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imaginée relativement à ce nom $ d’autant plus
qu’on affigne pour demeure à Calypjb , plufieurs
allés différentes & éloignées les unes des autres
telles que Ogygie, Aea , & celle qui portoit fon
nom auprès de Pouzzole.
Pline c. il.) parle d’un tableau célèbre
de Nicjas qui repréfentoit Calypfo.
CALYPTRA. Voyez V oile.
C A M A ÏE U X , deflins faits avec une feule
couleur. Les Grecs les appeloient monochromata ,
UOtOXf«fUtT<t,
CAMARINA, en Sicile, k am a pin a iq n .
Les médailles autonomes de cette ville font :
R. en'argent.
. H. en bronze,
O. en or.
Leur type ordinaire eft un cygne.
C AM E E ^ pierre gravée en relief. Veye£
.G r a v é e s ( pierres). Nous ferons feulement observer
ici que le prix des pierres gravées en creux,
eft beaucoup plus considérable que celui des cariées
, en raifon de la difficulté du travail.
' CAMELASIA. \ ~ A,r . r , . , . CAMELASIÜM. ƒ On défignoit fous leS «npereurs
par le premier nom , les charges de conducteurs
des chameaux de l’armée 5 & par le
fécond j un impôt deltiné à l’achat & à l’entretien
des chameaux. Ammien-Marcellin fait mention
de cet impôt (x.vil, 3. ) '.FaSlumque efi tune 3
& deln.de unius animi firmitate> ut pr&ter folita , nemo
Galiis quicquam exprimere conaretur camclifti no-
mine.
CAMEPHIS. Ifis parlant à fon fils Horus dans
un fragment ( in Joh. Stob&i Eclogis Phyftcis. p.
n o . ) y lui dit que Camephis e.ft le père ae toutes
chofes, 6c le' plus ancien des êtres : %cy*$<pms,
■vpairoiTopos y-eti mctsTa» Trpo/ytvecépis. Damafcius (Anec-
dot. Grec. Wolfii3 tom. iil.p. 261. ) fait d’abord
mention de trois camephis # & ajoute plus basque
îe foleil étoit le troiftème camephis , défigné par
ce nom qu’avorent porté fon père & fon ayeul.
Le premier des auteurs que nous venons de citer,,
défigne évidemment Pthas ouVulcaip, le premier
& le plus ancien des dieux Egyptiens; Le
foleil eft auffi appelé camephis par le fécond écrivain.
Mais le foleil avoir été produit dans la théologie
égyptienne parNeith, pu Minerve, que l’on
confondoit quelquefois avec Vulcain-, çonfidéré
comme le principe produ&if de toutes chofes. 11'
parok donc évident que les trois camephis étoient
Vulcain, Minerve & le Soleil. Ce nom , expliqué
dans les principes de la langue Cophtique , lignine
gardien de F Egypte j & il convient parfaitement
aux trois grands dieux de cette contrée. Jablonski
£ Panth. Ægypt.‘ I. 98. )
CAMILLE, fille dé Métabe, roi des Voîsques,
de Cafouilla , fut confacrée à Diane dès le
berceau j & nourrie * dans les. bois, de laie de
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cavale. Elle fut toujours occupée des exercices de
la chaffe & des armes, & s’endurcit aux pénibles
travaux de la guerre 5 mais elle fe diftingua fur-
tout par fa légèreté à la courfe ; plus rapide que
le vent, elle auroitpu, dit Virgile ( Æneid.
courir fur un champ d’épis fans les faire plier , nu
courir fur les flots de la nier, fans mouiller fes
pieds légers. Camille n’avoit pour tout habillement
qu’une peau de tigre qui lui couvroit,tout
le corps, & par- deffus un carquois lycien. Etant
venue au fecours de Turnus contre les Troyens,
elle fut t'uée en trahifon par Aruns. Diane vengea
fa mort, & fit percer le lâche Aruns d’une de fes
flèches.
Camille , furnom de Mercure, qui étoit ainlî
appelé, parce qu’il étoit le Camille , c’eft-à-dire,
le miniftre ou plutôt le lervitelir, de Jupiter.
