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Bige fur les médailles > type "ordinaire d’Æfer-
nium en Italie , de Catane , de Syracufe, des
Confulaires, &c. & c .
, B IGLÆ , foldats dont il eft parlé dans l’article
fuivant.
B IG L IA T ICUM , folde des gardes appelés
Bigle j qui veilloient pendant la nuit à la fureté de
Conftantinople fous les empereurs grecs.
BIGOIS. Voyeç Bygoïs.
BILBILIS, dans l’Efpagne. bilbilis. ital ica.
MV. Municipium_
Cette ville a fait frapper des médailles latines
en 1 honneur d’Augufle, de Tibère , de Caligula.
Elle etoit la patrie de Martial , qui a chanté fes.
forges & ion acier ( iv . y y.) : '
S&vo Bilbilin optimam métallo
Que vincit Ckalybefque x Noricojque ,
Et fes chevaux {lib. i. yo.) :
Videbis altam , Liciniane3_ Bîlbitim
Equis & armis nobilem
BILE. Dans les facrifices qui préce'dpient &
accompagnoient les mariages, on ne mêloit pas la
bile des viélimes avec les autres portions de leurs
corps, mais on la faifoit couler foigneufement à-
côté de l'autel. C’étoit, difoit-on, pour apprendre
aux époux que la colère doit leur être inconnue.
B ILIBRIS 3 du poids de deux livres. C'étok
le poids des poifTons appelés mulli, fi, recherchés
des gourmands, de Rome, lorfqu’ïls étoient arrivés
à ce volume. Martial en parle fouvent
(xr. yo.) :
N une ut emant grandemve lupumxmullumve billbrem.
Et (rrf.'4f). *:
Nolo miki ponas- rliombum , mulTumve;Biîïbrem.
Elagabale fit frapper des pièces d’or d’un,poids
extraordinaire , de deux livres , formas binarias,
& p lu s q u ’Àlexandre-Sévère décria rigotiren-
fèment..
B ilibrir tritici , mefure des folides de l’Afie
& de FEgypte. Voye^ Ché-nice.
B il ibri s tritici, mefure des liquides de l’Afie&r
de l’Egypte. Voye^ Chénice.
B IL IU S eft le même que Duilius, qui fit élever
Ja colonne roftrale après avoir détruit la flotte
des Carthaginois. C etoit l’ancienne orthographe
des Romains.
BILLETS de fpeétacle. Voye%_ T esséres-
BILLON y. compofé de métaux précieux. 8c
d a u t r e s - q u i le font moins, dans lequel la quantité
du métal, précieux eft beaucoup plus petite
que celle des autres métaux. Les,auteurs qui ont
écrit fur la fcience. N umifmatiquefe fervent du.
b i p
mot billon pour défigner des médailles de cuivre
allié d’une infiniment petite quantité d’argent, il
faut bien les diftinguer des médailles S a u c é e s &
F o u r r é e s . Voye^ ces mots 8c l’article A r g e n t .
BIMATERy furnom de Bacchus, celui qui a eu
deux mères ; parce que Jupiter l’avoit porté deux
mois dans fa cuiffe, après la mort de Sémélé fe
mère.
BIOCOLYTHES, formé de filet y violence, &
xctxlay j ’empêche* On appeloit de ce nom, dans
l'empire grec, des officiers & des foldats chargés
du foin d’empêcher les violences qui fe commet-
toient dans fes vaftes provinces. Ils faifoient les
mêmes fon&ionsque les maréchaulfées modernes.
Juftinien fupprima les biocolythes.
B IP E D A y brique & tuile de deux pieds romains
anciens de longueur. Palladius (/. v i.c . 2.)
a appelé de ce nom particulier toutes les tuiles en
général : Bipedas que per omnia latera canali-
culos habeant digitales jungemus. Mais Fabretti
(Infcript. pag, 5i l . ) a trouvé une brique de deux
pieds romains de longueur, fur laquelle étoient:
gravées à rebours ces trois lignes 3 entre la première
8c les deux autres, on voyoit une tête de
Mercure :.
