
J* A G R
» C e fut par l1agriculture, unique mobile de
laifance, dit un auteur moderne , que Céfar,
ce genie vafte 8c profond , trouva le moyen de
faire fubfifter de nombreufes armées dans les
Gaules, 8c qu'il vint à bout de les foumettre. Ses
premiers fuccefifeurs fe plurent à embellir cette
precieufe conquête par des travaux immenfes,
& elle devint la plus fertile 8c la plus belle province
de l'empire. »•
» Les Romains étoient particulièrement inté-
renes aux progrès de l’agriculture dans les Gaules.
JL Italie , couverte des vaftes 8c fuperbes maifons
de plailance des grands de Rome, remplie d'un
peuple immenfe, ne jouilfoit que d'une fubfiftance
précaire j elle fe vit forcée de tirer des provinces
les denrées de première néceffité, fes champs ne
fuffifant plus a nourrir fes habitans, amollis par
le luxe. Il fallut recourir aux approvifîonnemens
à la reffource des greniers publics, que les récoltes
des Gaules fervoient à remplir. V. G a u l e s .
Toutes les provinces payoient leurs contributions
en grains, 8c il paroît confiant que cette impofî-
tion en nature étoit la dixième partie des récoltes. »
» Le gouvernement fe chargeoit feul du tranf-
port de ces grains, de leur verfement dans les
lieux ou la diftribution en étoit néceffaire, & de
la vente du fuperflu au profit du fife , à qui ce
commerce exclufif étoit réfervé, 8c produifoit
un enorme revenu. Le fife avoit dans toutes les
provinces des greniers publics pour la conferva-
tion des grains, & le préfet de l'annone avoit
1 oeil fur tous les officiers chargés de la colleéte
des redevances en bled; il veilloit à la conduite
de cette immenfe quantité de grains, tant par
terre que par eau , 8c à leur décharge dans les
greniers, dans les ports ou dans les villes; il
avoit droit d'en reconnoître la bonne ou la mauvaise
qualité, de commettre des gardiens fûrs 8c
fidèles à leur confervation 5 enfin, il préfidoit à la
diftribution. »
» Lorfque l'empire devint la proie des effaims ;
des Barbares fortis du nord, la dépopulation des
provinces, caufée pa^r ces invafions deftruéhves,
fut auffi fatale à 1 * agriculture qu'aux autres arts 8c
aux fciences. >» (Beguillet).
AGRIGENTE. V. Acràgas.
AGRIONIES. V . Agranies.
AGRIOPHAGE , ( ctyptaç, féroce3 <pLycc y je
mange,) qui vit de bêtes féroces ou fauvages. On
a donné ce nom à des peuples vrais ou fabuleux,
qui ne fe nourriffoient que de chair de lions 8c
de panthères. Solin, c. 3 , 8c Pline, liv. y , c. 30,
mettent AtsAgriophages dans l'Ethiopie, 8c Ptolo-
mee en place dans l’ Inde, en-deça du Gange. On
les appelle auffi Mofcophagés.
AGRIPPA. Nom que l'on donnoit à Rome aux
enfans qui venoient au monde dans une attitude
âutre^oue la naturelle, 8c particulièrement à ceux
qui s'étoient préfentés par les pieds. Ils étoient
ainli nommés, dit Pline, parce qu'ils étoient
A G R
venus au monde avec peine, agre parti. De favanj
critiques rejettent cette étymologie, parce qu'ils
rencontrent ce nom chez d anciens auteurs grecs;
ils le dérivent d'«ype7», ckajfer, 8c de iw*oç, cheval.
Agrippa, furnom des familles L uria3 V is -
S AN IA.
AgrippaI, roi de Judée, b a s ià EQS A rrmnA,
Ses médailles font :
RRRR. en bronze.
O. e» or.
O. en argent.
Agrippa I I , roi de Judée. BA. x rp .
Ses médailles font :
C. en bronze, i
O. en or.
O. en argent.
Agrippa , {Marcus Vipfanius) gendre d*Auguftc,
M arcus A crippa L ucii filius consul i i i ,
Ses médailles font;
RRRR. en or.
RRR. en argent.
RRRR. en argent, reftituées par Trajan.
C. en M. B. de coin romain.
R.,en M. B ., reftituées parTite 8c Domitien.
RR. en P. B.
RRR. en GB. de la colonie de Gaies.
Elle a au revers pour légende, M unici. G aI
P atron. Municipii Gaditani Pàtronus. Il y a
d'autres médailles d'Agrippa, toutes pareilles pour
la tête 8c pour les types des revers, qui n'ont
pour légende que M unicjp. parens3 fans le nom
de la ville.
RR. en M. 8c P. B. de colonies.
RRR. en P. B. grec ; fa tête s'y voit en face
de celles de fes fils Caius 8c Lucius, au revers des
têtes d'Augufte 8c de Livic.
On conferve au capitole une tête de Marcus
Agrippa : elle eft belle 8c digne du fiècle même
où il vivoit. Il n'eft pas fûr-qu’une ftatue héroïque
du palais Grimani à Venife repréfente cet homme
célébré , quoiqu'on l'affure communément.
Agrippa le jeune, fils d’Agrippa.
A g r i p p a Cæs a r .
Ses médailles font :
O. en or 8c en argent.
RRRR. en P. B. de la colonie de Corinthe.
On n'en connoît point d'autres.
AGRIPPIAS, jadis Anthedon, dans la Palef-
tine. ArrinnEiîN.
Les médailles autonomes de cette ville font ;
RRRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
AGRIPPÎNA, dans la Germanie.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
latines, félon le P. Hardouin.
AGRIPPINE la mère, femme de' Germanicus*
A g R I P P I N A M a r CI F I L I At
Mater Caii C&faris Augufiit
Ses médailles font; f
A G R
RR. en or.
