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RR. en bronze.
O. en or.
Leur type ordinaire eft un bouc qui fe couche.
( Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l'honneur d’Etrufcille, de
Commode.
CELENO 5 c'eft le nom d'une des Pléyades ,
filles d'Atlas. Jupiter l'aima, félon Ovide ( F eft.
iv. 173. ). Neptune la rendit mère d’Eurypylus &
de Triton 3 félon Tzetzès (in lycopkro. ).
ÇÉlbno , la principale des Harpyes, que Virgile
appelle Furiarum maxima. C'eft elle qui porta
la parole aux Troyens, lorfque ceux-ci abordèrent
aux illes Strophades. Elle leur prédit qu'en
punition de l’hoftilité qu'ils avoient commife
contr’elles, ils ne pourroient s'établir en Italie
qu’après avoir été contraints par une faim criTelle
de manger leurs tables. K.eAaivcç . fignifioit noir
en g re c , & ce nom convenoit à une des
Harpyes.
CELER y furnom des familles Cæl ia &
C a s s i a .
CELERES. Les célêres étoient un corps deftiné
à la garde des rois romains , établi par Romulus,
& compofé de trois cens jeunes gens., choifis
parmi les plus iiluftres familles de Rome , &
défignés par les fuffrages des curies du peuple,
dont chacune en fourniflfoit dix. Ils étoienr toujours
auprès de la perfonne du ro i, pour le
garder pour recevoir fes ordres & lés exécuter.
A la guerre ils étoient placés à l'avant-garde
quand il falloit donner le combat., qu'ils com-
mençoient toujours les premiers ; 8c . dans la
retraite ils formoient l'arrière-garde. Quoiqu'ils
formaient un corps de cavalerie , ils mettoient
pied à terre , 8c combattoient à pied par-tout
où la cavalerie ne pouvoit agir. Leur commandant
s'appeloit tribun des céleris , Tribmus
Celerum. Ils faifoient trois compagnies de cent
maîtres chacune 3 qui avoit un capitaine nommé
Centurion. Leur tribun étoit la fécondé perfonne
du royaume. Plutarque dit, dans la vie de Numa,
que ce prince cafla le corps des cêléres : fi cela
eft v ra i, il fut rétabli bientôt après , & l'on en
trouve encore fous les rois furvans , témoin
Brutus, qui chaffa lesjTarqums, 8c qui fut tribun
des cêléres.
Ce nom vient A tte le r 3 prompt, vite j il leur
fut donné ©u à raiion de leur promptitude à
obéir au R o i, ou à caufe que leur premier chef
s’appela Celery ou d’un autre Celer, compagnon
de Romulus, qui lui fut d’un grand fecours dans
le combat contre R émirs 3 & qui tua ce prince.
On prétend que c'eft eux qu'on nomma dans la
fuite Trojfules, Troffu lï, parce qu’ils prirent
feuîs la ville de Troffulum en Etrurie, fans le
fée ours de l'infanterie 3 ou pour quelqu autre
raifon que l'on ignore.
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CELES 3 cheval de main, appelé aufli equus
Jingularis. kîaj? , fignifie cheval de Telle.
CELESTE 3 Coeltftis. C’étoit une déeffe honorée
à Carthage. Tertullien, dans fon Apologétique , &
Phiîaftrius, difent que c'étoit une déelfe d’Afrique
jPhilaftri us ajoute que c’étoit elle qu'on appeloit
ailleurs reine & fortune du ciel. Baronius, qui
parle fort au long de cette déeffe fur l’an 399 de
J. C. 3 croit que c’étoit l'Allai-te des-Sidoniens,
qu'on appeloit la reine du ciel. En 399 , les chrétiens
de Carthage changèrent le temple de Célefte
en églife. On l'y repréfentoit portée fur un lion ,
& , fi l’on en croit CapitoHn \d an s la vie de
Pertinax | elle rendoit des oracles dans ce temple.
