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de Wefterhiire, celui.d'Afeherfleben & d’E'rmfle-
b en , celui d’Ofcherfle-ben & de Weferlingen ,,
celui d’Ofterwieck & de Hornbourg 3 & celui enfin
de la feigneurie de Derribourg, facilite la perception
des impats.
H A L L , ville impériale d'Allemagne , au cercle
de Sua'be.La ville de Hall ou Schwaebifdhhall,
Hala Suevomm y & 'fan territoire fe trouvent fur
Ja rivière de K ocher, entre les comtés de Hdhen-
lohc & de Limpourg, la .principauté d’Arcfpach
6 4e duché de Wurtemberg. La ville pro'feffe
la religion luthérienne , & fon magiftrat , com-
pofé de vingt-quatre membres, a deux bourgue-
meftres à fa tête. On eftime labourgeoifie à quinze
cents pères de Famille. La ville doit fan origine,
ainfi que fon nom, à une faline importante. Le
faunage appartenoit originairement à la ndbleffe
immédiate du canton , qui l’abandonna prefqu’en
totalité aux fauniers, moyennant un canon e.mphÿ-
téptique. D ’après cet arrangement, les pofTeffiurs
dès falines forment deux claffes 5 favoir, le collège
des féigneurs directs , qui font fauner par
des ouvriers à gages, fans rendre compte à per-
fonne de leur exploitation, & Je corps des fauniers
emphytéotiques qu’on peut fousdivifer en deux autres
claffes, dont la première jouit d’ un domaine
utile illimité; lafecondequrforme le plus grand nombre
, ne peut niengager, ni aliéner fon ufufruit,.
lequel eft grevé d’un fidéicomrnis perpétuel. Des
employés veillent au maintien des droits des deux
parties, de manière que les individus ne peuvent
Faire aucune innovation. Il faut que tout corps
municipal qui y eft intéreffé, fe conforme aux loix
& réglemens arrêtés au nom de tous les copropriétaires.
L e peuple opéra une révolution dans
le quatorzième fiècie ; il partagea le gouvernement
avec la noblefle , & plulieurs familles nobles quittèrent
la ville. Celles qui relièrent, s’éteignirent
en partie , oufe mêlèrent avec la roture. Les empereurs
Charles IV & Wenceflas fe font engagés,
en 1348 & 13,87 3 à maintenir l ’immédiateré de
la ville , & à ne jamais l’hypothéquer ni la vendre;
Elle occupe à la diète le neuvième rang parmi
les villes impériales de Suabe , & le dixième à
I'aifemblé^ du cercle. S,a taxe matrieulaire, fixée
autrefois" à 293 y florins , fut réduite en 1683 à
1S0 florins , outre 140 rixdales 63 kr. qu’elle
paye par terme pour l’entretien de la chambre
impériale. Elle jouit de la prérogative de porter
une banière de l’Empire j & la petite monnoie ,
appellée helkr ou denier, lui doit, fon nom. Ses
armes fon t, partie d’or - & de gueules à une main
droite au premier , & une croix d’or au feçqnd.
En 1 7 10 , piufieurs,princes & étars.proteftansaf-
femblés en congrès, v Gonclurenr.üne alliance.
Elle efluya des incendies ruineux en 1346, 1680
oc 172.8. Son domaine patrimonial dont les héritiers
Homman publièrent en 1762 une carte levée
par M .F .K n o p f , eft çonfidérable & riche
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par fon agriculture & la quantité de beftîâux qu’il
nourrit.
H A LLERMUN D > ancien comté d’Allemagne
au cercle de Weftphalie. C e comté, qui étoit
une terre immédiate du cercle rie Weftphalie t
n’exifte plus comme domaine particulier:, & fit
trouve incorporé aux bailliages de Springe, C a -
lenberg Lavenftein, dépendants rie la principauté
rie Calenberg. L ’éle&eur George - Louis I
de Brunft^ick le donna en arrière-fief-avec les armes
, droits, immunités & prérogatives y attachées,,
à François Ernefte de Plate , fon confeiller
intime , •.que l’empereur Léopold avoit créé baron
en .1670 , puis comte du Saint-Empire en 1689,
avec l’affurance d’être aggrégé à Lun des c o llèges
des comtes , & admis aux diètes de ,1’Em?
pire & ries cercles -, fi lui ou fes riefe-endans ac-
quéroient tôt ou tard un comté ou feigneurie
| immédiate de l ’Empire , & payoient une taxe
* matriculaire.
