
Et Ovide 3 (Met. i l . 7 1 7 .) :
Non fecus exarjît 3 quant cum Balcarica plumburn
Funda jacit : volât illud , & incandefcit eundo.
Strabon ( a l . p. I l6 .) & Eüftathe (in Dionyfuin)
difent que les hâbitans de ces ifles portèrent les
premiers des L aticla v e s. V'oyeç ce mot.
BALEAR1 CUS3 fur-nom de la famille C.Æ-
cilia.
BALEINE. Laomédon ayant rqfufé à Neptune
une técompenfe qu’il lui avoit promife , . fut
obligé, pour l’appaifer, de lui immoler fa fille
Héfionc , & de l'expo fer à un monftre marin qui
devoir la dévorer. Hercule délivra cette infortunée
princeffey & le monftre envoyé par Neptune
fut placé dans le c ie l, ou il forme la constellation
de la baleine. Mêla rapporte férieufement
que l’on montroit de fon temsvà Joppé, en Syrie,
Je fquélette du prétendu monftre qui devoit fervir
le relie miment de Neptune. Ce fquélette fut apporté
à Rome par M. Scaurus ( P lin. ix , y. Y, qui
amufa pendant fon édiüté la curiofite du peuple
avec ces énormes relies, dont les côtes furpaf-
foient en longueur lu hauteur des éléphaus de
l ’Inde.
B ALTOS y c’eft le nom d’un des chevaux immortels
d’ Achille, né du Zéphyre & de la jument
Podarge. Son nom grec b<*aiW , veut dire tacheté.
B A L I S T A R I U S. ( magtster ) Muratori
( 774. 2. ) rapporte une infeription fépulcrale
gravée en l’honneur d’un militaire, dont le grade
«ft exprimé par ces deux mots. 11 étoit fans doute
prépofé à la garde & à la conduite des baliftes.
Les balifiaircs étoient compris dans le nombre
des troupes armées à la légère. Vegèce ( i l. 2.) :
Item levem armaturam , id eft x fer enta ri os , figit-
tarios , funditores , bal-if arios. On croit que ce
même nom défignoit des foldats armés d’arbalètes
, qui furent introduits dans les armées romaines
vers le terns de Conftantin. Sous ce dernier
rapportées baliftaires étoient encore appelés
manuballifte. ou arcuballifte., &r en grec
Xtrpxi-.
B A LISTE. Machine de guerre dont les anciens
fe fervoient pour lancer des traits d’ une longueur
& d’un poids furprenant : elle chafioit auffi dés
baltes ou* boulets de plomb égaux en poids aux
gros traits quelle lançoit. C’ëfl là définition, que
donnent de la balifte ceux qui, à l’exemoîe de
plufieurs écrivains dé l’antiquité, la confondent
avec- la catapulte. Mais le chevalier de Folard,
oui a fait de nombreufes recherche.4 fur les machines
de guerre des anciens , ôc qui en a tracé
des defiins précieux par leur exaCbtude, croit
que là balifte lançoit de? pierres, & la catapulte
des traits ou des dards. Végèce & Arnmien Marcellin
nous ont biffé d’amples deferiptioas de
ces machines meurtrières.
Quoique le nom de balifte foit^grec, &: qu’ il
vienne de jjfypßv, je te r, il n’eft pas certain que
les Grecs s’en foient fervis. 11 pavoît même que
lès Romains, jufqiTau tems de Céfar, ne l’employèrent
qu’à lancer des pierres y ou peut-être
en donna-t-on depuis le nom indifféremment à la
catapulte , qui lançoit des traits. Les pierres que
lançoic la balifte pefoient quelquefois jufqu’à cent
livres romaines (de douze-onces). Vitruve parle
de pierres pefant plus de trois cents livres (x. 22.);
poncto c ç c l x , jetées par les baliftes.
Les ravages produits par ces ma (Tes énormes
étoient terribles, & ne peuvent fe comparer qu’ à
ceux de nos boulets & des bombes. En voici la
defeription prife dans Lucain, ( n i . 469.) :
A t faxum quoties ingenti ponderts iBu
Excutitur y qualis râpes x quant vertice montis
Abfc idit impulfu vent or um adjuta vetuftas ,
Frangit cuncia rue ns mec tantum corpora prejfx
Ex anima t ; totos cum fanguine dijfipat anus.
