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particulières. Quelques familles même aVoieftt lift |
pr'-tre qui leur étoit attaché. {Reinef. Info, claff. v3
On a trouvé de ces vafes de bronze , & d'autres
de marbre. Le plus grand de ceux de bronze , eft
une coupe de forme ronde , de deux pieds huit
pouces de diamètre, d’un travail admirable, &
dont l’intérieur eft orné au milieu de feuilles de
laurier , faites d’argent en pièces de rapport ouda-
mafquiné ; il eft placé dans la première chambre
du cabinet de Portici. Le pied de ce vafe eft
perdu 5 mais d’autres femblables vafes de bronze,
plus petits, ont confervé leur pied. Le plus grand
de ces derniers eft orné de deux anfes.
Les vafes de marbre de cette efpèce font ftriés
en dedans comme certaines coquilles, d’environ
feize pouces.de diamètre. Ils étoient tous, placés
fur des pieds travaillés en forme de colonnes cannelées
, & de même matière, ainfi qu'on en peut
juger par l’ un de ces pieds qui a été confervé :
car les anciens étoient conftans & uniformes dans
leur travail.
AQUINUM, en Italie, a q u in o .
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze. ( Pellerin )*
O. en or.
O. en argent.
AQUIS pour N y m p h i s . On trouve fouvent
dans les infcriptions le mot aquis fubftitué à celui
de Nymphis : aq u is albulis , AQUIS APONI,
& c . & c
A Q U IT E C T O R E S , nom des officiers préposés
à l’infpe&ion des aqueducs, châteaux-d’eau
& fontaines de Rome.
■ ARA. Voyeç Autel.
U ara étoit- diftinguée àlaltare y i° . ara> félon
Servi us , étoit un autel confacré également aux
dieux fupérieurs & à ceux des enfers : altare étoit
confacré aux dieux fupérieurs feuls > z°. ara étoit
la table même de l’autel, fur laquelle on faifoit
les libations, & c .j &: altare étoit le corps de
l’autel. V. A l t a r e .
Tacite, Pline & les autres auteurs de la meilleure
latinité, femblent n’avoir tenu aucun compte
de ces légères différences. Nous les imiterons à
l ’article Autel.
ARABES, ( chiffres) V. ce mot.
Arabes. Jablonski a cherché dans le Panthéon
Ægyptiorum, à difculper les ‘ Egyptiens du reproche
qu’on leur fait d’avoir immolé des viétimes
humaines. Hérodote nie ce forfait, & affine que,
même dans les fiècles les plus reculés, jamais le
fang humain n’a coulé fur les autels de l’Egypte.
Il eft étonnant qu’après un témoignage auffi po-
fitif, Athénée ait écrit le contraire (/. 4). Jablonski
trouve le moyen de concilier deux aflèrtions auffi
©ppofées, en rejetant cette abominable coutume
iur les Arabes P a fleur s , qui conquirent l’Egypte,
& y confervèrent long tems leurs moeurs & leurs
cfages.
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Il prouve, par des témoignages authentiques
des Thalmudiftes & de Porphyre, que les Arabes
immoloient des viétimes humaines. Le dernier
raconte qu’ils irîaffacroient tous les ans un enfant,
l’enfeveliffoient fous un autel, & l’adoroient pendant
toute l’année comme une divinité tutélaire.
Ce barbare ufage étoit encore en vigueur chez les
Arabes au lïxième fiècle 5 car Jean Mofchus , qui
écrivoit fous le règne de l’empereur Maurice ,
dit que les Sarrafins fortis des rochers de l'Arabie ,
facrifioient. de beaux garçons.
Cette coutume fanguinaire ne paroît avoir été
obfervée que dans les villes égyptiennes d’ilithye
& d’Héliopolis. Quanta la première, il y a grande
apparence que les Arabes Pafteurs s’y établirent.
Pline dit expreflement que ces Arabes fondèrent
la fécondé. Leurs fondateurs & leurs nouveaux
habitans furent donc feuls coupables. D'ailleurs,
Manéthon raconte que le roi d’Egypte, Amofis ,
abolit les facrifices humains. O r , l’on fait que
c’eft le même roi qui chafïa d’Héliopolis les Arabes.
