
villes autonomes de leur liberté, pour les punir
de quelque fédition. Néron avoit étendu à toutes
les villes de l’Achaïe, l'autonomie accordée par
Auiulle à celle de fatras, feulement; 8c Vefpahen
les en dépouilla à caufe d'une révolte, en difant
que les Grecs avoient défappris à fe fervir de la
liberté. Philollrates ( v u . p. 42.9). .
AUTOPSIE. C'èft l’état dans lequel, Tuivant.
les Fayens, on ayojt un commerce intime avec
les dieux : on fe croÿoit revêtu de toute leur puif-
fance, & on étoit perluadé qu'il n'y avoir plus
lien d’impoflible. ( V. T h é u r g i e ). C étoit la
dernière initiation des myftères d'Eieufîs 8c de
Samotlirace/dans, laquelle on apprenoit aux
adeptes les chofes fecrettes, q ui, félon Cicéron,
n’étoient que des chofes très-fimples, des principes
de morale 8c des vérités phÿiiques.
AÙ TO R ITA TE . (ah) On trouve dans Gruter
ah automate E l '.via, rationnai Iiercd. On .en peut
conjeéturer que le mot aucloritas 8c l'expreflion
ab auHoritate, s'appliquoient à d'autres qu'aux fe-
nateurs.
A U T R O N IA , famille romaine dont on n’a
des médailles que dans Goltzius.
AUTRUCHE. Lampride dit qu’Etagabale fit
fervit dans un feul repas les têtes' de fix cents
autruches pour en manger les cervelles. On en
lâchoit dans le cirque pour combattre avec les
gladiateurs. Plaute appelle une autruche , pa/fer
mari nus y parce qu’on les apportoit de l’Afrique
en Italie.
A V U S fenatorum. Muratori (y l 6 . 6 . Thef. infer.)
rapporte Finfcription fui van tev, où on lit ce titre :
L. GABINIO- ARUNCULEIO. VALERI
ANO. V. F. EQ. R. SACERD. . • E. PRINCIPAL
OMNIBUS. HONORIBUS. FUNCTO. PATRIÆ.
AVO. SENATOR. CURATOR. SUO.
ET PATRONO. OB. MERITA
COLL. FABR. ET. CENT.
L, B. D. D.
AU X É SX E . Voyei L am ie .
A V X I L IA , ’j
A UXIL IARE S , > Les Romains défîgnoknt
A V X IL IA R 1 1 , 3 fous ces différens noms les
troupes auxiliaires. Elles différoient^ des légions
( Vég'ece il. 2.) en ce que celles-ci n’étoient com-
pofées que de citoyens, & que les troupes étrangères
ne formoient jamais que des troupes légères.
Cependant les empereurs ayant admis des étrangers
dans les légions , on appela celles qui en
croient compofées Adjutricts, parce qu ils etoient
choifis parmi les auxiliaire
Les troupes auxiliaires n’étoient qu’une reunion
de peuples abfolument différens par les
moeurs & la difciplinc militaire, dont le nombre
n’étoit pas déterminé, & qui obéiffoient à un
tribun. On leur donnoit pour récompenfes des
colliers d’or ( Pline 33. 2. ) , tandis qu'on n’ac-
cordoitaux légionnaires que des-colliers d’argent,
auxquels on joignoit quelquefois des bralTelets &
des couronnes d’or.
Il y avoit une grande différence entre les alliés
du peuple romain, & les auxiliaires qui fervoient
dans ces armées. Les alliés faifoient la guerre à
leurs dépens, ne recevant des Romains que le
bled j & les auxiliaires étoient foudoyés par eux.
Ceux-ci ne prêtoient pas ferment entre les mains
du général romain : ce que faifoient lés alliés.
Dion fait remarquer en effet (libz 1 .) comme une
preuve de l’acharnement & de l’intérêt que montrèrent
à la bataille d’A&ium O&avien & Antoine
, le ferment que ces deux romains exigèrent
de leurs troupes auxiliaires.