Lucien 3 Apulée , Hérodien & plufieurs
autres, témoignent que l'idole de Célefte portoit
le nom de toutes les principales divinités du
monde, c'eft-à-dire, comme parle S. Ambroife
( Adv. Symmack. ) que cette déeffe étoit honorée
par différens peuples, & en d i f f é r e n s endroits,
fous différens no pis. Vers l'an 341 , l'empereur
Conftantin fit détruire à Carthage le temple de
Célefte. Elagabale avoit fait autrefois apporter de
Carthage l'idole de Célefte, que toute l'Afrique révé-
roit extrêmement. On afiuroit que c’étoit la lune:
c’eft pourquoi Elagabale difoit qu'il vouioit la
marier avec fon dieu , qu'on prétendoit être le
folsil. Il en fit c é l é b r e r les noces à Rome, & dans
toute l'Italie j il obligea aufli tous les Tu jets de
l'empire à lui faire des préfens de noces y & il
.avait fait apporter de Carthage toutes les richef-
fes du temple de Célefte pour avoir de quoi la,
parer. Selden ( de dns S y is f i l . 2.) cite à l'honneur
de cette déelfe l'infcription fuiyante, que
l'on voit à Rome :
Î-NVICTÆ
COELESTI
AUR. ONESI
MUS. B. D
CELETE , xÏAqç 3 navire léger garni de
rames.
CELEUS , roi 'd'Eleuiis , père de Triptolême.
CELEUSMA y l ,
C F L E U M A , air qUC loB
chantoit, ou que l'on jouoit fur des inftruméns
pour encourager les rameurs. Rutiliu-s ( lti/r. 1*
i i 6 9 - ) 'y
His mecu,m pigri folabar t&dia venti ,
Dum refonat variis vile celeuma modis.
Xénophon ( lib. v. ) dit que cette modulation:
! s'exécutoit en frappant fur des pierres- lbnores..
Pedianus parle d'une fymphonie à j plufieurs JÉf
trumens (' ad Cicer. p. 3-7, } : Cani re mi gibus
celeufma per jymphoniacos folebat * & per ajfum.
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vocem ore prolatam , & , ut in Argo. navi, per
cytharam.
CeleuJ'ma étoit. aufli le nom colleétif des com-
mandemens du pilote. Ariftophane nous en a
confervé deux, pv->nu-xlui ( Ran. iv. 1. ) , que les
Latins rendoient par ces mots : num incumbite
remis , ramez fortement 5 & 0'0'sr , ( Av i b us, p.
606. ) , cejfate 3 arrêtez.
C ELEUSTE S , xtAt»T^,s 3 celui qui donnoit
le lignai aux rameurs, & qui les encourageoit
par fon chant ou par fes cris.
CELIA & CERIA T efpèce de bierre dont les
Efpagnols faifoient ufage. Pline (/. 22. ) & Orofe
C lib- 5. c. 7. ).
CELLA. Ce mot défignoit. chez les Romains
une chambre -, une falle, & par extenfion une
maifon entière.
C e l l a exprimoit dans la langue facrée l'intérieur
des temples, l'endroit où étoient placées
lesftatues des divinités , celui que nous appellerions
aujourd'hui le fanéluaire. Lorfqu'on ho noroît
plufieurs divinités d.us une même enceinte ,
elles avoient chacune une cella particulière. Le
temple de Jupiter Capitolin étoit accompagné de
deux autres temples ou nefs, confacrés à Junon
& à Minerve. Nous voyons dans Tite-Live ( /.
27. 2-j. ) que les pontifes romains obfervoient
fcrupuleufement cette unité de culte dans chaque
cella:' quia , difoient-ils , f i de coelo taEla , aut
prodigii ali qui d in ea faB um 'effet. , difficiles pro-
curatio foret : quod, ut ri deo divina res fieret ,
feiri non pojfet, ne que enim duobus , nifi cèrtis ’
deis , rite unâ koftiâ fieri. C'eft ainfi que l'on voit
un petit temple élevé dans l'enceinte du grand
temple d'Ilis trouvé à Pompeia 5 c'eft ainfi que
l'enceinte du temple du Soleil à Héliopo’i s ,
aujourd'hui Balbek , renferme un fécond temple.
