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de Balzac, l'autre de Voiture, ils difjmtérent
enfemble & fe dirent des injures ; Girac étoit
iâvsnt, Coftar vonloit être bel-efprit.
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dateur jéfulte , dont les fermons ont été publiés
en 1704, par le père Bretonneau fon confrère»
en cinq volumes in-12. Mort à Paris, en 1680.
Or maintenant veillez , graves auteurs ;
Mordez vos d oigts , ramez comme corCaircs *
Pour, mériter de pareils protefteurs »
Ou peur .trouver de pareils adyerfairgSi
'Qïrac mourut en *663.
G IR A LDI, (L in o C regorio) (Hijî. littP mod.)
lavant, pauvre,malheureux & goutteux dans fa vieil-
Jette; il perdit fon bien & fa bibliothèque qui en faifoit
la meilleure partie, lorfque l’armée du connétable
pilla Rome, patrie de Giraidi. Au lieu de s’en prendre
de fon malheur aux fureurs de la guerre 9 il s’en
prit aux lettres & aux lettrés, & ht dans fa colère
les progyrrnafmata adverfiis litteras & litteratos, Ses
écrits ont été recueillis en deux volumes in-fol,
Les plus connus font : fyntagma de dits gentium ; fon
Juftoire des poètes grecs & latins, & celle des poètes
de fon temps. Né en 1478, Mort en 1551.
Un autre Giraldi, ( JEAN-BAPTISTE Giraldi
Cinthio, Giraldus Cïntkius , ) de Ferrare, eft au
rang des poètes & des littérateurs célèbres de fon
temps & de fon pays; il vivoit auffi dans le fei-
jtième fiècle.On a de lui des tragédies fi un poème intitulé
Ercole, des contes, une hiftoire d’André
Porta, Mort eu *573«
GIRARD, Diverfes perfonnes ont fait çonnoître
ce nom» '
i ° . Guillaume, archidiacre d’Angoulême, qui
îivoit été fecrétaire du fameux duc d’Epernon, &
qui a laiffé d-s mémoires fur la vie de ce feigneur.,
11 a auffi traduit les oeuvres de Logis 4e Grenade.
2°, Jean-Baptifte, ç’eft le fameux père Girard;
on connoît fon procès avec la Çadière, & le
fchifme qu’il excita au parlement d’A ix , où la
moitié des juges le condamna au fe.u comme forçier,
& l’autre moitié , qui prévalut, fut d’avis de l’ab-
fpudre : l’arrêt eft du 16 décembre 1731.
Mais mon ami , je ne m’ attendois guère
De voir entrer le diable en cette affaire,
p ira rd , .Girard , tops tes accufateurs ,
Jacobin , carme & £aj(eui d’éqriture.,
Juges , témoins , ennemis , protecteurs ,
Apcun de yop? n’e ft fiprciçr, je vpus jure.
3®. Gabriel, ç’eft l?abbé Girard le grammairien
& l’académicien, auteur des fymnymes françois
des principes dp la langue françoife, Il avoit été
gymonier 4® madame la ducheffe de B erry, fille du
régent, & interprète du roi pour les langues
efclavoane & ruffe, Mort en 5748?
fÿ lR O y S T , (Jacques) (H ijljm ?_ w d .) prédi-
G IR Y , {Hiß. litt, mod.) Louis, l’un des premiers
académiciens françois, & François, fon fils, minime,
font connus: ce dernier, par une vie des faints;
le premier par une traduction de Tertullien, de
Sulpice Sévère, de faint Auguftin, de Cicéron.
Morts, le premier en 1^65, le fécond en 1688.
GïSCON , fils d’Himilcon, {Hiß, anct) général
des Carthaginois, qui, banni par une cabale, &
enfuite rap p e lle , pouvant écrafer fies ennemis, fe
contenta de leur mettre le pied fur la gorge ; plus
généreux, il pouvoit encore leur épargner cet
outrage. Il fit la guerre avec fuccès aux Corinthiens*
Il vivoit plus de trois figcles avant J. C.