L ’Italie entière avant obtenu le droit de cité ,
on ne connut plus dans lès armées romaines que
des auxiliaires tirés de toutes les ‘provinces de
l’Empire, qui, environnés de légions, fervoient
d’otages, & répondoient de la fidélité de leurs
compatriotes. Un des Antonins ayant étendu ce
droit de cité à toutes les provinces de l’Empire,
on ne vit plus alors de véritables auxiliaires. Ce
nom fut donné aux troupes légères dont la difei-
pline étoit moins régulière, le fervice moins fatiguant,
& l’avancement plus prompt que dans les
légions : ce qui fit choifir ce fervice de préférence
a celui des anciens corps. Végèce compte, avec
raifon, cette liberté de choix entre les caufes
de la décadence des légions.
A U X O & Hé g é m o n e , étoie’nt les deux
feules Grâces que les Athéniens connuflent. Foye%
Grâces.
A X A M E N T A , nom des hymnes que Nuraa
avoit compofés pour être chantés par les Saliens.
On les confervoit encore du tems de.Cicéron,
quoique les changemeris furvenus dans la langue
latine les çuflent rendus inintelligibles pour les
Saliens eux-mêmes, comme l’ afliire Quintilien.
Cette obfcurité les avoit fait palfer en proverbe;
& lorfqu’on vouloit défigner à Rome un de ces
hommes qui affe&ent d’employer dans leur langage
des mots furannés , on difoit qu’il parloit
la langue des axamenta. Horace, {epifi. 1 .1 . 85.) :
Jam Saliare Num& carmen qui laudat? & illucL
Quod mecum ignorât, folus vult feire videri. •
Symmaque fe fert de la même comparaifon pour
reprocher à quelqu’un fon archaïfme , (epift. n i .
44. ) : Si tibi vetufiatis- tantus efi amor3 pari ftudio
in verba prifea rededmus , quibus Salii canunt.
Le nom d’axamenta veno it d'axes, ai s , fur
lefqueîs on avoit gravé ces hymnes dans les premiers
tems.
A X O
A X E A R IU S .
M. SERG1US • M. ,L M. SERGIO. M. L
EUTYCHUS PHILOCALO
AXEARIUS. SIBI. ET a x e a r io PATRON
Cette épitaphe, qui eft dans le fnufæum de
Florence, fait mention d’un art ou métier, dont
aucun ancien écrivain n’a parlé : axearius. Ce
mot peut avoir deux lignifications ; l’une d exprimer
le métier de celui qui fait des eflieux 3
axes : la fécondé eft plus vraifemblable, elle de-
figneroit un marchand de planches ou d ais,
ajfes , ajferes & axes. Pline, (lib. $6 . c. 5.) ’. Quer-
nifque a x i b u s contabulare. Columelle dit robo-
reas axes & axiculos. On trouvé auffi dans \ itruve
coaxationem & coajfationem indifféremment.
A X E S 3 ais, planches. Voyez A x b a r iu s . ^
A X IA , en Locride ou en Crète, a s & FASifîN.
Les médailles autonomes de cette ville font : ■
RRRR. en argent. ( Dutens ). / ■ , ƒ
RRR. en bronze^
O. en or. s '* ’ . "
Son fymbole ordinaire eft un trépied.
A X IL L A étoit un furnom des Sefviütf.
- A X IL L A R IS tunica, %stm , t u n iq u e
de femmes, avec des efpèces de m a n c h e s q u i def-
cend.oient prefque jufqu aux coudes. C’étoient de
limples prolongemens des deux parties du haut de
la tunique, fixés par un , deux, & même cinq
boutons placés fur le bras en-dehors, depuis le
haut de l’épaule ju f q u ’ a u p r è s du coude. Les mo-
numens antiques en fournilfent un grand nombre
d’exemples.
