
fépirer le coton te pour travailler des étoffes entièrement
tiflues de foie , appelées ho loferiez te
h o lo v e r t .
M. Forfter ajoute que lçs anciens cofinoifloient
deux efpèces d’arbriffeaux à coton > le Bombax
te le Gojfypium , qui appartiennent tous deux à
la MonadeIphia Polyandria de Linnée. Comme
ces deux efpèces étoient des arbrifieaux, les
Grecs leur donnoient le nom générique ,
que les Latins rendoient par les mots, Xylum te
Xylinum. ht-byjfus dont parle Pline (/zo. 19. c. 1.) :
Cui nu lia funt candore mollitiave pr&ferenda ,
étoit le gojfypium ou Coton blanc y te celui
dont parle Philoftrate dans la vie d’Apollonius
( lib. i l . c. 10. ) , dont la couleur étoit roufle,
fettoç Tp)Çav , venoit du Bombax.,
On ne trouve point de véritable lin dans lTn-
de , comme l’a remarqué Osbeck dans fon voyage
( pug. 383. du I . vol. de l'édit, angloife ) y il eft
prefque inconnu dans l ’Egypte ; & Ton fait que
ces contrées ont toujours vu cultiver les mêmes
végétaux te exercer les mêmes arts. Il eft cependant
parlé fouvent du lin dans les ouvrages
qui ont rapport aux Egyptiens. Leurs prêtres
étoient obligés d’en faire leurs habillemens ; d’ où
leur venoit le furnom linigeri : les initiés aux
myftères d’Ifis, portoient aufïi des habits de lin ^
& Suétone remarque d’Othon, qu’il n’avoit pas
craint de paroître en public dans les fêtes»d’Ins ,
in lintea vefte , avec les habillemens des initiés.
Pline explique la nature de ce lin , lorfqu’il dit
que les habits de .Coton étoient très-recherchés
par les prêtres égyptiens , veftes inde (Xylinas.)
facerdotibus gratijjima. Veft es Xylins, étoient fy-
nonymes de veftes byjftna y te c’eft aufîi de ces
étoffes que veulent parler les anciens écrivains ,
lorfqu’ils font mention des don* que l’Inde
importoit en Egypte.
Plutarque ( in Ifide ) 3 te Hérodote ( lib. i l .
c. 86 . ) 3 affurent que la religion des Egyptiens
leur ordonnoit d’envelopper les cadavres dans des
étoffes tiflues avec le byjfus. Les autorités rapportées
ci-defliis , ont prouvé que le byjfus étoit
notre coton : l’infpeétion des bandelettes qui
entourent les momies 3 le démontre rigoureu-
fement. Le célèbre Rouelle difoit en 1750 , dans
les Mémoires de l’Académie des Sciences: «Toutes
« les toiles de mumie qui font fans matières
» réfineufes, que j’ ai eu occafion d’examiner ,
« font toutes de coton ; les morceaux de linge
*> dont les oifeaux embaumés font garnis , afin
» de leur donner une figure plus élégante 3 font
» également de coton. — Le lin des Égyptiens
»» étoit-il le coton 3 ou le coton écoit-il confacré
» par la religion 3 pour les embaumemens ? »
M. Forfter a obfervé la même chofe fur les
momies du Mufeum Britannique. La momie du
cabinet de Sainte-Géneviève a fourni la matière
aux obfervations du célèbre Rouelle > te nous
les avons confirmées de nouveau fur cette même
momie.
Il eft donc évident qu’il faut recennoître le
C o t o n dans le byftus des anciens î te qu’il faut
le diftinguer aufîi du byjfus des pinnes-marines,
cette efpèce de foie que produifent des coquillages
bivalves , dont oh fabrique des gants te
des bas à Palerme en Sicile.
B Y S T US a p'ère d’Hyppodamie , celle qus
Pirthoüs époufa.
B Y Z A N T IUM 3 en Thrace. b t zan t iq n .
Les médailles autonomes de cette ville font :
. RRRR. en argent. ( Hunter. )
> C. en bronze.
. O. en or.
Leurs types ordinaires font
Neptune aflis ou debout , tenant, l’acroftolium
te le .trident.
Un raifin.
Un dauphin*.
Une proue de vaiflèau.
Un. trident ^vec un dauphin.
Devenue colonie romaine,^ cette. ; villç a fait
frapper des médailles impériales grecques y fous
l’autorité de fes archontes > . (. au nombre def-
quels Trajan te Çaracalla voulurent bien être
comptés ) 3 en l’honneur d’Augufte , de C'aligula,
de Claude ,_ de Trajan , d’Hadrien 3 d’Antonin *
de Fauftine jeune ,• de Sabine, de Marc-Aurèle ,t
de Verus, de Lucille , de Commode , de Crif-
pine , de Sévère 3 de' Domna, de Çaracalla 3, de
Plautille j de Géta , de Macrin , de Diâdümënien,
d’Elagabale , de Soëmias 3 de Moefa 3 d’Alexandre
Sévère3 de Marnée, de Gordien, de Valé-
rien, de Gallién , de Salonine, de Trébonien-
G allc , de Yolufien.
BYZAS , fondateur de Byzance. Mariette a
cru reconnoître fa tête fur_une, pierre.gravée du
Roi ( tom. 2. n. 8 6 . ). Il y a été conduit, fans
doute , par fa reflemblance avec la tête que l’on
voit fur quelques médailles de Byzance ( Haym.
Tkef. Brit. tom. 2. p. 70. ) avec l ’infcription
B y z a c . Ce Byias étoit fils1 de Neptune.
