
F AB
Viterbe. Fabius PiSlor vivoit vers l’an 216 avant 7. C.
Ce nom de Piflor venoit de ce qu’un de Tes ancêtres
avoit fait peindre les murs du temple de la fanté.
FABIUS RUSTICUS, {Hifl. litt. âne,) hïfto- .
rien du temps de Claude 8c de Néron, ami de
Sénèque, loué par Tacite.
FABIUS MARCELLINUS, {Hifl. //V/. ) hifto-
rien du 5e fiècle, auteur d’une vie de l’empereur
Alexandre Mammée, eft cité par Lampride.
FABIUS DOSSENNUS,ouDORSENUS, {Hifl.
litt. ancfl) auteur de ces farces nommées Ate lianes,
de la ville à'Atelia_ au pays des Ofques où elles
avoient pris naiffance.
Quantus fit DoJJennas edacibus in parafitis!
Q iiam non a d fir ïd o paveur rat. p u lp ita focco 3
G 'e flit enim uummmà in 'lo culo s demittere ; po fih a e
S eeurus, codât an recto Ji.et fa b u la t a lo i
dit Horace. On ignore en quel temps- vivoit ce
Fabius \ Doffènnus^
FABRE, (Jean-C lauite) {Hijt. litt.) ©raton en ,
continuateur de l’hiftoire eccléüaftique de M. Fleur
y , & l’un de ceux qui'on r le plus contribué à établir,
le préjugé que les continuateurs ne valent
preique jamais les auteurs continués. Il y a encore
de lui d’autres ouvrages moins connus & moins
dignes de l’être ; fur-tout perfbnne ne fait qu’il a
traduit tout Virgile. On lui a fait l’honneur de le
vexer 8c de le chicaner comme s’H avoit eu du
talent ; mais c’eft feulement parce qu’il étoit jan-
lenifte. Né à Paris en 1668’, mort à-l’oratoire
Saint - Honoré en 175 3 ..
F A B R E T T I , (R a ph a ë l -) f Hifl. litt. mod.)
fecrétairé du pape Alexandre V I I I , chanoine de
la bafilique du Vatican, & préfet des archives du
château Saint-Ange fous le pape Innocent XIF,
lavant antiquaire, auteur d’ùn /raité eftinré qui a
pour titre : Infcriptionum antiquamm explicatio. lia
écrit auffifar les aqueducs de l’arîcienne Rome,.fur
la colonne Trajane , 8cc. Né à Urbin dans ljOmbrie,
en i<519 V mort à Rome en 1700.
F A B R I , (H onoré) ( Hifl. litt.. mod. ) jéfuire-,
écrivit en faveur de la do&rine du probabilifme
& contre les Lettres Provinciales ; auffi meftieurs
de Port-Royal l’appelloient-ils l’avocat des Caufes
perdues. Il rut réfuté même à Rome, où il mourut,
en 1688.'
FABRICTEN, f. m. ( Hifl. mod.') officier ecclê-
fiaftique ou laïque, chargé du foin du temporel des
califes. C ’eft, dans les paroiffes, la même chofe
que le marguillier. Dans les chapitre^, c’eft un
chanoine chargé des réparations de l’églife, de
F A b
celles des biens, fermes, & c. & de leur vîfitè, quï
en perçoit les revenus & en compte au chapitre.
On le nomme, en quelques endroits, chambrier.
Dans certains chapitres il eft perpétuel; dans tTautres,
il n’eft qu’à temps, amovible ou révocable,
à la volonté du chapitre. (G )
FABRICIUS. ( Hifl. rom.) Carus Fabricius Lu£
cinus, deux fois eonful, puis çenfeur, célèbre'
fur-tout par fa pauvreté, qui faifôit fa puiffance*
Tarvoqjuc potentem
\ Fabriciam,
Hanc et incomptis Curium! capilhs
Utilem kello tulit, & Camillum
Sceva p au perte s , & avitus opto
Cum lave fundus.