AXÏNOMANTIE, efpèce de divination en
u f a g e chez les Grecs & les Romains, dans laquelle
on employoit une hache ou.une coignée,
ciilvtj. On la lançoit contre un tronc d’arbre brut,
de manière qu’elle ne penchât pas plus d’un côté *
que de l’autre ; après cela, on prononçoit des
formules de prières qui étoient fuivies du nom
des accufés. Celui-là étoit déclaré coupable, qui
voyoit tomber la hache pendant que l’on prononçoit
fon nom.
AXIOKERSÈS. L e feholiafte d’Apollonius dit
que Cérès, chez les Phéniciens, étoit Axieros, Pro-
ferpine Axiokerfa, & Pluton Axiokerses. Bochart
( Chanaan. 1. cap. 12.) dérive ces noms de la racine
commune A x i ou Acha^i, ma pojfijjion; & il
joint à cette racine la mort keres y pour compléter
celui de Pluton.
AXONES, a'eones. On appeloit de ce nom
à Athènes des poteaux équarrîs, fur l e f q u e î s on
avoit gravé les lorx de Solon , félon le grand
étymologifte & Aulugelle. Mais Pollux dit qu ils
étoient de bronze,
A Z U 3 8 ?
AX S IA , famille romaine dont on a des médailles
;.
RR; en argent.
RRR. en bronze.
O. en or.
Le furnom de cette famille eft Naso.
AXSIENNE. ( pierre ) Voyet^ A ssors.
AXUR ou A n x u r , furnom dé Jupiter, qui
lignifie fans barbe 3 félon quelques interprètes ;
parce .que Jupiter-Axur étoit reprefente jeune
& fans barbe. D’autres tirent ce nom de la
ville SAnxur, dans le Latium 3 où il étoit particulièrement
honoré. Cette dernière étymologie
eft d’autant plus vraifemblable 3 quAxfur3 dans
la langue phénicienne, fignifie rocher; & que lê
temple de Jupiter -Axur étoit fitué fur un rocher
efearpé , 'dans le Latium.
A Z A N , fils d’Areas3 roi d’Arcadie, fut le
premier pour qui on célébra, dit Paufanias, des
jeux .funèbres après fa mort.
A Z E T IN I , dans l’Attique. a z e t in û n .
Les médailles autonomes de ce peuple font :
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent
Leurs types fontune chouette fur une colonne,
8c un épi de bled.
AZIZUS, furnom de Mars, adoré à Édefle.
Ce mot veut dire fo r t , & vient du fyrien a j i j .
force. . , - -
A Z O N E S. Les dieux Atones font ceux qui
ne font point fixés à un pays particulier, ni révérés
par certains peuples feulement ; mais ce
fdht des dieux reconnus en tout pays, & adorés
par tous les peuples. Ces dieux Atones étoient
placés au-delîus dès dieux vifibles 8c fenfibles,
que les Romains appeloient dii communes, qui
habitoient les parties vifibles du monde, & ne
fortoiént point du quartier ou de la zone qui leur
étoit attribuée. Les dieux Axones , chez les Egyptiens,
étoient Sérapis, Bacchus, & Ofyris, félon
Pfellus. Ce mot vient de IV. privatif, & de ,
zone , pays, contrée.
A ZOTUS, dans fa Phénicie. A cn n oN ,
Cette ville a Fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de Sept.-Sévère, de
Domna.
AZUR. Les Egyptiens fe fervîrent, félon Pline,
du lapis & de la pierre d’Arménie pour faire , ïapt r qui brille encore dans leurs peintures &
dans la couverte de leurs idoles de porcelaine,
jufqu’à ce qu’un de leurs rois découvrit une terre
bleue dont il tira un a^ur plus v if & plus durable.
Etoit-ce une terre mêlée de cobalt, un
fui site produit par quelque volcan? La queftio»
eft décidée depuis l'effai qu’ a fais , à notre priète ,