<j9i c a y
XSenec. i t brev. vit. c.. 13. ) parce quil engagé!
le premier fes Compatriotes à monter fur des
navires que Ton appeloit Caudicari-Æ. V o y s \
ce mor.
‘ CAUDICAR1Æ N A V E S . \ r „ „ „
CA UDICARII. ƒ Feftus dlt que
T on appeloit de ce nom desnavires dont le bordage
étoit très-épais : Caudicaria naves ex tabitlïs crajfio-
ribus faite.. Les premiers Romains défignoient par
Je mot codices y que l’on prononçoit de même que
taudices , plufieurs ais réunis pour former un plancher.
De-là vient, félon Varron ( de vit. Popul.
Roman, i l . ) 3 le furnom de caudicaria3 donné aux
navires qui tranfportoient les bleds fur le Tybre
d’Oftie à Rome, 8c celui de cdudicarii aux nàu-
tonniers qui les conduifoient.
CAUD1NU S , furnom de la famille C o r -
S e l t a .
Il fut donné la première fois à: L. Lentulks,
qui confe'illa aux confuls de confentir à la capitulation
des Fourches~Caudin.es.
CAVE. On a découvert dans Herculanum une
cave, autour de laquelle plufieurs tonneaux de
terre étoient rangés 8c maçonnés dans le mur 5
ce qui prouve que les anciens avoient une manière
de faire leur vin. differente de, la nôtre. Le vin
ne pouvait pas couler immédiatement de la cuve
dans le. tonneau , comme il fe pratique en quelques
endroits , y fermenter 8c bouillir a ta ife ,
au moyen d’un vide fuffifant laiffé à cette fin
dans le tonneau. On étoit obligé de verfer le
vin doux avec des fceaux dans ces vafes , qu’on
oe pouvoit ni remuer ni faire fortir de pl^ce 5
& comme ils n’ étoient pas non plus capables
de contenir beaucoup de-liqueur, il ne pouvoit
y avoir un efpace fuffifant pour la fermentation.
C’en eft affez pour faire comprendre pourquoi
les anciens étoient obligés de laiffer mûrir leurs
vins pendant plufieurs années ; auffi voyons-
nous que le vm d’A lbano, près de Rome , ne
pouvoit être bu , au rapport de P lin e ,. qu’ au
bout de vingt ans : maintenant ce vin eft; potable
dès la première année. Les.vins des anciens
reftoient troubles jufqua ce qu’ils fuffent très-
vieux , 8c eela les obligeoit de pafîèr le vm
avant de fe mettre, à table., ou, pendant qu’ils y
étoient.
Les fouilles de Pompeii ont fait découvrir auffi
une cave qui a de largeur huit palmes romains
(environ y6 pouces de France). Elle eft divifée
par une voûte plate , ou ( ce qui revient au
même) par un mur. horizontal,.en deux efpaces,
un inférieur 8c un fupérieur. La voûte qui couvre
l’efpace fupérieur eft en plein ceintre, comme
à l’ordinaire , & chacun dès efpaces n’a- que la
hauteur d’un homme. Le vin s’eft trouvé comme
pétrifié dans un des vafes de cette cave>3 Sc
d’une couleur brune forcée 5 ce qui a donné lieu
de croire à plufieurs perfonnes que cette efpèce
C A V
de conftruéHon avait été établie pour enfume?
lë'-vin, félon l’ufage ordinaire des anciens, afin
dé le purifier 8c de l e 1 faire mûrir plus promptement:
Cependant Winkelmann n’eft pas de cet
avis ,-8c, félon lu i, l’efpace de la cave inférieure
femble contredire cette opinion. Ori montre dans
le- cabinet de Portici le vin devenu un corps
folidç.
, Ca v e , mois ou année. Ce terme de chronologie
eft opp'ofé à celui cfë plein. Le mois lunaire
fÿnodique, eft alternativement cfé 29^ jours, ou
cave",, c eft-à-dire, creux ou- diminué ; 8c de 30
jours, ou plein. 11 en eft de même dés années,
dont quelques-unes font plus longues que d autres
de même forte > l’année lunaire eft quelquefois
cave ou de 353 jours, & ordinairement de 354
ou pleine..
