
plutôt qu’à la lune qu'il fallût attribuer la divi-
fion de l’année en douze parties :
M. D. M. i (n iâ t.ri deum magna Ida*).
ET. ATTIDI. SANCTO
MENOTYRANNO..
E t . . . . . MA TRI. DEUM. MAGNAE
IDAEAE. SUMMAE. PA
RENTI. HERMAE. ET. ATTIDI
MENOTYRANNO. INVICTO
On retrouve dans plufïeürs infcriptions recueillies
par Gruter ce furnom , corrompu en celui
de M i n o t a u r u s & de M i n o t a u r a n u s . Voye%
L u n u s & Men. Le nom d1 Atys eft ordinairement
joint à celui de Cybèle fur les monumens.
* Non-feulement fa perfonne entière n’etoic qu’un
«mblême phyfique, mais les parties mêmes de
fon corps , qu'il coupa dans fa colère. Eufèbe
(Prap. Evang. ni. 3.) dit cpi' Atys y mort dans fa
jeuneflè , étoit l’image des fleurs qui périffent
avant d’avoir produit des Fruitsy parce quelles
ne portent point de femences lorfqu’elles fe fanent
ayant le tems. S. Auguftin reftreint cejttc opinion.
d’Eufèbe au feul objet de la fureur d'Atys.
A VA N T I A étoit la principale divinité des
Helvétiens.
AVANT-SCENE. Voyep P r o s c e n i u m »
AVARICUM 3. dans les Gaules.
Les médailles autonomes de cette ville font«
R RR. en bronze.
O. en or.
O. en argent, (Pellerinj.
ÀUCTION. Voye^ E n can .
A U C T OR ATI. Les Romains appeloient de
ce nom ceux qui fe louoient à un lanifta, chef
de gladiateurs, ou à celui qui vouloit donner
au peuple un fpeâacle de gladiateurs : ils dévoient
combattre en publicy félon les conditions
de leur marché, & même quelquefois jufqu’à la
mort. Manilius {ir . 225.) :
N une caput in mortem vendant y & fumes aren a.
Ils s’engageoient auffi à combattre les bêtes féroces
dans les amphithéâtres.
Quintilien a donné pour titre à fa 3 02e déclamation
ces mots : Auckoratus ad fepeliendum pair
em. C’eft un plaidoyer en faveur d’un romain ,
q u i, n’avant pas de quoi fournir aux dépenfes
des funérailles de fon père, s’étoit loué à un
chef de gladiateurs, afin de gagner cette fomme.
Ce chef avoit promis à un citoyen, des gladiateurs
pour un fpe&acle public que celui-ci de-
voit donner h3 aukloratus fut donc obligé de
combattre ; il le fie d’une manière fi agréable au
peuple, qu’on lui rendity par fon ord re, la liberté,
en le décorant de l’épée appelée rudis.
Quelque tems après, il fe trouva avoir un pa-
trimoine aufli confidérable que la loi l’exigeoit
des chevaliers3 & il voulut prendre place parmi
euxî mais ceux-ci le repouflèrent avec dédain,
arce qu’il étoit defeendu dans l’arène. La no-
leflè du motif qui l’y avoit conduit , pouvoit
) feule lui fervir d’exeufe ; & c’eft ce qui fait
la meilleure partie de fa défenfe & du plaidoyer.
A U C TO R IT A S fenatus. Dion Caffius {lib. y.)
