
t f n * * ^ l^oire» dont Symmaque déplo-
roit fi éloquemment la deftruétion, avoit été placé,
par Augufte, au milieu de la curie Julia , rebâtie à
la place de la curie d’Hoftilius.
_ A^TEf* Un^flare/ a fur les médailles plufieurs
n Ç ï r * 110?® differentes. Sur les impériales latines,
il dcfîgne 1 apothéofe du prince, & les fait appeler
/ / ÇONS é c l a t io n s . Voyez l‘autel de VApo-
thcofc. f
On voit fouvent au revers des médailles des
Colonies un autel, & un étendard placé au-deffus.
^ • a C fymbole des Colonies, parce que la pre-
°^e clue ^on fàifoit en les établiffant,
étoit d elever un autel, & d’y offrir des facrifices.
L étendard defignoit la légion ou la cohorte que
Ion y fixoit. Une médaille de Saragoffe ( C&farea- i
Augufta) , frappée en l'honneur d’Augufte, fon
fondateur, offre trois autels. Sur celui du milieu,
j UI-i ^ US ^es autresi on voit un étendard^
& fur les deux petits, des boucliers fixés à
des lances en guife d’étendard.
Un autel allumé défîgne ordinairement les mé-
dajlles d’Antioche de Syrie, de Smyrne, ou de
JVlopfuefte.
A utel. Il y a une conftellation, une des quinze
méridionales, qui eft appelée Y autel. Les poètes
difent que c eft Y autel fur lequel les dieux prêtèrent
ferment de fidélité à Jupiter , avant la
guerre contre les Titans, & que ce dieu le plaça
parmi les aftres après fa vi&oire. D’autres difent
que c eft 1 autel fur lequel le centaure Chiron immola
un loup, dont la conftellation eft dans le
c ie l, proche de Y autel.
Manilius & Aratus ont chanté cet autel dans
leurs poèmes aftronomiques. Ils difent'qu’il fut
fabrique par les Cyclopes, 8c qu’ils le garnirent
dun couvercle ou chapeau, afin que les géans
ne puflent pas appercevoir le feu de la foudre qui
y etoit allumé pour recevoir le ferment des dieux.
Les pilotes regardoient le lever de cette conftella-
tion comme un tems favorable pour la navigation.
Llle fe levoit avec une partie du Scorpion.
AUTEPSA ou A u t h e p s a 3 en grec
poele. Cicéron, dans fon Plaidoyer pour Rofcius
parle d une poêle de cette efpèce, vendue fi chère
dans un encan, que l’on croyoit entendre la criée
dun héritage entier. Elagabale, félon Lam-
pnde, fut le premier qui eut des poêles d’argent.
r
AUTEUR comique. Le comte de Caylus a cru
«n recomioitre un dans un bronze qu’il a publié
(Rec. d an'.- i l . pl. 8■ >. «•. y). « Cette petite figure
romaine me paroit, dit-il, repréfenter qn jeune
cuteue comique} du moins c ’eft l’idée que me
donne le mafque qu’il tient fur fa main. Il eft
qu on pourroit aufii le regarder comme hr
aCteur qui porte le mafque fous lequel il repré*
lèntoit ordinairement : mais la plupart des aCteurs
etoient des efclaves, & la robe & le maintien de
cette figure indiquent un homme libre ».
ATTOXEIPES. Voÿ e^ SUICIDES. -
■ ^^TOCHTOjNE , AÔT6%éav y une des tribus
d Athènes, ainfi nommée d’un roi que l’on croit
avoir régné dans une partie de l’Attique avant
Cecrops î ou plutôt à caufe du furnom üAutochtones
qu affe&oient de prendre les Athéniens, pour
faire entendre que leur ville ne venoit point d’une
colonie : ce qu’exprime le mot grec Aùro^ufy né
dans le lieu que l'on habite.
AUTOCHTONES. Voye^ l’article précédent
OC ABORIGENES.
