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cefîears, ne fervoient qu'à rendre leurs VaflTauX,
•moins dociles, & ils détachèrent de la Hanfe
teutonique les villes de leur domination. Ge n'eft
pas feulement en Allemagne que les princes trouvèrent
plus d’avantage à encourager le commerce
particulier de leurs fujets : on établit ailleurs des
com p agn ie sq ui firent le commerce ordinaire,
" &. des découvertes 8c des acquittions en Afrique
& en, Amérique. C e qui avoit d'abord cauféTa.
profpérité des villes hanféatiques , caufa en fuite
•leur mine , -parce que: leur éloignement , qui les
me.ttoit en, état d’embrafifer un commerce plus
varié 8c plus étendu, ’ fié leur permettoit pas dé
fe fecourir promptement .contre leurs ennemis.
Plus les villes hanféatiques feritirent leur affoiblif-
lemefit, moins il y eut d'union., entre elles 3^ 8c
voulant, l'es1 unes aux dépens des autres , réparer
les pertes qui étoient la fuite de leur décadence
, elles ne firent' que la hâter. Cëtte fociété
'prefque rüinéepar fes querelles, dont les flamands
& lies hollandois avoierit habilement profité,
perdit tout efpoir dé fe relever, lorfquè les nations
les plus puiflantès voulurent Faire le commerce'
par’ elles-mêmes'. Enfin quelques-unes, ne
pouvant plus fournir, leur part des contributions,
renoncèrent à une fçciété qui léur-étoit onéréufe.
Ainfi. la ligue hanféatique,. qui avoitçtéçompo-
fée de quatre-vingt: villes , tomba peu à peu dans
l'état où elle eft aujourd'hui. On h'y compte plu;s
que trois villes , Lubeck, Breme 8c Hambourg. ••
Les villes de la Hanfe n'étoient pas fôuverai-
n e s , mais municipales & dépendantes des! princes.
Elles n'ont jamais formé un état fouveràin-,
mais feulement une fociété de marchands , r | f
pedée félon fés forces. L a Hanfe teutonique n a-
voit donc pas droit d'âmbaflade , & il peut encore
moins appartenir 'aux trois villes .qui. n'en
font que les relies. LuBeck 8c Breme , qui ne tirent
pas beaucoup d’avantage de la ‘fociété han-'
féatique, tiennent à honneur d'être Villes impériales
libres , 8c en prennent la qualité. La’ ville :
de Hambourg a' tâché de.maintenic le'S débrjsde i
la Hanfe teutonique ; parce qu'elle ne pouvoit fe
faire1 recônnoîtte ville impériale, le rôi ■ cfe Dàrié-
marck prétendoit .qu'elle faifoit partie dé fon duché
de Holftein ; mais , ainfi que’nous l'avons dit
a l'article H am bo ur g , fe roi de Danémarck .a
ligné en 17(57 un traité qui la véconnoît pour une
ville impériale. Le roi, de JF rancé'n;â*pas;• dédaigné .
de Icônelèrè des traites de commerce “avec • ces
trois villes 3 mais il né donne à Les miniflrès que j
la qudLlhê de Commijfairës !>' Arles leursrf'crnt aüè 1
celle de députes. T e l eft entr’aùtres le traite^le ;
171(5. Loffque les états’ de l'Empire prirent part 1
a la guerre des hauts alliés contre ‘la France & ;;
TEfpagne, le commerce des villes hanféatiques
en Touffrit., beaucoup* > & la '' paix \ étant rétablie
entre l'empereur, BEm^ire& iaiTrance\ elles fbi-
îicitèrent fa majeftë 'tré^-chfétfenhèl dé!“feur accorder
un ttaité qur fixât1' l'étàride ‘le u r ddmmetce 3
HE S
1 il fut conclu à Paris le 28'feptembre 171^*
f.l'article L u be ck. ‘
J 11 A R T Z ( mines du ) . Voye^ l'article G ru
: HÂGEN.- ............' • * ■ • : :
HATZFELD* ( terres dés). Elles font fituees
dans le cercle de la haute-Saxe : elles confinent
en une partie du comté dé Gleichen , en la partie
inférieure de la feigneurie de Kranichfeld 8c en
la feigneurie de Blankephayn. Par le reces de
Leipfick, que lignèrent en 1665la cour deSaxe 8c
é elled e Mayence, & par un fécond recès dE r -
fort de l'année 1667 ,- appelle reces dexécution ,
il fu t convenu q u e , jufqu'à l'entière déoifion des
procès commencés “a u fujet de ces terres, entre
le comte de Hat^feïd d'une part, 8c les princes
de Saxe de l'autre, ceux-ci demeiireroient in pof*
