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far la poitrine. Ce jet du manteau laiflbitli&îfe 8c
a découvert le bras droit> & couvroit le. gaüche
julcju au poignet Lé plus grand nombre des fiâmes
drapees nous font voir difiinétement cette manière
de porter le manteau ou la toge.
ANABASIEN » cmabafius. Les anabafiens ètoient
des courrier^ chargés de meffagesimportans, 8c
qui voyage.oient à cheval ou en çharriot. S. Jérome
en parle dans fon troifième livre contre Hnflin,
chap.' i .
Leur nomvenoit , fe. monte; il les
faifoit difiinguer des courriers de moindre îtnpori»
tance.
x ANABATHRA j àvu£uépu3 degrés qui fervoient
a montei; fu,r l ’avant-icène fpulpitum) des théâtres
romains. Ils étoient de bois ,: fo.utenus par dès
madriers debout 5 & attachés au mur du théâtre.
J il vénal, {Sac. v u i. 4é>) î r
‘ Et çonduElo pendent anabathra tigillo.
^ A n a b a th r a .. On do.nn'oit aufli ce nom à des
pierres taiilées en forme de.gradins, que. fon
plaçoit fur les grands chemins pour monter à
cheval & en defeendre facilement^ avant l’inven-
tion des étriers. C. Gracchus, frère de Tiherius,:
en fit placer le premier. .
a ’n a e o a a a io n , -) vêtement que les Grecs met-
a ’n a boAaion j Vtoien.t fur la tunique, éfpècé
a ’naboah , 3 de manteau. $Jjj Amiculum.
a Na b o a e is . Les Grecs 8c les Romains.ne fe.
fervoiçnt point, d’étriera,- Ils ne furent mis en
ufage que fous le règne de.Théodofe. Les gens
riches ou puiflfans avoient des. écuyers qui les
foulevoient & les aidoient à monter à cheval. On
appeloit <kvu£o\{tç ces écuyers. /
Ceux-à qui la médiocrité’.de leur fortune ne
petmettoit pas d'avoir des aides, s’élânçoient fur
le cheval, ou montoient fur des pierres pour
prendre de l’avantage. Une pierre gravée du baron
de Stofch, nous montre une autre manière de s’aider
pour monter à cheval ; oh ÿ voit un cavalier
qui met le pied droit fur un crampon attaché à :fa
lance à une certaine diftance de la terre. On expri-
moit cette manière par la phrafe àno Populos, âvun*-
èïii 3 monter à cheval avec la lance.
ANACALYPTER1E , uvax-ct \07i-rdplet. Ce mot
vient à*àic&K.ctXv-jtTU'i, découvrir. On donnoit ce
nom au troifième jour des noces, auquel il étoit-
permis à la mariée d’ôter fon voile 8c de. fe laifler.'
voir à tout le monde. Les préfèns qu’on lui faifoit
à cette époque, portoient le même nom.
Les filles grecques étoient févèremen’t ren fe r mées
dans leurs maifons ; elles ne fortoient point
& ne pari oient jamais à des hommes. Lorfqu’elles
éc oient forcées de parler à leur mari futur, elles
fe couvroient d’un voile appelé K«xu^]pov > quelles I
ne quittoient que le troifième jour des noces.
L’empereuT Sévère ayant contraint le fophi'fte
Hermocrate d’époufer une femme très-laide,
celui - ci répondit aux gens qip lu i demandoient . I
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our elle les préfens anacalypteries : On devroit
ien plutôt, lui en donner pour acheter un autre
voile , que pour ôter celui qu’elle a ;
l*.f* è» tu etuTit* xap.Çavm. Il faifoit un jeu de mots
que la langue.frahçôilè ne fauroit: rendre.
ANACAMPTOS, terme de lamufique grecque.
Il fignifie une fui ce de notes rétrogrades, ou pro-
| cédant' dé l ’aigu aü grave : c’ e f t le contraire de
Yeuthia. Une des parties de l’ancienne mélopée
porrôit aufli le nt>mi üanhenmp tofa,
AN A C AR A, efpèce de tambour en forme^ de
tÿmbale; dont qh fe Lervoit dans le Bas-Empire.
. ÀNA.CE;'4 dans-l’Achaïe.
- On a quelques médailles impériales grecques de
cette: ville:, Leloir le P. Hardouin.
