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ques , feigneur de Geroldfeck ; fa fille unique ,
nommée Anne-Marie 3 épouia en premières noces
le comte Frédéric -de Solms , & 'après fon
décès le margrave Frédéric de Bade-Dourlac. Les'
barons de Kronberg ayant obtenu, dès 1620,
l'expettative des fiefs de l'Empire 8c de l'Autriche,
ils prirent en poffelfion de tout le comté,
de Hohen Geroldfeck , malgré les proteftations de
la comteffe Anne - Marie 8c celles de la maifon
de Bade-Dourlac , qui en fut expulfée fans pouvoir
jamais y rentrer. Craton - Adolphe , comte
de Kronberg, étafrc mort fans poftérité en 1692 ,
le margrave de Bade-Dourlac occupa les terres de
Hohen - Geroldfeck , de l'agrément de l'empereur
Léopold ; mais il en fut de nouveau dépouillé ,
& l'inveftiture du comté fut donnée à Charlès-
Gafpard de la L e y en , q u i, en 1711 fut élevé
avec fes defcendants au rang des comtes d'Em-
pire, & obtint la même année voix & féance
aux diètes de l'Empire 8c du cercle parmi les
comtes de Suabe. Le titulaire fe qualifie de comte
immédiat de la Leyen & de Hohen =- Geroldfeck U
baron d'Adendorf, feigneur de Bliefcaftel, de
Burweiler , de Munchweiler, d’Otterbach, Nie-
wera , Saffig , Ahrenfels, Bongard, Simpelfeld,
& c . Son contingent eft de 16 florins par mois romain
, ‘ & de 8 rixdales 9 trois quarts kreutzers
par quartier pour l'entretien de la chambre impériale.
*
H OH EN LO H E , principauté d'Allemagne ,
dans le cercle de Francoriie.
Cette principauté touche à la grande maîtrife
de Mergentheim 3 à l'évêché de Wurzbourg ,-au
territoire des princes de Hatzfeld, à la principauté
d’Onolzbach, au territoire des villes impériales
de Rothenbourg & de Schwoebifch-
H a ll, au duché de Wurtemberg, & à une partie
des éle&orats de Mayence & du Rhin. Suivant
la carte de Chapuzet, elle a , dans fa plus
grande largeur du levant au couchant, environ
cinq milles & trois quarts, 8c à-peu près fix milles
& demi du feprentrion au midi. Elle étoit
beaucoup plus étendue autrefois; car elle comprenoit
près du tiers de toute la Franconie. Elle tire fon
nom du château de Hohenloch, ( Holloch, Hon-
îoch , Hollo , & c . ) qui étoft fitué à peu de dif-
tance de la ville d’Uffenheim , & qui appartenoit
à Brandebourg-Onolzbach.
Le pays offre de beaux vignobles 8c de bonnes
terres labourables.
On y compte dix villes, trois bourgs & douze
châteaux.
La réformation , qui commença à s'y introduire
en 1540, fut adoptée par-tout en 1556 5
depuis cette époque , tous les habitans profefïe-
rent la religion luthérienne. Mais le comte Louis-
Guftave de Hohenlohe-Schiïïingsfur fi ayant em-
braffé la religion catholique en 1667 3 & fon frère
Chriftian de Hohenlohe - Bartenfteim ayant imité
fon exemple bientôt après , leurs fujets proteftans
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formèrent beaucoup de plaintes. L ’admïniftratioifc
eccléfiaftique eft réglée de cette manière : il y 3
d'abord trois églifes communes à toutes les branches
de la maifon de Hohenlohe ; favoir, celle
d'CEhringen 3 les paroiffes d'QEttelfingen 8c de
Schupf. 11 y a en outre 59 paroiffes, dont 37
appartiennent à la ligne de Nevenftein , & 22 à
celle de Waldenbourg. En 1579 on établit à
OEhringen un confiftoire général, pour connoître
des caufes les plus importantes, en matière eccléfiaftique
& matrimoniale, dans toute la principauté
: on fit"auffi une ordonnance confiftoriale
commune ; mais cet arrangement entraînoit beaucoup
d'inconvéniens, 8c toutes les affaires qui
appartenoient au confiftoire commun, furent dans
la fuite portées à l'adminiftration proteftante d'GEh-
ringen 3 ou au confiftoire particulier & à rinfpec-
tion de la feigneuric que ces mêmes affaires con-
cernoient 5 cependant elles ont toujours été décidées
d'après l'ordonnance , dont nous parlions
tout à l'heure > ou , lorfqu'elles étoient relatives
à tout le pays, elles ont été examinées par les
conliftoires 8k infpeétions particulières , 8c décidées
conformément à l'avis du fenium evangelium.^
L'hiftoire de la maifon de Hohenlohe paroît af-
fez ordinaire : voici ce qu'en dit Bufching. Othon,
fils de Conrad le fage, duc de Franconie & de
Lorraine, eut trois fils. Le troifième de ces fils ,
Cuno ou Conrad 3 fonda la branche cadette des
ducs de Franconie, & il poffédoit, dans^ le duché
de Franconie » une portion du pays fitué en-
'tre le Mein 8c la Tauber , & nommément le
diftriét où étoient les châteaux de Hohenloch
Brauneck , Specfeld 8c Bernheim. Hermann, fils
de Cuno, fut comt,e de la Franconie orientale ;
il vivoit vers la fin du dixième fiècle & au commencement
du onzième, 8c il poffédoit, dans le
duché de Franconie, les diftri&s fitués fur la
Tauber, la Jax & le Kocher : ce font les terres
qui compofent le comté moderne de Hohenlohe.