Tout confpire donc à laver de ce forfait les Egyptiens,
pour l’attribuer aux Arabes feuls.
Ces peuples nomades gravoient. encore leurs
traités fur des pierres au tems' d’Hérodote. Ils fe
paroient de colliers, étudioient fuperftitieufementr
les mouvemens des oifeaux, pour découvrir l’avenir
par leur moyen, & faifoient des luftrations
dans leurs affemblées religieufes. Ce même peuple
pratiquoit la cireoncilîon de tems immémorial. Il
enterroit fes chefs dans des déferts reculés, où il
les couvroit de terre mêlée avec du fumier.
A r a b e s , ( médailles) Voye£ Califes-
(médailles (Les)
ARABESQUES & Moresques. On donne ce-
nom à des rinceaux ou fleurons, d’où fortent desfeuillages
faits de caprice & d’une manière qui
n’a rien de naturel. On doit les diftinguer foi-
gneufement des grotefques, qui repréfentent des
animaux fantaftiques & des hommes d’une forme
bizarre & extraordinaire-. Comme l’alcoran dé-
fendoit aux Arabes ou Maures établis en Efpagne y
de peindre des hommes & des animaux, ils s’adonnèrent
à peindre des arbres, des feuillages & des
"fleurs fantaftiques, auxquels on donna, pour cette
raifon, les noms d’arabefques & de morefques. L e
palais de Grenade offre en ce genre des peintures
exquifes exécutées par les Maures , fes anciens
maîtres.
Ce genre de peinture a été connu & pratiqué
par les anciens: quelques bas-reliefs Grecs, &
plufieurs tableaux d’Herculanum & de Pompeii,
en font foi.
Quelques auteurs en ont voulu attribuer l’invention
aux Romains du tems de Néron, d’après
un palfage de Pétrone, que M. de Paw croit être
altéré, & qu’ il rétablit affez heureufement. Voici
le texte & l’explication du favant allemand r
» Piclura quoque alium exicum fe c i t , poflquam
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Ægyptiorum audacia tam magna artis compendia-
riam invenit. *•
m Ceux qui, comme Chriftius, ont cru approcher
le plus du véritable fens de Pétrone, fup-
pofent qu’il a voulu délîgner une manière de
peindre les murailles des appartenons en arabefques
ouon feuillages, d’une manière très-rapide
& très heurtée, qui a toujours été propre aux
peuples orientaux ».
» Sous l'horrible règne de Néron, les arts,
effrayés , commencèrent à abandonner l’Italie
comme ils fuient tous les Etats defpotiques. Les
progrès du mauvais goût furent très-fenfibles, &
on penfe que ce fut alors qu’on y fit un ufage
fréquent de cette efpèce de décoration, venue
originairement de l’Egypte. Les Romains ne vou-
loient plus entendre parler de ces grands peintres
qui employoient cinq à fix ans à faire un tableau,
comme Protogène; ils ne recherchoient que des
enlumineurs qui travailloient très-vite, mais très-
mal , & d’une manière abfolument fantaftique.
Voilà pourquoi la plupart des arabçfques mêlées
d‘architecture t quona découvertes a ïlerculanum>
font aujfi ridicules 3 dit M. Cochin, que les dejfins'
chinois. Je fais qu’on peut peindre très-rapidement
de telles arabefques, dès que la main s’y eft une
fois accoutumée par une longue pratique ; mais
je nie que ce genre, quelque médiocre qu’il fo it ,
puiffe être nommé artis compendiaria , Xabrégé de
la peinture. »
» Il me paroît fort probable que le paftage de
Pétrone ne regarde directement ni indirectement
les Egyptiens ; mais que les copiftes, foit par
ignorance, foit par méprife, ont écrit un mot
pour un autre; de forte que le texte original,
avant que d’avoir été altéré, parloit des eCtypes,
eCtyporum audacia, ou d’un procédé particulier,
par lequel on copioit les meilleurs tableaux, dont
on prenoit tous les traits, qu’on rempliffoit en-
fuite avec les couleurs convenables; ce qui porta un
coup mortel à la Peinture. On négligea le deffin ,
tz on ne s’attacha plus qu’à tirer des Indes orientales
de très-belles fubftances colorantes, qui
ne furent plus employées que par des barbouilleurs.
