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<le Hohenembs à la* maifon d'Autriche, à charge
de féparer les terres mouvantes des terres allodiales
, de réunir les portions démembrées de
ce comté. Le titre du dernier comte étoit : comte
du faint empire , de Hohenembs & de Gallara 3
feigneur de Dornbiern , de Wiednau 3 d’Hafs-
lu ch , de la cenfe immédiate de Luftnau, ainfi
que des feigneuries de Biftra, Bonna s Trepin
éc de Laubendorf. Il avoit féance, dans le collège
des comtes de Suabe, à la diète de l'Empire ,
a : celles du cercle. Son contingent étoit d'un
cavalier & de deux fantaflins 3 ou de 20 florins.
D'après la matricule ufuelle la plus récente 3 il
payoit pour le comté fde Hohenembs & la feigne
urie de Soulz-Brandis 60 rixdales 21 kr. à la
chambre impériale.
H OHENZOL LERN ,comté princier & états des
princes de Hohenrollern. Le comté princier deHohen-
lern eft borne par le duché de Wurtemberg ,
par le bas-comté deHohenberg 3 par la feigneurie j
de Haigerloch , 8c parcelle de Trochtelfingen , J
qui fait partie des terres de Furftenberg. Le comté -
de Sigmaringeri touche vers l'oueft au haut-comté
de.Hohenbérg > vers l'eft , à quelques villes & dif-
tri&s dé la maifon d'Autriche , & pour le relie
du territoire de Furftenberg, de Wurtemberg &
de Truehfefs. La feigneurie de Haigerloch eft
enclavée dans le comté de Hohen^olLern 3 dans le
duché de Wurtemberg •& dans le comté de Ho- ,
henberg , qui appartient à l'Autriche. Ces terres
, allez fertiles d'ailleurs , fe trouvent arrofées
par le Danube , qui traverfe le comté de Sig- j
raaringen.
La maifon de Hohen^ollem eft très-ancienne. La
tige de ces comtes fe divifa, vers la fin du douzième
fiècle-, en deux branches, lorfquè le bour-
graviat de Nuremberg fut donné au comte Côn- .
rad. C ’eft cette branche des bourgraves, qui ’
parvint dans la fuite à l'éleélorat de Brandebourg j
& à la.couronne de Prulfe. Loutre branche de
Hohen^ollem, en confervant le nom, a confervé
aufii les terres qui y font affe&ées. Le comte
Charles, mort en 1576 , duquel defcendent tous
les princes de Hohen^ollern actuellement exiftans,
é tablit, le 24 janvier 1575 , le paéte de fucçef-
fion , qui s'obferve dans cette famille. Son fils
Eirel , Frédéric I I I , fonda la ligne de Hoken^ol-
/er/z-Hecbingen5 & fon fécond fils,, Charles I I ,
celle de Hohen^ollern - Sigmaringen. En 1625 ,
Jean-George, de la branche de Hechingen, fut
élevé par l'empereur au rang des princes du faint
Empire , pour lui & l'aîné de fes defcendans; & fon
fils Eteil Frédéric prit fa place , au mois de juin
t éf* } fur le banc des princes. En 1692, le
prince Frédéric-Guillaume obtint de l'empereur .
Léopold que la dignité princière s'étendroit fur
tous les cadets de fa maifon. Elle s'éteignit en
1175-0 , & le gouvernement pafla au prince Jofeph-
Guiîlaume-François , neveu du précédent , du
ch e f de fon père Hermand-Frédéric-. La branche 1
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de Sigmaringen vien t, comme nous Bavons ob-
fervé , du comte Charles I I , mort en 1606,
& dont le fils, appelle Jeans obtint à fon tour,
en 1623 , la qualité de prince de l'Empire. Le
prince Ménard T , fils du précédent , laifta deux;
enfans 5 Maximilien, le premier, qui continua la
branche princière , & François-Antoine fon cad
e t , qui fut; auteur de la ligne collatérale des
comtes de Hohenzollern-WùgztXoçh.
Les princes Eitel-Frédéric, de la branche de
Hechingen , & Ménard I- de celle de Sigmarim-
gen, firent entr’eux une convention confirmée
par l'empereur, d'après laquelle la dignité princière
ne feroit affeétée qu'aux feigneurs aînés régnants
de leur branche refpeétive, tandis que les
autres enfans n'auroient que le titre de comtes.