G ISO R S ,(L e c o m t e d e ) (VoyeI F ou q e t. )
GITE. ( d roit d e ) ( Hiß. de Fr .) Dans les
titres ce droit s’appelle jus gifli, gißum , jus fub-
venùonis, ou procurations ; ( Voyeç Ducange, au
mot gißum) ancien droit que les rois de France
levoiènt dans les v illes, bourgs , évêchés , &
abbayes, pour s’indemnjfer des frais du voyage,
paffage, ou féjour qu’ils faifoient fur les lieux.
Quand les rois de la première race & quelques-
uns delà fécondé voyageoienr, ce qui leur arrù*
voit fouvgnt, ils logeoient avec leur fuite pendant
une nuit, aux dépens des villes, des bourgs
& des villages qui étoient fur leur route. On lepr
fourniffoit tout ce dont ils avoient befoin, & il
étoient magnifiquement défrayés; car leurs hôtes
ne manquoient jamais d’y joindre au départ quelque
préfent en argenterie. Peu à peu cet établiffe*
ment devint un droit ro y a l, qu’on nomma droit
de gîte; & perfonne n’en fut exempt. Jean-le-Coq
rapporte un arrêt qui déclare les villes données
en douaire à la reine, fujettes au droit de gîte,
Les évêques & les abbés jiayoient ce droit de
gîte pour la vifite de leur églife ; & quand nos
rois fe dégoûtèrent de mener une vie errante ,
ils continuèrent d’exiger leur droit de gîte des
évêques , des abbés & autres prélats. Lors même
que ces évêques & abbés furent affranchis du
fervice militaire , ils relièrent fournis au droit de
gîte. Louis VII en exempta la feule églife de Paris,
en reconnoiffance de l’éduçatiop quelle lui avoit
donnée,
Ce droit de gîte étoit fixé à une certaine fomme
pour chaque évêché ou abbaye , toutes les fois
que le roi venoit yifirer l’églife ou l’abbaye du lieu 5
par exemple, l’abbé du grand monaftère de Tours
étoit taxé à foixante livres du pays ; abbas majoris
mpnaflerii Turpnenfis debet unuin gißum , taxatum
fexaginta libras turonenfes hyqnd&s $uolijtet qnno g
fi vifituvçfit ecclefiam*
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Quelques églifes s’abonnèrent à payer 1 e droit
\'de gîte à une certaine fomme , foit que le roi vînt
ou non les vifiter; l’archevêque de Tours prit
ce parti, & compofa pour cent francs. Pafquier
rapporte à ce Ai jet un grand paffage qu’il a tiré
des archives de la chambre des comptes, & dont
voici le précis : L. anno Domini 138z , dominus
P. Maseru, epifeopus Atrebatenfis ; pro jure procurations
..............compofuit in ducentis & quadraginta
francis auri, franco fexdecim folidorum, pro
€0 quod debebat ; de quibus fatisfaSlum, dominus
Atrebatenfis habet penès fe litteras refias, una cum
litteris quitationis fecretariorum. Le latin de ce temps-
là n’eft pas élégant «k mais le fens en eft clair.
Ce paffage dit qu’en 1382 l’évêque d’Arras traita à deux cents quarante francs d’or , chaque franc
de feize fous , pour ce qu’il devoit du droit de
gîte ; qu’il paya cette fomme, en prit l’écrit du
f o i , Sc quittance de fes fecrétaires.
Ce même paffage nous apprend pofitivement
que le droit de gîte ftibfiftoit encore en 1382.
« Enfin , dit Palquier en fon vieux gaulois , le
» temps a depuis fait mettre en oubli, tant les
» fervices militaires, que droits de gîte; au lieu
» defquels on a introduit l’oélroi des décimes fur
3* tout le clergé, n’étant demeuré de cette an-
n cienneté que la prédation de ferment de fide-
» lité au roi , qui doit être faite par tous les
» prélats de France, lors de leurs avénemens ».
( D . J )
G 1USCHON, ou G IUS-CHAN, f. m. {Hiß.
mod. ) nom qui en langue turque lignifie leEleur
de Valcoran ; il y en a trente dans les mofquées
royales, qui lifent chacun par jour une des trente
ferions de l’alcoran : en forte que chaque mois-
©n fait une leâure entière de ce livre de la loi.
