
£ R A
prétend exertér les ’fonélîottfc * dé dii'éé&ur. Les
tnargraves de Brandebourg s’tippofeht â l'une &
à l'autre de ces prétentions j il eft vrai qu’en i JJ9
George, évêque de Bamberg , & George-Frédéric
de Brandebourg convinrent : « qu'à toutes
m les affemblées & délibérations circulaires les
évêques de Bamberg avdient le droit de faire
» la ptopofition d’exercer le directoire, dé re-
» Cueillir les fuffrages, de former,tes conclu
* lions, de rédiger les recès & d’adminiftrer la
» chancellerie » : lés margraves de Brandebuurg
foutiennedt néanmoins qu'e l’arrangement dont il
vient d’être parlé , ne concerne que la direction
durant l’ affemblée , ( direEbio durantïbus horis con-
jf*JTus) 3 & que s ’il renfermoit autre chofe, ces
autres ftipulations ont été annullées ipar le traité
de Weftphalie. Si lé co-direCtoire de Brandebourg
devoit avoir lieu , la branche d’Anfpàch démah-
deroit à cet égard l’ alternative. L.es affemblé'es
circulaires fe tiennent depuis long-tènips à Nu
remberg. La chancellerie du cercle & les archives
font à Bamberg.
C e cercle , eu égard à la France , eft cqmpris
parmi les cercles antérieurs. Il s’ eft confédéré en
1682 avec les états du cercle du haut-Rhin, fi-
tués au-delà de ce fleuve, .& avec les états du
Weftêrwald > eh 1683 & 1684 avec" les cercles
de Bavière & de Suabe, en 1691 ., 1692 &
1700 avec le cercle de Suabe > en 1697 avec lés
autres cercles antérieurs-, & en 1702 avec les
deux cercles du Rhin, & avec ceux d’Autriche
& de Suabe. L ’’arméo de l’Empire, ;en tems. de.
paix, ayant été en 168-2 fixée à 40,000 hommes,
le contingent du cercle de Franco,n ie fut réglé à
980 chevaux, 1902 fantaffms; & dans la répartition
des 300,000 florins accordés e n -1707 pour
la caiffe générale-, il fut compris pour la fomme
de 22,696 florins 47 kr. La charge de colonel du
cercle eft en adiyité 5 elle a prefque toujours
été , depuis le 'quatorzième: fiècle , dans la
maifon de Brandebourg : la branche de Bayreuth
l ’a remplie depuis 1603 jufqu'en 17 6 4 , & depuis
cette époque elle a palté à la branche d’O-
nolzbach.
Par rapport à la religion , le cercle dé Fran-
c o n i e eft compris parmi les cercles mixtes. Il pré-
fente pour la chambre impériale deiix àffeffeurs,
<un catholique & un proteftant. L'a mfort;du premier
eft notifiée au prince convoquant 'Catholique,
& celle du dernier au prince corrvôquârit
‘proteftant. Celui-ci en avertit le banc dés comtes
& des villes impériales, & prôpofe en mêfrre-
‘tetnps une ou deux përfonnes. Les états délibèrent
, & admettent purement & Amplement les
deux perfonnes proposées , ou bien ils en ajoutent
une'troifiême, & en donnent à-Vis ata prince
convoquant, par leûrS direétoifés refpeétifs j le
direéloire.'proteftant m enfuitè la répoftfe &
unç préfentàtion -, laquelle èft lignée éc -fceütrç
f RE
par les directeurs des deux bancs. Cette préfet**
tation eft expédiée directement par le directoire
des villes, ou bien il la renvoie au prince convoquant,
pour qu’il en faffe l’envoi. Lorfque le9
trois bancs féculiers ne s’accordent pas fur 1%
préfentation, il arrive quelquefois que chaque
bànc préfente féparément un candidat ; alors
c’eft la chambre impériale qui choifit. Foye^ les
articles A liæma-g n e , E m p ir e , & c.
FRÉDÉRIC ( c o à t ) . Voye? l’article C ode
de la Jurifprudence , qui parle d’ailleurs de tous
les codes etrangers.
