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Tabula, ckronologica monarchice Jinicrz. Confucius fi-
narurn philofophus , five fcienlia JinenJis latine expo-
f ia . Il a anfli écrit en chinois..
COUR ( Didier de l a ) ( Uifl. mod. ) , réformateur
de l’abbaye de Saint-Vanne à Verdun , &
auteur de la Congrégation, connue fous le nom
de Saint Vanne & de Saint-Hidülphe,. approuvée ■
par Clament VIII en 1604. Il mourut en 1623. Sa
vie a. été publiée en. 177a,
COURAYER ( Pi erre-François LE},.génQ- s
véfain & bibliothécaire de Sainte-Genevieve, fameux
par fa Dijfertatïonfur la validité des ordinations
anglicanes, dont M. de Voltaire a dit: « Cet
. » ouvrage a été proferiten France : mais croyez-
» vous qu’il ait plu au miniftère d’Angleterre ?
» Point du. tout; les maudits Wighs fe fôucient
j* très peu que la fiicceflîon épifcopale ait été in-
» terrompue chez eux ou non, 8c que l’évêque
» Parker air été confacré dans un cabaret, comme
» on le v eu t, ou dans une églife; ils aiment
» mieux même que lès évêques tirent leur auto-
» rité du parlement que des apôtres. Le lord B***
» dit que cette idée de droit divin ne. ferviroit qu’à
9* faire des tyrans en camail & en rocliet, mais.
1* que la loi fait dès citoyens ».
Cette difllrtation du P. le Gourayer fut attaquée
par dom Gervaife , bénédi&in, par le P. Hardouin,
jéfuite , & par les journalises de Trévoux , par le
P. le Quien, jacobin; le P .le Gourayer en publia
une détenfe ; la difierration & la défénfè furent
condamnées par beaucoup d’évêques ,_8c fuppri-
mées par un arrêt du confeil du 7 feptembre. 1727.
Le P., le Gourayer fut. excommunié par le général:
de fon ordre. Ilpaffa en Angleterre en 1728. L’uni-
verfité d’Oxford lui: avoit déjà envoyé des lettres,
de doéleur, la reine d’Angleterre lui fit une pen-
fion. Là>, jouiîTant-de la paix, de la liberté ,.même
d?un peu d’àifance, il- écrivit une relation hi(longue
& apologétique des fentimens du P . . LE Cou-
R AVER, avec les preuvesjujlijicativ-.es. des faits avancés
dans l'ouvrage..11 donna une nouvelle traduction
de Thiftoire du concile de Trente, de Fra-
Faolo, avec des notes critiques, hiftoriques 8c théo-
logiques; il publia en-176 7, à.quatr e-vingt-fixvans,
une traduction de„Y hijloire.de la Réformation de Sléï-
dan, avec des notes qui prouyent que le grand
; âge n’avoit. afibibli en lui ni. la mémoire,. ni la
faculté de travailler. Il mourut, à Londres le 16
©étobre. 1.776., 11, étoit, né à. Rouen en 1681..
C O U R E O N ( le marquis de)' ( Hifl.ynod.l)
aventurier.iliuSre,,né en Dauphiné, chercha fortune,
en, divers pays. En traverfant les Pyrénées.,
il! fut dépouillé par dés voleurs , il trouva vers,
l’èijtrée. de: l’Efpagne un Hermite,. né françois,,
nommé, Duverdier ,. qui: lui prêta cinquante, piafi-
tf& dàns.fa détrelTé.,Long*temps après,, étant à.la;
fenêtre. d’une.hûtellcrie.àPierrerLatteen Dauphiné,.,
c o u
il voit paffer Thermite Duverdier, le reconnofe
8c lui rend fes cinquantes piaftres ; ils ne fe font
plus revus depuis. Servant en Allemagne contre:
Jes Turcs, il époufa la veuve du comte de Rim«
bourg, miniilre d’état 8c grand maître des mon-
noies de l’Empire r laquelle lui apporta des biens-
confidérables.. S’étant mis au fervice de la république
deVenife, il parvint au grade de maréchal
des camps & armées de cette république, & com-
mandoit en chef fous le général ifîi me. Il fut tué
d’un coup de canon au. fiège de Négrepont en;
1688, à trente-huit ans. Le juge de Pierre-Latte „
fon ami, nommé Aimai*, a écrit fa vie..