C a m i l l e , -)
C A MILLU S, > jeune garçon & jeune fille dé
CAMILLA, }
bonne famille, ayant père m mère vivans, qui
fervoient dans les facrifices, dans la célébration
des noces & des myrtères. Ç’etoit en particulier
le nom du jeune enfant qui feryoit le F lame a
Dialis, ou prêtre de Jupiter. _
On croyoit que ce mot étoit d'origine Etruf-
que , 8c qu’il yen oit de Cafmillus , minière,
comme le donne à entendre Virgile (Æneid. x
v , . . . ; » . . , Matrijque vocavit
Nomme CafmilU , mutata parte , Camillam.
Var.ron (de Ling. Lat. lïb. iv. ) dit que les Samo-
thraces défignofënt par le même nom les mîniftres
de leurs myftères.
Ces jeunes miniftres des autels étoient vêtus
d’une Ample tunique liée par une première ceinture,
& retrouffée par une fécondé , aii-deflus
de laquelle elle s’élevoit en plis ondoyans. Tous
lès monumens antiques les offrent avec cet accoutrement.
Dans le palais des Confervateurs au Capitole,
on voit un beau Camille de bronze. On,
peut affiirer généralement que l’on ne trouve aucun
facrifice fur les anciens monumens romains,
fans qu’il n’y ait des camiUes.
Camxllus , furnom de la famille Fu ria.
CAMOENÆ, furnom qu’on donnoit aux
Mufes, & qui veno.it de cano , je chante 5 parce
que leur principale occupation étoit de chanter
les 3étions des dieux ;& des héros. On le dérive
auffi de cantu amoeno , chant agréable.
CAMP. _ \ y Qy,é Castramétation
Camp Prétorien. 3
dans le Diétionnaire de l’Art Militaire,
On trouve, en France plufieurs camps des Romains
, que l’on- appelle- tous- camps de Cefar ,
félon l’ùfage où l’on y eft d’attribuer a ce grasu
homme tous les travaux %-s Romains dont oa
cooferve des yeftiges. Le comte de Caylus efi-31
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fait connoître le plus grand nombre dans fes R«-
cueils d‘Antiquités. Nous renvoyons le ledeur a
cette précieufe colleétibn. Mais nous ne pouvons
omettre ici une réflexion générale très-utile pour
les écrivains qui voudront déterminer avec pre-
cilîon l’époque de ces camps. Elle eft du favant
comte, & il l’a faite à l’occafion du camp de
Céfar qui eft fur le bord du Cher, vis-à-vis
Drévant.
» Ôn a trouvé dans fon emplacement des mé-
dalles d’argent dè Do mi rien ; ce qui ne prouve-
roit en aucune façon qu’il n’eût pas été fortifie
ïnogrtems avant le règne de cet empereur. Car on
fait que quand une fois ces peftes avoient été
occupés' par les légions, ils devenoient à l'égard
des Romains -, comme nos places. Ils les retrou-
voient au premier befoin en état de les recevoir,
fans avoir eu la peine de les entretenir,
ou du moins ne falloit-il pour cela que de médiocres
réparations. Auffi les camps Romains ont
fervi plus d’une fois, non-feulement à cette nation
, mais à celles qui lui ont fuccédé , autant
qu’il leur a cté poffible d’en faire ufage, félon
la différence des armes, & la façon de faire la
guerre. En confëquence, les altérations que
ces poftes ont fouffertes, veulent être obfervées
avec foin, quand on les examine par rapport à
l’antiquité. »
CAMPAGNE des pleurs j c’eft une contrée des
enfers, où Virgile place ceux que l’amour a maltraités
& qu’il a fait defeendre au tombeau.
CAMPAGUS. C’étoit la chauflure des officiers
Romains. Le campagus différoit de la c a liga,,
en ce que celle-ci étoit une fimple femelle , ou
fandale, liée fur le pied avec des courroies > mais
le campagus avoit un rebord coufu tout autour
delà femelle, qui couvroit le talon & le tour du
pied, en biffant découvert feulement le coude-
pied. On obferve cette différence fur un pied
antique de marbre du cabinet de Saintes-Geneviève.
