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rendez-vous au nom de ce feigneur.' Il s’y rendit
& fut arrêté. Son imprimeur paya pour lui. Né
à Rofcommon en Irlande en 1731 ; mort le 4
avril 1774.
G O L IA TH , ( Hifl. fac. ) géant philiftin , tué
par David, fon niftoire eft rapportée au premier
livre des rois, cliap. 17.
G O L I U S , ( J a c q u e s ) ( H i ß . litt. mod. )
favant profefleur d’arabe , dans l’univerfité de
Leyde , fuccefleur du favant Erpenius ; éditeur
d’une hifloire arabe de Tamerlan, de l’hiftoire
des Sarrafins d’Ebnacîrl, des élémens aftrono-
miques d’Âîfargan ; auteur ,d’un di&ionnaire perfan
& d’un lexicon arabe. Né à la Haye en 1596 ;
anort à Leyde en 1667.
GOLTZIUS , ( H u b e r t ) ( Hiß. litt, mod. )
peintre & graveur en bois , plus connu comme
antiquaire. Ses oeuvres . toutes latines, ont été recueillies
en '3 volumes in folio. Les principales
font : Faßt romani ex anùquis numifmatibus; icônes
imperatorum romanorum & jeries auflriacorum; Julius
Ceefar ex numifmatibus y Ccefir Aaguflus e numifmatibus
; Sicilia & magna Gracia ex prifcis numifmatibus
, &c. Né à Venlôo , dans le duché de
Gueldres , en '1525 ; mort à Bruges en 1583.
GOMAR , ( F r a n ç o i s ) ( Hiß. mod. ) théologien
calvinifte, chef de la feéie des Gomariftes.
( Voye{ l’article A r m in iu s . )
GOM BAU LD, ( J e a n - O g i e r d e ) ( Hi fl. litt,
mod. ) un des premiers académiciens dans le temps
de l’inftitution de l’académie françoife, fut aufli
un des beaux efprits de l’hôtel de Rambouillet; il
étoit gentilhomme ordinaire, & avoit d’ailleurs
peu de fortune ; il dit dans g l’épitaphe de Malherbe
:
I l efl mort pauvre, & moi je vis comme il eß mort.
Il fit un jour, foit par vivacité de caraâère ,
foit par reflentiment d’auteur, au cardinal de Richelieu
, une réponfe que peu de perfonnes fe
feroient permife avec ce miniftre ; il lui lifoit
un de fes ouvrages. Voilà des chofes, dit le cardinal,
que je ri entends pas. Ce ri efl pas ma faute,
répliqua Çombauld. Si cette réponfe eft d’un poète,
elle n’eft pas d’un courtifan. C ’étoit Gombauld qui
poufloit le zèle pour les décifions académiques ,
jufqu’à vouloir que les académiciens s’engageaf-
fent par ferment à employer les mots approuvés
par l’académie, 8c à n’employer que ces mots-là.
On lui trouvoit du talent pour les fonnets ; Boileau
qui en trouvoit fort peu de bons, a dit :
A peine dans Gombauld , Mainard & Malleville ,
£n peut-on admirer deux ou trois entre mille*
G O M
! On a de Gombauld des tragédies aujourd’hui
inconnues , ainfi que la paftôrale d’Amarante ; dès
épigrainmes, dont on a fait autrefois quelque
cas, &c. Gombauld mourut en 1666, âgé de près
de quatre-vingt-dix ans.
GOMBERVILLE (M a r i n -le R o i , s ie u r db)
( Hifi litt. mod.) fut ainfi que Gombauld, un des
premiers académiciens françois dans le temps de
l’inftitution ; il eft auteur des romans de Pôle
xandre t de la Cythérée , de la Jeune Alcidiane.
C ’étoit lui qui fe piquoit d’une grande averfion
pour le mot car, 8c qui s’applaudifloit de ne l’avoir
pas employé une feule fois dans tout Pô-
lexandre ; on eut la patience de vérifier le fait,
8c on trouva que ce jnor , par la force de la
néceftité avoit échappé trois fois à l’auteur. On
a de lui un a fiez bon traité de la manière d’écrire
l’hiftoire ; on lui doit l’édition des mémoires du
duc de Nevers ; la traduâion * d’une relation d'e la
rivière des Amazones du père d’Acuna , jéfuite. Un
de fes plus grands ouvrages eft la doSlrine des
moeurs, tirée de’la philofophie des floïques, repréfentée
en cent tableaux, & expliquée en cent difcours ; ce
livre a été autrefois recherché pour les figures ,
les difcours en font ebfcufs & difFus ; les vers
placés au bas de chaque tableau , ont quelquefois
un peu d’harmonie. En voici un qui eft beau.