Celle de ce domaine étoit déjà conqprife dans
la femme totale, impofée à la maifon de Lune-
bourg ; mais le nouveau poflefleur offrit d’ en
payer une nouvelle de deux fantaflins, & d’empereur
Jofeph demanda, par desdettres de 1706 ,
adrefieesaux états du cercle de Weftphalie , qu’on
le reçût dans les aflfemblées j & , par. un décret
de commiflion daté du mois de juillet -1708^ le
même empereur déclara que le comte de Hal/er-
mundferoit admis au banc des comtes .& fiégeroit
comme tel à ;la diète rie l’Empire , à laquelle ce
prince l’appelladès la même année : il yenoit d’être
reconnu par le cercle.
H AM B O U R G , ville libre & impériale d’Allemagne
, au cercle de la baffe-Saxe. le nom de
Hambourg , Hamburgum , Hammonia 3 tire fon origine
du vieux mot allemand Hamme 3 qui fignifie
une forêt. On préfume , non fans fondement >
quelle étoit une ville ries nordalbingiens avant
Charlemagne j en 808 , cet empereur la fit entourer
de fortifications. Elle n’étoit connue alors
que fous le nom de Hochbuchi, Hohenbuchen, Elle
eft fituée fur les frontières de la partie du duché
de Holftein , que l’on appelle Stormarie, à 18
milles de l'embouchure de l’Elbe dans la mer
d’Allemagne : elle profite de trois rivières, de
l’Elbe,, de l’Alfter & rie Ia Bille. T a première eft
la plus çonfidérable, :& la Bille -n’e ft, pour ainfi
dire , plus propre à la navigation •; & à quelques
bateaux près , chargés rie bois, l’ Alfter eft
de peu d’utilité. Si l’on compte les petites ifles.
que l’Elbe forme tout près de Hambourg.3 ce fleuve
couvre dans fa largeur un efpace. de terrein qu’on
évalue a près d’un mille : on y a pratique’ deux ports
d’une grande étendue $ &r comme le fleuve parcourt
la majeure partie de la ville dans de larges canaux,
il eft d’une utilité extrême aux maifons &
aux magafins de marchands , conftruits fur l’une
& l’autre de fes rives.
On a commencé en 1.768 un nouveau canal â.
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qu’on nomme fierrêngraotri, Hz on abat pour cela
un rempart i il embellira la ville non - feulernent
par les maifons'qui feront conftruites de chaque
c ô té , mais par lé canal même qui fera aflez large
pour contenir une grande quantité de bateaux de
moyenne grandeur. Le flux & le reflux fe font fentir
dans tous les canaux qui traverfent cette ville.
Les fiabitans en tirent plus d’un avantage ; mais
il eri réfulte dés inconvéniéns : car fi dans le tems
delà haute marée il règne un vept de nord-eft , 1 es
éaux refluent dans les caves & dans les. habitations
baffes. La ville ri’a pas une étendue proportionnée
à la multitude de fes Habitans. On
n’y compté pas moins de 106,000 ames-j fans y
comprendre les juifs.
La charité publique a . pourvu aux befoins des
pauvres par des établiffemens pieux , qui, ainfi
que les difpofitioris pour les incendies, orit mérité
l’ attention & meme les éloges des étrangers.
L e réglement n’mterdît pas aux pauvres les aumônes
particulières : ceux des bourgeois en état'
de fecourir les nécefliteux , fe cottifent volontairement.
.
Les fortifications qui environnent la ville, font
toutes conftruites dans l’ancien goût de celles de
Hollande. Les fofles font larges & profonds , &!
les remparts fi fpacieux, que plufieurs chariots
peuvent ÿ rouler de front entre les rangées d’arbres
qui s’y trouvent.
Hambourg n’ eïï arrivé à la forme du gouvernement
qu’elle fu it, qu’après beaucoup de diflfen-
fions inteftincs : en 1708 , l’empereur envoya des
çommiffaires chargés d’appaifer les troubles.-
Le fériat conferve quelques droits régaliens j
mais les affairés qui ihtéreffent immédiatement le
bien de l’ état , ne peuvent y être terminées fans
le concours de la bourgeoifie. Du nombre de ces
affaires font , la fixation des contributions ou im- !
pots qu’il s’ agît dé payer , & la confection des
nouvelles loix : le fénat propofe d’abord ces objets
à h première claffe’ dé la bourgeoifie , puis
a la fécondé, enfuité à la troifième, & enfin à
toute la bourgeoifie j & la décifion de toute l’af-
fe'mblée eft appellée rêfultat ou f èces du fénat &
de la bourgeoifie.