AUTOLEON, général des Crotoniates, combattant
contre les Locriens d’Opuntium, fut bleffé
par Je fpeâre d Ajax, que l’on croyoit commander
une partie de l’armée Locrienne} 8c il ne fut
guéri qu apres avoir appaifé les mânes de ce héros.
r • Ajax , Le'uçé,
ai ^ T O L IC U S , ayeul maternel d’UIyffe, étoit
nls de Chione & de Mercure , dieu des voleurs 5
il naquit de la même mère & le même jour que
rhilammon, fils d’Apollon, duquel on le distingua
par fes inclinations. La fable dit qu’ il
avoit appris de fon père à prendre diverfes
formes & a en donner à fes larcins. Son grand
talent etoit de dérober les troupeaux de fes voi-
fîns, 8c d effacer habilement les marques des troupeaux
voles , en leur en imprimant d’autres , ou
en les changeant de poil, de manière qu’il n’étoit
plus polfible de les reeonnoïtre.
1 cePer>dant quelqu’un plus adroit que
1~. Sifyphe fe doutant de quelque fupercherie ,
savifa d imprimer à fes troupeaux une marque
au-dedans deJa corne du pied , ce q\Y Auto lie us
ne put prévoir} en forte qu’il fut convaincu de
vol. Sifyphe enleva fa fille Anticliç, & la rendit
mere d Ulyfle. On dit qu * Autoliçus apprit à
Hercule a conduire les chariots. V. A n t i c l i e .
C h io n e , P h i l a m m o n .
AUTOMALA , dans la Cyrénaïque, ayto 8c
ATTOMAAHC.
Les médailles' autonomes de cette ville font :
RR R. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Cette ville a fait frapper une médaille impériale
grecque en l’honneur d’AÏex.-Sévère, félon Vaillant
& Gori; mais Pellerin & M. Eckel ont dé-«
montre la fauffeté de ce monument.
^ UJ 0M A TA R IU S clepfydarius. Muratori (935. 8. Thef. infer.) rapporte l’infcription fui-,
vante ; r
DIS. MAN1BUS
SACRUM
p . AELIO. ZENONÏ
AUTOMATARIO
KLEPSYDARIO
AELIA. FORTUNATA
BENE. MERENTI
FECIT.
Ce Zenon-faifoit des clepfydres ou horloges à
eau, dans lefqueiles on voyoit fe mouvoir de
petites figures ou automates. Vitruve en décrit de
pareilles. .
AUTOMATE , etôrbfcctTov, qui fe meut de foi-
même. Ce mot eft compofé de uôtos , foi-même,
& de fcati, je fuis excité. Telle étoit la colombe
yolante d’Architas.
AUTOMATIA, déeffe du hafard , furnom de
la Fortune , à qui Timoléon, fameux général des
Corinthiens éleva un temple, croyant devoir au
hafard une partie de fa gloire.
A U T O M N E . On repréfente ordinairement
cette faifon fous la figure d’une femme couronnée
de pampres 8 c de grappes de raifîns; elle eft découverte
dans la partie du corps qui regarde l’é té ,
& vêtue dans celle qui répond à l’hiver. Son habillement
eft couvert de fleurs, comme la robe de
Bacchus.
Winkelmann/dans fes Monumenti ined. , n°. 3,
a publié un bas-relief de la ville Albani, qui vient
d’un tombeau antique, & qu’ il croit repréfenter
les noces de Thétis & de Pélée. Toutes les divinités
de l’Olympe viennent leur offrir des préfens.
On voit au nombre des faifons Y automne, tenant
une chèvre par la jambe, & portant une corbeille
pleine de fruits,
A U T O N O E , quatrième fille de Cadmus,
époufa Ariftée, 8c fut mère du malheureux ACtéon ,
dont la mort funefte lui caufa tant de chagrin,
qu’elle abandonna le féjour de Thebes, 8c alla
s’établir dans un bourg de la dépendance de Mé-
gare , où l’on voyoit encore fon tombeau du- tems
de Paufanias. Comme elle avoit contribué avec
fes foeurs à l’éducation de Bacchus, elle participa
aux mêmes honneurs qu’elles : les quatre
foeurs ont été reconnues déeffes, 8c ont eu des
autels. V, Ag a v e , Ï no , P e n th e e , Sem é l é .