GRESIMI. L. M. G.
(tête de Mercure),
FUNDUS. GRIS-
PIN.IANI B.IP ED A
On voyoit à Rome, du tems dé Fabretti,. les-
voujtes d’un ancien portique fitué entre l’égîifé de
Sainte - Marie de Pianctu, & celle de nôtres-
dame in. Canaberis ,. formées de briques de deux
pieds, bipedsy 8c de briques d’ un.piècï 8c demi.
Elles étoient réunies par leur extrémité, & formaient
une épaiffeur de trois, pieds. & demi. La
première afifife commençoit à Vintrados par la
bipeda 3_ & fe t e rm in e à l’exrados par la brique
d’un pied & demi 3. la fécondé commençoic à\’ intrados
par la. brique d’un pied & demi,. 8c fe
terminbit à l’extrados par la bipeda :. & ainfi de
fuite alternativement..
BIPENNE, bipennis; e’eft le nom que Ton
donne communément à la hache double, 8a à
celle des-Amazones en particulier. On en voit de
plufieurs fortes dans les monumens. Les unes
reffemblent des deux cotés à un marteau 5 d’autres
font formées en hache d’ un côté,.& de l’autre
en marteau- pointu. Il y en a. en double hache
égale 3 quelques-unes de celle-ci enfin,. ont la
double hache plus étroite auprès du manche que
vers le tranchant,. & reffemblent à deux boucliers
d’Amazones joints enfemble. Barnès .fa it, dans
fes cotes fur Euripide,, une élégante defeription
de ces dernières.
On voit fouvent dans lés fculptures & lès peintures.
é t iu fq u e s la première efpèce. de bipenne..
B I R
La fécondé paroît fouvent dans les mains des
facrificateurs 3 c ’eft elle qui eft défignée par les
poètes, lorfqu’il parlent des fecrifices. Valérius
Flaccus (1. 193.):
Non Mo certior alter
Pinguia lethiferâ perftringens colla bipennu
Cette même efpèce de bipenne étoit en ufage
fur les vaifleaux armés. Elle fervoit à couper les
cables qui lioient le gouvernail, 8 c à percer les flancs
des navires ennemis. Yégèce en parle en ces termes :
Bipennis eji fecuris habens ex utrâque parte latif-
ffnum & acutijfimum férrum. Per has in medio
ardore pugnandi peritijjimi nautSy vel milites , cum
minoribus feaphulis fecreto incidunt funes , quibus
M.dverfariorum ligata funt gubernacula,
Les guerriers portoient des bipennes de toutes
les efpèces. Théféc combattant les Centaures fur
les bas-reliefs du temple de Jupiter à Elis, étoit
armé d’une bipenne. {Pauf. Eliac
La quatrième efpèce de bipenne paroiffoit affectée
plus particulièrement aux Amazones 3 c’eft
pourquoi on la voit pour fymbole furies médailles
-des villes qui le glorifioient d’avoir été fondées
par quelques-unes de ces guerrières célèbres.
Bip en n e fur les médailles, fymbole des médailles
de rifle de Ténédos.
On la voit encore fur celles de Thyatire & de
Mylafa.
BIREME , bïremis , âixporct 8 c dicrota. Les
Latins empruntèrent le nom grec des birèmes*
qu’ils confervèrent dans leur langue. Cicéron &
Hirtius s’en font fervis. Le premier dit {ad Attic.
xv i. 4.) : Ipfe Domitius bona plane habet dicrota j
•& le fécond (de Bello Alex. c. 47.) : Capit ex eo
prslio penterem unam, triremes diias, dicrotas
<ccio.
Le mot de bireme avoït deux lignifications :
tantôt il défignoit une barque ou un efquif à deux
James, & tantôt un navire à deux rangs de rames.
Il parok démontré par quelques endroits de Thucydide,
que les birem.es n’étoientpas connues au
tems de la guerre de Troié. Pline dit que* les
Erythréens ajoutèrent un fécond rang de rames
au premier, qui étoit alors en ufage (v u . 56.) :
Biremem Erythr&i fecerunt.