ftffioiie vel quafijuris territoriales cum omnibus commo-
dis &* emolumentisj ainfi & de même qu'ils en avoient
joui jufqu'a.loft j qu'en revanche le comte de Hdtçfcld
feroit maintenu dahs fa condition d'état d Empire
, ainfi que dans fes autres droits, & avec
l'étendue qu'ils pouvoient avoir alors. Afin, de
prévenir toutes voies de fait entre les parties con-
téndantes, l'élèéteur de Saxe fut requis d’exercer
ad intérim tous les droits de la fupériorité territoriale
, lorfquè'le comte de Hatffeld fe défendrojc
iri àclionibüs rèalibiis aùt perfohalibus , à moins qu îl
n'eut contrarié en p'aÿs étrangers j dé »même lorf-
q.u'il y auroit appel de Tes jugemens , & d'exer-
eèr ces droits dans toutes les circoliftànces ou là
maifbn.de Saxe les ayoit exercés jufqu'alors j que^
dans tous cés cas , l’éleéteur de Saxe feroit valoir
Ta fupériorité territoriale, en recevant ces caufes
8t appellaEoiïs., : éh1' lés décidant & en faifant
exécuter: fes jugémens i que le- comte de Hat%~
feld acquitteroit pareillement entre fes mains- fo’n
cQntinge'nt, foit pour les deniers de l-'Empïfë 3
foit poUf ceux de là chambre de juftice j1 que quant
aux 500' flqrins que. le comte de Hat^feld avoir
payé annûeliément à la maifon de Saxe par forme
de. .reconnoifTancei dè :fà fupériorité territoriale J,
:dont 117 florins 17 gros 11 pf. à la maifon de
Gotha j -& de 382: florins 3 gros I p fvià celle de
:Weimàfj il icontinüeroit .de lés payer _à‘ l'avertir
par Jes mains de ffes fujets. Il patoît que le fôrid
du procès' n'eft pas èncère terminé. Les comtes
de Hatçfeld dç-la branche de Traehenberg, pof-
feffeurs ààuëls ;d^ cés . mêmes telles ', furent
élevés1 àr;la /dignité .de prince , en 1741, par Je roi
de Priifte1.
‘ H A U T - W A L D E C K 3 ' fcrgfiëùrk d'Allema“
■ gne 3 .au cerclé de Bavière. îfoÿef W a ld e c k .
' HEGCjB A CH , âb'baié princkréd'Allemagne ,
au cërde- de Suàbe..
L'âbbaye de Hèggback ou Heppaçh, ordre de
G it’eaüx ^appartient au diocèfe dé' 'Côhiïànce, éè
fç trouve entré l'abbaye d'Qchfehhàufdi y la ville
impériale dé Bibéràch & le' tén itôire’Li'Autrichei
Tkpdqùé dé fa fohdation eft placée' paf quelques
auteurs, dans, le onzième fjèel.e , mais d'autres1 k.
h e r
Rxent â l'année 1233. L'abbaye de Salmartf'Vey-
ler en a la direction. On donne à l’abbeffe le titre,
de très-révérende abbeffe de l'abbaye impériale
de Hèggback. Elle -liège à la diète de l’Empire fur,
le banc des prélats de Suabe , entre les abbeffes
de Rothmunfter & de Gutenzell, 8c aux affem->
blées du cercle entre l'abbé de Gengenbach 8c i
l'abbeffe de Guttenzell. Sa taxe matriculaire eft
de 16 florins, 8c elle paye 13 rixdales 46 8c demi
kreut. pour l'entretien de la chambre impériale.
. H E ILBRO UN , ville, impériale d'Allemagne,,
au cercle de Souabe.
' La ville de Heilbroun ou Heilbrunn , eft fituée
ftir le Ne cke r, dans une contrée très-agréable 8c
fertile, fur-tout en vignobles , entr.e le duché de
Wurtemberg. 8c le Palatinat..
Le gouvernement de cette ville eft ariftocrati:
q ue , 8c les magiftrats, ainfi que la plupart des
habitans, profeftent la religion luthérienne, On
dit que i'empereur Henri IV en jetta les fonde-
mens j que Frédéric II l’agrandit 8c augmenta fes
fortifications 3 que Conrad III la créa ville impériale
, 8c que Frédéric III lui accorda les armes
d’or à l'aigle éployé de fal?le. Les empereurs
Charles IV 8c Wenceflas ont garanti fpn immé*
diateté. Elle occupe à la diète de l'Empjre.la
douzième place parmi les villes de Suabe, 8c la
neuvième aux affemblées du cercle.. Sa taxe matriculaire
montoit autrefois à 208 florins 5 mais
en 1683 elle a été-^réduite à. 10 4 , q ui, en 1728, ;
ont été portés à ,126 florins. Elle paye , 148 rixdales
71 kr. pour l'entretien de la chambre impériale.
Son territoire comprend les beaux villages
parqiftiaUx de Flein , Boeckingen, Neckar-Gar-
tach 8c Faukenbach.