ANACEES ou An a c t -ees*î fêtes en l’honneur
de C a f t e r , d e : Pioljüx ,•* nomrriéès Anacés ou
Ana&es. Années vient-dll-mot grec uvcc% 3 o>,mktoç.3
roi, protecteur. Les Athéniens, dit Plutarque
dans la vie de Théfée , charmés de la modération
de ces deux princes, q ui, après avoir pris la
ville d’Aphidnès, pour venger l’injure faite à leur
foeur, avoient puni ceux-là feulement qui avoient
eu part à l’enlèvement ; les Athéniens-, dis-je,
leur donnèrent le nom d’AnaCtes, inftituèrent urie
fêté & des jeux en leur honneur. Plutarque dit
ailleurs qu’on lés appela Anaces, foit parce qu’ils
avoient fait cefler- la guerre, ou parce qu’ils avoient
eu fi grand foin des Athéniens , que., quoique
leur ville fût pleine de troupes, perfonne n’y avait
reçu le moindre déplaiftr. Ce nom n’a pas été particulier
à Caflor 8c à Pollux ; il avoir été donné
avant eux à tous ceux d’entre les defeendans d’Ina-
chus-, qui s’ étoient rendus célèbres par leurs belles
adions.
ANACHïS. Nom d’un, des dieux lares ou dieux
domeftiques des Egyptiens; ils en avoient quatre,
Dymon, Tychis, Héros 8c Anachis. On croyoit
qu’aufli tôt qu’un homme étc.it né, ces divinités
en prenoient foin. Lilio Gyraldi penfe, avec rai-
fon, que ces noms font grecs Dynafn-is, Tycké y
Eros Anaké, c eû-ï-dire 3 force 3 fortune 3 amour ,
nécejfité, & que les Egyptiens les ont corrompus
en les: adoptant dans leur idiome-., -
ANACHRONISME, terme de Chronologie. Il
exprime-une erreur dans la fupputation des tems,
8c particulièrement celle qui antidate un événement.
On appelle parachronifme l’erreur qui place
un., fait beaucoup plus tard qu’ il n’eft arrivé.
ANACLÉTÈRIES, fêtes folemnelles que cé-
lébroient les. anciens lorfque leurs rois ou leurs
princes étoient devenus majeurs., prenoient en
main les rênes du gouvernement, 8c en faifoient
la déclaration folemnelle à leurs peuples. Le nom.
de la fête venoit de cette déclaration ou proclamation,
ùvetxXycrîç.
ANACLETIQUE. Le mode ou plutôt le nome-
anacletique étoit propre à ceux qui: fuyoiènt devant:
l ’ennemi, fui vaut- Maxime de Tyr.
A N A C L ÎN O P A L E ,. efpèçe de lutte. Les
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caÈhlètéscômbaftoieht couchés fur le fable. Cette*
llutti s’appeloit encore v'olutatoria lùcia & volu-
tàtj.onés.y par oppofition à la lutte ordinaire, qui
portoit le nom' de Lutta erecla. _
a ’Na KAINTH'pia , dofliers des lits de taDle.
Spartien raconte que Vérus avoit fait conftruire
un lit à quatre dofliers , an.aclinteriis quatuor,
qu’on le jor.choit de feuilles-de rofêS,;& qu’en-
Luite.ee prmcC voluptueux fe couchoit dans ce
lit avec des courtifannes, & fe faifoit couvrir
avec des lys. ■ . ,, , j
A N a CROUSIS. G etoit le nom du préludé ou .
dè la première partie du nome pyth’ien, fuivant
Strabon. - ; '
ANACTE. On dormoit ce^ nom à Athènes aux
Diofcures ; mais il étoit particulièrement- affeCié
à trois lancie’ns dieux-, .que • l ’on : difoit nés a ;
-Athènes-'de Jupiter, tun 'des-premiers rois de
1’ Attique.,'& ’dé Proferpine. Cicéron les hômmfe •
Trhop'àtréïts , '‘ÈubùéeUs’l ’Diônÿfl'us y &C dit tjU-ils j
furent ÀüîTi éohnas foits le notti de Diofcures 3 qui
leur fut commun avec d’autres dieux.
Quelques : écrivains les | Confondent avec les ■
Curéres, d’autres avec les Cabïres. C’efl à eux qu’ils |
attribuent le ; temple d’Athènes’ 'appelé Anacêe 3
que nous avons donné plus hàiit aux Diofcures.
r . :ÂNACÉ-E-é.
ANACTEES: V. An Agées.
ANÂCTÉS, étoit un nom donhë par-honneur
aux fils & aux frères des rbis de Chypre. Ces rois ;
n’étôiettt occupés que de leurs plâifirs, & les i
'années gouVèrnoient en leur nom. C’étoit à'eux j
que les Gefgines rëndoièht compte toits lés jburs !
de'ce" qüi 'arrivoit dans l’étàt- ; des- ahaUès -faifoient :
examiner la ‘vérité dé leur rapport par1 lés promut
langes, & portoient énfüite^ leiirsijugemehs. . .
Leurs femmes étoient .appelées' Artdjfe, & fè
faifoiènt fèrvir par des femmés nommées Çolé-
cydes, qui mettoient tous leurs foins’à leur épargner
la moindre fatigue & le plus petit môüvé-
méht. .