Le tableau repréfente des hommes pleins de cu pidité
dans le coeur, qui panent à côté de vafefs
d’or 8c d’argent fans ofer y porter la main, parce
que Néméfis les fu it , conformément à ces vers
d’Horace :
Non fum moechus 3 ais, neque egexhercule fur, libi vafa
Preetereo fapiens argentea t toile periclum ,
Jam vaga projiliet frcenis natura remotis. ~
Oderunt peccare boni, virtutis amore ,
Tu nihil admittes in te formidine pana ;
' Sit fpes fallendi, mifcebis facra prof unis.
Nam de mille faba modiis eàm furripis unum >
JDamnum ejl-, nonfacinus paclo mïhi lenius iflo.
Les vers de Gomberville , qui,répondent à ces
vers d’Horace ne font pas bons, mais ils finiflenr
par celui-ci :
Le larcin n’eft pas fait, mais le crime eft commis.
Mort en 16 74 , âgé de foixante 8c quinze ans.’ ■
GOMES - FERNAND, ( Hifl. dEfpagne. )
gentilhomme efpagnol, inftitua en 1170, l’ordre
des chevaliers du Poirier, aujourd’hui d’Alcantara J
dont la grande maitrife fut unie à la couronne
fous le règne de Ferdinand & d’Ifabelle.
GOMES DE CIUDAD REAL, ( A lv ar e z )
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| Hifl.„litt. mod. ) efpagnol, poète latin. Plufieufs
de fes ouvrages,ont des titres allez finguliers.
Sa Thalit chrétienne, ce font les proverbes de
Salomon mis en vers. Quel rapport ont - ils à
Thalie ? Sa mufe Pauline, ce font les épîtres de !
faint Paul én vers élégiaques. Son poème fur la
Toifon d’or eft le plus eftimé de fes ouvrages. Il
mourut en 1536. Il avoit été élevé en qualité
d’enfant d’honneur auprès de l’archiduc Charles
( depuis l’empereur Charles-Quinr. )
Un Gômès de Caftro , ( A l v a r e z ) mort en
1380 ., eft auteur d’une hifloire du cardinal Xiniene^.
Madame de Gome^, auteur des cent nouvelles
nouvelles , des journées amufàntes , des anecdotesper-
fanes, de L’hifloire fecrète de la conquête de, Grenade,
de la jeune Alcidiane, &c. 8c de plufieurs tragédies
ignorées aujourd’hui , fe nom m oit Magdeleine
Angélique Poifion ; elle étoit fille du comédien
PaulPoiflon.. Don Gabriel de Gome^, gentilhomme
efpagnol, lui propofa dé l’époufer, elle l’époufa
8c crut faire fortune , tandis que Gome£ de fon
cô té , regardoit comme une reffource les talens
de fa femme. Il n’y eut de trompé que madame
de Gomeç, fon mari étoit abfolument fans bien,
mais elle écrivit, & fes ouvrages , aujourd’hui
négligés , eurent du fuccès. Née à Paris en 1684,
morte à Saint-Germain-en-Laye en 1770.
GONDEBAUD ou GOMBAUD. ( Hifl. mod. )
Gondioche, roi des Bourguignons, avoit laiffé
quatre fils." Gondebaud, Gondégifile , Chilpéric ,
Gondémar ; ils avoient partagé le royaume de
Bourgogne, comme les fils & les petits-fils de
Clovis partagèrent depuis le royaume de France.