Herman jouit d'une grande confidération ; car il
avoir époufé en fécondés noces la mère de l'empereur
Conrad le Salique. Il eft regardé comme
la fouche commune des comtes de Hohenlohe :
fon fils aîné , Sigefroi , fonda à Weickersheim
l'ancienne tige des comtes de Hohenlohe ; & fon
fécond fils, Everard, qui habitoit le château de
Hohenloch , fonda la tige qui exifte actuellement.
L e s ’ fils de ce dernier, Ulric 8c Godefroi ^ pri-
rent, au douzième fiècle , le nom du château
de Hohenloch. Ulric faifoit fa demeure à Uffen-
, heim , & eft , félon toutes les apparences, 1 au*
teur des branches d'Uffenheim & de Speckfeld <>
■ dont on trouve des traces jufqu'au treizième fie-
! cle. Le comte Godefroi eft le premier bourgrave
; de Nuremberg qu'on connoiffe. Son petit - fils
Frédéric l’aîné eut deux fils , Godefroi & Conrad
, qui partagèrent le pays âi Hohenlohe : le cadet
fixa fa demeure au château de Brauneck ,
- fo n d a une b ran ch e particulière > l'aîné continua
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de demeurer à Hohenloch. Le fils aîné de celui-
ci , Alb e r t, fut le chef de la branche de Speckfe
ld , qui s'éteignit en 1412. Le fécond fils Crato
ou Craft I continua la maifon, qui fleurit encore
aujourd'hui ; & George, qui mourut en 1551 ,
eft la fouche commune des comtes modernes j
car fon fils du premier l i t , Louis Cafimir, fonda
la branche de Nevenftein, & fon fils du fécond
l i t , Everard, fonda celle de Waidenbourg.
La ligne de Nevenftein s'eft partagée de la
manière fui vante. Le fondateur de cette ligne eut
■ deux petits-fils ; favbir , Craft & Philippe - Er-
nefte : le premier fit fa demeure à Nevenftein,
& les fils du fécond, Charles-Louis & Jean-
Frédéric, l'un à Weickerfeim, & l'autre à OEh-
ringen. Après la mort du premier, arrivée en
1 7 5 6 , fes terres paffèrent à celui-ci. Le comte
Phiîippe-Ernefte recommença la ligne de Langen-
feourg , laquelle, fous fes petits-fils, fe partagea
de manière que le comte Albert Wolfgeng continua
la ligne de Laugenbourg , tandis que le
comte Chriftian Craft fonda celle d'ingelfingue,
3c Frédéric-Everard celle de Kirchberg : toutes
ces lignes fubfiftent encore aujourd'hui. L'empereur
leur avoit offert la dignité princière en 1744,
mais ils la refufèrent ; ils l'acceptèrent en 1764,
& leur pays fut érigé en principauté.
