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qu‘Aphopkls eft le furnom de Typhon, confidéré
fous fi forme gigantefque.
APHRA, en Lfpagne. a«»pa.
Les médailles autonomes de ce peuple font :
R R R. en bronze. (Pdlerin) .
O. en argent.
O. en or.
APHRACTES, navires des anciens à un feul
rang de rames. On lesappeloit apkraclcs, d’aÇpAxrosy
non couvert, parce qu'ils n’avoient point de pont 5
& on les diftinguoit des cataphraftes , qui étoient
pontés. Ils avoient feulement vers la proue &
vers la poupe, de petits planchers fur lefquels
on fe plaçoic pour combattre : mais cette conf-
truftion n'étoit pas générale. On les comprenoit
parmi les vaillesux longs.
On peut croire que certains aphràûes étoient
couverts & avoient un pont & des éperons, rojlra.
Tite-Live dit qu’Oétave étant parti de Sicile avec
deux cens vaifléaux de charge &. trente vaifléaux
longs, fa navigation ne fut pas conftamment heu-
reulé. Arrivé prefqu'à la vue de l’Afrique, &
pouffé jufques-Ià par un bon vent, il y fut fur-
pris d’une bonaffe. Le vent ayant enfuite changé,
fa navigation fut troublée , fes navires difperfés
de côté & d’autre} de forte qu’avec fes navires*
armés d’éperons, il eut beaucoup de peine à fe
défendre à force de rames, contre les flots &
la tempête. L ’hiftorien romain appelle icivaijfoaux
armés d‘éperons, ceux qu’il avoit nommés aupa-
ravant vaijfeaux longs. Il dit.ailleurs que des vaif-
feaux ouverts, c'eft-à-dire, fans ponts, avoient
des éperons, d’où il réfulte que la différence des
ap/tracies & des cataphraftes conlïftoit feulement
dans le pont que les derniers avoient feuls 5 car
pour l’éperon roftrum, 8c le couvert, il paroît
qu’ils étoient quelquefois communs aux uns &
aux autres. (Diderot).
APHRODISIADE, furnom de V énus. Voye?
Aphrodite.
APHRODISIAS, en Carie, a ^p o a iç ie o n .
Les médailles autonomes de cette vifle font :
RR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Ses types ordinaires-, font relatifs au culte de
Vénus.
Cette ville a fait aufli frapper des médailles impériales
grecques fous l’autorité de fes archontes,
en l’honneur d’Augufte, d’Hadrien, de M.-Aurèle,
de Crifpine, dé Sept.-Sévère, de Gordien-Pie, de
Dèce, de Valérien, de Salonine-, de Domna, de
Caracalla, de Soæmias, de Tranquiiline.
APHRODISIES, fêtes de Vénus établies dans
la plupart des villes grecques. Les plus célèbres
étoient celles de l’ifle de Chypre. Le feholiafte
de Pindare ( Pyth. od. 2.) dit qu’elles y avoient
été inftituées par Cinyras, dans la famille duquel
on choififloit les prêtres de la déeffe, qui en avoit
reçu le uoro de C etoit pendant ces fêtes
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que l’on fe faifoit initier aux myftères de Vénus*
Ceux que l’on y admettoit, ofrroient une pièce
de monnoie à Vénus-Courtifanne, qui leur don-
1 noit en échange une mefure de fel & un phallus.
Clem. Alex. & Àrnobc.
A Amathonte, ville de Chypre, on offroit à
Vénus des facrifices particuliers , qui étoient appelés
KctpiFüxnis s du.mot xupnôs, fruit, peut-être,
félon Héfychius, parce que cette deeffe préfidoit
à la génération de tous les êtres.
Les aphrodijies étoient célébrées aufli (Strab. 14)
par les habitans de l’ancienne & de la.nouvelle
Paphos, qui étoient éloignées de foixante ftades.
Athénée (/. 13 )nous apprend qu’à Corinthe , les
honnêtes femmes & les courtifannes célébraient
féparément les aphrodijies. Erafme remarque dans
fes Adages, que cette ville étoit remplie de courtifannes,
8c que le verbe x.opiv6tâÇttr3 îignifioit
proverbialement, fe livrer à la débauche. Le
feholiafte d’Ariftophane ( in Plutum. ) parle de
lîx fameufes courtifannes de Corinthe : Lais,
Cyrénen, Leoena, Sinope, Pyrrhine 8c Sicyone.