Ce l l a défignoit dans l'ordre civil les différens
appartemens des bains, lorfqu’on y ajoutoit les
épithètes affa , caldaria, frigidaria , &c. les greniers
, celliers, & c. avec les épithètes olearia ,
penuaria , vinaria , &c.
C e l l a étoit auiTi un impôt en argent ou en
nature, que les magiftrats romains exigeoient
des provinces où ils commandoient pour l'entretien
de leur maifon , in cellam , ou in ufus
celle..
CELLARIA. ^
CELLARIUM. > Cellarium étoit le nom gé-
CELLARIUS. }
sérique des greniers, celliers, garde-robes, &c.
dans les maifons des grands. On appeloit cellarius
l'affranchi qui en avoit la garde 5 & Muratori(92y.
J.) rapporte l ’épitaphe d'un Cellarius Augufti.
Ces officiers étoient auffi défignés par les mots
a cellciriis ; il y a dans Muratori ( 903. I. )
l'épitaphe de l'un d'eux qui appartenait, à Do-
mitien.
Cttlaria exprimoit toutes les chofes néceffaires
. € E L 701«
à l’entretien des officiers du palais, qui leur
étoient fournies par les cellarii. Le loyer d’une
chambre , ou d’une maifon étoit appelé cella-
■ rium ou penfîo cilla ,* comme on le vo it dans
Juvenal ( ix . 6 $. ) où il eft dit en parlant des
parafites & des cliens que défrayoient les patrons :
. . . ." . Sed clamat penfio cella.
CELME fu t , dit-on , le père nourricier de
Jupiter. Pour avoir révélé,que le père des dieux
étoit mortel, il fut enfermé dans une tour impénétrable
: d’où vient la fable qui dit qu’il fut
changé en diamant. Ovide l’accufe feulement
d’avoir manqué de diferétion à l'égard de Jupiter.
Pline dit que c'eft une hiftoire véritable. Ovide
{Meta. lib. 7. 28.) :
T e quoque nunc Adamas quondam pdiffime parvo
Celme Jovi- . ........................
' CELMIS , un. des Da&yles du mont Ida,
ayant fait violence à Cybèle , fut chalfé par les
autres Da&yles. 11 favoit donner au fer une fi
grande dureté , que le fer de Celmis paffa en
proverbe.
CELO CE S , vaiffeaux fans p on t, ou plutôt
petites barques qui n’avoient point à la proue
les éperons appelés roftra3 dont on frappoit dans
le combat les vaiffeaux ennemis, pour les percer
& les couler à fond. Elles aîloient à deux
rames au plus. On apperçut, dit Tire - Live ( x xx vi i . 27. ) , que c'étoient des bâtimens
propres à la piraterie, des Celoces 8c des Lembes
( Voye-^ l em b e )., qui voyant de loin la flotte,
prirent la fuite. Ils la furpaffèrent en vît elfe ,
parce qu'ils étoient légers & faits pour la courfe.
Le céloce paflfoit pour ê.r.re de l'invention des
Rhodiens.
C E L SA , en Efpagne.
C. V. I. CEL. Colonia ViBrix Julia Celfa.
Cette colonie romaine a fait frapper des médailles
latines en l’honneur d'Augufte , de T ibère
, d'A grippa , 8c quelques autres fans nom
d'empereur.
CELSUS, tyran fous Gallien.
T itus Cornélius C elsus au gu stu s .
Ses médailles font :
RRRR. en M. ou p. B. grec, fi celles que l'on
cite font vraiment antiques ; mais les connoif-
feurs croient qu’ elles font de la fabrique de
Cogernier, ainfi que la plupart de celles des
autres tyrans. Cette efpèce de faux fe reconncît
aux aigles qui font repréfentées au revers , 8c
qui diffèrent abfolument des aigles antiques. Les
types des têtes , 8c les caraftères des légendes en
1 font également eorinoitre le faux.