La branche principale de Waldenbourg s’ eft
partagée de la manière fuivante. Le comte George
Frédéric, cadet des petits-fils d'Everard, fonda
la ligne de Schillingsfurft. Son petit-fils Philippe-
Charles , fils du comte Chriftian , commença la
ligne de Bartenftein, laquelle demeura en partie
à Bartenftein & en partie à Pfedelbach : mais
cette dernière ligne s'éteignit en 1764 , & fes domaines
paffèrent a celle de Bartenftein. Le. fécond
fils de George - Frédéric ; favoir, Louis-
Guftave , continua la ligne de Shillingsfurft. Toute
cette ligne fut élevée à la dignité princière en
1744 , 8c l’empereur François I érigea ( 1760 ) en
principauté immédiate le comté de Waldenbourg,
les terres patrimoniales 8c les feigneuries immédiate
« poffédées par ces trois lignes.,
Les princes de la ligne de Waldenbourg fe qualifient
de princes de Hohenlohe , comtes de Wal-
denbourg, feigneurs de Langenbourg , &c. Les
princes de la ligne de Nevenftein, qui eft l'aî-
n é e , fe qualifient de princes de Hohenlohe 3 comtes
de Gleichen, feigneurs de Laugenbourg &
Cranichfeld, &c.
Les princes de Hohenlohe fiègent à la diète de
l’Empire fur le banc des comtes de Franconie ,
où ils ont la préféance & fix fuffràges ; mais ils
n'en ont que deux, aux .affemblées circulaires.
Leur taxe matriculaire étoit autrefois de 250 flor.
mais elle a été réduite à 144 : la branche de
Waldenbourg paye 56 florins, & celle de N e venftein
88. La première donne pour l'entretien
de la chambre impériale 67 rixdales 7 8c demi
k f•, 8c la fecoiidç 89 rixd. 29 8c demi kr.
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Le droit de primogéniture n'a encore été introduit
que dans la branche de Laugenbourg ,
où il exifte depuis 1718 , & il a été confirmé par
l'empereur. L'a|pé (ffenior ) de chaque ligne principale
eft adminiftrateur des droits appartenants
à la fupériorité féodale ; chaque branche régnante
a une chancellerie & des officiers particuliers.
La principauté de Hokenlohe fc divife en trois
parties principales j favoir :
i° . Les domaines poffédés en commun par toute
la maifon de Hohenlohe.
i ° . Les bailliages & lieux appartenants à la tige
principale de Waldenbourg.
I. La ligne de Bartenftein, laquelle contribue
23 flor. [ kr. pour la taxe matriculaire, dont eft
chargée la tige de Waldenbourg.
II. La ligne de Schillingsfurft, qui contribue
de 3 2 flor. 5 j" kr. pour la taxe matriculaire de la
branche de Waldenbourg.
30. Les bailliages & lieux appartenants à la ligne
principale de Nevenftein.
1 ° . La ligne d'GEhringen, qui contribue de
f i flor. 20 kr. à la taxe matriculaire impofée à la
ligne principale. 11°. Laligne.de Langenbourg, qui contribue
de 12 florins 13 un tiers kr. à la taxe matriculaire
de la branche principale de Nevenftein. 111°. La ligne d'Ingelfingen, qui contribue de
12 flor. 13 un tiers kr. à la taxe matriculaire de
la branche principale de Nevenftein.
IV ° . La ligne de Kirchberg , qui contribue de
r 2 flor. 13 un tiers kr.
HOHENEMBS., comté d'Allemagne au cercle
de Suabé , qui appartient aujourd’hui à la
maifon d'Autriche. C e comté fitué le long du
Rhin , dans la vallée de Rhintal, eft entouré de
la feigneurie autrichienne d'en-deçà de l'Alberg.
La maifon de Hohenembs eft une ancienne famille
noble, qui vient du pays des grifons. L ’empereur
Charles V éleva cette, famille au rang de
! barons, 8c peu-à-peu à celui de comtes de l'Empire.
Sous le règne de Ferdinand I , le com ^ ,
Jacques Hannibal obtint voix & féance à la diète
générale 8c à celle du cercle de Suabe. Son fils
Gafpard acheta, en 16 14 , du comte Charles-
Louis de Soulz les feigneuries de Vadiez 8c de
Schellenberg, qui furent aliénées dans la fuite.
Jacques Hannibal , fils de Gafpard, eft la fouche
des comtes de Hohenembs d'aujourd'hui ; il
laiffa deux fils, Charles Frédéric, qui continua
la ligne de Hohenembs; & François-Guillaume,
tige decelle de Vaduz. La première finit dans la per-
fonne de François-Charles- Antoine, & le comté
de Hohenembs paffa à la branche de Vaduz ,
qui s'éteignit à fon tour au commencement de
l’année 1760. Le dernier comte, François-Guillaume
Rodolphe, laiffa une fille unique, qui fol-
licita la poffeftion de ce comté* auprès de l’empereur
j mais l'empereur François conféra les fiefs
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