RRR* en médaillons grecs d’argent, au revers
le Caligula. „
R. plutôt que communes en Or. o .
RRR. du môme module, reftituees par 1 îtus,
O. en M. & P. B. de coin romain.
RRRR. en M. Se P. B. de colonies.
RR. en M. B. grec. ’ .
RRR. en P. B. au revers de Caltgula.
Afrique.
Agrippine la jeune»
mère de Néron.
J u l i a A g r i ? p i x a
Ses médailles font:
femme de Claude » Se
A gg UST4 '
R. en or.
RRRR. en or grec» au revers de Cotys, roi
du Bofphore.
R. en argent; quelques revers RR.
RRR. en médaillons latins d’argent.
On y voit fa tête au revers de Néron.
RRR. en médaillons grecs d’argent.
RRRR. en G, B. latin,
O. en M. B.
RR. en P. B. de colonies.
RRR. en G. B. grec. On y voit d’un côté la
tête tourrelée d’Agrippine, 8c au revers le colofle
du foleil, vis-à-vis un temple, 8c pour légende.
AIAPAXMONRRR.
en M. B.
RR. en F. B.
On voit à Rome trois ftatues qui portent le
nom d’ Agrippine y la première 8c la plus belle eft
dans le palais appelé la Farnefina y la fécondé eft
au Mufçum ç^pitolin, 8c la troifième à la Villa- |
Albani,
AGRÎUS, un des géans qui attaquèrent Jupiter
: les Parques lui ôtèrent la vie.
A G R O S T I S , plante de la famille des graminées
; efpèce d’avoine. Les Egyptiens çroyoient
qu’elle avoit fervi de nourriture aux premiers
nommes. La ftatue d’un égyptien, publiée par le
comte' 4 e Caylus (Rec. m 3 pl. 2 , n. 4 , y.) tient
dans chacune de fes mains, qui font fermées, des
corps peu faillans 8c qui lui étoient inconnus,
fur-tout à'ies regarder de fa.ee. Mais en les confi-
idérant d’ un autre côté, comme on le peut voir
au numéro y , on diftingue un objet reffemblant à
des feuilles. Si on en étoit affiné, ce feroit la
plante agroftis que les Egyptiens portoient dans
leurs mains, en adorant les dieux, pour témoigner
leur reconnoiffance, 8c pour conferver le
fouvenir de leur première nourriture. Alors cet
égyptien feroit repréfenté allant au temple, 8c
la figure auroit pour objet la représentation d’ un
devoir religieux dont aucun égyptien ne pouvoir
fe difpenfer.
AGROTERE, furnom que l’on donna à Diane,
parce quelle vivoit toujours dans les champs. Les
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Athéniens oflfroicnt tous les ans à Diane Agrotere
un facrifice, dans lequel on immoloit cinq cens
boucs. Xénophon rapporte l’inftitution de ce
facrifice au voeu que firent les Athéniens, d immoler
à cette déefle autant de boucs qu’ ils auroient
tué de Perfes ; mais ils en firent un tel carnage ,
qu’il fut impoffible d’accomplir le voeu à la lettre»;
ce qui les obligea de rendre un decret, par lequel
ils s’engageoient d’immoler tous les ans cinq cens
boucs en fon honneur. . .
AGROTÈS, fàmeufe divinité des Phéniciens,
qu’on portoit en proceffion le jour de fa fete dans
une niche couverte, fur un chariot traîne par
différens animaux.
AGROTâs eft auffi le nom que Sanchomaton
donne au fécond des titans, car il n en compte
que deux. Agrotes ■ laboureur. V . Agrai.
AGRUPNIS, fête no&urne que célébroienc
les habitans d’Arbèle en Sicile, en l'honneur de
Bacchus. On l'appeloit ainfi, parce que ceux qui
la célébroient, «ypuw»», veilloient pendant toute
la nuit.
A GUI l' a n n e u f . Ce mot vient d'une ancienne
fuperftition des druides > les prêtres alloient au
mois de décembre, qu'on appeloit le mois facre,
cueillir le gui de chêne ; ce qui fe faifoit avec
beaucoup de folemnité : les devins marchoient les
premiers, entonnant des cantiques & des hymnes
en l'honneur de leur divinité; enfuite venoit .un
héraut, le caducée en main, fuivi de trois druides
qui marchoient de front, portant les chofes nécef-
faires pour je facrifice. Enfin paroiffoit le prince
des druides, accompagné de tout le peuple; il
montoit fur le chêne, 8c coupoit le gui avec une
faucille d’or; les autres druides le recevoient avec
refpeét; & au premier jour de l'an, on le diftri-
buoit au peuple comme une chofe fainte, en
criant : A Gui Van neuf, pour annoncer la nouvelle
année. > v
A G Y E I . On donnoit ce nom à des pierres
coniques, confacrées aux dieux, que l’on plaçait
aux portes des maifons. Elles reflembloient^ au
Timufacre du foleil, que les Phéniciens appeloient
élagabale. Suidas dit que les agyei étoient^ confacrées
à Apollon ou à Bacchus, 8c même à tous
les deux enfemble. Ces deux divinités prefidoient
aux rues, ùyui*, rue. _
AGYRINA on A g y r iu m , en Sicile. A r r r i-
NAU2N.
Les médailles autonomes de cette ville font:
R. en bronze.
O. en or.
O. en areent.
A G YR T E S , furnom des Galles , prêtres de
Cybèle ; il lignine joueurs de gobelets , qui font
des tours de paffe-paffe pour attraper de l’argent.
C’étoic le perlonnage que jouoient ces mife-
rables. (
On donna le même nom agyru, à\P.'v y rAm »
1 rama (fer, à certains athlètes , q u i, peu fatisfaits