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commencent à difparoître depuis.là paix; caria
population & le défrichement de fes terres font
plus avancés.
Les exportations du noùvel-Hampshire montèrent
en 1774 à 39,000 liv. fterling. Elles confinèrent
en mâts , planches, poutres, merrains, viandes
fumées falaifons , beurre & fromages, graines
de chanvre & de lin , huiles de baleine & autres,
maquereaux, falés & alofes, chevaux & bétail,
potafife.
On dit que fes importations & les marchandifes
d ’Angleterre qu’il tira de Bofton, ne montèrent
la meme année qu’à 12,000 liv. fterling.> mais il y. a lieu -de croire qu’elles furent un peu plus
confidérables.
Voyez l’article Et a t s -U nis , & les articles des
douze autres provinces.
H A N A U - M U N Z E N B E R G , comté fouverain
d’Allemagne. Il eft fitué dans h Wet-
teravie, entre l’archevêché de Mayence , l’évêché
de Fulde , les comtés de Rieneck, d’ Iften-
bourg & de Solms, & les territoires de Helfe-
Hombourg, de Francfort & de Friedberg. Sa
longueur eft d’environ neuf milles fur trois lieues
communes dans fa plus grande largeur $ plufieurs
diftriéts font enclavés dans d’autres territoires.
L e fol y eft d’une fertilité furprenànte j il produit
des grains & légumes de toute efpèce, des
vins exquis, des fruits délicieux- : on y trouve
une faline de grand rapport, une riche mine de
cuivre & d’argent, ur.e autre de cobalt, &c. 11
eft arrofé par le Mein, qui le traverfe en grande
partie.
On y compte cinq villes & 96 bourgs & villages
, & le comte de Hanau eft co-feigneur de
quatre autres villes & de deux villages. Le lu-
tnéranifme s’y introduifit au feizième fiècle } mais
le comte Philippe-Louis y fubftitua le ealvinifme
en 15-94 :. il y refte cependant un affez grand
nombre de luthériens, qui y exercent publiquement
leur culte. Le commerce y eft florifiant,
& les manufactures fort multipliées, fur-tout dans
la capitale.
Les anciens poflefiTeurs du pays ne portoient
d ’abord que le titre de feigneurs de Hanau. René I , f>etit-fils de Henri, l’un d’entr’eux qui vécut fur
a fin du douzième fiè c le , acquit, par fa femme
Adélaïde, une partie de l’héritage de Munzen-
berg. René II obtint, en 1429, de l’empereur
Sigifmond la dignité de comte pour lui & fa pof-
térité. Son fils cadet Philippe I , à qui un traité
de 1458 donnoit un tiers du comté, nommément
les cnâteau , ville & bailliage de Babenhaufen, y
joignit en 1481 , du chef d’Anne fon époufe ,
une partie de la feigneurie de Lichtenberg, &
la maifon de Hanau fe divifa en branches de
Munzenberg & de Lichtenberg. La première s’ éteignit
en 1640 ; & , d’après le pa#e conclu en
16 10 , laifla fa fucceflîon à la fécondé, q ui,
Soutenue par Améliç-Elifabeth, l^ngrave de Hefle-
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Caflel , née comteffe de H a n a u , réunit enfintoul
le comté j qui avoit été démembré pendant la
guerre^ qui affligeoit alors l'Allemagne. Les comtes
Frédéric - Cafimir, Jean - Philippe & Jeân-
Rene conclurent avec la maifon de Heffe-Caffel
un. Pa^ e .^e fucceffion , dans lequel ôn ftipula
qu a 1 extinction de. leur ligne mafcuüne, elle
htriteroit de tous les biens propres S e oppi-
gnorations du comté de H a n a u -M u n r e n b e r g . Mais
une expectative fur les terres de Ha n a u , mouvantes
de l'Empire, accordée en i6 a j à la maifon
éleétorale de Saxe par l'empereur Ferdinand I I ,
' & confirmée par fes fucceffeurs, fit naître des
difficultés. Par un arrangement de 1 7 1 4 , la maifon
de Saxe renonça, en faveur de celle de Heffe-
Caffel , à tous fes droits fur les fiefs de H a n a u -
M u n^ en b e rg , & elle ne fe réferva que l'inveftiture
direéte de la part de l'empereur ; elle s'engagea
