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renne., qui fut depuis le duc de Bouillon., & contre
Jean deGontautae Biron »baron de Salignac, qui
lui fervoit de fécond. « Quoique les deux frères
fuffent maillés, dit-on , ils eurent du défâvantage,
le vicomte permit à Rofan de fe relever, & Sali-
ghac à Duras, de changer d’épée. Dans ce moment,
neuf ou dix hommes armés fondirent fur le vicomte
& le laifsèrent percé de coups, cependant il n’en
mourut pas, & il eut, dit-on, la générofité d’intercéder
auprès de la reine-mère pour les Duras.
Mais il eftjufte d’obferver que Brantôme, auteur
contemporain, dans un traité exprès fur les duels,
paroît douter que les chofesfe foient gaffées ainfi,
& qu’il fonde ce doute fur la réputation d’honneur
& de valeur que ces frères avoient acquife ». Ce
qu’il y a de certain, c’eft que Guy-Aldonce , fils
du marquis de Duras-Rofan, époufa la fille de ce
premier duc de Bouillon , foeur du fécond duc de
ce nom, & de l’immortel Turenne. Il en eut un
grand nombre d’enfans , tous diverfement célèbres.
i ° . Le maréchal de Duras, fait maréchal de
France le 30 juillet 1675 , après la mort du maréchal
de Turenne , fon oncle. C ’eft pour lui que le
marquifat de Duras a été érigé en duché en 1689.
20. Le comte de Rofan tué pendant le blocus
de Paris en 1649.
30. Le maréchal duc de Lorges, qui après la mort
de ce même maréchal de Turenne, fon oncle,
dans l’armée duquel il étoit lieutenant - général,
contribua beaucoup à fauver cette armée découragée
par J.a perte de fon chef & d’un tel chef. C ’eft
ce maréchal de Lorges, Gui Aldonce de Durfort,
qui a fait la branche des ducs & des comtes de
Lorges % le duc de Randan, mort maréchal de
Lorges, étoit fon petit-fils. Ce nom de Lorges leur
venoit de ce que lemarquisde Dur as-Rofan
père du premier maréchal de Lorges, avoitépoufé
Marie ou Marguerite de Lorges Montgommeri,
fille de Jacques de Lorges, fécond du nom, comte
de Montgommeri, lequel étoit fils du fameux
capitaine Lorges :— Montgommeri .( Gabriel ) ,
décapité en 1574, & qui avoit eu le malheur de
bleffer à mory Henri II dans le fameux tournoy
de 155p.
4°. Le comte de Feversham , capitaine des
gardes & général des armées^du roi d’Angleterre
Jacques I I . Ce nom de Feversham lui venoit
de ce qu’il avoit époufé Marie, fille de Georges
•Sonde, comte de Feyersham , dont le titre lui fut
îranfporté.
50. Henri de Durfort, baron de Pujols, tué en
Portugal.
6n. Godefroy, comte de Refan, tué au fiége de
Candie , Le .25 juin 1669.
7 9, La célèbre mademoifelle de Duras qui con
feç/a, çnfefaifant catholique, 1$ yiftpire de B of
D U S
fuet fur le mlniftrc Claude, dans la conférence
tenue le premier mars 1:678 , chez la comteffe de
R o y e , foeur de mademoifelle de Duras.
Le. fils du premier maréchal de Duras fut aufli
maréchal de France (en 17 4 1 .}
Et le petit-fils l’eft aujourd’hui.
DURIER ou DURYER ou plutôt DU RIER ou
DU R Y E R , ( voyez Rier )„
D.USCHAL, f. m. ( Hijî. mod.1) c’eft une liqueur
dont on fait ufage en Perfe ; elle reffem-
ble à du fyrop , elle en a la confiftance ; elle fe
fait avec du moût de. v in ', que l’on fait bouillir
jufqu’à ce qu’il devienne épais : quelquefois on
l’évapore jufqu’à ficcité, afin de pouvoir le tranf-
porter. Quand on veut en faire ufage , on le fait
diffoudre dans de l’eau mêlée avec un peu de
vinaigre ; ce qui eft , dit-on, très-propre à appaifer
la fo i f , fur-tout dans un pays où l’ufage du vin
eft défendu. diHionn. de Hubner, [A —-R }
DU TILLE T, ( voye% T illet ) (d u ) .
DU V A L mod.') y quelques perfonn.es ont
illu.ftré ce nom,
i ° . Etienne D u v a l de Mandreville ou Mort-
drainville, annobli en 1558, pour avoir rendu le
fervice important d’approvifionner Metz lorfque
Charles-Quint fe difpofoit à en faire le fiége, qu’il
fut obligé de lever en 15 5 3. Le même Duval fonda
le premier prix du Palinod, à Caen fa patrie.
Mort le 19 janvier 15 78.
2 ° . André D u v a l , fénieur de Sorbonne,'
doyen de la faculté de théologie , doâeur Ultramontain
, quoiqu’il eût été le premier pourvu de
la chaire de théologie établie en 1596 par Henri IV ,
Il écrivit contre Richer, contre le miniftre du Moulin
, & continua les Vies des Saints, de Ribadé-
neira. Mort en 1638.
3°. Guillaume D u v a l , parent du précédent,’
eft auteur d’une hiftoire du Collège royal , & de
commentaires fur Ariftote ; Il fut doyen de médecine
, & avoit introduit pendant fon décanat
l’ufage de réciter dans les écoles dès litanies des
Saints & Saintes qui ont exercé la médecine.
40. Pierre D u V A L , géographe du ro i, natif
d’Abbeville, auteur de plufieurs traités &. cartes
de géographie, aujourd’hui de p.eu d’ufage. Mort
en 1683.
5? D u v a l eft aufti le nom d’un comte de
Dampierre , né françois, devenu général des empereurs
Matthias & Ferdinand I I , & qui commanda
feul ou avec le comte de Buquoy, au corn?
mencement de la guerre de trente ans en 1618
& z 6 x 9. IJ fût tué d’un coup fl? mqufqiiet
D U V
16 20,au moment où il appliquoit de fa main un
pétard à la porte de Presbourg.
6e*. D u v a l eft encore le nom d’un berger de
Lorraine , tout femblable au laboureur Pierre
Anich (voye{ cet article), & qui ayant plus de
loifir que lu i, avoit été plus loin dans l’aftrono-
mie j par la feule contemplation des aftres, il devint
bibliothécaire de l’empereur François I. On
lui montra en vain les magnificences des grandes
.villes & leurs pompeux fpe&acles ; il foutint toujours
qu’il n’y avoit de fpeétaele digne de l’homme
que celui du lever & du coucher du foleil, & de
D Y C
la marche des aftres. On vantoit beaucoup en
lui la mémoire, les connoiffances & l’énergie naturelle
d’une éloquence inculte & fauvage. Mort
depuis peu d’années.
DYCK-GRAVES , { H i j7. mod . ) c’eft le nom
qu’on donne en Hollande , à ceux qui font chargés
du foin des digues & éclufés d’un certain-
diftriél, & qui font obligés d’en faire la vifite en
certains temps marqués. { A — R.)
D Y N A R Q U E , D y n o s t r a t e , (_ voy ei par v in t
{impie.
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