Gius veut dire portion ou fettion ; & chon ou chan,
leEleur ; c’eft à-dire, leEleur d'une feElion. Le.but de
cette leâure, félon eux, eft de procurer le repos
des âmes des Mufulmans qui font quelque legs à
cette intention : e’eft pourquoi les gius chors lifent
proche des fépulcres dans les mofquées , & autres
lieux de dévotion, Ricaut, de Eempire ottoman.
( G )
G LA B ER , (Rodolphe) {Hiß, litt. mod.jbéné-
•Tiétin de C lu n y , contemporain des rois de France ,
Jt-obert & Henri I , auteur connu d’une chronique
inférée dans tous les recueils des hiftoriens de
France. Il y a dans le tome 8 des mémoires de
l’academie des belles-lettres un favant mémoire
de M. de Sainte-Palïiye fur Glaber..
GLADIATEURS , ( Guerre des ) Bellum
fiadiatorum , { H iß . rom.) guerre domemque &
dangereufe qu^gpartacus excita en Italie l’an. 680
de la fondation de Rome.
Ce gladiateur homme de courage & d?une bravoure
à toute épreuve j, Réchappa de Çapoue où
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îl étoit gardé avec foixante & dix de fes camarades
; il les exhorta de facrifier leur vie plutôt
pour la défenfe de là liberté , que pour fervir de
fpeélacle à l'inhumanité de leurs patrons; il les
perfuada, raffembla fous fes drapeaux un grand
nombre d’autres efclaves fugitifs animés da même
efprit; il fe mit à leur tê te , s’empara de la Campanie
, & remporta de grands avantages fur les
préteurs romains , que le fénat fe contenta d’abord
de lui oppofer avec peu de troupes.
L’affaire ayant paru plus férieufe, les confols
eurent ordre de marcher avec les légions ; Spar-
tacus les défit entièrement, ayant choifi fon camp
& le champ de bataille comme auroit pu faire un
général confommé. De fi grands fuccès.attirèrent
une foule innombrable de peuple fous les enfeigne*
de Spartacus, & ce gladiateur redoutable fe viç
jufqu’à cent vingt mille hommes à fes ordres»
bandits, efclaves, transfuges, gens féroces & cruels ,
qui portoient le fer & le feu de tous côtés, & qui
n’envifageoient dans leur révolte qu’une licence?
effrénée & l’impunité de leurs crimes*
Il y avoir près de trois ans que cette guerre
domeftique duroit en Italie , avec autant de honte
que de défavantage pour la république, lorfque
le fënat en donna la conduite en 682 à Licinius>
Crafîùs, un des premiers capitaines du parti de
Sylla, & qui avoit eu beaucoup de part à fe$
victoires.
Craffùs favoit faire la guerre, 8c la fit heureux
fernem. Il tailla en pièces,en deux batailles rangées »
les troupes de Spartacus, qui cependant prouva»
toujours qu’il ne lui manquoit qu’une meilleure
caufe à défendre.
( Eh quelle meilleure caufe à défendre que celle
de la liberté ? )
On le vit, bleffé à la cuiffe d*ùn coup de javeline *
combattre long- temps à genoux, tenant fon bouclier
d’une main & fon épée dé l’autre. Enfin 9
percé de coups , il tomba fur un monceau ou de
romains qu’iL avoit immolés à fa propre ftireur v
ou de fes propres foldats qui s’étoient faits tuer
aux pieds de leur général en le défendant..
Voyeç les détails de la guerre célèbre des gla-r-
diateurs dans les hiftoriens romains, dans Tite -
L ive, liv .XCVIl. Athénée liv. II. Eutrope, lïv„
VI. Appian, de la guerre civile , liv II. Flor us, liv*
III. cap. xx. Céfar, commentaires, liv J. Val ère-
Maxime, liv* VIII. Velleiu$-Paterculus,,/iv. U . &
autres. ( D . J. )
GLAIVE, f. m. ( Hiß. mod. ) Droit de glaive^
dans les anciens auteurs latins & dans les lois de$
: Normands-, fignifie la jurifdiâion fuprême.
Cambden, dans fa Bntannia, dit que le comté?
de Flint eft du reflbrt de la jurifdiéïion de Chefter ï
: comitatus Flint pertinet ad gladium Cafirice ; & Seiden
, lit. des honneurs pag. 640, Curium fuam libérant?-
\ de omnibus placitisy ÔCC. exceptis. ad gladium ejju&
: pertiflenùbusr