FREYE-AEMTER : on-donne ce nom en
Suiffe à Une éténdue de pays affez confidérable ,
environnéè des cantons de Zuric, Berne , Lucerne
, Zug *& du comté de Baden. On le nôm-
moit anciennement le comté de Rori ou le Wag-
ghental. Il appartenôit aux comtes de Habsbourg,
Les fuiffes le conquirent fur la maifon d’Autriche
en 141 j , & le gardèrent. Le canton de Lucerne
en réclama une bonne partie , comme con«
quis par lui feul ; mais les autres cantons fe re-
fufèrent à. cette demande | & condamnèrent ce
canton en 1^2.6^ Le pays fut régi par les cantons
de Zuric , Lucerne, -Schwits, Ùnderwalden ,
Zug & Gliris. Uri n’entra dans la co-régence
qu’én 1532, & Berne en 1712. D’abord on partagea
ce pays en deux bailliages : on n’en forma
qu’un enfüite , & ce rte fut qu’en 1712 qu’on le
fépara de nouveau, comme nous l’expliquerons
ci-deffous. Les habitans font tous de la religion
catholique î la réformation qui y avoit fait de
grands progrès, fût fiipprimée à la fuite de la
guerre civile de ‘1*531. On y cultive beaucoup de
bleds & de Vigrifes, & c’eft la feule induftrie de
fes habitans. On compte près de iojôoo habitans
dans ce pays, quoiqu’il n’ait que fépt à huit
lieues de longueur fur trois à quatre de largeur.
La guerre civile de 1712 occafionna un nouveau
partage. On tira une ligne de Lunhkofen.à
Faar-wanguen. Ce qui etok.au nord de cette ligne
, fut cédé aux cantons de. Zuric. ,& de Berqe
feuls , en réfervant les droits du cahton de Gla-
-ris 5 c’eft ce qu’on nomme Les bailliages libres d'ert
bas. Ce qui fe trouve au midi de la même ligne
, refta aux fept cantons j mais ils reçurent
celui de Berne dans ;la co-régence. On nomme
cette partie les bailliages libres, d'en haut. Nous
allons parler de chacune de ces deux parties.
Lés' bailliages libres d’en haut Te gouvernent ,
eomfne nous l’avons dit, par les huit anciens
cantons ; ‘mais Claris a confervé tous fes droits ,
tels qu’il les âvoit av'aht -que Berne fût reçu dans
la cô-régençe. Les bàillîfs n’étânt établis qtïe
poiir deux ans, Claris ;en fournit un tous les
quatorze àns, au lieu que les autres cantons n’eu
ïoutniffent que tous les felze ans. Le baiîlif n’y
réfide pas $ il va de'temps tu temps rendr-e h
juftice s
F R I
juftice > dans les intervalles 3 le fecrètaire bail-
lival qui réfide à Bremgarten, en fait les fonctions.
Les caufes civiles fe portent d’abord a un
tribunal inférieur, enfuite , par appel, au feigneur
baillif, à la diète des cantons régens, & enfin
aux cantons eux-mêmes. .Dans les caufes criminelles
, le landgericht prononce la fentence, &
le baillif a le droit de faire, grâce. C e bailliage eft
partagé en quatre diftriéts , Mayenberg, Hit-
zhirch , Mûri & Bettweil. La bafîe - juftice de
plufieurs endroits appartient à des communautés,
à des monaftêres, & c . ' .
Les bailliages libres d’en bas font regis par les
cantons de Z u r ic , Berne &.Glaris. Le dernier
n’ a que la feptième partie : a.infi , dans 1 efpace
de quatorze ans, Zuric fournit trois bailiifs }
Berne en fournit un pareil nombre, & GJaris un
feuL La forme du gouvernement eft la même que
dans la partie d’en haut.. Voyeç Farticle C o r p s
HELVETIQUE.
FREYSING ou FR E Y S IN G E N , évêché fou-
verain d’Allemagne, au cercle de Bavière, fur
les limites du duché de Bavière. S. Corbinian le
fonda au commencement du ^huitième fiecle. Les
donations qu’on fit à cet évêché, én augmentèrent
infenfiblement les revenus , les terres & la
population. L ’évêque de Freysing occupe, comme
prince d’Empire,, la quatorzième place.fur le
banc eccléfiaftique , & il y fiège entre les évêques
de Paderborn & de Ratisbonne. 11 prend
le fécond rang fur le même banc , aux affemblées
circulaires de Bavière j maison n’y appelle fa voix
qu’ après celle de l’ éleéteur. Sa taxe matriculaire ,
qui doit être diminuée aujourd’hui, étoit de 12
cavaliers & 80 fantaflins , ou 464 flor. Il paye a la
chambre impériale un contingent de 152 rix. 19 kr.
L’ évêché poffède plufieurs territoires nobles,
dans la haute-Bavière, dans la Stirie, la Carniole
& le Tyrol : Bufching en fait la defeription.