On fait comme il dédaigna tout l’or de Pyrrhus*
Majus' regno- i-udicavit regias opes pofi’e contomnere ,
dit Sénèque. On fait avec quelle intrépidité il vit
entrer dans le lieu où il eonverfoùavéc Pyrrhus le
premier éléphant qui eût encore paru à fes y eu x , fil
qui fe préfentoit dans l’appareil le plus menaçante
pouffant des cris effrayans , 8c levant fa trompe
fur la tête de Fabricius : celui- c i, fans témoigner
ni crainte ni furprife, dit froidement-: -votre éléphant
ne m'étonne pas plus' aujourd'hui que votre or
ne me tentoït kier. On lui expofa la do&rine d’Epi*
cure, elle lui étoit nouvelle ; il en fentit d’abord
les- conféquences ; il fouhaita que cette doélrine
pût féduire les Samnites 8c Pyrrhus 8c tous les
ennemis de Rome*
D î méliora pii s erroremque hojïibus ilium*
On fait que faifant la guerre à-Pyrrhus , il avertît
ce prince de la perfidie de fon médecin, qui avoir
voulu trafiquer tfe fa vie avec les Romains : Ejufderti
ahimifuit, dit Sénèque, auro non vinci ,..veneno nom
vincere. Jamais on ne fera un plus bel éloge d’un
ennemi, ni même d’un ami, que celui que là géné-
rofité de Fabricius arracha pour lors à Pyrrhus t
a Je reconnais- Fabricius-, dit—il y on détourneroit
» plutôt le foleil de fon cours que Fabricius de la
» vertu : ille efl Fabricius qui d ijfitiH u s ab h o -
neflate quàm fol à curfu füo averti pote fl.
Fabricius fit nommer eonful, dans des temps difficiles,
Cornélius Rufinus' homme avide, mais
grand homme de guerre La république, lui dit?-
„ i l , a befoin de vos talens , St finira fe défendre
» de vos vices; en tout cas,-j!aime mieux être pillé
» par le eonful, que d’être vendu comme efclave
n par l’ennemi. » Cenfeur, il exclut du fénat ce
même Rufinus , parce qu’il avoit en vaiffelle d’argent,.
pour fa table, un peu plus de quinze marcs,
Fabriciusvivoit vers la fin du cinquième fiècle de
Rome. Valère Maxime pbferve que ce luxe, puni
comme exceffif du temps de Fabriciuseût été une
pauvreté bien méprilee au temps où il parloit ilntrq
F A B
Uem pemotrium.. . ... & invidiofum fuijfe cenfurh, &
Inopiam haberi contempdjflmam.
Un autre Fabricius, ( Quintus) tribun du peuple
fan de Rome 695, défendit la caufe de Cicéron
(contre Clodius.
FABRICIUS, (J ean A lbert1) {Hifl. litt. mod.)
profeffeur d’éloquehee à Hambourg. un peu étranger
peut-être à l’éloquence , mais d’une érudition
tmmenfe 8c d’un travail infatigable, antiquaire 8c
bibliographe très -fav ant, auteur du Bibliotheca
jrreca * du Bibliotheca latina, du Bibliotheca eccleflaf-
tica, du Bibliotheca media, & inflma latinitatis, du
1Bibliographia antiquariaflS.es Memoria Hamburgenfes,
& dé beaucoup d’autres ouvrages 8c collerions
d ’auteurs dans divers genres ; de plus , éditeur de
Sextus Empiricus , du Theatrum anonymorum de
Placeurs, Sec. Né à Leipfick en 1668; mort à Hambourg
en 1736.
Un autre Fabricius, [( Jérôme ) plus connu fous
le nom d’Aquapètldente t médecin St anatortiifle
célèbre du feizième fiècle , a fait des découvertes
8c laiffé de bons ouvrages fur fon art. Comme il tra*
vailloit plus pour la gloire que pour le gain , fes
ûïnis, oü fes malades, touchés de fon généreux
défintéreffement, lui firent divers préfens affefc
précieux; il les plaça dans un cabinet particulier,
qui devint comme le dépôt de fes richeffe's, avec
cette infeription : lucri negletfi lucnim , profit du
défintéreffement, ou, pour conferver le jeu de mots,
intérêts du défintéreffement. Il fut le fucceffeur de
Fallope dans la chaire d’anatomie de Padoiie, 8c
il la remplit pendant quarante ans. Mort en 1603.