CA VE À. Ce nom, qui ne défignoit d’abord que
les caves où l’on tenoit renfermées les bêtes féroces
fous les gradins & fous l’arène dès. amphithéâtres
, devint le nom générique dès amphithéâtres
entiers. C’eft dans ce féns qu il eft
employé par Ammian-Mafcelîin dans le paffage
fuivant ( xFix: ')’ : Alter in ampkitKeatrali cavea ,
cuttî adfuturus fpectacuLis introiret ; 8c par Ter-
tùllien, dans fon traité contre Marcion Çi. 27«) :
îfion fréquentas, folemnes yoluptatis’cir.çi_ furentis ,
& cavea favientis. , & fana lafeivientis ?
ÇAVEÆ 3 }
k a tk io i , > monnoies d u bas-empire qui font
C A U C i l , 3
creufes, en. forme, de calottes, ou de coupes
appelées c a u c u s ( Voyez ce mot. )• Il en eft
parlé dans la Novelle de Juftinien > & les cabinets
d’antiquités, en renferment plufieurs. La
différence qui fe trouve entre les B r a c t é a t e s
( -Voyei ce mot ) & les cavea, eft que celles-
ci. ont des types différens & de relief fur les
deux côtés ; tandis que : les braâéates n’en ont
qu’un feul gravé - fur un coté & >.en creux de
l’autre..
. CAV ERNE , an-trum 8r fpelunca.. Les anciens
don noient -le premier de ces noms latins aux
cavernes qui font l’ouvrage de la nature , 8t que
les montagnes calcaires ou volcaniques offrent
dans- plufieurs endroits; Us réfervoient le fécond
pour les caverne s que l’art avoit creufees. ■
Les. premiers hommes habitoient les cavernes,
& les peuples pafteurs confervèrent long-te-ms cet
ufage des premiers- âges. .Les bergers de Virgile
en parlent.encore (Eclpg. 1. 74. )' :■ ,
qqon ggo vaspofihac viridi projeilus in outré’
Dumofa pendere procul de rupé videbo. v . .
Hictamenhancmecum-poterisrequiefcerenodcni
Fronde fuper viridi : f d n t nobis- r a iiïa po.ma,3
Cafidnea molles-, é? prejfi copia- la ftis+- ■
C A V
Les cayernes furent les premiers temples consacrés
aux immortels. L ’obfcurité 8c je filence
qui régnoient dans leurs finuofîtés, difpofoie.nt
Tes efprits à ce recueillement religieux , que l’on
croyoit. infpiré par la préfence des dieux. Une
des plus’ anciennes cavernes facrées fut celle où
l’on célébra lés myftères de Mithra. Le terrein
de la plupart des ifîes-de l’Archipel eft caverneux ;
on connoît le labyrinthe de Candie l’ancienne
Crète , les grottes d’Antiparos, décrites avec
tant de foin par Tournefort, &c.Dans laLivadie,
l’ancienne Achaïe, on. voit encore l’antre célèbre
dë Trophonius, qui eft formé par plus de quarante
paffages vuides fouterreins. Nous ferons
mention de plufieurs antres dans l ’article Plutonium
, qui traitera dés cavernes confacrées
aux divinités infernales.
On mit les cavernes fous la protection fpéeiale
des nymphes, que l’on appeloit*«y7pe^;«peîV ■ srfavyZj
xtxup'Uîwai, divinités qui habitent les antres. Elles
chériffoient cependant de préférence les cavernes
humides 8c les. grottes d’où s’écouloient des
ruiffeaux. De-là vient que Virgile décrivant une
caverne de cette forte ( JEneicL 1. 170. .). -l’appelle
nympkarum domtim, le palais des nymphes. De-là
vinrent auffi à ces divinités les noms de Hydria-
des, d’Ëphydriadés , & , 'félon Porphyre, ceux
de Pégées, de Naïades & de Crénées.
Les cavernes fèches, appelées yk-xcti par lés
Grecs, avoient auffi des nymphes pour protectrices
5 c’étoient les Napées, les Oréades & les
Oreftiades.