Le campagus étoit fixé par des courroies
qui s’élevoient jufqu’au milieu de la jambe en
fe croifant plufieurs fois. Son nom vînt de ces
entrelacs, kxo VSV & fon furnom reticulatiis
àvoit la même origine. Avec ces notions
claires & précifes, on expliquera facilement un
paftage de Trébellius Pollion, obfcur en apparence.
Cet hiftorien dit de Gallien {c. 16. ) , que
cet empereur quitta le campagus que portoient fes
prédéceffeurs, le campagus appelé régi us dans Capitolin
( in M.àximino jun. e. 2. ) , fans doute à
caufe de fa couleur pourpre 5 & tfu’il appeloit
Un filet par dérifion , campagos reticulos. Il lui
fabflitua la caliga du Ample foldat 5 mais il l’orna
de pierres précieufes*. Caliga s gemmatas annexait.
Le Jalon de Verfailles , nommé mal-à-propos Cin-
cinnatus , fe chauffe un véritable campagus.
CAMPAN1ENS (vafes). Winkelmann (Hift.
de l’Art,, liv. 3.-c. 3. nï. B.) à fait VQÎr que l’on
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devoît appeler de ce nom les vafes nommes improprement
étrufques, parce qu on les trouve toujours
dans la Campanie, ou dans la Sicile, & qu on
n’en a jamais découvert dans b Tofcane ou.
l’Etrurie. Voy. Etrusques (Vafes).
CAMPANISTICUM* On appeloit de ce nom
l’honoraire des experts, ou pefeurs-publics,(/r^f-
pendes j i & il venoit du mot grec *
balance.
CAMPÉ. Héfiode dit que le Tartare étoit gardé
par Campé, que Jupiter tua de fa propre main ,
lorfqu’il en retira fes oncles les Titans. On ne lait
quelle efpèce d’être étoit ce Campé : feroit-ce les
Jinuofités des chemins qui conduifoientau Tartare,
que le£ poètes auroit perfonnifiées ? Kapn'v lignifie
en effet détour, ou finuofite.
CAMPESTRE. C’étoit le nom d’une pièce
d’étoffe dont les Romains fe ceignoient les reins ,
8e qui defeendoit jufqu’aux genoux. Tel étoit le
limus des vièHmairesj telle eft cette toile que
portent les boulangers & les marchands de vin
par-deffus leurs culottes. Le campeftre fe mettoit
dans les circonftances où b chaleur obhgeoit a
quitter tous les habits. Afconius (in Cicer.p.ijZy
dit que Caton étant prêteur 8e rendant b jultice
pendant les plus grandes chaleurs, ne mettoit
point de tunique fous fa toge, mais qu’il portoit
un fimple campeftfe: Cato pr&tor judicium, quia
aftate agebatur, fuie tunica exerçait, campefiri fub
toga cinctus. Les foldats paroiffent fouvent avec
le campeflre fur les monumens antiques j 8e les
| montagnards d’Ecoffe portoient encore, il y a
trente ans, un habillement fi incommode.
CAMPESTRES. Muratori ( 107. 3. Thef. Infer y
rapporte l’infcrîption fuivante, dans laquelle ce
mot défigne les divinités qui préfixaient aux
çhampss Vénus, Pan, Silvain, 8eç.
CAMPESTRIB.
EX VOTO
c . SANÇTINIUJ
GAI FIL. QU. PR.-
AETERNIUS P. C,
CAMPIDOCTOR, officier des troupes Humaines
qui leur enfeignoit les évolutions militaires.
Il recevoir une paye double , comme nous
l’apprenons de Végèce ( /. r.) ha autem feverb
I apud majores exercitii difcîplina fervata eft , ut ce
do Stores armorum duplicibus remuner.arentur anno-
nis. Le paftage fuivant de Pline (Paneg. c 14.
n. y.) fait voir que ces officiers etoient d une
création nouvelle, & qu’ils avoient fuccede à des
vétérans recommandables par les récompenfes
militaires! Poftqutm exercitationibus noftris non
veteranorum aliquis, cui decus , murales aut çiviça 9
fed Gr&cuitis magifter ajjïftit.
CAMPIGENI, étoient les mêmes officiers
Iv k k k i j