L ’auteur d’une guerre des Juifs , attribuée à
Hégéfippe, parle (t i l . 12.) d’une tête fracaffée
& portée à trois ftâdes, d’un enfant arraché du
ventre de fa mère , & jeté à un demî-ftade par la
violence des pierres que lançoient les baliftes.
On en attribuoit l'invention aux Phéniciens,
Pline (v u . f 6 \.
B.a l is t é , tyran fous Gallien.
S e r v ic i us A n i c t u s B Av i s t a A ug.
Ses médailles ne fe trouvent point dans les-
cabinets, & ne font connues que dans le recueil
de Goltzius.
BALLÆUS.. On le croit roi dTllÿrie.
Ses médailles, avec êaslae&x . e a a a a io y ..^,
font
R R R. en bronze..
O. en or.
O. en argent..
RALLATORES Cybelt. Muratori ( 1% . 4. )
rapporte une infeription dans laquelle il eft fait
mention dts-fodales ballatores Cybels. 11 croit ,,
avec fondementque ballapores eft dérivé ici du.
grec , danfer, &. qu’ il eft fynonyme de
Gaili & de Carybantes..
BALLE. Voyei Paume-.
Balles de plomb, glands de plomb. « J'ai eu<
de la peine à imaginer, dit le comte de Caylus,
(R:c. il. pl. 93. n°. 3.); l’ufage auquel étoient
employés ces deux, plombs formés en olives, &
chargés, l’un de caractères-grecs, l’autre dé caractères
latins Je les rcconnoiffois pour antiques,
& il étoit facile de juger qu’ils n’avoient pas été
fabriqués fans deftein. J’avois fait* trop peu d’attention,
en frfant les auteurs anciens, aux endroits-
qui pouvoiënt- me donner des éclairci fie mens y;
enfin, j’avoue que je. ne pauvois comprendre
l’objet de ces efpèces de balles. Je trouvai par
hafard, dans la traduction frahçoife que nous a
donnée Baudelot, des remarques de Eaber fur
les portraits des hommes illuftres, du cabinet de
Fulvius-Lrfinus (pag. 104.) , ce qui fuit : « Sur
» un gland de plomb, antique néanmoins, que
» peut-être les frondeurs de l'armée de Ccfav, au
« combat de Pharfale, avoient jete , on ht ces
» mots : Frappe Pompée ».- Ce pafiage reveilla
mes idées y & quoique M. Baudelot ne cite aucun
auteur, je me livrai à des recherches, bc je fus
bientôt convaincu que mes plombs avoient fervi
aux anciens dans les combats».
.. « En effet, les frondeurs jetoient autrefois des
pierres j car Xénophon dit : Jujfit funditores lapj-
dum plen&s habere facculos. Mais il n étoit pas
naturel que ces foldats, dont les attaques étoient
importantes, & quelquefois décifives dans les
commencemens d’une bataille, n’eufient passes
W&ÊÊÈÊm égalité confiante, d*un poids & d’une
forme convenables. Les pierres étoient fouvent
difficiles à trouver,•& la variété de leur figure &
de leur grofleur pouvoit nuire à l’effet qu on en
attendoit. Les anciens avoient donc des balles de
plomb dans les arfenaüx ; ils leur donnoient le
nom de gland, & leur faifoient fouvent porter des
caractères relatifs aux circonftances ».
ce Avant que de mettre en oeuvre les autorités
des écrivains latins, je m’arrête à examiner le
fentiment d’un auteur moderne, dont le récit eft
capable feul d'établir une certitude fur cette matière
A.:.
35 Torgioni Tozzetti (^1), dans la .relation de
fes voyages enTofçane, afiure que 1 on trouve
depuis Ion g-te ms dans le voifinage de Pife, &
dans un lieu fitué fur des montagnes dépendantes
de cette ville , des glands de plomb : D i pefo de-
nari 21 è anco d’un oncia iuna , Ùc. , formes en"
olives, & reffemblant à des pierres judaïques. Ils
fervoient anciennement . dit-il, aux frondeurs ;
& il renvoie fes lecteurs à Jufte-Lipfe de Mi lit.
Rom. , & à LlyfTes Aldovrandus, MétalL 176.