* ANACTORIUM , dans l’Â-carnânie. an'a k t o -
piün. • ' ( 1 ^ _
Lès médailles au tonomes dë'cëtté ville font :
RRR. ën argent.
O. en or.
O. en argent.
Sbh type ordinaire ëft Pégafe. • ■
AN A D E M A , étoit le diadème, des rais dè
Perfe. Cet arhémeht royal étoit une bandelette de
pourpre,, félon Qui rite-CurceL Alexandre; a^àpj:
Vaincu 'Darius -, ajouta-le diadème pourpré-■ des
rois de Përfë j auxquels -51 fûcëécfbit, à la ban’de-
let'té blanche qui avoit été jufques-l'à le diadème
dés rois dè -Maçédôinël
ANADIPNA. On dotinoit ce nom à des méts
îé^çïis que î’oh rhangébit apres la* -Vik’hde '& les
pôiflbns.' C’étojf îé dêifért lë § ■ anciens/
ANAOYOMEIn E f '(V^ettiis’) 3'qui fort
(nfbdtvatiïi L-h’-V*émisÀndcêÿ'Qihera étaittrès-célebrè
A N A
"dansl’antiquité. Augufle, dit Pline, confacra dans
le temple de Céfar, un tableau d Apelles, repré-
fentant Vénus fortant de la mer, à laquelle on
donna le nom à’Anadyornent. Vencrcm exeuntem
e mari divus Augufius dicavit in delubro patris
C&faris , qu& Anadyomene vocatur. Pline , lib- 35 5
cap. 10.' ! •
L’attitude fous laquelle cè grand artifte offrit
cette déeife aux yeux des Grecs, étoit fi convenable
& fi frappante, quoique de la plus grande
fimplicité, que toute la Grèce s’accorda à lui
donner le nom d‘Anadyjmene, c’ eft-à-dire, cjfuyant^
fes cheveux en fortant de Vécume de la mer qui
C avoitformée. Apelles voulant peindre la naiflance
de Vénus, faifit l’ inflant où , fortant de l’écume
entr’ouverte, la déefle s’élève fur la furface des
eaux. Les vers grecs que l’on a faits à la louange
de ce tableau, nè l’ont pas furpafle, dit Pline ,
{Ibid.) mais ils l’ont rendu célèbre. L’Anthologie
.offre cinq épigrammes dont il eft le fujet.
On ne peut douter que la Vénus Anadyomène ,
devenue fi célèbre, n’ait été traitée par des fculp-
teurs grées, qui l’auront copiée ou plutôt arrangée
& difpofée pour leur art, ’c’eft-à dire , qui auront
néceflairèment ajouté les parties de la ronde-boffe,
pour faire une ftatue d’une figure peinte. Le comté
dé Câÿlüs acquit en 1759 un bronze antique,
qu’il jugea être urie imitation du tableau d’A pelles,
j Sa conjëfture étoit d’autant plus jufte, qu’ il avoit
vu plufieurs pierres gravées, repréfentant la même
figure.
Le fculpteut habile , frappé de la beauté de
fon modèle, 8c touché de la fimplicité de fori
a€Hôh y ne s’éPc permis que les additions auxT
quelles la fculpturè l’aflreignôit. Une imitation
èxàétè• n’auroit produit qu’un bas -relief, dont
l’effet eût été médiocre. Le comte de Caylus <l
fait dèflàner ce bronze précieux dans fon vafte
Recueil .d’antiqu.ité,s.
■ A'NÆTIS, A najtis. ori À netis , furnom fous
lèquel lés Cappàdociëns 8f le^ Per fes adoroient
Diane ou , la Luné. Les Perfes lui avoient bâti
blivfieùrs,temples', 'dit Strâbôn ; ils lui confaçroiéi.t
lëüfs' ëfclavës, tant hommes que femmes. Mais
; Un ufage bien- furprenant, c’efl que les gens les
plus diftingués de là nation confaçroie.nt leurs
filles à fon férviçe, 8c les proflituoient publique-
mëhten Ton honneur ; après qùoi ilsdës maripient,
perfonne ne faifoit difficulté de les époufer.
Ceb: u fage rap p orté par .Strâbon, ;ne s’accorde
pâs avec, lé cafàétèrê de Diaïie, qui faifoit. prô-
fêflion' d’unë exaéte ehaflété, ni avec le paflagé
ou Plütârqiie rapporte qu’Artaxercès Mnémon
| 'établit Âfpàfie, fa‘concubine, pr êtreffe d’Anaïtis,
*afin quelle paffât, dit ce r o i , le refte de fes jours
dans la continence 8c dans la retraite. Quelque^
uns Ôftt'cru‘qu* Afi&tis ou Anaïtis étoit Vénus, 8c
non 'p.â;sT>iâné.
• .Elirië:,-.hv. ’ 32 , chap. 23 , rapporte un trait
d’hiflatfç'qiü regarde la déëffé Anaïtis. Dans’ une
X ij