Les favans ont été partagés long-tems fur la
pofîtion de ces deux rangs de rames. Ils paroiflènt
cependant aujourd’hui s’accorder à les placer les
uns au-deflus des vautres 5 8c la vue des monu-
<mens antiques les a réunis fur ce point. Tel eft
en particulier le navire à plufieurs rangs de rames
dont Herculanùm a offert la peinture : ces rangs
font placés les uns au-deffus des autres, comme
aux birèmes de la colonne Trajane 8c à celles qu’ a
publiées le P. de Montfaucon dans le quatrième
tome de fon Antiquité expliquée.
B IR O T A , i . . \
B IRO TUM r cliarlot a fteux roues que
i*oü atteloit de trois mulets, & fur lequel on
B I S 459
ne pouvoït charger que deux quintaux, félon
l’ordonnance de Conftantin. Valentinien régla
aufli que la birota ne pourroit porter que deux
ou trois perfonnes au plus. Pancirol. Notit. Imp.
Orient.
BIRRETUS y efpèce de bonnet noir 8c pointu
que portoient les Grecs du Bas-Empire. Nicetas
dit à la fin de la vie d’Alexis Comnène , qu’Ati-
•dronique Comnene ayant été élu empereur , oa
ôta de deflfus fa tête le bonnet noir 8 c pointu en
forme de pyramide, qu’il portoit ordinairement,
8 c qu’on mit à fa place une mitre rouge ou pourpre.
Le même hiftorien racontant l’entrevue de
Baudouin & de Richard, chefs des croifés qui
avoient été faits prifonniers, avec l’empereur Ifaac
Lange, dît qu’ ils ôtèrent leurs birreti, que l’on
appeloit pilei, pour faluer l’empereur.
Ce bonnet étoit fait de lin 3 il étoit étroit 8c
ferroit la tête. Les papes en firent aufli ufage ,
comme nous l’apprenons d’une bulle de Boni-
face VIII î 8c les do&eurs des Universités l’adoptèrent
depuis, comme un des attributs de leur
dignité.
BIRRUSy fiilfos î vêtement plus court 8c moins
embarraflant que la toge. Il y fut fubftitué dans
les mêmes tems que les lacernes, c’eft-à-dire,
fous les empereurs. Peut-être même (ce qui eft
plus vràifemblable ) le birrus ne différoit-il que
par fa couleur rouge, de la lacerne qui étoit noire
ou brune. C’eft l’opinion de Saumaife (in Tertull.
- de Pallio).
B irrus fut aufli le nom d’un bonnet ou d’une
efpèce de capuchon. Le feholiafte de Jiivénal
expliquant le 145e vers de la fatyre v m e, dit
que la Santonicus cucullus étoit le birrus des Gaulois
, qui fe fabriquoit à Saintes. On voit aufli
dans le livre troifième de Fulgence contre Mo-
nimus, que le birrus étoit d’ufage en Afrique, 8c
qu’il fe mettoit fur la tête.
BISALTIA, en Macédoine, b û a a t ik o n &
BISAATION.
Hunier pofledoit deux médailles autonomes de
bronze, avec ces légendes 8c des types différens ,
que M. Combe attribue à cette ville.
B1SALTIS, fut aimée de Neptune, q u i, pour
la tromper, fe changea en bélier. Ovide, {Met.
lib. 6) . • •
BISANTHE, dans la Thrace. b izanoh ng n .
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze. ( Pellerin). .
O. en or.
O. en argent.
Cette ville doit être diftinguée de Byfance,
qui fut depuis Conftantinople.
BISEL LARIUS. 1
BISELLEARIUS. f
B ISE L L1ARIUS. \ Le mot bifellium ne fe
B ISE L L1I (honor).L trouve dans aucun au-*
B ISEL LIUM. p teur latin àvaht Varroit
{de Ling. Lac. i r . 28). C ’eft ainfi qu’ il l’explique:
M m m i)