FRIBOURG ou FR E Y BO U R G , l’un des
treize cantons de la Suiffe. La capitale fut fondée
par Berthold IV , duc de Zæringuen, en 1179.
Berthold I I I , fon oncle, ayoit fait bâtir une
ville du même nom dans le Brifgau en Suabe, &
Berthold V foi! fils devint le fondateur de la ville
de Berne. Ces princes, établis vicaires de l’Empire
, dans les provinces de l’ancien royaume de
Bourgogne,vne foutenoient qu’avec peine , dans
une petite portion de cette monarchie éphémère ,
une autorité toujours difputée par les grands,vaf-
faux. Il étoit d’une fage .politique de fortifier lé
parti des communes, pour fervir de contrepoids
à l’ambition indocile de la nobleffe. Les fouve-
rains en Europe, voyant leurs droits circonferits
par ces conftitutious féodales , qiiKavoient dégéT
neré en anarchie & defpotifme, aecordoie'nt partout
des privilèges aux fociétés municipales, in-
téreffées comme eux à l’ affoibiiffement du pouvoir
des {^rqns d^s nobjes- Les duçs donnèrent
aux nouvelles villes , des Chartres ou bulles , fur.
OEEcon. polit, & diplomatique, Tom. I l,
F R I l'or
le modèle de celles de la ville de Cologne , Sc
ces Chartres furent confirmées par les empereurs,
Nour parlerons de la conftitution de la république
de Fribourg, après avoir- donné le précis de
l’hiftoire politique de fon gouvernement.
Précis ae l'hiftoire politique du gouvernement de
Fribourg. Lorfque la maifon de Zazringuen s’éteignit
en 1218, par la mort de Berthold V , les
deux villes de Berne & Fribourg éprouvèrent un fort
différent. Berne fit un grand pas vers l’ indépendance
, en fe maintenant fous la protection immédiate
de l’Empire 5 Fribourg tomba fous la
domination du comte Ulrich de Kibourg, de
■ la branche de Berthoud , mari d’Anne de Zæ*
ringuen , foeur du dernier duc. Au fond , cette
condition ne dérogeôit point à fes immunités ,
qu’ elle tenoit également du chef de l’Empire, Dès
l3année 1243 , elle fit une alliance particulière avec
Berne, fuivant un droit que l’ ufage général légi-
'timoit, que les fouverains même autorifoient, &
que les barons , fouvent trop foibïes pour protéger
leurs fujets , ou permettoient, ou n’ofoient
empêcher. Cette alliance a été fouvent renouvel-
lée dans le cours du treizième fiècle & le commencement
du quatorzième ; mais l’obligation imp
o s e aux fribourgeois de fervir leur feigneur ,
interrompit fouvent cette union des deux villes.
Déjà en 1241 , Fribourg prit parti contre les
bernois, dans une querelle fufeitée à l’occafion
d’un pont, que ceux-ci entreprirent de conftruire
_fur l’A a r , entreprife que le comte Eberhard de
Kibourg traitoit d’infraérien territoriale.
En 1288 , les milices bourgeoifes de Fribourg
& de la banlieue campèrent devant Berne, fous
les ordres de l’empereur Rodolphe. Dix ans après,
ces mêmes troupes furent battues près de Berne.
Ces deux villes fe réconcilioient, dès que le fer-
vice de leurs maîtres n’obligeoit pas les fribour-
geois à exercer des hollilités contre leurs voifins.
En 1338, Fribourg fe vit engagé de nouveau dans
une ligue formée contre la ville de Berne. Celle-
ci obtint une fupériorité décidée par la viétoirc
que fes troupes rempotèrent près de Laupen ,
en 1339 , avec le fecours de fes auxiliaires , particuliérement
des trois premiers cantons fuiffes.
Elle battit Fribourg en beaucoup d’autres rencontres
, durant le cours de ce fiècle.
Fribourg & Berne fe lièrent en 1403 par un
traité de combourgeoifie perpétuelle.
Fribourg faifoit renouveller fes immunités par
les empereurs , dès qu’elle en trouvoit l’occafion.
Sigifmond lui accorda , en 1414, le droit de^
battre monnoie > & , ce- qui paroît affez fingu-
lier, ce don du chef de l'Empire fut ratifié par
le pape Martin V à fon paffage en Italie , après
la clôture du concile de Confiance. Pendant la
première guerre civile entre les fuiffes , dans le
quinzième fiècle , elle fournit des fecours aux
cantons contre la ville de Zuric , protégée par
les autrichiens ; mais, fes troupes ceffèrent ds
S f f