COURCELLES ( T homas de ) : {H iß : litt.:
mod. ) , dotieur fameux du quinzième fiècle , zélé
défendeur des libertés de Téglife gallicane , prenoit
celle d’être à-la-fois, chanoine d’Amiens,, curé de
Saint-André-des-Arts à Paris, & doyen de Téglife
de Paris;,, il prononça dans Saint-Denis , en 1461-,,
Toraifon funèbre de Charles VII., fon bienfaiteur..
Mort en 1469.
Un autre de C gurgelles ( Etienne ) mort en.
1658, fe fit un nom parmi les proteftans arminiens.
Ses oeuvres rhéologiques furent imprimées,
chez Daniel Elzevir, in fo l ., 1,675.
COURCILLON. Voyei Dan 6 eau.
COURONNE ( fubft. fém. Corona..)', ornement;
de tête fait en cercle.. Il y a apparence que les*-
premières couronnes furent, inventées dans ces repas
champêtres dont la jede & la, faim faifoient:
l’affaifonnement; On en. mit. enfuite fur les têtes.
de.s limulacres des dieux , 8c chaque divinité eut
fa couronne particulière relative à fes fondions , oux
auxehofes auxquelles elle préfidoit. La déeffedes-
moiffons. fut couronnée d’épis ; le dieu des vendanges.
eut une couronne de pampres.; Minerve eut ;
Toliyier, Morphée les pavots, Vénus les rofes, 8c c.
Les, anciens.prirent tant de goût pour les cour
ronnes, qu’il n’ÿ avoitpointde feflins où on ne les-
employât avec profufion. Chaque convive avoit.
jufqu'à trois couronnesde fleurs, une fur-la tête, une;*
autre fur le front,, la troiflème au cou. Qn en?
mettoit fur-les portes , fur lès buffets , fur-les bou.-
teilles,.fur lés vafes. Enfin les couronnes devinrent?
le prix de Tadreffe, du courage 8c de. 1a- vertu.,
C’étoit pour un Grec un honneur édatant que dé.*
recevoir une couronne d’olivier aux jeux olympiques
, ou une couronne d’âcHe aux jeux Néméens..
Une couronne de chêne étoit pour un guerrier de..*
l’ancienne Rome , la,récompenfe la plus flâtteufe...
le s Hébreux,, les Egyptiens,.les Gentils por» .
toient des, cornes pour marques d'honneur 8c de-
puiffance. Moyfe eff repréfenté avec des^ cornes j;
le bonnet du grand prêtre étoit-terminé par. deux,
cornes*. L a langue Hébraïque, n’a: qu’un- mot. pour-
défigner des Cornes & une couronne.. La Mytholo-»
gie. nous offre des cornes fans nombre. Mars .Sk
c o u
.Diane étoient fouvent repréfentês avec cet ornement.
Jupiter-Ammon étoit adoré fous la figure
d’un bélier, 8c quelquefois ce dieu le fijt fous
la forme d’un taureau. Nos anciens chevaliers ,
pour fe rendre plus redoutables dans les comhats,
portoient -dès cornes fur leurs cafques. Les ducs
de Bretagne a voient pour cimier un lion aflis entre
deux grandes cornes..
C ’étoient les femmes, dit la Colombière, qui
don noient les cornes à- leurs maris quand', ils. al-
loient faire la guerre. Mais on fe laffa d’en porter,
parce qu’elles furent prifes en mauvaife part, 8c
qu’on ne déflgna plus les porteurs de cornes que
par un nom moins propre à rappeller fours dignités
8c leurs grandes actions, que la licence avec
laquelle leurs, femmes avoient vécu pendant leur
abfençe. Les princes 8c les grands feigneurs quittèrent
les cornes, auxquelles ils fubflituèrent des
couronnes..
Nous allons donner l’énumération dès couronnes
anciennes, avant que de parler des couronnes modernes..
C o u r o n n e s , a n c i e n n e s ..
Couronne c iv iq u e . Elle étoit compofée de
feuilles de chêne mêlées de quelques glands. On
l’accordoit au citoyen qui avoit fauvé la vie à un
citoyen, ainfi qu’à tous-ceux qui avoient bien mérité
de la patrie par des aéliohs glorieufes.' Cicéron
en fut récompenfé pour avoir découvert 8c ren-
verfé. la conjuration de Catilina..
C o u r o n n e m i t r a l e .. Cercle d’or crénelé
comme les murailles d’une ville. Elle étoit la ré-
compenfe du capitaine ou du foldat qui avoit monté
le premier fur la muraille d:une ville afliégée.