nous apprend que l’on donnoit ce nom aux dé-y
crets du fénat rendus par les fënateurs-, afîemblés;
en moindre nombre que ne l’exigeoit le fénatus-
confulte. Ce nom fe donnoit encore aux décrets
dü fénât qui avoieht été rendus dans un autre
lieu que celui où il s’aftembloit ordinairement,
ou dans un jour qui ne permettôit pas de le convoquer,
où enfin, avec des circonftances quel’
conques, par lefquelles ils différoient des fénatus-
confultes légitimes^r
AU D ITO R IUM . Ce mot défignoit un lien
d’afîèmblée dans lequel les poètes, les rhéteurs
& les orateurs , déclamoient leurs productions
ou donnpient des le ç o n s .' II y en avoit un c é l
è b r e dans le palais des Céfars. Pline le jeune
(epijk, 1. 13). Mais le plus fouvent ceux qui déclamoient,
en louoient ou en faifoient conftruire
à leurs frais, & l ’on y plaçort des bans. Domum
mutuatur, dit l’auteur du Dialogue de l’orateur
( c* 9* §• 6- ) i & auditorium' extrait y & fubfellia
conducit y & libellos difpergit. *
L3auditoire des juges étoit d’une autre forte»
Ç’étoit dans le palais des Céfars un fai le , dans
laquelle ils rendoient une juftiçe expéditive , fans
l’appareil du tribunal qui défignoit un jugement
folemnel 3 & fans le miniftère des avocats. Les-
juges, fupérieurs av,oient aufli un auditoire différent
du lieu ou ils fiégeoient pour rendre les juge-
mens folemnels. '
A U D IT O R I I facri cognitor. Ce titré, qui fe
trouve dans une infeription rapportée par Gruter
(344. 2. ) , défignoit un m agi 11 rat du palais des
empereurs , qui faîfoit auprès d’eux les fondions
attribuées de nos jours aux rapporteurs..
AUDOLÉON, roi dé Péonie. ATA»
Ses médailles font :
RR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
A V E , chez J es Romains, étoit le bon jour;:
& on le diftinguoit de Jalve y qui étoit le bon
foir.A
VENIO , dans les Gaules-, ao t e .
Les médailles autonomes de cette ville font t
R RR. en argent.
O. en or.
Hunter en pofledoit une de bronze avec ayë;
A VENTIN , fils d’Hercule & de la- prêtreflè
Rhéa. Ce héros étant venu en Italie fur les bords 1
d uT y b re , devint amoureux de cette prêtreflè,
qui faîfoit fa demeure fur une montagne voifine ,
éc de cet amour naquit Aventin y qui fut éleve
par fa mère au même endroit, il fe v êtit, comme
fon père, d’une peau de lion , & porta gravée
fur fon bouclier l’hydre de Lerne à cent têtes,
pour faire fouvenirde fon origine. C’eft cet Aven-
tin qui avoit donné, d ifo it-o n , fon nom à la
montagne de. Rome. On croit le reconnoître dans
une ftatue grecque de marbre noir, qqi eft au
muféum du capîtolq.
A v e n t in , une des fépt collines, & la quatorzième
région de Rome. Cette région s’étendoit
au-delà de la colline, de ce nom. Ses limites font
à gauche le mont Palatin, le grand cirque, la
pifeine publique & le s m u r s de la v ille5 à droite,
l’école grecque, le prieuré de Malte, le Tibre, 'e
mont Teftaceo, la pyramide de C. Ceftius , la
porte de Saint-Paul & celle de Saint-Sébaftien,
autrefois porte Capène. C’eft aujourd’hui le mont
4 e Sainte-Sabine.
La rue qui va de la porte d’Oftîe à l’amphithéâtre
ou colifée , partage l’ Aventin en deux
Commets , qui l’ont fait appeler biceps, & fur
lefquels étoient bâtis des temples célèbres. L ’un
étoit confaCré à Diane, & fit nommer le mont
Aventin la colline de Diane. Martial ( xi i . 18. 3.) :
Aut collem domina teris Diana.
Ibidem (rrr. 72. 1.) :
Domus eft tibi colle Diana.
On croit que l’églife de Sainte-Sabine a été bâtie
fur les ruines de ce temple de Diane, qui étoit
même avant la fondation de Rome, déjà célèbre
parmi les Latins. C’étoit auprès de cet édifice
f a c r é , que Rémus, frère de Komulus, confulta
le vol des o i f e a u x , pour favoir lequel des deux
frères donneroit fon nom à la nouvelle ville. On
l’appela Ré mûri a , & cet endroit rendit toute la
colline de mauvais augure, jufqu’à ce que le roi
Àncus la renferma dans l’enceinte de Rome.
