
Nota refus mtntricis acumina , fsp.e catellamô
Sape perifcelidem raptam fibi flcntis. . . . »
Chaîne ou Corde, mefure linéaire & itinéraire
de l’Afie & de l’ Egypte.-Foyq-. Chebel.
CHAIR. Les Pythagoriciens n’en mangeoient
point : le feul doute qu’il y ait fur ce fa it,n e
concerne que le plus ouïe moins de généralité de
cette défenfe. 11 y en a qui prétendent qu’elle
n’éro'it que pour les parfaits , ceux qui s’étant
élevés au plus fublime degré de la théorie ,
étoient comptés au nombre des difciples éfoté-
riques. D’autres ajoutent qu’il étoit même permis
à ces derniers de toucher quelquefois à la
chair des animaux facrifiés. Voici la raifon qu’ on
lit dans Sénèque, du fcrupule des Pythagoriciens.
Omnium inter omnia cognationem ejfe, &
aliorum commercium in alias atque alias formas
tranfeuntium y nullam animam ihterire , nec c effare
quidem , ni f i tempore exiguo , dum in aliud
corpus transfinditur. Intérim fcelens hominibus &
parricidii ntetum fecijfe , cum poffint in parentis
animam infcii incurrere & ferro morfuve violare
in quo cognatus aliquis fpiritus hofpitaretur. C’eft-
à - dire à-peu-près que les âmes circulant fans ceffe
d’un corps dans un autre, ces philofophes crai-
gnoient que l’ame de quelques-uns de leurs pa-
rens ne leur tombât fous la dent, s’ ils fe hafar-
doient à manger de la chair des animaux.
CHAISE-CfJRULE. Cette efpèce de liège, fait
d’ ivoire , étoit un.e marque de dignité affeélé.e à
quelques magiftrats romains, aux pontifes, 8c
auxvellales, 8cc. Les romains en prirent l’ufage
des Etrufques, dont les monumens en offrent fou-
vent. Viterbe , l’ancieh vetulonium, fut la ville
d’Etrurie qui leur en fournit la première, fi l’on
peut en croire Silius Italiens ( rm . 4. 87. ). Il
dit de vetulonium :
Hac altas eboris deçoravit honore curules.
Ce fut Tarquin l’ancien qui introduifît à Rome
les Ckaifes-curules ( Florus 1. y. 6 . ) duodecim tuf-
cia populos frequentibus armis fubegit. Inde curules.
Les ckaifes-curules étoient d’ivoire , ou du
moins revêtues d’ivoire fculpté. Horace ( epift.
Ï .6 .J 3 . )
Quilibet hic fafees dabit, eripietque curuu.
Cui volet , importunas ebur.
Ovide (Pont. îv. y. 18. ) s
Confpicuum f i gras cum petit altus ebur,
(Ibid. jv . 9. 27. ) .*
Signa quoque in fella nojfem formata curuli y
Et totum numide fculptile demis opus.
Denys d’Halycamaffe défigne toujours la ckaife-
CUTfile par ces mots, fiege d1 ivoire 3 faupaymoy ïïtofçy.
Ceux qui 'avoient le droit de fe fervir de
ckaifes-curules 3 les plaçoient en voyage fur leurs
chars; d’où leur vint le nom de curules. Nous
déterminerons plus bas leur forme, d’après les
monumens antiques.
Brutus. ayant chaffé les rois de Rome 8c fait
créer des confuls, cbnferva les ckaifes-curules
pour marque de la nouvelle dignité. Les préteurs
& les édiles en acquirent aufii l’ufage par la
fuite (liv . vit. 1. ) : Non patientibus tacitum tri-
bunis , quod pro confule uno plebeio très patrie 10s
magifiratus, præto r em e t duos æ d i l e s , curu-
libus fellis pr&textatos , tanquam confulesfedentes
nobilitas fibi fumpfijfet. Les confulaires & ceux
qui avoientaeXercé la préture & l’édilité, con-
fervoient pendant toute leur vie dans leurs mai-
fons la prétexte & la chaife-curule , comme des
témoignages des honneurs qu’ ils avoient mérités.