AUTONOME , une des cinquante Néréides.
’ Voye1 N é r é id e s .
AUTONOMES, uùrlro^ot, ceux qui fe gouvernent
par leurs loix. Ce mot eft compofé
de etùrtç même , & de vl/uoç , loi. Il défîgne les
villes ou les peuples auxquels les Romains permirent
, après la conquête , de jouir du privilège
appelé Au t o n o m ie . Voyeç ce mot.
A u t o n o m e s . On donne ce nom aux médailles
que les peuples 8c les villes ont fait fabriquer
pour leur ufage particulier Ce nom fert à les
diftmguer de celles que. plufieurs de ces villes fai-
foient frapper avec les têtes & les noms des empereurs
romains, lefqueiles font mifes, par cette
raifon, au rang des impériales, On donne ainfi,
par antonomaCe aux médailles, le titre d autonomes
, lequel appartenoit aux villes qui jouif*
fioient de leurs loix particulières, qui fubfiftoient
dans une forte d’indépendance } & par extenfion,
à toutes les médailles qu’elles ont fabriquée«
depuis leur fondation, lorfqu’on n’y voit point
de rois répréfentés.
Il faut obferver cependant que certaines villes
autonomes, telles que plufieurs villes de Lydie,
faifoient réprefenter fur leurs médailles les empereurs
qui régnoient alors, & même les^ impératrices
, mais fans y mettre leurs noms. C’étoit apparemment
pour lè les rendre favorables, qu’elles
employoient cette efpèce de flatterie. V . Peuples
ET VlLLES ( médailles de )
a y t o n o m ia s . \ A u t o n o m ie . On trouve
A YTONOMEI N.. >
fréquemment ces mots dans Polybe , Thucydide
, Diodore , Denys d’Halycarnaffe , Dion ,
Appien 8c autres écrivains , pour exprimer la faculté
de fe gouverner par fes propres loix.
Quoique ce privilège foit devenu plus fréquent depuis
les conquêtes des Romains, on le trouve
cependant employé dans le tems des républiques
grecques, & dans les traités de paix qu’elles faifoient
entre-elles ou avec les rois barbares. Mais
les politiques 8c les antiquaires ne s’occupent proprement
de l'autonomie , que depuis le moment
où la Grèce 8c l’Afie furent foumifes au joug de
Rome.
Lorfque les Romains les eurent conquifes, ils
donnèrent à chaque peuple & à chaque v ille, des
magiftrats romains, qui les gouvernoient en partie
félon les loix de Rome, & ils en firent par coa-
féquent des Mu n ic ipe s (V . ce mot). Si quelques-
unes de ces villés s’ étoient livrées de plein gré
aux généraux romains, ou étoient demeurees
fidelles aux mêmes généraux, pendant que d autres
avoient pris le parti des ennemis de Rome, on le«
récompenfoit, en leur permettant de fe gouverner
félon leurs anciennes lo ix , de ne^point paver
de tributs, 8c de fe créer des magiftrats félon
l’ancienne forme de gouvernement, fous la protection
du peuple romain. Ce peuple employoic
le mot de liberté pour exprimer cette exemption
d’obéiffance aux magiftrats qu’il en voyoit dans
les pays conquis, 8 c les Grecs la défignoient fur
leurs médailles par celui d'autonomie 8c d'autonome.
Les villes décorées de Y autonomie affeCfcoient
de s’en parer fur leurs médailles, 8c de la joindre
aux autres titres qui les diftinguoient des villes
ordinaires. Elles 'comptoient de nouvelles eres
depuisTannée où elles avoient été déclarées libres
ou -autonomes. L’époque de l’ére que 1 on voit fur
la plupart des médailles des villes de Syrie, eft la
conceflion de Y autonomie que Pompée leur avoit
faite.
Les empereurs dépouillèrent quelquefois les