U Aventin fut appelé quelquefois Murcius , à
-caufe d’un petit temple confacré à la déeflè de la
pàreflè , Murcie, qui étoit placé fur cette montagne;
A V EN T IN EN S IS , furnom de, la . famille
G enuccia , qui défignoit l’endroit de Rome
qu’glle habitoit.
A VERNE, lac d’Italie, auprès duquel les poètes
plaçoient l’entrée de l’ e n f e r . C’eft une caverne
très-profonde , dit Virgile, d’où il fort des tour-
•hillons -de vapeurs empeftées , qui f u f f o q .u e n t ,
-au milieu de Pair, les oifeaux qui ofent voler à
•travers, ces noires exhalaifons. DeAà vient îe.nom
A ’Averne, q.ue les Grecs lui ont donné d’A^pnW j-
fans oifeaux, compofé de 1’« privatif & d’opvor,
ôifeau.
Les poetes ont aufli défigné les enfers fous le
nom à3 Avertie. Lucain dit que ce lac étoit fi profond,
qu’une haute montagne s y feroit enlgloutie.
Il eft auprès de Bayes, & s’appelle la go di Tri-
pergola. Les oifeaux volent aujourd hui fans aucun
danger fur les eaux de ce lac. Strabon raconte
que fa puanteur avoit été en partie caufee par
les grands arbres, qui, panchés fur les bords,
le couvroient & l’environnoient. Il ajoute que
ces bois ayant été coupés par 1 ordre d Augufte ,
l’air: y devint pur, & cefla de caufer des effets
dangereux.
A V E R R U N C I: \ . . ,
AVERRUNQUES. f C et01t un; oldre deS
dieux chez les Romains , ainfi appelés parce que
leur office étoit de détourner (averruncare, vieux
mot;latin) les maux.
Les Grecs appeloient ces dieux a 'a<£/x* jm/ ou
a \oitûg.zsonoi, & leur fête , ou enfin
Anolpcnuiot. C’étoient Hercule, Apollon, les Diof-
cures & Jupiter. Les Egyptiens avoient aufli leurs
dieux Averrunques , fi l’on en croit le P. Kirker.
Ils les repréfenroient avec un vifage & un gefte
menaçans , avec des fouets & des crocs a la
main, & c . Il y a des ftatues qui les repréfentent
debout ou à genoux, quelques-uns avec des têtes
d’animaux ou monftrueufes, d’autres avec des
têtes humaines. Ifis étoit, félon lu i, une divinité
de cette efpèce. Kirker {OEdip. Ægyp. t. 3 yp. 48).
Tout cet appareil menaçant s’évanouit cependant,
fi l’on reconnoit dans ces fouets ou crocs prétendus
, l’emblème de la charrue dont les Egyptiens
faifoient Ofiris inventeur. Voye^ C h a r r u e
& Fouet.
AVERSA, *) ,
A V E R T A , 5 valifes des cavaliers dont il elt
parlé dans le Gode Théodofien , qui en règle le
poids.
AVEUGLEMENT. Depuis Diodore de Sicile
(I. 22.) jufqu’au. conful Maillet (Defc. de VEgypte,
1. 18.) ,■ tous les écrivaius qui ont parlé des:
Egyptiens, ont remarqué que les aveugles étoient
en très-grand nombre parmi eux > au point que
Gratigier (Relut. du voy. en Egypte -p. 22.) n hé-
■ fite pas à appeler leur pays la terre des aveugles.
Cet aveuglement tenoït & tient fans doute encore
. à des caufes locales, à des vices de terroir ou de
■ régime, &c. Mais les anciens Egyptiens, fuperf-
titieux à l’excès, attribuèrent cette infirmité à
la colère d’Ifis, qu’ils défîgnoient fous le nom
de Tithrambo ou d’Hécate. Ainfi penfoit le parjure
que Juvénal fait parler dans fa 1 3 e fatyre ,
vers.91 : .
Hicpùtat ejfe deos, & pejerat3 afque itajccum.'
Décernât quodeumque volet, de corpore noftro
îfis , & irht'o fèriat mea lumina ftftro ,
Dummodovel coecus teneam 3quosabnego 3 nummos.
«t Eh 1 que m’importe qu’Ifis irritée m’aveugle