Vénus y avoit un temple magnifique, où l’on
venoit de tous côtés apporter des offrandes.
A P H R O D I T E , furnom de Vénus, dérivé
d’ à<pfoç, écume. Les poètes, & Héfiode entre
autres, dans fa Théogonie, difent qu’elle naquit
du fang /de Saturne mutilé par. Jupiter, mêlé à
l’écume de la mer.
On donnoit aufli ce nom à une danfe grecque
"ou pantomime, dans laquelle on repréfentoit
Vénus.
APHRODITOPOLIS, en Egypte.
On a des médailles impériales grecques de cette
ville, frappées en l’honneur de Trajan..
Aphroditopolis étoit appelée en langue égyptienne,
Atarbechis, ville de Vénus ou d'Athor,
ainfi qu’elle étoit nommée dans le même idiome.
Hérodote lui donne fon véritable nom égyptien ,
& dit qu’elle renfermoit un temple de Vénus,
très-célèbre.
APHRONITRE, ùtppéviTpov, écume du nitre,
c ’eft-à-dire, efflorefcence de. ce fel. Il n’entroit
point dans les pharmacies même du ïems de Ga-
iien} les baigneurs s’en fervoient feuls pour frotter
le corps des perfonnes qui prenoient le bain.
Martial en parle-, (lib. x iv .y 8. ):
Rujlicus es , nefeis quid Grsco nomme dicar :
Spuma vocor nitri, dicor & aphronitrum.
Pline dit qu’on l’apportoit de l’Afie, où il fe
formoit dans les cavernes : une partie en étoit détachée
par les. ouvriers} l’autre étoit ramaffée fur
la terre. On voit par là que c’étoit le falpêtre de
houffage.
Schelhammer dans un Traité qu’il a compofé
fur le nitre, parle de l’aphronitrum, & taxe d’une
grande ignorance ceux, qui ne diftinguent point
de l ’itppoç v/tûh , l’écume du nitre. Cette ignorance
leur eft cependant commune avec le s . médecins
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decins arabes, avec Pline 8c Martial. Diofcoride,
à la vérité, Sallien, Ætius, Æginète, font cette
diftin&ion. I • / * . * -
APHYE, petit poiffon de mer, qui fe
dans la vafe, & dont les anciens croyoient qu’il
tiroit fon origine, ainfi que de l’écume de la mer.
Ils’appeloit en grec «ppu# d’«<pf>o?,écume,& aQu^.
Cicéron appelle plaifamment la populace , le petit
peuple, aphya populi.
APHYTIS, en Macédoine. aoytaI.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent. . -
Leur type ordinaire eft un aigle pofé} on ea
voit quelquefois deux.
A P ICÆ , habits ou étoffes fans poils.
APICIA, pâtifferies 8c autres friandifes inventées
par le fécond des Apicius.
APICIUS. Ce nom fut rendu célèbre à Rome
•par quatre fameux gourmands. Le premier a vécu
depuis l’année 649 de la fondation de Rome juf*
qu’à Tibère. Le fécond a exifté fous cet empereur
} car Sènéque. dit de lui ( ad Helv. c. 10. ) :
»• Apicius a vécu de notre tems.^ Il a profefle dans
la même ville qui avoit autrefois chaffé les philo-
fophes, comme les corrupteurs de la jeuneffe} il
y a profefle , dis-je, la fcience de la cuifine, 8c
a infeété fon ficelé de fon goût déprave pour cette
baffe étude. Voulez-vous lavoir à quoi elle aboutit?
Après avoir dépenfé dans fa cuifine quatre
cens millions de fefterces, 20,000,000 liv ., fous
Néron} après avoir confommé la valeur de tant
de congiaires, mangé plufieurs fois dans un repas
la valeur d’un impôt} accablé de dettes, il fe vit
contraint de calculer, pour la première fois, Pétat
de fa fortune , 8c vit qu’il lui reftoit encore
2.000. 000 livres. A cette vue il s’empoifonna,
comme s’il eût craint de vivre dans la difette,
en n’ayant plus que deux millions de fefterces,
2.000. 000 liv. de rente. » C’eft du même.Apicius
que Martial a dit (3 . 22.) :
Deieras, Apici , bis tricenties ventri ;
Sed adhuc fupererat centies tibi laxum.