Nous l’apprenons de Tite-Live ( v. 41. J & de
Valère-Maxime ( n i . 2. 7. ) , qui racontant la
prife de Rome par les Gaulois , peignent les
anciens magiftrats' affis à l’entrée de leurs mai-
fons fur des ckaifes-curules, vêtus de la prétexte,
8c attendant en filence l’arrivée de leurs farouches
vainqueurs.
Dès le berceau de Rome, Numa avoit accordé
au Flamme de Jupiter l’ufage de la chaife-curule
( liv. I. 20V ) : Numa Flaminem Jovi ajfiduum
creavitinfignique eum vtfie , & curili regia fella
adornayit. Le fouverain pontife- & plufieurs
autres prêtres jouirent du même honneur. Au-
gufte permit aux Veftales d’aflàfter aux jeux
publics aflifes fur des ckaifes-curules. Le dictateur
réunifloit en lui toute l’ autorité fuprême; c’eft
pourquoi il eft inutile dé faire obferyer qu’il fe
feryoit de la chaife-curule.
Cette marque de dignité fut prodiguée à des
princes étrangers fur la fin de la république &
fous les empereurs. Le peuple romain fit pré-
fent à Eumène, roi de Pergame , d’une chaife-
curule & d’un fcepsre d’iyoîre ( Liv. x l i i . 4 .) .
Les • perfonnages illuftres de Rome jouirent
dans les jeux de cette diftindlion, même après
leur mort. Tels furent Marcellus ( Dicr. l i iI.
P 5 l 7 - ) 3 & Germanicus (T a r it. Annal, i l .
82. 1 . ) . -
Quant à la forme des ckaifes-curules , on pourra
confulter les recueils d’antiques trouvées à Hercu-
lanum. On en voit deux dans le cabinet de Portici.
Ces fièges étoient d’ivoire à Rome ; mais ici iis
font de bronze. Ils ont un palme fept pouces de
hauteur ( un pied ) , & deux palmes fept pouces
( un pied huit pouces ) de largeur. Les bras de
cette efpèce de meuble, ainfi que fespieds, font
formés par des lignes q u i, réunies en un point,
fe croifent & prennent la figure d’un X , dont
les jambages feroient pliés en ligne fpirale. Les
pieds de ces fièges fe terminent par le bas en
une tête d’animal defantaifie, dont le bec allonge
leur fert de point d’appui. Ces ckaifes-curules
ne peuvent mieux fe comparer qu’à nos tabourets
plians.
Le comte de Caylus ( Rec. n i . pl. 39. n°. y - )
a publié le defiin d’une chaife-curule. Cette chaife,
fans doflier, pouvoit être un meuble particulier ;
cependant comme elle' eft de bronze, 8c qu’on
juge de fa richefle par quelques relies de fa dorure
, elle pouvoit fervir à quelques - uns des
magiftrats , qui donnoient leur audience dans le !
forum , ou dans d’autres places publiques. Elle
pofe fur quatre pieds , qui fe croifent de deux en
deux , 8c qui font terminés, dans la partie qui
touche le fo l, par des têtes d’oifeaux, dont le
bec eft un peu courbé. Cet ornement, tiré de la
nature , produit un effet agréable.
Chaise curule (on voit une) fur les médailles .
de Malte. Quand elle paroît fur les médailles
romaines avec une hafte couchée fur e lle , on
doit y reconnoître le fymbole de Junon , qui
défîgnoit la confécration des princeffes.
Chaises. Voyez Sièges.
CHALAZOPHYLACE. \ sénèque | § 1 |
XAAAZOOTAAS. 5
Qusfiion. /. 4. c. 6 . ) dit qu’il y avoit en Grèce
-des' Chalazpphylaces , ou prêtres dont les fonctions
étoient de prévoir les grêles, les tempêtes,
& de les détourner par le facrifice d’un agneau
& d’un poulet. Si ces animaux leur manquoient,
ou que l’ infpeétion de leurs entrailles n’offrît que
despréfages.funeftes, ils fe découpoient les doigts
avec un inllrument tranchant, croyant ou voulant
faire croire qu’ils appaiferoient les dieux par
l’effufion de leur fang. Ces charlatans, dont le nom
étoit compofé de grêle, & de «,<r<ra,
j’obferve, avoient été établis par Cléon.
CHALCÉES. Voyez Chalcies.