II y avoiç à Rome plufieurs cavernes confacrées
par la religion, telles que celles de Caeus,
d’Egérie, 8c celte de Fannus 8c de Pieus. La
première 8c la dernière étoient creufée$-dans le
mont Aventin. Quelques Topographes croient que
la caverne de Cacus étoit fituée; au-deffus de Ste.
Marie-en-Gôfmedin j d’autres la placent plus près
du Tybre , vers l’ancienne porte Trigemina.. On
pourroit les- accorder en donnant à cettt caverne
deux ouvertures, l’une au-défi iis de Ste- Marie,
8c l’autre auprès du Tybre. Quant à celle de
Faunus 8c de Picus, on ne la, connoît que par ces
vers d’Ovide ( F.ajl., n i . 19 f . ) ; v
• Fucus Aventino fuberat niger ilicis Mmbra-
Quo pofes vifo dicere, numen adefi.
lin medio gramen , mufeoque adoperta virentv ■
Manabat faxo, vena perennis aqua.
Kircher (Lat. vet. & fiov. i l. 1 .7 .) croit retrouver
la caverne de la nymphe Egérie-, dans un
antre appelé aujourd’hui Gerulo. Les auteurs anciens
nous apprennent feulement qu’elle étoit
fituée hors de la porte Capene.
On trouvoit encore dans la, féconde région,
e’eft-à-dire, fur le monfCoelfus, un quartier qui
étoit appelé antrüfn Cyclopis. U y a apparence
c a v «93
que ce nom lui venoit de quelque peinture oh
enfeigne , fur laquelle on avoit repréfenté un
Cyclope avec fa caverne.
CAVIAR. .. )
: C A V I ARES. > On nommoit airifi une longe
CAVIARIA. 3
de cheval, que l’on offroit tous' les cinq ans a
Rome pour le collège des prêtres. Feftus qui en
fait mention, ne parle point de là divinité à
laquelle on offroit cette longe. Tous les ans on
faifoit un pareil façrifice dans le mois d’o&obre
au dieu Mars j la viétinie étoit un cheval appelé
pour cette raifon- october equus. Le rit exigeoit
que la queue de ce cheval fût tranfportée avee
tant de viteffe du champ de Mars, où on la
coupoit,, jufqu’au temple du dieu ,• qu’il en tombât
encore des goûtes de fang dans le feu lorf-
qu’011 y arrivoit.
CAVIAR ES (hofties). Voye% C a n é a r e s .
CAVIZOS, mefure dé capacité de l’Afie 8c de
l’Egypte. Voye^ C a phizos.
C A U LO N IA ,. en Italie, k a y a 8c ce mot
écrit à rebours.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RR. en argent.-
O. en or.
O. en bronze.
CAUNUS. Après avoir parcouru plufieurs pays
pour s’éloigner de fa foeur Biblis, Caunus arriva en
L-ycie, où la naïadePronoe lui annonça la mort de
Biblis, qui s’étoit pendue. Elle lui propofa de
l’époufér 8c de le faire régner fur le pays , ce qui
fut exécuté. Voye% B ib l is .
C A U R A , en Efpagne.
Les médailles autonomes de cette ville font:
RRRR. en bronze. • - f P ellerin.}
O. en or.
O. en- argenté
k a ^ Les Grecs 8c les Romains ap--
peloient de ce nom le chapeau ou bonnet, en
un mot la coëffure des Macédoniens. Elle fem-
bloit être exclufive, comme le pétafe des Thef-
, faliens , la tiare des Perfes, le bonnet des Phrygiens
, 8cc. D’après cet énoncé on croiroit qu’il
feroit très-facile de décrire la caufea ; mais la
contrariété des textes anciens où il en eft parlé,,
la rareté des monumens où elle eft repréfentée
forment une difficulté prefque infurmontable.-
D’ailleurs il eft arrivé à la confia , ce que nous
voyons- arrive* tous les:jours fous nos yeux;-:
fon nom ne défigna d’abord que la coëffure des
; Macédoniens ; mais par la fuite il fut employé
1 généralement, pour exprimer toutes: fortes déco
effii res peu élevées. ,
Euftathe, dans fés fçholies fur le troifième livre
de l’Iliade, dit que « la caufia étoit une coëffure-
propre àux- Macédoniens,, faite de laine foulée