
V a c ç in ivm QZycpcçys ' Ip&gnv:. fru çfa ï) à t
Çanada.
V°y*&. pour M . Vaçclmwn ktfpiduluni y Le
genre ^deS; ANDROltfÉD^Ssi .1; ; & .
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