enfuite à les donner à C a ffel, à titre d'arrière-
fiefs, fous la claufe expreffe qu'à l'extinétion
de la tige mâle de Caflel & de Philippfthal,
ces fiefs luiretourneroient comme au vaffal immédiat.,
mais avec l'obligation de rendre aux
héritiers des arrière - fëudataires l'équivalent ,
& cet équivalent confiftoit en une fomme de
70,000 .écus d'empire , comptés à l'époque de
l'aéte ; & en une autre de 6 00,000 é cu s, payable
à l'extinétion de la maifon de H a n a u avec un territoire
de 12,000 écus de rente. C e t accommodement
fut ratifié par l'empereur Charles V I en
1728. Sept ans après, Frédéric , roi de Suède
& landgrave de HelTe-Caffel, renonça à l'héritage
de H a n a u -M u n z e n b e r g , en faveur de fa maifon
; Çc Jean R en é, dernier comte de H a n a u ,
étant mort en 1756 , le landgrave Guillaume V III
s'empara du comté, Se le céda en 17^4 , ( à l’exception
^ de l'ufufruit S e de la fupériorité territoriale
qu’il^ fe réferva durant fa v ie , >à Guillaume
, fils aîné de Frédéric , prince héréditaire : on
ftipula en outré, qu'à la mort de Guillaume, Fré-
de'ric, ou l'aîné de fa poftérité m âle, en prendrait
poffeffion & le réunirait aux états de Plefle-
* C a fle l, pour n’en être plus féparé. C e prince
étant mort en 1760 , la princeffe Marie d'Angleterre
, comme tutrice de Guillaume fon fils aîné,
, prit la régence de ce comté, 824elle le garda,
malgré le mémoire que le landgrave Frédéric publia.
eh 1762, pour infirmer la renonciation qu'il
avoit faite en 1754. C f pays fouffiit beaucoup de
la guerre des.François & des alliés, fur-tout depuis
17^7 jufqu'à 1762.
L e comte régnant de H a n a u - M u n z e n b e r g efl
membre du collège des comtes immédiats de la
Wetteravie. M a is, en 1 7 4 1 , le landgrave Guillaume
V III en prit poffeffion à l'époque où il quitta
les aflemblées du cercle dudiaut-Rhin. Sa taxe ma-
triculaire eft de 250 florins, & il paye xfio écus
25 un quart kr. pour l'entretien de la chambre
impériale.
1 Les revenus du pays font confidérables, Jean
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René, le dernier de Tes comtes , les portoit ,
dit-on, annuellement à plus de 500,000 florins,
& le landgrave Frédéric ayant offert, en 1762 ,
une rente de 100,000 ecus par^ an a Ton epoufe
& à fes enfans, comme un équivalent de ces
revenus, on lui répondit que les fâlines feules en
produifoient davantage , & qu’ on pouvoit en tirer
une fomme double, deduétion faite de toutes
lesdépenfès. / .
On trouve à Hanau une blanchiflerie de cire , ■
Sec. Se beaucoup de manufactures de draps Sc
d'autres étoffes de laine, velours Se foieries , galons
d'or Se d'argent, bas de toute efpece, indiennes
& ouvrages de coton , cartes , tabac en
rouleaux & en carottes, porcelaines, &c. On y
fait d'ailleurs un commerce confidérable en bois •
de conftruétion, qu'on y amène furie Mein de j
Lobenftein, Kronach, Lichtenfels, Sec. en fer
brut Se fondu, en farines, bled , Sec. Voye[ j
l'article H e s s e ; voye\ à l'article L i c h t e n b e r g
ce qui regarde la feigneurie de Hanau-Lichtenberg.
. H A N O V R E ( pays d’ ) : on l’ appelle autrement
le duché ou la principauté de Çalenberg :
il appartient à i'élçéteur de Hanovre ou âu. roi
d'Angleterre. Le pays d'Hanovre eft féparé en
deux , par celui de Wolfenbuttel. Sa partie fep-
tentrionale touche à la principauté de Lunebourg,
à l'évêché de Hildesheim , à la principauté de
Wolfenbuttel, aux comtés de Pyrmont, de la
Lippe , de Schavenbourg & de H o y a , & enfin
à la principauté de Minden *• la partie méridionale
eft bornée par les principautés de Wolfpn-
buttel & de Grubenhagùen, par le pays d’Eich-
fe id , & par la baffr-Heffe.