F A B R O T , ( C harles-A nnibal ) ( Hifl. litt-.
znoz/.)'jurifconfulte 8c favant, à qui nous devons la
grande édition des oeuvres de Cujas jCelle des oeuvres
de Cedrène, de Nicétas, d’Anaftafe le bibliothécaire,
de Conftantin Manafsès, des Inftitutes de Théophile
Simocatte , 8c divers ouvrages de jurifpru-
dence, entre autres , des notes eftimées fur les
Inftitutes de Juftinien ; la tradu&ion des Bafiliqùes,
c’eft-à-dire, de la colle&ion des loix romaines,
dont l’ufage s’étoit confervé dans l’O rient, St de
celles que les empereurs de Conftantinople y
avoient ajoutées : ce recueil eft imprimé fous le
titre de Bafilicon, St le favant Ruhnkénius y a
fait un fupplément néceffaire. On a de Fabrot le
recueil des ordonnancés ou conftitutions ecclé-
fiafliques, qui n’avoie'ftt pas encore vu le jour en
grec. Cet ouvrage a, été inféré dans la bibliothèque
canonique de Juftel. Fabrot étoit confeiller
au parlement d’A ix , fa patrie. Il étoit né en 1580;
il mourut le 16 janvier 1659.
FAERNE, (G a briel) ( Hifl. litt. rom.) fabulifte
latin moderne très-connu. Il mit en vers latins
cent fables d’Efope . à la follicitarion du pape
Pie IV, 8c les dédia au faint cardinal Charles Borro-
mée, neveu de ce pape. Le célèbre Perrault, de
F A G yi?
l’académie françoife, les a_ traduites en vers François.
On a de F dème pîufieurs autres ouvrages ;
mais c’eft par fes fables qu’il eft connu. Il étoit de
Crémone. Il mourut à Rome en 1561.
FA G AN ; ( C hristophe - Barthelemi )
( Hifi. litt. mod. ) c’eft l’auteur des jolies pièces dii
Rendez-vous , de la Pupille, de VEtourderie, St de
quelques autres pièces moins connues , mais efti-
mables ; entre autres, de l'Amante rivale, qui, fans
être une.bonne comédie, ni même une comédie*
eft attachante , St où les retours naturels d’une paf-
fton qu’on croit avoir vaincue, font peints avec
vérité. IF étoit fils d’un premier commis au bureau
des confignations. Mort à Paris en 1705.
FAGNANI ou FA G N A N , (Hifl. lut. mod. )
canonifte, plus eftimé à Rome qu’en France, où
fes opinions ultramontaines ne trouvent plus de
fauteurs. Il entreprit, par ordre du pape Alexandre
V I Î , fon grand Commentaire fur lés Décrétales ,
en trois vol. hi-fol., dont la table fur-tout eft fort
eftimée. On a peine à concevoir que ce püiffe être
l’ouvrage d’un aveugle : Fagnatii l’étoit depuis l’âge
de quarante-quatre ans, 8c ne ceffa de travailler
jufqu’à quatre-vingt. Mort en 1678.
FA ÇON . (G u y -C rescent) {Hiß. litt, mod.)
M. Fagon,dit M. de Fomenellë, naquit dans le jardin
roy al, St prefque en même temps que ce jardin.
Il étoit petit-neveu de Guy de la Broffe , médecin
ordinaire de Louis XIII, qui, de concert avec Bouvard,
premier médecin, établit à Paris, en 1634s
le jardin royal des plabtes. ( Voyez l’article BOUVARD.
) M. Fagori repeupla de plantes St de jeunes
botaniftes ce jardin , négligé depuis long-temps :
il y remplit les deux places de profeffeur en botanique
8c en chymie ; il avoit rapporté des mon-
1 tagnes d’Auvergne, des P yrénéesdes Alpes , une
multitude de plantes. Ce fut dans la même vue
d’enrichir St d’avancer la botanique, qu’il infpira
au roi le deffein d’envoyer M- de Tournefort en
Grèce, en Afie 8c en Egypte. Le mérite de M. Fagon
l’avoit fait nommer fucceffivement premier médecin
de madame la dauphine Marie-Anne-Vi£loire
de Bavière, de la reine des enfans de France, St
enfin du roi. Dès qu’il fut premier médecin , il
donna à la cour, dit M. de Fontenelle, un exemple
qui non feulement n’y a pas été fuivi, mais peut-
être y a été blâmé; il diminua les revenus de fa
charge ; S t , dans la diftribution des emplois qui
dépendoient de fa place, il ne voulut point que ce
qui appartient au mérite , lui pût être difputé par
l’argent, rival trop dangereux 8c trop accoutumé
à vaincre.
Mais la furintendance du jardin royal attachée,
dans l’origine, à la place de premier médecin, (Bouvard
, premier médecin de Louis X III, ayant été
le fondateur de ce jardin) cette furintendance avoit
été détachée depuis de cette place, 8c unie à In