Ainfi les collatéraux du prince régnant de Ho-
hen^ollem-Hechingen n'ont porté jufqu'à ce jour
que le titre de comtes 3 malgré le diplôme obtenu
de l'empereur, *en. 1692 , par le prince Frédéric
Guillaume , lequel étendoit la dignité princière
fur tous les cadets de cette maifon.
Les princes de Hohen^ollern font chambellans
héréditaires du faint Empire : dignité qui, fui-
vant la difpofition faite par le comte Charles en
1 57S 3 appartient toujours à l'aîné de la famille ,
qui en reçoit 1 inveftiture de l’éledteur de Brandebourg
, mais qui peut céder fon droit à un autre
de fa maifon. En vertu de la convention &
du pade de la fucceflion , que ces princes conclurent
à Nuremberg , en 1692 & 1695 , avec
la maifon électorale de Brandebourg, ils prennent
le titre de bourgraves de Nuremberg, & la maifon
de Brandebourg , au contraire, le nom de Hohen-
çollern. Le comté,princier de Hohen^ollern, avec
tous fes droits régaliens, jurifdi&ions & appartenances
, eft un bien allodial exempt de toute
mouvance. Les princes de Hohen^ollem réclament
le même privilège pour le comté de Sigmarinr
gen contre la maifon d'Autriche, qui en .répète
le domaine direét, & de laquelle le comté de
Voeringen & la feigneurie de Haigerloch relèvent
en effet. Les princes ne reçoivent i'inveftiture de
l'empereur & de l'Empire que pour le droit de
glaive , & pour un cens affeété à la prévôté dé
Reuthngen. L'une & l'autre des deux branches
profeffe la religion catholique.
Les princes régnants des deux branches fe
qualifient de princes de Hohen^ollern3 bourgraves
de Nuremberg, comtes de Sigmaringen &
Voeringen, feigneurs de Haigerloch & Woehrf-
tein> &c.
Les princes de Hohen^ollem n'ont au confie*!
des princes de l'Empire qu'une feule v o ix , que
le prince régnant de Hohenqollern - Hechingen
donne entre ceux d'Aremberg & de Lobkowitz.
Il n'en eft pas de même aux diètes du cercle de
Suabe , où chacun dés deux princes- régnants a
fon fuffrage particulier. La matricule taxe les terres
! de Hechingen . 8c de Haigerloch à fix cavaliers
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& vingt fantaflins » évalués à 1 f i florins, dont
95 florins pour Hechingen , & 57 florins pour
Haigerloch. Voeringen & Sigmaringen devraient
payer 138 florins ; mais ce paiement n'a pas lieu,
parce que Voeringen eft fous la mouvance de
l'Autriche , & que la maifon archiducale forme
la même prétention fur Sigmaringen. La cote pour
l ’entretien de la chambre impériale; eft de 43 rixd.
25 kr. & demi, réparties fur les trois branches
de Hechingen , de Haigerloch & de Sigmaringen.
La matricule ufuelle porte encore des articles
particuliers pour les terres de Verdenberg &
de Tengennellenbourg j mais-on ne fuit pas cette
taxe.
Le prince régnant de Hoken^ollem-Hechingen
pofîede le comté princier de Hohen^ollern.
if Le prince de Hohenzollern Sigmaringen pof
fède le comté de Sigmaringen , autrefois pofledé
parles comtes de Werdénberg en 1482 : ceux-ci
-convinrent avec la maifon d'Autriche qu'après
-leur extin&ion , il pafferoit à cette dernière.. Le
cas étant arrivé en i n 4 > ma^°n d'Autriche
en invertit les comtes de 'Hohenzollern j mais elle
s'eft attribuée la fupériorité territoriale.
H OH N S T E IN , comté d'Allemagne, au cercle
de la haute Saxe.
Le comté dé Hohnjlein 3 ainfi que les feigneuries
de Lora & de Klettenberg, font fitués dans
la Thuringe > ils font environnés de la partie fep-
tentrionale de là principauté de .Schwarzebourg,
du territoire d'Eichsfeld, de l'évêché de Wal-
kenried, du duché deBrunfwick, de^ la principauté
de Blankenbourg . & du comté de Stolberg.
Le comté de Hohnjlein s'étendoit en 13 y 6
jufqu'aux environs de la ville de Weiflenfée.
L e pays, quoique montueux, eft fertile & bien
cultivé. On tranfporte , dans le Harz & à Nord-
haufen, les bleds qui excèdent la confommation
•annuelle 5 les pâturages y font bons & abondans,
.& on y élève une quantité confidérable de bef-
tiaux. Les forêts font d'un grand rapport dans
plufieurs endroits.