. Le fénat eft corapofé aujourd’hui de trente-fix
ou trénte-fept perforinés î favoir, de quatre bour-
gue-meftres, de quatre fyndics, de vingt-quatre
côhfeillers & de quatre fecrètaires, dont l’uu fait
les fondions de protonôtaire, tz un autre celles
d’archivaire. On ne recueille que les luffrages
des bourgüe-meftres & ceux des çonfeillers ; rous
aoivent être gradués, à l’exception de quatorze
qui font pris dans lé corps des marchands , &
dont l’ un eft bourgue-meftre ; & les treize autres
çonfeillers. Les bourgue-meftres & les fénateurs
procèdent feuls au remplacement des membres du
fenat. Les bourgüe* meftres font pris dans le nombre
des çonfeillers , & ceux-ci ,dans le,.corps de
u bourgeoifie, mais au fort : oh les choi'fit dans
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la cïafte dès gradués , ou dans cehe qès marchands',
félon'le befoi'n. Les"fyndics & lés fécrè-
taires font toujours pris dans le nombre des gradués,
& à la pluralité des fuffrages. Le citoyen^,
pourvu d’ un office quelconque au fénat, eft tenu
d’en faire les fondions tout le tems de fa vie j il
né peut le quitter qu’en quittant la ville.
La bourgeoifie eft divifée en cinq paroiffes.
Les anciens ( dlè oberalien ) forment la première
çlafTe 3 il s^em trouve trois dans chaque paroifle.
A cette clafle fuccède celle des foixante, diftri-
Bues par douze dans*chacune ; favoir, les trois,
mêmes anciens & neuf diacres. Vient enfuite la
clafle dés cent quatre-vingt, compofée des èo ci*
defliis & de 24 fous-diacres par chaque parpifle ,
auxquels' il faut ajouter fix adjoints qu’ on élit pareillement.,
mais qui ne font tenus dé comparoî-
tre que dans les aflemblèes de l’entière bpurgeoir
fie , aflemblèes auxquelles peuvent affifter aufli
ceux des bourgeois qui s’y préfehtent de bon
gré , en fuppofant qu’ils aient le droit de s’y trouver
: il faut q u e f u r le prix d’une maifon qii’ un
bourgeois peut avoir acquife, liait au moins payé
à compté mille rixdales en efpèces , & que cette
maifon foit fîtuee dans la ville de Hambourg j ou
que, dans ,1’ététidué de fon territoire, il pôflede
en imméublés la valeur de deux mille rixdales en
efpèces, déduâion faite de toutes dettes pu hy;
pothèques dont ces biens pourroient êtré charges.
Le maniement & l’adminiftration des deniers
publics font confiés à dix bourgeois ,. deux par
paroifle i chacun de ces receveurs eft eh placq
fix ans;j il eft remplacé par un autre bourgeois
qu’ôri choifît, moitré au fort & moitié à la plu*
ralité des fuffrages. On les appelle les commijfaircs
du tréfor.
On ne tolère à Hambourg l’exercice^riublic d’aucune
autre religion que celui de la luthérienne.
S’il y a des réglemens à faire en matière eccléfiaf-
tique, des prières publiques , des fêtes ou autres
pratiques de cette nature, à ordonner 5 le fénat &
la clafle des foixante les ordonnent feuls. Toutes1
les affaires , qui ailleurs font portées devant le
confiftbirè, font portées à Hambourg devant Iç
juge féculier.
Les tribunaux de Hambourg fe divifent en inf-
tances extrajudiciaires & en inftances judiciaires^
Aucune affaire ne peut prendre cette dernière
forme , à moins qu’elle n’ ait pris la première 5
ou qu’il ait été permis de la prendre d’abord : c’ eft
devant le fénat qu’on forme l’inftance extrajudiciaire
principale ; mais on la forme quelquefois devant
les deux bourgue-meftres qui adminiftrent la
juftice, & qui changent chaque année, devant les
deux préteurs , & c . Les inftances ou tribunaux
judiciaires font : le tribunal de l’amirauté, qui
connoît des affaires qui concernent la navigation ;
celui du bailliage, qui a pour objet l’intérêt des
tribus j le tribunal p r o v in c ia lla bafîe-juftice 8c
le tribunal fupérieur, qui eft c'ompofè de féna-
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