C c c
0 N peut partager les C des monumens te des
Chartres en quatre fériés très - nombreufes. La
première grande férié du C , eft formée de C
anguleux , tantôt femblable au r grec, tantôt
a l’L latine , tantôt a un angle ouvert du côté
droit. C’eft ce qui caraélérife. fes trois premières
fous-féries, dont les figures font fort anciennes,
1 quelques légères exceptions près.
Six petites divifîons partagent la fécondé grande
férié , compofée de C plus ou moins carrés.
Leurs figures appartiennent prefque toûtes. au
moyen âge : d’autres remontent à la haute antiquité
j la fécondé te quelques - unes ne conviennent
qu’aux bas-tems. Voici leurs caractères
diftindtifs : première fou-férie , C. tendant à fe
carrer î fécondé, carrés 3 troifième, à montans
fouvent prolongés : quatrième en F ; cinquième,
à angles rentratis. ou faillans vers le milieu du
dos i fixième , prefque en polygones irréguliers.
Les C diverfement arrondis^, conftituent la
troifième férié. Ses quatre premières fou--fériés
s’ajuftent mieux avec les quatre premiers
fiècîeS qu’avec le moyen âge > & mieux encore
avec celui-ci , qu’avec les bas - teins. Première
fous-férie , C ordinaires ; deuxième , contournés
ou renverfés > troifième , plus hauts que larges >
quatrième, en G 5 cinquième, en pointes, figne
de 'grande antiquité , fuppofé que ces pointes
foient confiantes y fixième , inclinés vers la gau-r
che j feptième, terminés par des traits excédais
, indices des quatre premiers fiècles.
La quatrième férié uniquement' confacrée au
gothique, ne s’élève pas au-deftus du douzième
fiècie , te defeend 'prefque jufqu’au nôtre :
i° . C coupé de haut en bas > a-, en forme d'a
curfif j 3®. avec faillies, ou angles rentrans te
faillans 3 4°. fermé pair une ligne. ( Nouvelle
Diplomatique. )
Le C a fouyent été mis dans les manuferits
anciens à la place du P , par la négligence des
copiftes. Les antiquaires te les philologues doivent
fe reflouvenir de cette obfervation.
; Le C tient la place du r fur quelques anciennes
médailles de la Sicile , te en particulier
fur des médailles de Géla, où l’on voit ceA£ïI£2N
pour FEAOI&N , & CEA AS pour TEAAS
De même que les habitans de Qéla , les Romains
fe fervirent long-tems du C au-lieu du G.
Cet ufage fubfifta au moins jufqu’à la première
guerre punique 3 car on en voit les traces à la
colonne roftrale de Duilius, fur laquelle on lit
MAPI STRATUS , LECIONES , pyCNANDO , &C.
pour magiftratus , legiones , te pugnando. On lit
aufli O c u L N iU S pour Ogulnius fur les médaille*
de la famille Ogulnia. Aufone a confervé le fou-
venir de cet ancien ufage , ( Eidyl. de litteris
i l . 1 1 . ) , te il dit que le C faifoit jadis les fonctions
du r des Grecs , gamma vice prius func-
tam. Plutarque ( Queft. Rom. 54. ) attribue F ia 1
vention du G à Spurius-Carvihus.
Le C eft employé pour le K , fur une pierre
gravée que pofledoit le comte de Carlifle , An-
glois. On y voit une tête, de Médufe, avec le
nom du graveur Sofocles, écrit ainfi cjQcocAe
L e baron de Stofch qui l’a publiée dans fes
pierres gravées avec les noms des graveurs , l’avoit
écrit mal-à-propos par un K , c&cokae.
Cet emploi du C pour le K , fut très - ordinaire
chez les Latins 5 te la caufe de cette ufur-
pation étoit l’identité de prononciation : aufli
celle-ci fut-elle prolongée dans le moyen âge.
Selon Maxime-Vi&orin, il falloir employer le
K lorfqu’il étoit fuivi de la voyelle A. Voilà
pourquoi l’on écrivoit au neuvième fiècie 2Gr-
rolus plus fouvent que Carolus , que l’on voit
gravé plus fouvent ail huitième fur les monnoies.
On étudioit alors les grammairiens avec ardeur.
La décifion de quelques-uns d’entre-eux, fut
embraflee par divers favans, préférablement à
l’opinion de Prifcien, qu’on n’avoit peut - être
pas encore bien médité, ou qu’on ne jugeoic
pas devoir l’emporter fur des auteurs plus anciens
que lui. 11 n’eft donc pas néceflaire d’avoir
recours aux Runes ( comme l’ont fait quelques
écrivains ) , pour nous apprendre ce qui portoit
alors .les peuples venus du Nord, à fe fervir du
K plutôt que du C. Si cela étoit, ou ne com-
prendroit pas pourquoi l’Angleterre , plus fepten-
trionale que la France , auroit retenu l'ufage du
C î tandis que le K auroit été employé par les
François comme par les Suédois. ( T h efauras
Nummorum Sueco-Gotkicorum ftudio Elit. Brenneri
Stockolm , 1731 , irt-49. ). Aurefte, l’époque de
ce changement n’eft pas précifément attachée à
l’empire de Charlemagne. Depuis cette époque
on ne renonça pas entièrement à l’ufagè du C
devant Va, pas même dans les monogrammes ;
feulement le K prit faveur dans les diplômes
, te fur les monnoies, où le C ne parut plus fi
fréquemment. ( Nouvelle Diplomatique. )
Le C a pris fouvent dans les manuferits latins
la place du Q , à caufe de la reflemblance qui
exiftoit dans leurs prononciations. On y voie
effeus pour coquus , cotidic pour quotidie , cas
Z z z ij