Le comté & les deux feigneuries renferment
cinq vilfies & deux bourgs j la nobleffe y eft nom-
breufe. A l'exception de quelques hâbïtans des
feigneuries de Lora & de Klettenberg , qui pro-
feffent la religion calvinifte , tous les autres font
luthériens. On y trouve quelques m-anufaâiures. ;
Il exifte, dans la bibliothèque royale d'Hanovre
, une chronique non imprimée de Ber-'
tkold 3 religieux de l'ancien couvent de Rheih-
hardsbronn, à laquelle le confeiller Scheidt a
ajouté une préface manuferite, qui donne les!
éclairciffemens les plus fatisfaifans fur la généalogie
des anciens comtes de Hohnjlein 3 & fur celle
des landgraves de Thuringe. Louis le Barbu, comte
de Thuringe, & fon frère Charlessétoient fils de
l'infortuné Charles , duc de Lorraine , qui ^ der-
. nier rejetton de la branche C a r lo v in g ien fe fu t
v privé de la couronne de France» Les deux frères
fe rendirent auprès'de Conrad I I , roi de Germanie
, dont la femme Gifela étoit leur proche
parente ; Louis reçut de Conrad la Thuringe ,
dont il fut le premier comte, & époufa C c c ilie ,
unique héritière de la ville de Saugerhaufen. C eft
de Louis I I , leur fils aîné , furnommé le Sauteury
que font defçendus tous les landgraves de Ta
Thuringe. Tous les comtes de Hohnjlein defcendent
du cadet Beringér de SaugerhaufenUtta
ou Jutta , fille de cette, même Cécile , époufa
Thierry de Linderbeck -3 dont naquit Beringer
-qui eut deux fils, Louis & Thierry.5 le premier
fut comte de Lâré ou Lora, & le- fécond , comte
de Berka. Le rédacteur de cette chronique ne
fait aucune mention d'un troifième fils , nommé
Conrad. 3 qui doit avoir été la Touche des comtes
de Hohnjlein. Conrad fils deBeringer , fitconf-
truire le château de Hohnjlein, & il paroît qu'il
e u t, entre autres enfans , Eliger I , qui demeura
au château d’Ilbourg , dont le fils Eliger II fonda,
du vivant de fon père, le couvent d'Ilefeld, 8c
prit enfuite le nom de Hohnjlein 3 parce que peut-
être les biens de Hohnjlein lui étoient échus. La
feigneurie de\Lora ou Laré faifoit partie originairement
du landgraviat de Thuringe. La famille
du comte Louis de Laré s'éteignit avant le
milieu du treizième fiècle, par i a mort du comte
A lb e r t, fon petit fils, & cette feigneurie tomba
au pouvoir des . comtes de Reichlingen , qui la
vendirent, au milieu du quatorzième fiècle , aux
comtes de Hohnjlein. C'étoit anciennement un
1 fief qui relevoit des électeurs de Saxe, en leur
qualité de landgraves de Thuringe j mais l'électeur
Augufte fit une convention avec le grand
chapitre de Halberftadt en 1573 , en vertu de laquelle
il obtint la mouvance des biens du comté de
Mansfeld, qui jufqu'alors ayoient relevé de ce
même chapitre 5 il abandonna au chapitre celle
de la feigneurie de L â ré, ainfi que les villes d’El-
rich & de Bleicherode. Le comté de Klettenberg
fut originairement un fief de l'archevêché de Mag-
debourg ; mais depuis 12 57, il releva de l'évêché
de Halberftadt, en exécution d’un échange. A lbert
, comte de Klettenberg, fe démit de la
pofTeffion de cette feigneurie en faveur du comte
Thierry de Hohnftein & d’Albert fon fils ; & le
comte Conrad, dernier rejetton de fa famille ,
céda, en 11663 aux mêmes comtes de Hohnftein
la part qu'il y avoit encore. Cette feigneurie,
tombée ainfi au pouvoir des comtes de Hohnftein,
fut partagée entre Thierry V I & Ulrie I I I , fils
du comte Thierry IV. Henri V I , fils de Thierry
, fut le chef de la branche de Hohnftein-
Vierradt, & Henri V I I I , fils d'Ulric , établie
celle de Hohnftein-Lora & de Klettenberg. La
première finit en 1609 par la mort de Martin
comte de Hohnftein- Vierradt , & la fécondé s'é-
toit éteinte en 1593 à'Iamortd'Ernefte VII. On ne
rapportera ici que le partage des terres de ce dernier,
fait entre les feigneurs fuzerains. H en r i-Jule s>