Les deux aînés firent une ligue pour dépouiller les
deux autres. Gondebaud aflïégea dans Vienne Chilpéric
& Gondémar en 477 , brûla ce dernier dans
une tour, où il fe.défendoit; fit maflacrer Chilpéric
& fes deux fils, qui étoient tombés entre
les mains , & jetter fa femme dans la rivière, une
pierre au cou.;
Chilpéric laifloit deux filles; l’uneépoufaClovis;
ce fut la célèbre reine Clotilde ; l’autre fe fit
religieufe.,
Gondebaud & Gondégifile, comme on peut le
penfer, fe brouillèrent pour le partage des états
qu’ils avoient enlevés à leurs frères ; Gondégifile
propose- à Clovis un traité fecret pour dépouiller
Gondebaud.& partager fes états; Clovis y con-
fen t, & par une petite finefle de barbare concertée
avec Gondégifile, au lieu d’attaquer les
terres de Gondebaud. c’eft fur celles de Gondé-
gifile qu’il fe jette. Celui-ci appelle fon frère à
fon fecours , Gondebaud y vient; mais dans une
bataille qui fe livre près de Dijon, fur les bords
de la rivière d’Ouche , Gondégifile pafte du, côté
de Clovis ; Gondebaud fe voyant trahi, s’enfuit
dans Avignon (en 50,0 ) , Clovis l’y pourfuit,
l’y afiiège. On négocie ; Gondebaud ( en 501 ) ,
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s’engage à pàyet1 tribut à Clovis , ne le paye point,
lie une intrigue , choifit fon temps, furprend
Gondégifile dans Vienne, le fait tuer dans une
églife , malgré le refpeâ: des alyles , & réunît
toute la monarchie des Bourguignons ; Clovis
étoit occupé ailleurs ; & Gondebaud refta paiiibie
poiTeftèur de ce royaume de Bourgogne , il fur-
vécur, Clovis, & mourut en 5 16 , Taillant deux
fils ,- Sigifmond & Gondémar. Il eft l’auteur de
la lo i, appellée de fon nom la loi Gombette. Il
la publia en 501 : Gondebaud étoit arien.
Un aventurier, nommé aufli Gondebaud ou
Gombaud, dit B allô mer, qui fe difoit fils du roi'
Clotaire I , & que Gontran , roi de Bourgogne,
un des fils légitimes de Clotaire , difoit fils d’un
homme qui avoit été nieûnier & cardeur de
laine, avoit prétendu, après la mort de Clotaire,
demander un partage à fes frères qui avoient
rejetté fa demande avec mépris. Lorfqu’après la
mort de Chérebert, de Sigebert & de Chilpéric ,
il vit le royaume en proie aux faélions, l’Âuftra- ■
fie & la Neuftrie gouvernées par deux femmes,
Brunehaut & Frédegonde, fous le nom de deux
enfans', Childebert oc Clotaire II ; le roi de Bour- <
gogne, Gontran , fort embarrafté à défendre fa vie
contre deux monftres qu’il n’avoit pu ni appri-
voifer par fes bienfaits, ni dompter par fes armes;
tous les feigneurs des difterens états prenant parti
dans ces troubles au gré de leurs pallions , il crut
l’occafion favorable pour Lire valoir fes droiis
prétendus ; quelques faélieux l’élevèrent fur le
pavois à Brive-ïa-Gaillarde en 585: cette entre-
prife paroifloit intéreffer également les trois
princes ; cependant , non-feulement Childebert
& Clotaire ne fe joignirent point à Gontran, dans
les provinces duquel Gondebaud faifoit principale#*
ment fon irruption, mais encore Frédegonde &
Brunehaut, dtfirant également de fecouer le joug
devGontran, firent des avances à Gondebaud, &
confpirèrent avec lui contre Gontran. Ce prince
eut lieu de foupçonner Brunehaut d’avoir envoyé
des ambaffadeurs & d;.s préfens à Gondebaud,
8c d’avoir voulu l’époufer ; 8c iorfque Gondebaud,
après quelques fuccès ftériles, eût été tué par
ceux mêmes qui l’avoient fait r o i, Gontran eut
des avis que Brunehaut avoit aufli fait faire la
même propofition au fils de Gondebaud. Frédegonde
avoit eu la même politique, elle avoi.t aufli
fait des avances à Gondebaud : M. de Valois croit
qu’elle avoit aufli eu deflein de l’époufer.
GONDEGISILE. ( Voyeç le premier article
précédent, G o n d e b a u d , )
GONDEMAR ou GUNDEMAR, roi des Vifi-
goths, ( Hifloire et Efpagne') aimé de fes fujets,
qu’il ne cherchoit qu’à rendre heureux, refpeéïé
des nations voifines, 8c redoutable aux ennemis,
Gondémar mérita d’être élevé furie trône, où les
fuffrages réunis de fes concitoyens le placèrent