Nous avons donné à l'article B r u n s w i c k un
précis de l'hiftoire politique de la maifon de Brunf-
Wick, & nous avons fait des articles particuliers
fnr les divers états que poffède cette maifon : nous
nous bornerons ici à ce qui regarde proprement la
principauté de Calenboufg ou Je pays de Hanovre.
Navigation & productions. Toutes les rivières
grandes ou petites, qui arrofent cette principauté,
vont *fe perdre dans la Leine ou dans ;le Wefer.
La Leine a été rendue navigable depuis Hanovre
par l'écurement de fon l i t , par )e‘ tefferrement
de fes bords & par la conftru&ion de .quelques
éclufes , & les villes de .Hanovre Se de Bferne
peuvent commercer entr'elles par des bateaux qui
voguent fur la 'Leine , fur l'Aller & fur le W e fer.
Le Wefer borde & coupe cette principauté
en plufieurs endroits j mais il n’y reçoit de rivières
remarquables que le Hemmèr Se la Humme.
La Humme eft navigable généralement. Le pays
eft montueux & pierreux dans de certains can-
1 tons , tourbeux, marécageux & fâblonneux dans
d'autres, Se. en tout il eft peu fertile.
Villes & bourgs. On compte dans cette principauté
dix-neuf villes & dix-fept'bourgs';.celles
de Goëttingen , de vieux Hanovre, de Nordheim
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& de Haftieln font appellées les quatre grandes
villes. Plufieurs jouiflent du droit de juger les
caufes civiles & .criminelles j il en eft d’autres
qui jugent feulement les caufes civiles : les appels
de ces diverfes jurifdiétions vont aux tribunaux
fupérieurs de juftice ; mais celles des villes qui
n’ont ni haute >ni baife juftice, font purement
médiates. La régence provinciale envoie des.refa
it s à différentes villes , dont les comptes font
approuvés par la chambre privée de cette même
régence. Les referits font adreflés aux bailliages ,
d’où dépendent les autres villes pour la haute ôe:
pour la baffe juftice,:ou pour l’une des deux feu lement.
t
Biens : on divife Les biens en biens pofledés par
des nobles, qui peuvent entrer dans les.ordre?
de chevalerie , qui ont voix & feance aux états »
& font par conféquent exempts de toutes contributions
, & en ceux qui ne font point exempts,
& dont les propriétaires n’entrent pas aux états;
ceux-ci ne jouiiTent d’aucune franehife relativement
aux im p o lir io n sà moins qu’on ne prouve
qu’ ils aient été démembrés .des biens de la première
efpèce. - ,
. Etats : les états font compofés, i ° . des préla-
tures , c’eft-à-dire, des chapitres de Lockum ,
de H a mein & de Wu fto r f, des couvens de Marie
n rode , Barfinghaufen, Wennigfen, Wulfing-
Jiaufen, Marienwerder & Marienfée : 2°. de Ta
nobleffé, à laquelle appartiennent 164 biens nobles,
qui donnent^ entrée aux états: 30. des villes.
Les états font divifés en trois quartiers , qu’on
nomme celui de Hanovre , celui de Goëttingue ,
& celui de Hameln & de Lauenau. Le diftridt de
Lauenau faifoit partie, - en 1640, du comté de
Schavenbourg j mais la race des anciens comtes
de Schavenbourg s’éteignit à cette époque, &
le comté échut à la principauté de Galenberg ,
& fut incorporé au quartier de Hameln en 1701.
■- Les états s’affemblent tous les ans dans la ville
de Hanovre. C ’eft le fouverain ou la régence qui
les convoque : ils forment un grand & petit comité.
Chaque quartier a le droit d’élire , entre
ceux qui en font partie , .un confeiller provincial
& un confeiller du tréfor, que le fouverain approuve
; & outre l’abbé de Lockum, qui en eft
un de d ro it, il s’y en trouve quatre dans la province.
Les quatre grandes villes n’ont point de
rapport avec le collège du tréfor 5 mais celles de
Munden ou Munder, qui font au nombre des
petites , f nomment chacune un député -à ce collège.
La province a de plus un fyndic & divers
officiers. La nobleffe de chaque quartier élit deux
députés provinciaux parmi eux , qui font du corps
de la nobleffe.
Nombre des paroijfes. Sans comprendre le comté
de Spiegelberg , la principauté de Calenberg contient
deux cents dix paroiffes luthériennes, treize
furintendances, defquelles le clergé des quatre
I grandes v i l l e s n o n plus que celai de Munden ,