Hoc tu gravatus , ne famem & Jitim ferres',
Summâ venenum potione duxifti._ ^
ïl avoit compofé un Traité fur la manière dai-
guifer l’appétit, de Guis, irritamentis.
■ Le troifième Apicius vivoit fous Trajan, &
ayoit un art particulier pour conferver les huîtres
dans toute leur fraîcheur. Il en envoya à Trajan
dans le pays des Parthes. ; .
Il faut qu'il y en ait eu< un quatrième qui ait
vé.cu après Commode, car il parle dans fon Traite
fur la Cuifine des çncycles de cet empereur.
APICULARIUS, officier de la maifon d’Au-,
gufte, chargé du foin des abeilles. On trouve fon
épitaphe dans Muratori (Infor. Tkef. 905). 2 . ) ,
gmï donne cette explication. Pçut-çtre étoit-cç
Antiquités, Tçme !•
AP I
l ’officier qui avoit la garde des habits d Augufte j
^appelé A p i c æ . Voyez ce mot.
A P IC U LU M , félon Feftus, erat filum quo
Jlamines velatum apicetn gerunt j & félon Servius ,
erat quo Jlamines velatum caput gerunt. Le fécond
texte explique le premier, qui paroît altère au mot
apicem. Servius donne ailleurs l’explication complète
de cet ornement Sc de fon ufage : les flammes,
dit-il, portoient un bonnet qui etoit beaucoup
trop lourd pendant l’é té } ils y fubftituoient
alors un al (ou une bandelette'), dont ils entouraient
leurs têtes} car il leur étoit féverement défendu
d’avoir la tête nue : F lamines in capite pileum
habebant, quod cum per sftus ferre non pojfcnt >
filo tantum capita religare cceperunt > f am, n})di&
penitus capitibus incedere nefas erat. C etoit donc
cet ornement de tête qu’ ils appeloient apiculum >
comme un diminutif de leur coëffure ^ordinaire.
Denys d’Halicarnaffe parle dans le meme fens >
lorfqu’il dit (lib. 2 , pag. 124) que les flammes
portoient ruxura sut <stft.fiata 3 des bonnets & des
bandelettes.
A P IN AR II. Trébellius Pollion dit dans la vie
de Gallien , chap. 8 : Cyclopea etiam luforunt
omnes apenarii. Donati a cru qu"apenarii etoient
les gladiateurs qui fe battoient jufqu au dernier
'foupir, d’àînji'tiî', cruel. Meurfius aflfure que c e-
toient des cochers, du mot Àir'nv>f, apene, char -
tiré par des mules ou des ânes. Mais Saumaife
penfe, avec raifon, que les apenarii étoient des
boufons, des pantomimes accoutumés à^ repré-
fenter par leurs geftes les avions des héros ou
des dieux, & que ce jour ils imitèrent la marche
ou la danfe des Cyclopes. Apins3 qui vient d à<Pavai3
veut dire niaiferies, badinages, ainfi que fon corrélatif
grec. ' , . .
APIS, divinité égyptienne, dont les écrivains
grecs & latins ont fait fi fouvent mention. Aucun
d’eux n’avoit été en Egypte fans voir & examiner
ce boeuf facré. Alexandre ayant conduit fon armée
jufqu à Memphis, facrifia, félon Arrien , à tous
les dieux, & à Apis en particulier. Pline dit que
Germanicus étant dans l'Orient, voulut voir 8c
confulter Apis. La même, curiofité preffa Titus ,
Hadrien, Septime-Sévère, ainfi qu elle avoit conduit
Augufte à Memphis. Tout en Egypte devait
la faire -naître} car tous les nomes adoroient ce
dieu, félon Mêla} c’étoit lçur plus grand dieu,
félon Lucien.
Apis recevoit cependant un culte, non point
à caufe de fa divinité, mais parce qu il etoit con-
facré d’une manière fpéciale au foleil & à la lune,
c’eft-à-dire, à Ofiris & à Ifis. Suidas &■ Ammien
Marcellin parlent de fa confécration à la lune.
Diodore de Siçile dit expreffément d’après les
prêtres, qu'Apis étoit l’image de l’ame d’Ofiris,
& ailleurs que cette ame étoit paffée dans le corps
du boeuf facré. Porphyre remarque à ce fujet que
cet animal portait les fymbolçs du foleil 8c de 1«
lunÇt F £