CHALCEQON ou CHALCEDOiNE,enBithynie.
kaaxaaoniûn.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en or. . . . . . . Pellerin.
R R R. en argent.
RR. en bronze.
Leur type ordinaire eft un taureau debout.
Cette ville a fait frapper une médaille impériale
grecque en l’honneur de Julia Paula. — L ’orthographe
de fon nom a pu varier; ç’eft pourquoi on
ajoutera à cet article celui de Calcédôn , qui
étoit peut-être la même ville.
CH A LC E IUM , foûcoupe qui fervoit dans le
jeu du Cottabe. Voyez ce mot.
, XAAkemboaon , nom qui défignoit chez les
Grecs les 'éperons de bronze des navires de
guerre.
CHALCIDÈNE, en Syrie.
C«tte région eut un ro i, ou plutôt un Tétrtfr-
Antiquités , Tome I.
que du teins de Pompée. Il s'appelait Pto lémé e,
& il a fait frapper quelques médailles,
C ï IALCIDIQUE, falle grande & fuperbe.
Ckàlcidicum. Fellus l’appelle chalcedonium , mais
peut-être eft-ce une faute. Vitruve (liv . v .c h .l.) ,
Aufone, Hygin. (a la fable 18 4 ), Arnobe (liv .
n i . & liv. iv. ) , difent ckàlcidicum. Les chalci-
diques étoient de grandes & magnifiques dalles
qu’on ajoutoit aux palais. SI le terrein que vous
avez pour bâtir eft trop long , dit Vitruve , vous
éleverez au bout un chalcidique. Je voudrois bien,
dit Arnobe, voir vos dieux & vos déeffes pêle-
mêle dans vos grands chalcidiques, 8c dans ces
palais du ciel. On écrit, dit-il ailleurs, que vos
dieux font leurs feftins dans de grandes falles à
manger qui font aux cieux, 8c dans des chalcidi-
ques tous d’ or.
Feftus dit que cette efpèce de bâtimens avoit
pris fon nom de la ville de Chalcis ; mais il ne
nous apprend point pourquoi Philandre dit que
c’étoit un édifice dans lequel la cour des mon-
noies avoit fon tribunal, 8c qu’il avoit pris fon
nom de xa’hyf?, airain , matière de la monno.ie ,
& de Fw , jufiiee j ce qui eft faux, car dans
ce cas feroit placé l’accent fur l’antépénultième ,
& non fur la dernière. D’autres le dérivent de
deux mots grecs, bronze airain3 8c o7w ,
maifon, 8c ils difent qu’ on frappoit la monnoie
dans ces maifons , qui étoient ce que nous
appelons hôtels de la monnoie. Mais que devien-
droit l’o de ci^os ? Comment la pénultième feroit-
elle brève ? Pour former un nom de 8c
de ow»?, il faut dire %**%ioix,oç, catcioecus, comme
on l’a dit effectivement pour Minerve, dont c’eft-
là une des épithètes, aqhnh x a a k io ik&e .
Quelques interprètes ont entendu par chalcidique
, l’auditoire des' bafiliques.
Cha lcidiqu e (Minerve). Voyez C h a l c ioe -
cos.
' CHALCEES* } fêtes célébrées par les Athé-
niens, en mémoire de ce que l’art de mettre
le cuivre en oeuvre avoit pris naiffance à Athènes
(Eufiath. liiad. B.). Ce nom vient de £«a*W ,
cuivre. On appeloit auffi ces fêtes Athénées ,
parce qu’on les célébroit en l’honneur de Minerve ;
& nuvhpov, parce que toute la ville d’Athènes
y prenoit part dans l’origine. Les ouvriers en
cuivre furent par la fuite les feuls qui célébrèrent
les chalcies.
ÇHALCKEC1ES ,• fêtes de Lacédémone, où
les jeunes gens venoient tous armés facrifier
à Minerve çkalcioecos. Les Ephores affiftoient à
ces fêtes pour y maintenir l’ordre.
CHALCIQECOS, furnom qui fut do'nfté à la
Minerve de Lacédémone, parce que la llatue 8c
le temple même quelle avoit dans cette ville
étoient d’ airain, appelé en greç ^«A*of. Augulle
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