Charles VII , après la prife de Pontoife , anno-
blit ceux qui étoient, montés les premiers à Taf-
feu t, 8c Guillaume Delmasy gentilhomme de Rouer-
gue , qui s’étoit particuliérement diftingué, reçut
du roi une couronne murale , avec la permiflion d’en
porter une fémblable] fur l’écu de fes armes, pour
transmettre à fes defeendans le fouvenir 8c la
gloire de cette aâion..
C ouronne n a va l le . Cerceau d’o r furmonté
de proues 8c de pouppes de navire. On en recom-
penfoit les commandans des flottes qui avoient
remporté la vi&oire fur celles de l’ennemi. Pompée
donna le premier cette couronnez. Terence-Var
ron ,. 8c à un certain Attilius.,
C ouronne obsidionale ou graminée. Elle
étoit compofée de feuilles de chiendent ou g?a-
mens 8c en général de toutes les herbes qui croif-
foient fur les remparts. On la donnoit au général,
qui avoit. fait lever un fiège 8c regouffé les en-
nemis.-
C ouronne o v a le . Elle, étoit dé myrthe ,. 8c.
•n Toffroit à ceux qui obtenoient les honneurs.de;
C O U a <5*1
l’ôvanon , efpèce de triomphe ainfi appelle de
l’exclamation O.
C ouronne triomphale.. Elle étoit dé laurier
avec'fés graines-, 8c on la donnoit à ceux qui
obtenoient les honneurs du triomphe, en mémoire
d’une couronne femblable qu’Apollon avoit portée-
pour avoir mis à mort le ferpent Delphien. On<
ï’accordoit auffi par cette raifon aux grands orateurs
8c aux grand poètes*
Le blafon s’efl emparé de cette couronne, om
la trouve dans plufieurs armoiries on la nomma
auffi chapeau de triomphe.
C o u r o n n e v a l l a i r e , Cêrona caflrenfis..
C ’é toît, comme la couronne murale, un cerceau
d’or réhauffé de paliffades, au lieu de créneaux-,.
Le général Taceordoit à celui qui fautoit le premier
dans le camp dè l’ennemi..
Outre les couronnes qui fervoient de prix publics,,
il y avoit des couronnes funèbres qu’on plaçoit fur
les tombeaux, des couronnes magiques, dont les
magiciens faifoient ufage , des couronnes nuptiales,,
dont on fe fervoit dans les noces,8cc.
Les couronnes ne font plus en ufage aujourd’hui
ii ce n’eft dans la cérémonie du facre des fouve-
, rains, pour marque de royauté ; dans celle des>
mariages, où une jeune époufe pare fa tête d’une
couronne de myrthe ou de fleurs^ en ligne de virginité;
mais elles fervent d’ornement à la peinture,
à- là fculpture, à Tarchiteélure 8c* au blafon ,- &.
c’eft fous ce dernier afpeâ gne nous allons Ies>
confidérer.,
C o U R O N N E S D ETS P r T N C ESI.
Papes.. La couronne papale fe nomme tiare r
c’efl un bonnet, rond 8c élevé , ceint d’une triple'
couronne, garni à fon fommet d’un globe eeintré;
8c furmonté d’une croix-, lequel repréfente le.
monde chrétien ; derrière le bonnet font dèuxpen-
dans comme, aux mitres, des-évêques. L’ancienne'
tiare n’étoit ornée, que d’unè couronne.;. Boni-
face V IILy en ajouta une fécondé, 8c Benoît. XIE
lès fiirmonta d’une, troifième..
Empereurs. La couronne impériale efl un bonnet:
ou une efpèce de tiar& montée fur un cercle dW
réhauffé dè fleurons 8e garni de pierreries-, ouverte
dans le miliêu comme une mitre entre, les;
deux poinres de laquelle efl un demi-cercle d’or.*
qui porte un globe eeintré,, 8c. fommé.d’une, croix:
de. perles..
Rois de France. Nos premièrs rois jufqu’à Charlemagne,.
fe. contentèrent de mettre for lëurs<
cafques , de Amples cercles ou diadèmes d’or. Ce:
prince fit. faire cette MeWe.couronne. enrichie de pierreries
,rehauffée dè quatre fleurs-de-lys, ou. fers»
de lance, qu’on garde, encore aujourd’hui pm>nTài
mettre, fur làitête.de- nos-rois le jour delèurrfacre,.
Celles, qu’ils portent à; préfenr #fl'fèrmèe.àTimpJé»-