»
» On n’ignore pas que Pline a employé le terme
dieCtypa dans un fens différent de celui de Pétrone,
dont on connoît la hardieffe pour l’emploi des
figures & des métaphores, q ui, chez lui, font
quelquefois heureufes, mais le plus fouvent forcées
: au refte, de plus grandes difeuffions à cet
égard, feroient ici inutiles. »•
ARABICARIA. Muratori (939. 9. The f inferL)
a rapporté l’infeription fuivante:
AURELIA. VALERIA
AR ABIC ARIA. V. S. F.
Il conjecture que ce mot extraordinaire défîgne
une femme qui vendoit des parfums d’Arabie.
ARABICUS. Ce glorieux furnora fut donné
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à Septime-Sévère, parce qu'il réduifit l’Arabie en
province romaine.
ARABIE. Le léul roi d‘Arabie dont on ait des
médailles, eft Arétas. Voye^ ce mot. _
Devenue province romaine , l’ Arabie a fait
frapper des médailles impériales grecques , en
l’honneur de Trajan & d’Hadrien, avec la légende
APABIA.
Les fymboles de VArabie étoient le chameau ,
les parfums & l’arbre qui produit l’encens.
A R A C , fils de la Terre. V . Géant.
ARACHNÉ, fille d’Idmon, de la ville de Colo-
phon, difputa à Minerve la gloire de travailler
mieux qu’elle en toile & en tapifferie. Le défi fut
accepté ; & la déefle voyant que l’ouvrage de fa
rivale étoit d’une beauté achevée, lui jeta fa na-
vète à la. tête; ce qui chagrina Arachné, au point
qu’elle fe pendit de défefpoir. Minerve, par je ne
fais.quel refte de pitié, la changea en araignée,
qui a toujours aimé à filer & à faire de la toile.
Le nom grec de l’araignée, » ffam , a fans
doute fait imaginer cette fable.
ARADUS, ifle fur les côtes de la Phoemcie,
APAAIÛN. & AP.
Les médailles autonomes de cette ifle font ;
O. en or.
C. en argent.
C. en bronze.
Son fymbole eft l’Acroftolium.
Ses types ordinaires font un taureau courant.
— Une proue de navire.
On a frappé dans cette ifle des médailles impériales
grecques , avec fon ère, en l’honneur
de Domitien, de Trajan, d’Hadrien, de Marc-
Aurèle, de Commode, de Septime-Sévère, de
Caracalla & d’Elagabale.
ARÆ PH IL E N O R UM , aujourd’hui le Port-
de-Sable, aux confins de la province Tripolitaine &
de la Cyrénaïque. V. Philènes , deux Carthaginois,'
auxquels on avoit élevé un autel dans cet
endroit.
ARAIGNÉE. Les anciens regardoient comme
un préfage funefte, les toiles: & araignée qui s’at-
tachoient aux ftatues des dieux ou des héros , &
aux enfeignès militaires.
A R A T É E S , fêtes célébrées en l’honneur
d’Aratus, célèbre capitaine, qui combattit long-
tems pour la liberté de la Grèce contre les tyrans,
& dont la mémoire fut honorée par des autels &
des monumens héroïques, félon Plutarque.
Le prêtre qui offroit les facrifices au chef de la
ligue des Achéens, portoit des bandelettes tachetées
de blanc & de rouge ; il étoit entouré de
muficiens, & il conduifoit une proceffion folem-
nelle. Elle étoit compofée du maître d’école public
, fuivi de fes élèves, des fénateurs couronnés
de fleurs, & de tous les citoyens de Sycione.
ARBITER bibendi. Les Grecs & les Romains
avoient coutume d'élire parle fort un roi du feftin
de fe me tue à table. Ce roi étoit choiA
ICk ij *