H E IL IG EN B ER G , comté d'Allemagne , au
cercle de Suabe. Il appartient aux princes de
Furftenberg, Hoye^ l'article Furs tenb er g * '
. H E IM , feigneurie de Heim ou de Bretzenheim,
au cercle du haut-Rhin.
r Cette feigneurie, fituée fur la Nahe , près de
Creutzenach, appartenoit aux feigneurs de Dhaun
à titre <îe fief, mouvant de l’archevêclié de Co-
lognè, avant qu'ils acquiflent le comté de Fai- ;
kenftéin. Guillaume Wyrich de DHaun, «omte
de Falkenftein , la vendit en l ^41 3 de l’agrément
du feigneür direéb, au comte Alexandre de Ve-
le n , qui obtint pour e lle , en 166 y ,. voix 8c
vféahce aux diètes du cer.de du haut-Rhin, 8c à
celle de l'Empire, où il fut aggrégé au collège
des comtes immédiats de la Weftphalie. Mais
Alexandre. Otton ,' l’un de.fes.fucceffeurs, étant
mort en 173*5 fans polie rite mâle, elle retomba à
Téledteur de Cologne , q u i, l'année ,fuivante , la
donna comme fief mafculin au comte de Wyr-,,
mont, après la mort duquel ellevéchut.en. 1744
au baron .de, Roll, qui elfaya'j mais en. vain x
d'cfbténir une place au..collège-des ;eomtes de, la
Wfftphaliç. L'éledeur de Cologne Ibn .a pris
J I E L
pOfiTdfron8c il profite de la voix qu'elle’ donne,
aux alfemblées du cercle i mais il ne fait pas-
corps .dans, celle de l’Empire avec les comtes
de la \Vettphalie.
Sa taxe matriculaire eft de fix florins, outre huit’
florins pour le cercle, 8c trois rixdales treize 8c
demi kr. pour l'entretien de la chambre impériale.
: >
Les habitans'font catholiques 8c luthériens, 8c
lés.deux communions y conclurent, en 1651 ,
une convention renouvellée en 1 7 2 3 ,8c confirmée
par le comte Alexandre de Velen.
H E ITE R SH E IM , principauté .ou grand prieuré
de Hciterskeim, ordre de S. J ean, dans le cercle
du haut Rhin.
Les. pofleflions de l’ordre de Malthe, fituees
dans j e Brifgau, font marquées fur la carte de
ce pays.- « ... .•• - , - .•
Le grand prieuré de Tordre de Malthe 3 qui
jouit de ces,terres, eft prince du Saint-Empire ,
depuis, que George Schilling obtint cette dignité
de l’empereur Charles-Quint, 8c en cette qualité
il a voix 8c féance aux affemblées du cercle du
haut-Rhin à Ja diète générale, où il fiège fur
le banc des princes ecclefiaftiques , entre les prévôts
d’Elwângen 8c de Berchtolfgàden. Sa taxe
matriculaire eft de io: .cavaliers 8c 80 fantaflins
par mois , ou de 240 florins réduits à 20® depuis
176 9 , outre 45 rixdales 49 8c demi kr. pour
fon contingent- à T entretien de la chambre impériale.
C e prince, fondé fur le droit d’acquêt 8c fur
une. pofTelfion de, plusieurs fiècles, réclame la
pleine fouveraineté de Heitersheim , .Ginglingen j
Brembgarten , Griesheim 8c Schlatt-, 8c il croit
ne devoir relever pour ces domaines que de l’empereur
8c de l’Empire : la maifon d’Autriche lui
contefte cette prétention. Ayant fixé, dès le fei-
zième fiècle, fa réfîdence à Heitersheim , on T invita,
aux diètes du Brifgau j il s’y rendit fous, certaines
réferves : on voulut pour cela le regarder
comme ya-flal 3 8c e:n exiger toutes les charges. Il
fut .obligé de s’y foumettre en 1630, & ü porta
vainement des plaintes réitérées à l’empereur 8c
au pape. Enfin , l’an 1665 , il fut ftatué qu’ il auroit
en effet la fupériorité territoriale fur les lieux
dont on vient de parler ; mais fous la direéle 8c
la . protection de la maifon d’Autriche, qu’il re-
garderoit d’aillgurs comme, fon feigneür par rapport
au refte de ce domaine : qu’il feroit corps
avec l’ordre des prélats de l’Autriche antérieure
pour Heitersheim 8c Ginglingen , 8c avec celui de
là noblefle pour Brembgarten j convention qui
ne s’accomplit d’abord qu’en partie, 8c que la
maifon d’Autriche a tout à-fait rejettée depuis.
.HELENE (Sainte) , ifle de l’Océan Atlan-
. tique** où les anglois ont un ét^bliffement. Cette
'ifle., qui n’ a qukriviron vingt-huit milles de circonférence
y eft ûtuéç à quatre cents lieues des
P p p p t