M. Tozzetti. fit chercher de ces balles dans la
pente de cette montagne-, & ne put en trouver
que deux, q u i, apparemment, n’avoient point
de caractères ; car t! cite, celles qu’ il a vues à
Florence, dans le cabinet du marquis Capponi, &r
fur lefquélles on s’appercevoit qu’il y avoir eu des
lettres enfermées dans un carré marqué par. des
lignes creufes. Te nom-de Cafte F are, & la firua-
tion avantageai fe dé cette montagne , qui, fans,
être commandée, comnian-fe à tous les environs ,
‘ hir perfüadent qu’a ne fe n r err- en t il y avoir dans
cet endroit un fort qui doit avoir fubhflé jufou’à -
ï’invafion. des- Barbares mais, il convient * ou on
n’y voit aujourd’ hui aucun veftfge de bâtiment.
Les plombs, dont il parfe augmentent, félon lui ,■
(1 ) Page 2 51 , tom. T d ite Relanonu d’âlcuni Viaggi
f t t u 'm diverfa- parce délia. Tofcctna. Firen\e 175 otcette
eonjedtiU'e : il fuppofe qu’on a pu les tirer
pour la défenfe ouTattaque de cette place, &
il appuie fon opinion fur cet endroit ou Virgile,
parlant des foldats d'Agnani & de Paleltrine, qui
vinrent, au fecours de l urnus, dit (Ihntid- *r/r-
686.) ;
Pars maxima glandes
Liventis plumbi fpargit.
t< Jufle-Lipfe, cité en preuve par M- T oz ze tti,
rapporte, non dans le Iraite de la Milice Romaine,
mais dans le Poliocerticon, cinq de ces
plombs , dont trois ont des c a r a c t è r e s . On trouve
fur celui qui a le plus de refièmblance avec le
mien, f u g i t iv i p e ic it i s , & fur les deux autres,
qui font d’une forme un peu différente, it a l . 8c
G AL.; ce q ui, je crofs, veut dire I ta l i 8e G a ll i ».
<* Aldo-vrandi en a fait graver deux, exactement
conformes-aux miens. On lit fur le premier f i r .
de relief, 8e à rebours, par l'inattention du graveur
; 1 autre n’eft traverfé dans fa longueur, que
: par un trait qui peut venir du moule, ^ au for tir
duquel on n’a pas ébarbé le morceau. L antiquité
n'^fl point l’objet de cet auteur y il n en parle que
par rapport à leur matière ».
« Ces glands étoient donc déjà connus, 8e oh
ne doit pas douter, après ces témoignages, de
l'emploi auquel ils étoient deftinés. Je pourrois
y joindre des autorités fans nombre, que nqe four-
_ niroient les anciens auteurs. Je ne préfenterar
que quelques paflàges, 8e ceux qui me paraîtront
les plus décifiis, pour ne pas fatiguer les leCleurs
par toutes les citations qu’il feroit facile de raf-
lémbler ». , •
ccTiter-Live d i t e n . parlant de la victoire que
les Romains réimportèrent fur les Gallo-Grecs,
(Edit. Variqrum 1C64, pag. 4£4.. Tom. 3-, /. 38*) -
Coifubi Quia non cominîis pugnam3 fed procul, locis
oppugndnfLis futuram pr&ceperat animo ,. ingentem
vint püôrum, velitarium r kaftarum , fagittarum x
, gliindifqutz. & modicorum qui fundâ mitti poffent
■ Lapidum paraverat. Et plus bas, (pag. 45(3.)-î
Sagitiisy glande , ; jaeuhs incauti , ab omni parte
configebantur ».
7 « Salufte dit des Romains, qui combattoientr
contre les Numi.les'( tdit. Vanor. de BelloJugurt.
I p. 298. ) : Romani pro ingenio quif que pars e minus
glande aut lapidibus pugnare. Et Céfar, dans fes
Commentaires , (Hv. 7 , p. 360.) : lundis ac glan-
; dihus G allas perterrent ».
* Les poètes ont aufiï fouvent fait mention de
ces glands de plomb, lancés par les frondeurs»•-
Lucrèce,, (lib. 6 . f. 177.) :
Plumbea verb
Clans etiam longo curfu volvendu liquéfie*
- Et plus bas,, (w jo y . ) :■
Pîambea ftpe
Fervida fit glans in cu fu r cum' multa rigori*
Corpora dimittens, ignem concepii in~ au/ U-,